Seven Sisters avril-mai 2022 (30.04 Lyon)
Posté : 26 avr. 2022, 15:17
Tickets pour le 8 mai en poche! 
Allez hop, on enchaîne!
Après le Métaleros nous avons passé une nuit trop courte mais bien peinarde sous les arbres quelques kilomètres plus loin avant de reprendre le chemin de la maison. Lequel nous a conduit à passer sur l´autoroute devant la sortie Göppingen ...en théorie on aurait pu ne pas rentrer, passer une journée tranquille quelque part entre Munich et Göppingen avant le concert du soir. En pratique ma fille n´est pas là en ce moment, il faut donc rentrer s´occuper des animaux. Le temps de faire tout ce qu´il faut, c´est donc à la bourre qu´on reprend le même chemin en sens inverse...malheureusement c´était la fête des mères en Allemagne avec ce que cela suppose de déplacements et donc de bouchons. Heureusement il y a les petites routes, c´est plus long mais au moins on avance. Juste le temps d´attrapper un truc à manger sur le pouce en 5 minutes top chrono et nous arriverons trop tard pour vraiment bien nous positionner devant "la scène".
Sachant que la Zille en fait c´est l´ arrière d´un café, un rectangle d´environ 7 mètres sur 6; dans un coin, une réserve qui sert de second bar pendant les concerts mange 2m² de la pièce. Le groupe joue dans la découpe à gauche de cette réserve tandis que le public occupe l´espace restant. Concrètement cela permet à 6 voire 7 sepctateurs selon la stature de prendre place directement devant les musiciens. Pour les autres, vu qu´il n´y a pas d´estrade pour le groupe, il y a 3 cases au choix mutliple: mesurer plus d´1m90, trouver place sur une des tables de café repoussées au fond ou ne rien voir. Monter sur les épaules de son mec n´est pas une option, le plafond est trop bas.
Mr. ChaNoir conquiert la dernière place à droite, je dois me contenter d´une demi ce qui m´empêche au départ de voir le nouveau batteur. Peu après la chance me sourira: la petite-fille du cafetier se glissera devant moi pour filmer, obligeant ceux derrière nous à reculer d´un pas et élargissant l´arc du premier rang.
Ouverture sur Horizon´s Eye, puis Blood and Fire, Beyond the Black Stars, Shadows of a Fallen Star, Commanded by Fear, The Artifice, The Cauldron and The Cross 1 et 2, Lost in Time en rappel (il se peut que j´aie inversé l´ordre de l´un ou l´autre titre au milieu de la liste, je ne suis plus sûre de l´enchainement exact).
Affectivement c´est pour nous un grand moment d´émotion comme on dit à la télé: les revoir après plus de deux ans, entendre enfin live les nouveaux morceaux, réentendre les vieux favoris, on n´y croyait presque plus. Dommage qu´ils aient viré Once and Future King de la setlist mais il faut bien faire des choix; peut-être finira-t-on bientôt par les voir en headliner d´une tournée européenne avec par conséquent plus de temps de jeu? Pour eux aussi visiblement ça fait du bien d´être là, de revoir des têtes connues comme dit Kyle en nous faisant un petit signe.
Objectivement ce n´est pas un concert parfait. Il y a des petits ratages deci delà, dont ils rigolent, ils sont crevés et ça se voit. Graeme qui viendra spontanément nous causer dehors nous racontera le délire de la route de Pizek en Tchéquie jusqu`à Gothenburg en Suède le lendemain. Partis à 22 heures de Pizek, avec Kyle et Jordan de Riot City qui se relaient au volant (les autres ont peur de conduire à droite), ils arriveront juste à temps pour le gig qu´ils joueront sans s´être lavés ni changés. Tu m´étonnes qu´ils aient l´air crevés.
C´était aussi la première fois pour nous avec le nouveau batteur. Il est plus sérieux, concentré, appliqué et le son est plus sec: pas qu´il tape dessus comme un bourrin, c´est son toucher qui est plus bref, moins enlevé, ça sonne un peu thrash et ça ne va pas trop ensemble avec la musique, il manque le fun et la légéreté que Steve apportait, mais c´est vraiment très correct. Graeme répondra à quelqu´un dont je n´ai pas compris les propos de départ "oui ce n´est pas Steve, Steve manque, mais Javier fait bien le job".
Après une courte pause, c´est Riot City. C´est un groupe dont nous ne suivons absolument pas l´actualité. Je m´étais vaguement intéressée à la question au moment où le PWOA - me semble-t-il - avait évoqué l´idée de les faire jouer, et je n´avais pas accroché. Nous sommes donc re-rentrés sans grande fièvre dans la "salle" arrière quelques minutes après le début de leur set et nous sommes ainsi retrouvés tout au fond. Il y avait d´ores et déjà une ambiance du tonnerre. Malgré tout, musicalement je n´ai pas l´étincelle du feu sacré et comme je ne vois rien, je commence à réfléchir à l´éventualité de sortir. Mais vu que c´est mon jour de chance, c´est le moment que choisi quelqu´un d´autre pour descendre du banc sur lequel il était perché et se barrer. Je prends la place avec reconnaissance et ça change absolument tout. Les gars sont déchainés, voilà ce que ça veut dire "avoir le diable au corps", maintenant je sais! Le public n´est pas en reste et comme je l´avais noté la veille pour Blackslash, ce chanteur-ci fait également partie des rares qui savent que le public ne se limite pas aux 2 ou 3 premiers rangs: il voit ceux qui sont debout sur les bancs du fond, il va motiver chacun du poing levé, chercher les regards jusqu´au dernier, moi y compris et avoir ainsi raison de ma flegme si bien que je vais me déchainer en toute conformité avec l´hystérie générale pendant les trois-quarts du concert. Jusqu´au moment où je vais me sentir mal. Dans cette pièce sans aération, au plafond bas, et bondée, qui plus est remuant en hauteur, je manque soudain d´air, la tête me tourne et j´ai des nausées. Une fois à l´air frais, ce sera vite oublié mais j´ai donc manqué le dernier quart-d´heure. Qui fut pourtant épique d´après les retours que j´en ai reçus: il paraît que les musiciens se sont aventurés dans le public donnant lieu à une mêlée historique. Un concert de légende, de sueur et de feu.