Allez un petit report de festival !
Trois raisons pour aller au Vagos Metal Fest 2022.
La première étant que nous devions nous rendre le 31 juillet à Lisbonne pour y voir Iron Maiden
et lorsque nous nous aperçûmes que le fest avait lieu juste avant nous avons vite fomenté l’idée d’un petit voyage au Portugal qui débuterait à Porto, descendrait sur la région de Vagos et terminerait à la capitale. Un joli planning que nous nous étions fait !
Seconde raison : mine de rien et malgré le ras-le-bol que je peux parfois avoir des festivals ces-derniers commençaient à me manquer
Cela se reconfirmera à la fin du VMF mais passer trois jours dans une bulle sans penser aux merdes du quotidien, au taf, etc. cela fait un bien fou !
Dernière raison, petit bonus : personne n’avait encore couvert le fest, du moins en France. Je n’ai jamais vu un compte-rendu écrit ou même sur youtube ce qui est difficile à trouver surtout avec Maxwell Dragon qui a rôder dans la quasi-totalité des fest Européens. Dans un sens, j’allais être le premier à découvrir ce festival et je trouvais ça à la fois super et excitant. Une totale découverte !
Arrivée sur Aveiro le 27 juillet pour visiter cette charmante petite ville qu’on appelle La Venise Portugaise. La mission principale était d’acheter des provisions et des boissons pour les apéros du séjour. Aveiro étant à un quart d’heure en voiture de Vagos (la ville) et de son festival, c’était parfait pour nous surtout que le fest avait mis en place des bus. Pas énormément de bus, trois ou quatre par jour donc il ne faut pas les louper ! Poilumouton et moi étions dans un superbe Air BnB, sûrement le plus joli dans lequel je fus. Vaste, propre, bien agencé avec un superbe balcon donnant sur une moins superbe vue : joli canal où passait les péniches mais aussi le périphérique au loin
Jour 1.
Le lendemain il va de soit qu’un petit apéro fut organisé histoire de se mettre bien avant d’aller mettre les pieds pour la première fois sur le site. Une bouteille vinho verde rouge (je ne savais pas que ça existait) accompagné de trucs à grignoter et de bonne musique nous permit de nous mettre en forme. Seul petit bémol : les bières que j’avais achetées la vieille étaient sans alcool… Quel désespoir !
14h45 nous attendions à la gare avec quelques métalleux pour le bus de 15h qui finit par arriver vers 15h25. A 5 minutes prés je commandais un uber, impatient que j’étais
C'est que les bières fraiches que j'avais dans le sac allait vite refroidir puisque même s'il faisait gris et du vent on se tapait quand même un bon 30°.
Un quart d’heure plus tard nous étions dans Vagos où de nombreux métalleux erraient et squattaient les terrasses des cafés. C’est toujours marrant à voir une ville envahi d’hommes en noir.
Nous allâmes rapidement prendre nos bracelets (moches) qui comportaient une puce pour payer des trucs avec. Beaucoup de gens ont râlé par rapport à ce mode de paiement et je n’ai pas bien compris pourquoi… C’était pratique et le remboursement de l’argent restant semblait se faire sans trop de soucis (du moment qu’on arrive à trouver le lien à utiliser pour réclamer les sous non utilisés
Eh !). Il y a peut-être un point noir pour moi : j’ai cru comprendre que tout se paierait avec les bracelets alors qu’en fait seuls les bars Sagres, bières blonde locale, l’acceptaient. Et encore ! A la fin j’ai vu des mecs payer avec du vrai argent ou des carte de crédit ce que nous utilisions donc partout ailleurs
Le lieu du fest est super joli ! Un parc à coté d’une rivière dont le seul point négatif sera les hordes de moustiques qui se sont fait un bon “all inclusive” sur mon corps
Il est rigolo de noter que certains jeux pour enfants ont été laissé dans la zone du fest aussi les métalleux pouvaient faire du petit poney, des sortes de balançoires et autre jeu d’équilibre. Je me disais qu’une fois la nuit tombée avec tout le monde bourré cela allait bien être la matrice ça. Mauvaise langue que je suis : aucun incident ne fut à déplorer.
Il y avait deux scènes un peu éloignées l’une de l’autre avec toujours un son impeccable sauf pour Exodus où un mec a dû devenir fou et pousser le volume un peu trop fort.
Je parlais de bars et sur ce point je trouve que cela manquait de variétés. Au menu : de la Sagres puis de la Sagres et encore un peu de Sagres. Sachant que beaucoup de Portugais boycottent cette bière lui préférant la Super Bock il n’était pas étonnant de toujours voir une queue énorme devant le stand d’hydromel. Nous l’avons testé une fois ce truc et j’étais surpris de voir que c’était en réalité un mélange de bière et d’hydromel pour un résultat ma foi pas dégueulasse… A part ça il y avait un stand de craft beers locales des fois que Gandalf passe dans le coin et tout ce que j’ai pu goûter chez eux était succulent
Et puis bah c’est tout… Franchement un petit stand de vin n’aurait pas fait de mal…
Niveau bouffe par contre c’était varié : des classiques burgers, pizzas, kebabs, hot dogs s’ajoutaient des sandwichs au fromage et jambon de pays, des crêpes, des trucs typiquement Portugais et du cochon roti entier au tourne broche
Ce dernier met fut mon favori avec l’hamburger vegan
Le problème niveau bouffe sera sur les stocks de la nourriture pour vegans et végétariens : pour le dernier jour pas grand chose ne restait pour eux… Poilumouton a juré de ne plus jamais mangé de hot dog vegan surtout que, pour l’avoir goûté, c’était tout simplement dégueulasse.
Point tristesse pour le merch : quatre petits stands avec vraiment trop peu de choses. Les chasseurs de raretés ont dû se retrouver bien déçu… Seul un stand faisant des tshirts stylés eut grâce à nos yeux. Il y avait bien un coin avec des marchandises officielles mais là encore rien de bien fou, comme si les groupes s’étaient dits “on s’en branle on prend un carton d’un seul type de tshirt et basta”. Allez pour l’année prochaine je suis sûr qu’il y a moyen de faire venir une paire de bons stands avec plein de CDs et de vyniles !
Finissons le tout d’horizon par le camping qui m’a beaucoup fait penser à celui du PWOA de par son coté tranquille où les tentes sont bien espacées et à l’ombre des arbres, parfois carrément dans une forêt. Des barbecues étaient disponibles et les douches étaient apparemment très fonctionnelles avec de l’eau chaude et de la pression à tout moment de la journée. Cela avait l’air vraiment cool de camper dans cet endroit ce que me confirmera Kevin, un ancien collègue breton qui bossait en Irlande et que je n’avais pas vu depuis plus de cinq ans. Quel hasard de se retrouver à Vagos !
Je rencontrais d’ailleurs ce galopin de dos lors de notre premier concert au Vagos :
Uburen. Black Metal norvégien un peu mélodique qui me semble porté sur des thèmes pagan. C’était assez sympa à voir et une façon de bien commencer les hostilités.
Ensuite nous sommes allés voir les Français de
Betraying The Martyrs. Je ne suis pas un gros connaisseur de metalcore mais de temps en temps j’aime bien en écouter. J’avais d’ailleurs découvert le groupe quelques jours auparavant pour voir le genre de musique que les compatriotes faisaient. Eh bien ma foi ça passe plutôt bien ! C’est technique et énergique et les types donnent tout ce qu’ils ont sur scène. Le chanteur n’a eut aucun mal à se mettre le public dans la poche en lui parlant portuguais (il me semble que le gars est Brésilien donc facile). Il ira même jusqu’à slammer en chantant et terminer sa chanson collé à la barrière au plus prés des fans. Encore un chouette concert donc !
Nous avons passé quelques minutes devant les Portugais de
The Omninious Circle, groupe tout vêtu de noir avec des capuches et cagoules, mais comme leur black/death était assez répétitif et un peu bruitiste nous avons préféré aller marcher, découvrir le camping, boire une bière ou deux, la base quoi
Arriva alors le pire concert du festival :
Trollfest 
Une bande d’ahuris déguisés en flamant roses qui font du folk tendance “on rigole”
Quand on est arrivé les mecs jouaient du mauvais reaggea. Franchement j’ai horreur de ces groupes où la musique passe au dernier plan et où les types veulent juste faire les cons… Et en plus ça marche ! Les gens étaient nombreux pour les voir. J’ai trouvé ça merdique au possible et nous nous sommes bien vite éloignés au plus loin que nous le pouvions, id est au stand de craft beers pour tenter d’oublier ce groupe de merde avec de l’alcool
Le retour au festival fut pour le meilleur concert de la journée :
Cattle Decapitation. Je n’ai aucun album du groupe mais je connais pas mal de leur chansons surtout celles de leur dernier opus. Death Atlas, plus je l’écoute plus il me plait et je pense qu’il finira un jour dans ma bibliothèque !
Encore une fois : s’il y avait eu un metal market digne de ce nom j’aurais peut-être pu y trouver ce disque et me le prendre. Alors Cattle en live : la violence. Au début j’écoutais ça de loin, voyais ce groupe énergique qui faisait le fou sur scène. Je voyais les gens dans le public s’agiter comme des fous. Au bout d’un moment j’ai donné mes lunettes à Poilumouton et j’y suis allé. Bagarre. Soulever des mecs pour les faire slammer. courir en circle pit. Parlant de ça avec le recul il me semble que les Portugais sont très fans de circle pit, chaque fois que c’était la violence dans le pit les mecs se mettaient à tourner en rond
Après ça se bastonne hein ça ne fait pas que courir, mais c’est marrant à noter. Il me semble que Cattle a majoritairement joué du Death Atlas ce qui, personnellement, m’allait bien mais peut-être que les gros fans ont pu se sentir trahi par ce choix. En tout cas ici : excellent groupe sur scène, bonne musique et bonne violence dans le pit. Je pensais : vivement que je les revois sur Dublin dans deux semaines!
La journée se termina avec un amour de jeunesse :
Dimmu Borgir. Je n’avais jamais vu ce groupe avant
Pas que je cherchais à les voir mais rarement ils sont venus en Irlande ou dans le sud de la France et je ne les ai jamais chopés en festival. C’est un groupe que j’ai un peu laissé tombé après In Sorte Diaboli qui ne m’avait pas trop chamboulé à l’époque. Je lui préfère largement Death Cult Armageddon et surtout Puritanical Euphoric Misanthropia
qui figure dans la liste de mes 20 albums favoris de tous les temps. Voir Dimmu c’était, en plus d’avoir un bon concert d’office puisque les norvégiens ont bonne réputation, tenté d’attraper des titres de ces albums. Quelle joie d’en avoir eu deux ! Certes l’un d’eux était “Puritania”, la chanson la plus faible de l’album, mais je l’écoutais avec grand plaisir ! La seconde était “Blessing upon the Throne of Tyranny” : un régal !
“Progennies of the Great Apocalypse” me fit aussi plaisir et pour le reste soit je ne connaissais pas, soit j’avais vu des clips comme pour “Gateways”. Petit final sur “Mourning Palace” que j’avais complètement oublié même si j’aime beaucoup cette chanson. Je trouve vraiment cool que le groupe ait ce tube sur lequel finir les concerts. Les mecs ont une belle présence scénique, assez de charisme et le tout avec simplicité. J’avais imaginé Dimmu Borgir arrivant avec plein d’artifice, peut-être le font-ils lors des concerts spéciaux mais ici c’était juste un gros backdrop et rien d’autre. Les mecs ont fait le boulot et cela clôturait très bien cette première journée !
Après quoi, ayant loupé le bus, on se rabattit sur un uber et le repos fit du bien.
Jour 2.
Le lendemain je me levé assez tôt et assez en forme grâce aux litres d’eau ingurgités avant d’aller me coucher. Pendant que Poilumouton était dans le mal en décuvant j’allais tranquillement marcher dans Aveiro et constater que si la vieille nous avions un ciel couvert et un peu de vent alors aujourd’hui cela serait grand soleil et petite brise. J’allais boire le café dans une enseigne locale et manger un bon pasteis de nata avant de faire quelques courses. Là encore je fis une erreur : prendre des mini bières de 20Cl au lieu d’en choisir des normales
décidément… Vous me direz cela ne m’a en rien empêché de picoler avant d’aller sur le site : une bouteille de blanc et une paire de mini bières. J’étais paré pour cette seconde journée !
Même fonctionnement que la veille avec le bus de 15h qui n’était pas trop en retard. Clairement avec Asphyx mais aussi Exodus et Testament cette journée allait envoyer du lourd !
Et le premier concert fut
Asphyx qui s’avère sans doute être un de mes groupes death Metal favori et ce n’est pas avec leur dernier album Necroceros que les Hollandais vont s’effacer de ma liste. J’ai tellement adoré ce disque que je l’avais choisi en tant que meilleur album de 2021 !
Peut-être certains ne comprendront pas ce choix mais je l’assume !
Avec le nombre de fois que je me le suis écouté en étant 100% à fond quel que soit le titre clairement le disque méritait la palme d’or et j’étais sûr que les titres feraient fureur sur scène. Ce fut une tuerie comme je m’y attendais ! “Botox Implosion” et autre “The Nameless Elite” prouvèrent leur efficacité et n’eurent aucun mal à se placer entre les “Death the Brutal Way” et “Deathhammer”
. D’ailleurs ce titre…
ce fut je pense le moment le plus violent du concert avec, comme je le soulignais pour Cattle Decapitation, du pit en circle-pit uniquement. Un peu dommage ça d’ailleurs, c’est bien aussi quand les mecs ne tournent pas en rond… Kevin le breton et Poilumouton me confirmèrent le lendemain qu’Asphyx avait été le concert le plus violent du festival et je veux bien le croire, mon corps était tout courbaturé le lendemain !
Et puis sur scène on sent que les mecs s’éclatent, ça headbangue en souriant, ça fait le con avec les premiers rangs, ça rigole et ça boit des bières, le tout en portant des tshirts d’autres formations ce qui montre qu’Asphyx a plein de copains et les aime bien. Un concert avec une bonne ambiance, de la violence, et un superbe mix de death “simple” teinté de passage doom pour respirer un peu mais respirer mal… Et oui le pit a soulevé d’épais nuages de poussière si bien que j’avais le goût de terre lorsque je buvais après le show. Quel show ! Déjà je me disais que cela serait le meilleur des trois jours…
On a ensuite vu
Heathen de loin. Sympa mais pas non plus extraordinaire. Disons que de loin avec une bonne mousse et en discutant ça le fait vraiment bien.
Arriva ensuite
Exodus avec un son beaucoup trop fort. Nous avions là le son le plus mauvais du festival. Cela faisait grésiller les grattes sur certains passages… Dommage mais cela n’a pas empêché le public de faire la violence. Je connais peu cette formation mais c’était ma foi bien efficace !
Et cela finit avec
Testament. J’avoue que moi je thrash US j’ai tendance à l’éviter, je ne comprends pas tout. Mais des shows comme celui que Testament nous a offert me font clairement regretter de ne pas écouter ce style plus souvent surtout que j’ai énormément d’albums de la bande et que c’est une de mes favoris. C’est quand même un groupe de porcs quand on met les noms cote à cote : Billy, Petterson, Sjolnich, DiGiogio et maintenant Lombardo
C’est un peu un all start band du thrash. Ca commençait fort avec un titre que j’aime bien “Rise Up” qui porte bien son nom pour débuter un show. Visuellement c’est excellent à voir, les mecs tiennent bien la scène, Chuck Billy assure son rôle de frontman à la perfection et on sent vraiment une belle cohésion dans la formation. Ce fut super d’entendre des classique à la “Over the Wall” et “Into the Pit”, on ne s’en lasse pas ! “DNR (Do Not Resuscitate)” me fit énormément plaisir vu que j’adore The Gathering
L’envie d’aller faire la violence n’était pas loin mais tout compte fait je rester à l’écart à prendre mon pied. Je me doutais que cela allait être bien mais pas à ce point et je me demandais même si Testament n’allait pas voler la vedette à Asphyx. Je pense que pour beaucoup de gens cela fut le cas…
Par chance il était encore temps d’attraper un bus pour rentrer à Aveiro. On s’économisa donc un uber.
Jour 3.
Comme d’habitude je me levais tôt. Petite marche dans Aveiro qui s’éveille. Petit café qui fait plaisir et petites commissions pour de la bière et un peu à manger. Une fois de retour à l’air BnB je décidai qu’il fallait que cela soit la guerre à la Mongolie et je bus plus que de raison… Une bouteille de blanc, un litron de Super Bock…
Le tout en devenant fou en écoutant de la musique pendant que Poilumouton se concentrait sur son maquillage. Puis le téléphone sonna. Numéro inconnu. Tiens tiens… J’avais aussi un message Whatsapp du même numéro : “Bonjour, il est 13h et vous auriez dû partir à 11h. Pouvez-vous nous dire quand vous aurez quitté l’appartement car notre équipe de ménage doit absolument nettoyer avant l’arrivée des prochaines personnes”
Putain… Tel un con j’avais réservé que pour deux nuits et non trois…
En 2,5 secondes j’ai mis mon ivresse de coté et en 10 minutes nous avions fait les valises avec le linge en vrac donc certains vêtements qui était encore en train de sécher. Grâce à booking nous trouvâmes une chambre clairement d’un autre niveau (comprendre : très infèrieur) prés de la gare mais nous nous en contentâmes. C’était la saison touristique et j’avais peur de ne rien trouver. Le troisième jour du festival était sauvé et pour fêter ça je repris mon ivresse et bu les deux mini Super Bock restante avant d’aller au bus
Tout en sirotant une jolie nouvelle pinte on regarda
Arsea de loin. Groupe Italien de heavy/prog au relent thrash avec un chanteur sympa qui a un timbre de voix me faisant penser à Messiah Marcolin, super agréable à entendre bien que cette comparaison ne semble me parvenir que lorsqu’en live. Pour avoir écouter sur album je pencherai plus vers un timbre de voix semblable à Papathanasio le premier chanteur de Firewind. Oui je sais c’est assez différent !
Belle mise en bouche pour commencer la journée.
Arriva
Wind Rose que j’avais écouté à l’air BnB et que je n’avais pas trouvé si bien que ça. Cela fait partie des nouveaux groupes de Power Metal avec lesquels j’ai du mal… PowerWolf, Beast In Black, Wind Rose, Twilight Force malgré un premier album prometteur… Les mecs trouvent un concept et l’exploitent à fond mais cela ne me touche pas. Dans le cas de Wind Rose j’avais l’impression d’entendre un truc comme Alestorm mais version nains d’heroic-fantasy. Les mêmes claviers “pouet pouet”, les refrains à la con, ce coté “allez ça va on s’amuse”... Et c’est bizarre que je dise ça puisque j’adore Gloryhammer
Peut-être que je sature du style ? Quoi qu’il en soit après une paire de titres nous avons décidé de nous retirer au stand de bières craft où nous avons papoté avec un Portugais qui parlait un Français impeccable et qui croyait que Wind Rose était Français
Comme les nains continuaient à jouer et que le prochain groupe qui nous plaisait allait être dans un petit moment nous sommes allés nous promener. Aux abords du camping se trouvait un ponton qui passait sur la rivière. Le paysage était assez joli et nous a fait penser à la Norvège. Après quoi nous sommes allés faire les cons dans le camping coté forêt pour constater que tout semblait sympathique : pas (ou peu) de saleté par terre, les tentes bien espacées, les gens avaient vraiment l’air d’être bien installés !
Petit retour sur le site pour boire un coup avec Kevin le Breton, manger un morceau et assister aux deux derniers concerts du fest.
Le premier fut
Desire qui remplaça les Anglais de My Dying Bride qui n’ont malheureusement pas pu se rendre au festival à cause de soucis de santé (si néanmoins j’ai bien suivi). Et je peux dire qu’avec Desire on a gagné au change, voire que j’ai préféré les voir à eux et ainsi avoir ma meilleure surprise et découverte du festival. Avec ce groupe Portugais on restait dans le même style que My Dying Bride : un doom lent et lourd où le romantisme Anglais semblait être remplacé par plus de lourdeur. La voix death lente et caverneuse convenait parfaitement à la musique et me fait maintenant penser que le style fait de l’oeil au funeral doom. Les lumières rougeoyantes étaient du plus bel effet, de même que ce coucher de soleil arrivant pile durant le show. Juste un mot : Magnifique !
Et puis
Emperor où je me suis bien ennuyé… Pourtant en revoyant la vidéo prise cela avait l’air bien. Un son bien précis pour rendre hommage à la technicité que le groupe peut déballer, joli décor et lumières… Tout semblait réunnis mais cela nous a clairement ennuyé, si bien que nous décollâmes à peu près au milieu du concert. Il est possible que nous n’étions pas d’humeur à écouter ce genre de musique, ou tout simplement épuisé par trois jours de festival. Je finis d’ailleurs par dormir par terre dans l’herbe en attendant le bus et la marche retour, bien que courte, fut pour moi une épreuve digne des Douze Travaux.
Pour conclure : je me suis bien amusé ! Les points noirs soulignés peuvent être facilement améliorés et n’ont en rien attaché le festival. Je dois dire qu’en général je ne suis pas difficile du moment que le public est cool et que je peux boire ma bière.
Top 3 des concerts : Cattle Decapitation en bronze (j’hésitais avec Desire !). Testament en argent. Et le dévastateur Asphyx en or.
La merde du festival : Trollfest. Rien que d’écrire leur nom m’énerve.
Gros point positif du Vagos Metal Festival : sa taille ! Ni minuscule, ni trop grand, juste ce qu’il faut pour accueillir quelque chose comme 2000/4000 festivaliers par jour (possible que je me trompe, j’ai du mal à compter les gens). On se déplace sans aucun soucis sur le site ou dans le public. Le cadre est très joli, de même que les affiches car même si celle de 2022 ne payait pas de mine et fut clairement la plus faible affiche de festival à laquelle j’ai assisté j’ai quand même pu voir de belles choses. Les autres affiches étaient bien meilleures avec plus de groupes qui me parlent : Helloween (sans Deris et Hansen), Moonspell, Stratovarius, Tribulation, Hammerfall, Orphaned Land, Kamelot, vraiment du lourd et de l’impeccable en concert ! Il y a déjà quelques noms pour 2023, rien de bien fou pour moi… Bel’Akor, Midnight et deux autres, mais je vais clairement suivre le fest de prés parce que si l’affiche est bonne alors je pourrais revenir sans problème !
Et je le répète : se foutre dans une belle bulle pendant trois jours, foutre Dieu que ça fait du bien !
Et puis bien qu'ayant fait 2 ans de portugais au lycée je n'ai jamais mis les pieds en Lusitanie.