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Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 04 nov. 2024, 19:51
par Everflow
June 14 - Tjuvholmen Arena, Hamar, Oslo, Norway
June 17 - Schleyerhalle, Stuttgart, Germany
June 18 - Hessentag Festival, Frankfurt, Germany
July 01 - Summer Festival, Ferrara, Italy
July 03 - Hallenstadion, Zurich, Switzerland
July 07 - Atlas Arena, Lodz, Poland
July 10 - Dalhalla, Rattvik, Sweden
July 13 - Olympiahalle, Munich, Germany
July 15 - Festival De Carcassone, Carcassonne, France
July 17 - Sion Sous Les Etoiles, Sion, Switzerland
July 19 - Rockhal, Luxembourg, Luxembourg
July 20 - Rudolf-Weber-Arena, Oberhausen, Germany

Image

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 04 nov. 2024, 20:32
par metalrunner
Pourquoi pas ils y a une ou deux premières parties ?

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 04 nov. 2024, 22:41
par Cardinal-Sin
A Sion, avec la raclette et un coup d'abricotine, ça va le faire!

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 04 nov. 2024, 22:50
par Metal Knight
Cardinal-Sin a écrit :
04 nov. 2024, 22:41
A Sion, avec la raclette et un coup d'abricotine, ça va le faire!
Tu m'étonnes surtout que la meilleure raclette est de la bas !
Au Vieux Valais en ville de Sion c'est top ! Si je ne suis pas en deplacement j'irais !

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 05 nov. 2024, 17:23
par Achille
Franchement les mecs jouent "à coté" de chez moi et en plus dans le superbe théatre de la Cité... Je vais pas faire mon gros chat et aller les voir :rock:

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 07 nov. 2024, 10:20
par Achille
Hop. Places en poche.

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 09 nov. 2024, 19:51
par the fab
Idem. Je voulais attendre l'affiche du HF car je prédis leur présence mais bon. ça va juste m'empêcher de prendre des vacances en juillet.

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 10 nov. 2024, 22:49
par gerland
Normalement Carcassonne pour moi et peut être francfort et stutghart si l affiche du graspop est bien.

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 17 nov. 2024, 10:29
par jony
Je voulais prendre une place mais 80 balles !!! Et 120 pour les catégories or !!!
Je pense qu'à ce prix là je vais passer mon tour.

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 17 nov. 2024, 12:56
par Achille
Ouais c'est pas donné... Déjà Judas à la base c'est cher mais là dans le cadre du Festival de la Cité les places prennent facilement entre 10 et 20 balles...

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 25 nov. 2024, 14:11
par jony
Bon finalement, j'ai pris. J'aurai peut-être plus d'occasion...

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 08 juin 2025, 17:29
par Achille
Finalement je ne pourrais pas faire le concert et ma pote non plus. J'ai donc deux places à vendre (possibilité de négocier le prix : mp si intéressés)

Edit : le concert est sold-out depuis une petite semaine et donc j'ai rapidement vendu mes tickets. Encore un merci à Pierre d'ailleurs :bow:

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 22 juin 2025, 14:11
par Everflow

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 16 juil. 2025, 12:19
par Achille
Alors Judas à la Cité, bien ou bien ?
Je suis quand même curieux de savoir comment c'était :D

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 16 juil. 2025, 12:21
par jony
Bien 😁

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 17 juil. 2025, 13:16
par Pierre
Le CR en temps record :D


Judas Priest... Comme tout fan de metal traditionnel, ce groupe fait partie de mes références et j'ai un immense respect pour leur carrière de plus de 50 ans maintenant. Un groupe qui a su évoluer, se réinventer quasiment en permanence et écrire tout au long des décennies des albums et des morceaux qui ont marqué l'histoire du heavy metal, et du metal d'une manière plus générale. Qu'est-ce que j'ai pu les écouter !

Pourtant, depuis une dizaine d'années, je suis devenu très critique sur ce groupe. Parce que depuis 2014 environ, ils n'ont fait que me décevoir. Ca a commencé avec "Redeemer of souls" que j'ai trouvé convenu au possible, peu inspiré... surtout venant après un album très ambitieux comme l'était "Nostradamus". Puis au Wacken 2015 où, alors qu'ils étaient la tête d'affiche, ils ont livré une prestation sans saveur et surtout, sans envie. Je les ai revus deux fois à ce festival et, même si c'était mieux, ça me laissait toujours une impression bizarre. Notamment en 2022 quand Rob Halford changeait plusieurs fois de micro suivant les morceaux et le type de registre vocal qu'ils nécessitaient. Pas très naturel, tout ça... Et puis je ne sentais pas une grosse complicité ni une grosse cohésion dans le groupe. Ca jouait carré mais on ne sentait pas qu'ils séclataient tous ensemble sur scène. Plus le fait qu'ils s'acharnaient à jouer "Painkiller" alors que Rob n'y arrivait plus. Niveau albums sortis après "Redeemer of souls", "Firepower" s'est avéré sympa mais pas forcément non plus mémorable et surtout très "fan service" et pilotage automatique. Par contre j'aime bien le tout dernier, "Invincicbe shield", même si je ne sais pas s'il fera partie des classiques du groupe sur le long terme. Malgré tout, cela fait une décennie que je pense que Judas Priest, comme beaucoup d'autres vieux groupes, devrait arrêter pour ne pas entacher sa légende. Qui leur en voudrait ? Ian Hill a 74 ans, Rob Haldord en a 73, et Glenn Tipton est encore plus âgé et est atteint de la maladie de Parkinson. Une retraite serait bien méritée pour eux.

C'est en tout cas dans cet état d'esprit de fan déçu, pas franchement favorable au groupe, que j'ai pris ma place pour ce concert en me disant quand même que je pourrais avoir une bonne surprise (je n'étais pas présent au Hellfest 2025 mais tout le monde m'a dit du bien de leur prestation). Et puis un concert dans la cité de Carcassonne, c'est quand même à voir, rien que pour le cadre médiéval. Bref, je n'avais pas plus d'attente que ça, et je vais au final être comblé bien au-delà.

Dans le cadre majestueux du théâtre Jean-Deschamps, adossé aux remparts de la Cité, Judas Priest a livré une performance qui restera gravée dans la mémoire des 3 000 spectateurs présents (car la jauge affiche complet). Les premières notes de "War Pigs" (en hommage à Black Sabbath) en intro résonnent dans l’antique théâtre Jean-Deschamps, transformé pour l’occasion en cathédrale du riff. Le public, multi-générationnel et multi-national (des Français du sud et d'ailleurs, mais aussi beaucoup d'Espagnols, et même quelques Anglais et Allemands), répond d’une seule voix. Même si c'est un amphi où toutes les places sont assises, il va y avoir une ambiance formidable. Nous étions très bien placés, en haut dans l'axe avec une vue plongeante sur la scène, et personne derrière nous. De ce fait, nous avons fait tout le concert debout comme si nous étions dans la fosse !
Après cette intro, Judas Priest débarque en force sur un "All guns blazing" inespéré. Et quasiment tout l'album "Painkiller" va être joué ce soir. Et ça va être bien joué ! Avec un groupe en forme, carré comme toujours mais surtout visiblement motivé et bien plus communicatif que toutes les fois où j'ai pu les voir. Rob Halford, silhouette de cuir et de métal, lunettes noires et regard acéré, mène la messe avec une présence toujours aussi imposante. Il n'est certes plus très mobile mais toujours très charismatique. Et surtout, il parle au public, contrairement aux dernières fois où j'avais vu Judas Priest où le Metal God laissait Scott Travis s'adresser à la foule à sa place derrière sa batterie pour meubler entre deux morceaux.

Le groupe enchaîne avec une setlist impeccable, piochant à la fois dans les classiques intemporels ("Hell Patrol", "Freewheel Burning", "A Touch of Evil", "Night Crawler", "You've Got Another Thing Comin'"...) et dans des morceaux plus rares mais tout aussi percutants comme "Solar Angels". Le dernier album Invincible Shield n’est représenté que par trois morceaux : "Giants in the sky", "Gates of Hell" et surtout "The serpent and the king". Celui-ci s'est avéré une excellente surprise : autant sur album je ne le trouve pas fantastique, autant en live c'est un pur hymne avec un refrain d'une grande efficacité.

Musicalement, Judas Priest est en état de grâce. Richie Faulkner électrise la scène avec des solos fluides, nerveux, et habités. Scott Travis martèle ses fûts avec une précision chirurgicale, pendant qu’Ian Hill, fidèle à lui-même, tient la ligne de basse avec une sobriété puissante. Rob Halford, malgré ses 73 ans, impressionne par sa justesse vocale. Et je dis ça alors que je ne cessais de dire, depuis une dizaine d'années, que le Metal God n'avait plus de voix, qu'il n'y arrivait plus et qu'il fallait qu'il arrête ! Là, clairement, il est bon. Et il est même meilleur ce soir-là dans les screams, les registres haut perchés, que dans les médiums.

La mise en scène est belle, redoutablement efficace. Le Devil's Tuning Fork, célèbre trident symbole de judas Priest, trône au bas des remparts pour un effet de grande classe. Il y a quatre écrans géants qui projettent différentes images illustrant chaque chanson. Mais sans jamais voler la vedette à la musique. L’ambiance, elle, est électrique, avec un public à fond venu communier avec ces légendes du metal britannique. D'ailleurs, en bas, tout le monde est débout et ça pogote. La sécurité voulait les en empêcher mais ils ont fini par renoncer !

Le groupe conclut comme d'habitude avec le retour sur scène de Rob Halford avec sa Harley et sa cravache (c'est toujours sympa mais ça n'a plus vraiment le même effet que quand Rob était plus jeune et qu'il courait partout...) pour le double rappel "Hellbent for leather" et "Living after midnight" et un groupe qui quitte la scène avec "We are the champions" en bande sonore et les écrans affichant le message "The Priest will be back". C'est beau !

Voilà un concert fabuleux, bien au-delà de mes espérances. Mais c'est ce que je demande aux groupes que je critique : qu'ils me détrompent et me surprennent en bien ! Et Judas Priest y est parvenu de manière magistrale. A chaque fois que je vois des groupes comme ça qui ont passé les 70 ans, je me dis que c'est peut-être la dernière fois que je les vois. Si c'est le cas, j'en garderai un très beau dernier souvenir pour ce magnifique chant du cygne... Si ça en est vraiment un !

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 18 juil. 2025, 00:25
par jony
Mon ressenti est relativement le même que Pierre. Je n'avais qu'un concert pour comparer à Bilbao, il y a un peu plus de 10 ans.
J'ai tellement trouvé la prestation d'Halford excellente que j'ai eu quelques suspicions... Mais une ou 2 videos regardées aujourd'hui m'ont rassuré. :halford:
Mon seul petit bémol serait l'enchainement Solar Angels et Gates of Hell m'a un peu fait retomber de mon euphorie, ce qui est dommage car Gates of Hell qui est pourtant ma préférée du dernier album passe un peu moins en live. Je lui aurais préféré le titre éponyme qui me semble imparable.
Sinon, le contexte est génial, c'était assez rigolo de voir Carcassonne envahi par les metalleux.
En arrivant, j'avais dit que ce serait mon concert assis. Ben finalement, non... :D Je crois bien que les 3/4 du public sont restés debout.
Dire que j'avais hésité à cause du prix.
Long live the Priest :true:

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 18 juil. 2025, 23:53
par Everflow

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 25 juil. 2025, 23:53
par MDT
Painkiller...
Je ne devais guère avoir plus de 10 piges et je découvrais notre monde musical saturé et débridé à travers les k7 et rares CDs de mon grand frère.
Surtout Maiden période Di'Anno, Metallica, les Guns, etc. Et j'ai posé à mon frère cette question naïve (que m'a d'aileurs récemment posé mon fils,
qui a maintenant le même âge):
"- Mais c'est quoi le groupe le plus violent dans le metal?"
"- Ah... Euh... Ben y a ce groupe là, Jus D'a Prix Aiste... Tu devrais essayer"

Painkiller...
D'abord ce visuel qui te marque à jamais la rétine. Et puis la musique bien sûr. Une tornade qui te laisse hébétée. Cette violence maitrisée et déchainée
quasi non stop mais tout en ayant suffisamment de mélodie et de refrains qui tuent pour ne pas que tu décroches. Tout le talent et le savoir faire du Priest
(dont je n'avais aucune idée alors bien évidemment) mais version "over the top" et avec une production parfaite.
Comme le dit si bien un certain Canard WC de Nightfall:
Il est tellement bon cet album que je lui en veux presque...
Parce que PAINKILLER n’est non seulement pas représentatif mais il fait passer le reste de la disco du groupe pour de la gentille Pop Rock

Quelques décennies ont passé. Entre temps, j'ai eu la chance de voir quelques magnifiques concerts du groupe avec ses deux guitaristes emblématiques
et un Halford à peine sexagénaire. De belles grosses claques qui émoustillent la fierté du fan! :true:
Mais ces derniers temps, ce n'était plus vraiment ça, malheureusement.
Côté studio, "Nostradamus" est le dernier album vraiment surprenant d'un groupe qui savait se renouveler et prendre des risques.
Côté line-up, exit Tipton et Downing si indispensables aux duels de guitare emblématiques des anglais.
Côté live, certes des playlists qui se renouvellent mais rien d'aussi ultime que l'enchainement "Beyond The Realms of Death", "The Sentinel"
et "Blood Red Skies" de la tournée Epitaph.
Alors l'annonce d'une tournée consacrée à "Painkiller" éveille mon intérêt mais première douche froide en jetant un oeil à la setlist de la première date.
Certes 7 titres de Painkiller mais pas de "Leather Rebel"? Bordel, ce titre n'a jamais été joué et il tue. Pourquoi?
Quant à la partie "Shield" du "Shield of Pain", clairement pas les morceaux les plus marquants du dernier album.
OK je n'avais qu'à pas louper la tournée d'avant, mais rien ne les empêchait de garder "Crown of Horns" et "Invincible Shield"...
Quelques jours plus tard, j'assiste tout de même au concert du Hellfest, parce que merde, c'est le Priest, bordel!
Je n'en ressors pas forcément déçu mais je me dis que si le concert était très honnête, les belles années sont derrière, même si Halford fait ce qu'il peut, que le jeune Richie est un sacré bon gratteux, que la setlist contient son lot de petites pépites. Toujours est-il que l'on va maintenant les voir comme on visite un musée, bien sagement et respectueux devant l'oeuvre de l'artiste. Finies les baffes, finie la magie, fini le poing levé vers le ciel et les "Priest! Priest! Priest!" parce qu'on en veut encore.

Je décide donc dans un premier temps de revendre mes 2 places pour le concert de Carcassonne mais pas de revente facile via des sites type ticketswap ou autre et trop la flemme d'essayer de les revendre à l'ancienne. Du coup, ma chérie n'étant absolument pas motivée par cette date, je finis par proposer la place à Pierre en échange du taxi aller-retour car aucune envie de faire le trajet dans ma vieille twingo seul.
On se retrouve finalement à 4, dont le Fab, pour faire le trajet mais aucun de nous n'est réellement enthousiasmé par ce concert pour des raisons diverses.
On arrive donc à l'arrache dans le théâtre Jean Deschamps de la cité de Carcassonne déjà bien rempli. Pour ma part, c'est mon premier concert en ces murs et comme l'a déjà très bien dit Pierre, le lieu en impose sacrément et donne un cadre absolument unique et un côté à la fois théatral et intemporel
que ne peuvent pas apporter les salles plus modernes. Le Fab a l’idée géniale de nous placer au fond, avec personne derrière nous et la possibilité de nous lever quand bon nous semble. Merci! D'autant que même là, vue la configuration des gradins, on voit quand même parfaitement la scène et les musiciens.
Pour un concert, le cadre c'est important, la setlist, la forme et l'envie du groupe, aussi évidemment. Mais l'autre facteur qu'on a tendance à oublier,
c'est évidemment le public. Et ce soir, il va constituer la première différence flagrante avec la date du Hellfest.
J'ai rarement vu autant de t-shirts du Priest au mètre carré, preuve s'il en est qu'une majorité de fans font partie de l'audience et ça, ça change tout!
De nombreux espagnols ont d'ailleurs fait le déplacement et on se marre bien en voyant quelques "Juan Miguel Rôti" déambuler sérieusement éméchés
entre les gradins, mais on est bien contents qu'ils soient présents car le public métalleux ibère reste une valeur sure à l'applaudimètre et sait faire
honneur à nos vieilles gloires. Des cris résonnnent dès les premières notes de "War Pigs" et un véritable chant de supporters s'éléve dans les tribunes.
"All guns blazing" démarre parfaitement les hostilités. Pierre et moi braillons les paroles à qui mieux, mieux. J'ai alors l'appréhension que quelqu'un
va se retourner et nous pourrir ce moment de communion en mode "non mais oh, c'est pas fini de gueuler en continu?".
J'y ai tellement eu droit ces derniers temps, en mode plus ou moins sympa. Encore tout récemment à un concert de Blaze Bayley au premier rang...
Mais non, pas ce soir. Ca existe donc encore des gens qui viennent à un concert de metal pour faire la fête plutôt que d'exiger d'être dans les mêmes conditions que leur salon? Qui ne filment pas en continu comme des trépanés?
Du haut de nos gradins, on peut voir une forêt de bras s'abattre au son des "hey! hey!" et de la rythmique implacable de "A Touch Of Evil" (notamment) et que c'est jouissif. Et bordel, que ça m'avait manqué de me lâcher autant devant un concert de Judas!
L'autre grosse différence par rapport à la date du Hellfest, c'est Halford. Bien plus en voix, tout semble passer avec aisance ce soir pour notre plus grand bonheur.
Etonnament ses aigus sonnent mieux que ses mediums mais ça n'empêche pas les morceaux plus "plan-plan" vocalement et qui avaient tendance à bien me gonfler (au hasard "You've got another thing coming" ou "Breaking the law") de bien mieux passer ce soir. Là aussi, surtout grâce à un public qui répond présent.
Mine de rien, on se prend une sacré paire de mandales pendant une bonne moitié de concerts. Les "Hell Patrol", "Freewheel burning" et autre "Nightcrawler" humidifient sacrément bien les caleçons de l'assistance (petite dédicace à Talasquin ;) ) et font monter l'adrénaline.
On en oublierait presque que 2 des membres du groupe ont dépassé les 70 printemps mais comme dit précédemment, la sauce retombe un peu lorsque démarre "Solar Angels", unique extrait de "Point of Entry". L'occasion pour moi de regarder un peu plus en détail le jeu de batterie du sieur Travis. Et là, force est de constater que s'il a été et est toujours l'homme de la situation pour "Painkiller" avec sa rythmique implacable et véloce, dès qu'on diminue le tempo et qu'on laisse de la place pour un peu plus de finesse, ben y a plus personne... Que ça manque de jeu de cymbales, de changement de rythme et de toucher, tout ça.
Pendant ce temps, Ian Hill fait son Ian Hill dans son mère carré réservé. Il m'a assez régalé sur la reprise de "War Pigs" pour le concert "Back to the beginning" mais là, on retourne en mode fonctionnaire, gardien du temple.
Côté grattes, Andy Sneap fait très largement le taf, même si très souvent relégué à la rythmique. Faulkner est toujours impressionnant mais bien plus concentré et moins en interaction avec le public que par le passé. Dommage, mais vu les graves soucis de santé qu'il a traversé et qu'il traverse encore,
ce n'est pas trop étonnant non plus. C'est donc principalement sur Rob Halford que repose la communication avec le public (elle avait effectivement été reléguée à Scott Travis dans le passé) et on peut dire que le metal god s'est très nettement amélioré de ce côté là.
Je le trouve beaucoup moins froid que par le passé. Pour avoir assisté à un concert de Judas à Birmingham où j'espèrais quelque chose de particulier du fait qu'ils jouaient à la maison, dans le berceau du heavy metal, et où on a juste eu droit à un petit et timide "It's good to be home" juste avant la fin du concert, j'avais été sacrément déçu.
Avec le poids des années, le père Rob est devenu bien plus touchant, confiant avoir dit à un Lemmy, bien mal en point, croisé dans un aéroport, à quel point il tenait à lui. Son eulogie lors des funérailles du leader de Motörhead (où il évoque ce moment) est à ce titre, juste et classe comme il faut.
C'est donc assez naturellement qu'il se livre un peu plus avant le titre "Giants in the sky" en remerciant d'abord son public et surtout en ne tenant pas le même discours mécaniquement d'une date à l'autre. Je craignais d'entendre la même chose qu'au Hellfest, mot pour mot, mais pas du tout et il ne manquera pas de souligner qu'il est heureux de jouer dans un cadre aussi magnifique pour la première fois en plus de 50 ans de carrière.
Mais avant ce petit speech, on savoure deux pièces maitresses de "Painkiller" à savoir "Between the hammer and the anvil" et surtout "One shot at glory".
Ce dernier morceau est clairement dans mon podium des meilleurs titres du Priest. Une tuerie ultime, épique et avec un refrain à soulever une armée de metalheads! :bang: :banghorns: :bang:
Vient donc ce "Giants in the sky" tiré du dernier album. Pendant le pont où Rob se livre de fort belle manière ("If you only knew just how much you mean to me / And how your love still gets me through the day"), les visages de Lemmy, Dio et bien d'autres légendes disparues apparaissent sur l'écran.
De nos jours, cette thématique me parle quand même bien plus que les histoires de moto ou de bestioles venues de l'espace et je suis content que Rob
se permette ce genre d'introspection à présent (comme pour "No Surrender" dédié au combat de Glenn Tipton contre cette saloperie de Parkinson).

Le concert se termine par le, ou plutôt les passages obligés d'un concert de Judas Priest.
On commence par "Painkiller", plutôt bien introduite par le petit laïus evil qui se trouve au dos de la pochette, petit clin d'oeil sympa aux fans geeks.
Si on se demande à raison pourquoi continuer à jouer ce morceau pour voir Halford plié en deux et à la peine, on comprend vite à la réaction du public
qu'il est quasi impossible de faire l'impasse. Toujours est-il que ce soir, le metal god est en grande forme et que s'il démarre comme d'habitude en mode
statique, il se permet de déambuler avec plus d'aisance sur la fin du morceau pour achever une performance quasi irréprochable.
Et si trigger, assistance, bande, ou autre, il y a, d'une part, ça sonne clairement "live" (en gros c'est pas un concert de WASP :mad: ) et d'autre part,
je peux témoigner qu'Halford était bien meilleur à Carcassonne qu'à Clisson et ce, à quelques jours d'écart.
Et vu que j'étais à deux doigts de revendre ma place, on ne peut pas m'accuser d'être dans l'idolatrie béate et naïve.
Vient l'heure du rappel. Ca commence bien avec un "Electric Eye" bienvenu, toujours aussi efficace et qui ne fait pas partie du club des morceaux lourdingues.
Pour "Hell bent for leather" et le passage obligé en mode moto, cuir, clous et cravache, je dois être un des rares à ne pas me lasser de ce titre écrit par
Tipton. Je l'ai toujours trouvé court et efficace donc pas de souci.
Bon par contre, "Living after midnight", dans le genre morceau lourd à des kilomètres (des miles plutôt) des meilleures compositions des anglais, on est en plein dedans. Mais j'ai tellement passé un bon concert, que ça me passe l'envie de jouer les grincheux et à l'inverse, me pousse à remuer des fesses et à gueuler les "Loaded" qui s'affichent à l'écran en mode karaoké.

Bien conscient d'avoir été au top et d'avoir pu livrer la performance qu'il souhaitait devant un public conquis, Rob Halford se fent même d"un inhabituel et rageur "We are Judas Fucking Priest!!" :horns: avant de quitter la scène.
Le metal god serait-il le Heisenberg du heavy?
- Now, say our name!
- You're Judas Priest...
- You're goddamn right!"
:bang: :bang: :bang: :metallian: :metallian: :metallian: :bang: :bang: :bang:

Que s'est-il passé? Aurais-je retrouvé la foi? Jamais je n'aurais pensé assister à un si bon concert d'un Priest des grands soirs. Je repars avec un moral
remonté à bloc de cette cité médiévale qui sera maintenant marquée dans mon esprit par le trident qui orne bon nombre de mes CDs, vinyles et t-shirts
depuis si longtemps. Amen! :bow:

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 26 juil. 2025, 07:14
par Achille
Bon ok j'ai loupé un grand concert par flemme. Tant pis pour moi !

Par contre : abusé les mecs qui t'engueulent pendant que tu chantes... mais que devient le public Metal... :(

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 26 juil. 2025, 08:49
par Metal Witchcraft
Moi y'en a un pendant Maiden, il s'est collé à moi pour me gêner parce que je sautais sur 'Fear Of The Dark', au bout d'un moment, comme je réagissais pas, il m'a poussé. Je me suis retourné et il a fait genre 'doucement'. Et après il tapait dans ses mains en faisant exprès de me toucher. Je me suis dit 'attend un peu'. Dès la fin du concert, je me suis retourné vers lui et j'ai même pas eu besoin de lui demander ce qu'il a qu'il a baissé les yeux. Pfff, tout ça pour ça...

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 27 juil. 2025, 23:16
par jony
Punaise, je m'en remets pas de ce concert à Carcassonne !!!
Painkiller tourne en boucle depuis. J'essaie d'apprendre les refrains et les airs à mes filles.

Judas Priest 2025 (Carcassonne 15/07)

Posté : 01 août 2025, 15:03
par MDT