No rest for the wicked, alors c´est reparti, en route mercredi soir pour Weiher. Notre dernière visite au Live Music Hall remontait à 2021, rien n´a changé si ce n´est que l´Irish Pub d´à côté est fermé. Dommage, c´était bien pratique pour tuer le temps quand on arrive à l´avance. Pas grave, nous trouvons refuge dans un hôtel campagnard à quelques centaines de mètres, dont la patronne est bien contente de notre clientèle en pleine semaine. Nous y trouvons un gars que nous avons déjà vu des centaines de fois en concert mais que nous ne connaissions pas. Et au fil du temps la tablée s´agrandit. Pas des gens avec qui nous nous sommes trouvé l´ombre d´un atome crochu pour de futures accointances mais un moment sympa et mettre des noms sur des visages, c´est chouette aussi.
Puis vient le moment de se mettre en route pour le concert. Je serais curieuse de savoir quel esprit malade a booké
Neck Cemetery - dont nous n´avions jamais entendu parler auparavant- en première partie de Visigoth sur cette tournée, j´aurais quelques questions à lui poser
Précisons d´emblée qu´ils savent jouer de leurs instruments. Et que c´est en gros tout ce qu´on peut leur laisser. Musicalement sans aucun intérêt, vocalement rien de marquant non plus. Ni bon ni mauvais, juste atrocement banal et interchangeable avec n´importe quel groupe d´ouverture d´un festival de quartier à moins de 10€ l´entrée. Scéniquement un peu ridicule. On a vu pire, certes, mais c´est pas une raison. Ils misent sur les multiples accessoires et changements de tenues pour capter l´attention du spectateur en soulignant visuellement le contenu des textes.
Quand c´est fini, ouf, je me glisse en première ligne juste devant la position que Leeland prendra ensuite sur scène, bientôt rejointe par l´ami Frantz et Heiko parti chercher de l´eau au bar (ah bah oui hein, on ne peut pas abattre des kilomètres comme si demain n´existait pas et encore s´alcooliser la tronche).
En avant pour Visigoth! Qui livrent exactement le contraire de ce qui précède, comme un reflet en négatif dans un miroir: sans backdrop, sans déco, juste avec l´immense talent de conteur de Jake et leur plaisir de jouer à tous, on voit et on sent le mammouth qui défonce le sol de son pas lourd et puissant conduit par un cavalier aux yeux flamboyants de rage, les poings et les fers levés des frères et soeurs d´armes, le sang qui coule sur la pierre sacrificielle, le roi qui ramène sa fraise et no battle lost in vain. Nul besoin d´accessoires, on en a plein les mirettes chacun de notre cinéma intérieur.
Pour la première fois en 6 ans, Jake économise sa voix, il fait abondamment chanter le public sur les refrains. C´est pas plus mal, on a envie de les chanter de toute façon, et ça lui permet de tenir 75 minutes, même si sur la fin on sent bien qu´il atteint sa limite.
J´ai pu récupérer une seltlist mais je signale à tout hasard qu´elle n´est pas entièrement correcte: nous n´avons eu ni Creature of Desire ni Final Spell
