ILON LAPSET - Mykkä Pimeys CD disponible! (Sludge doom/ Finlande)
Posté : 13 août 2025, 23:36
par Gabalgabow
Nous avons déjà reçu des chroniques du CD, jetez un œil:
METAL UNDERGROUND.AT Webzine (Austria):
Finnische Schwere, schleppende Riffs und eisige Emotionen. ILON LAPSET („Kinder der Freude“) spielen Sludge/Doom Metal – allerdings so, wie man ihn in Nordeuropa versteht. Mykkä Pimeys („Stille Dunkelheit“) ist ein atmosphärisch dominantes Album, düster, wuchtig und verzerrt. Der typisch finnische Charakter ist in jeder Note spürbar.
Erdrückende Atmosphäre, eisige Schreie
Akustisch, tief gestimmt, vom Bass und einem dezenten Keyboard geführt – so beginnt das Album. Eine fragile Melodie setzt die Stimmung, dann bricht das eigentliche Klangbild los: tiefergestimmte Gitarren, infernalische Schreie. „Hukkaan“ („Verschwendet“) ist ein klassischer Doom-Opener mit wuchtigen, schleppenden Riffs, gequälten Schreien und einer langsam klagenden Lead-Gitarre. Der Eindruck ist bedrückend, das Tempo zäh, die Vocals wirken eisig – und diese Grundstimmung prägt den weiteren Verlauf des Albums.
Kein Wunder, dass einem hier das Eis in die Knochen kriecht: ILON LAPSET stammen aus Tampere – einer der wichtigsten Städte für die finnische Metalszene. Viele bekannte und unzählige Underground-Bands kommen von hier, und die Einflüsse sind nicht zu überhören.
„Sotaa“ („Krieg“) schleppt sich noch schwerfälliger dahin, mit noch mehr Druck auf den Hörer. Hoffnungslosigkeit und Trostlosigkeit bestimmen das Bild, während die Vocals verzweifelt und klagend über der minimalistisch gehaltenen Musik schweben. Melodie wird hier zugunsten einer klar definierten Atmosphäre zurückgestellt – und das funktioniert erstaunlich gut.
Dichte Klangbilder, hallende Schreie, verlassene Melodien
Die Band wurde Ende der 2010er Jahre gegründet und hat neben zwei Demos ein Full-Length-Album veröffentlicht. Über die Mitglieder – Julle (Bass), Hannu (Drums), Markus (Gitarre) und Lauri (Vocals) – ist wenig bekannt. Sie wirken wie ein eingeschworenes Kollektiv mit einer gemeinsamen Vision.
„Rangaistussiirtola“ („Strafkolonie“) setzt die dichte, bedrückende Stimmung fort. Hallende Schreie treffen auf eine verlassene Lead-Gitarre. „Juon yksin“ („Ich trinke allein“) bringt dann ein besonderes Element: Ein dominanter Bass, dazu ein beinahe geflüstertes, filmisch wirkendes Dialog-Fragment. Die Akkorde sind simpel, repetitiv und schleppend – was dem Song eine hypnotische Wirkung verleiht. Ambient-Sounds kontrastieren die Hauptmelodie. Ein klares Highlight.
Die Produktion ist sehr transparent. Die nötige Verzerrung in den Gitarren wird bestens eingefangen, die gequälten Vocals ebenso. Die Drums bleiben dezent, setzen jedoch punktgenau Akzente. Der Bass ist tragend und technisch überraschend versiert – in einem Genre, in dem das selten im Vordergrund steht. Textlich bewegt sich das Album zwischen sozialkritischen Themen, Depression und Einsamkeit.
Nordische Kälte als Klangwelt
„Ei vastausta“ („Keine Antwort“) ist die „schnellste“ Nummer des Albums – was in diesem Kontext bedeutet: Etwas mehr Rhythmus im Vergleich zu den bisherigen Songs. Auch hier kommt wieder ein filmisches Spoken-Word-Element zum Einsatz, das in Kontrast zu den schleppenden Riffs und der düsteren Basslinie steht.
„Pimeyden sydän“ („Herz der Dunkelheit“) schließt das Album mit drückender Langsamkeit und wuchtigen Riffs. Ein lethargisches Stück mit bleibendem Eindruck – nicht nur als Rausschmeißer, sondern als zusammenfassendes Statement des Albums.
Mykkä Pimeys zeigt die depressive Seite des Sludge Metal, nah am Doom, einfach, aber wirkungsvoll. Die extrem verlangsamten Rhythmen, die brummenden Gitarren, die gequälten Schreie – all das ergibt eine intensive, dichte Klanglandschaft, minimalistisch in der Form, aber maximal in der Wirkung.
Wer die Kälte und Dunkelheit des Nordens nicht nur fühlen, sondern hören will, bekommt hier den passenden Soundtrack. Eine schwere, dichte Hörerfahrung – komponiert mit Gespür, gespielt mit Gefühl. Kalt, aber voller emotionaler Tiefe. Und mit Momenten, die noch lange nachhallen.
Fazit: Eisig, schleppend, erdrückend: ILON LAPSET lassen mit Mykkä Pimeys die Dunkelheit des Nordens musikalisch greifbar werden.
GUTS OF DARKNESS Webzine (France):
Il est bien connu qu'il faut faire la gueule pour jouer du sludge. Enfin, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant : il faut être malade, en manque, en perte de repères sociaux, isolé, triste, méchant, misérabiliste ou haineux, ou les deux, en gueule de bois permanente ; sinon, c'est du "comme si". Enfin, c'est du "comme si", mais différent d'autres "comme si" de l'industrie musicale. Quand on joue du sludge metal, ou du death doom, ou du hardcore, vu que c'est un peu cela aussi, on est moins "comme si" quand on imite un autre groupe que si l'on mime la misère. Par exemple, en Finlande, à Tampere (encore !) il y a des groupes de sludge ; je ne le savais pas, mais quelque part, c'est compréhensible, vu que c'est peuplé d'humains aussi peu nombreux au mètre-carré soient-ils. Et ce qu'il y a de bien, c'est que ce groupe, donc finlandais, joue du sludge metal, et il n'y aurait d'autre raison que la misère sociale pour en jouer, pour jouer de la musique aussi monolithique si l'on n'en ressentait pas le besoin, ce besoin de percer le furoncle vous voyez ? Vu que, franchement, jamais vous ne serez populaire avec ce type de musique auprès de la grande majorité de vos congénères, pas de "cahsback", pas de "sousous", pas de "mérite", pas de "récompenses". Mon oreillette me souffle que certains, je crois, se mettent même à écouter des playlists de musique générée automatiquement par machine, et qu'un projet de "Netflix" automatisé de même est en train de voir le jour du côté de chez le gros Bezos. Mais moi, j'ai confiance, vous savez pourquoi ? Parce que la misère existera toujours, parce que, comme je disais, en Finlande, il y a des gens, et que la particularité de cette espèce invasive est donc d'être partout sur cette planète : il y aura donc toujours, quelque part, quelqu'un qui a besoin d'être à l'unisson avec des gros losers comme lui, ce temps où le fer à repasser "intelligent" ne suffira plus pour épancher notre tristesse et notre besoin de nous faire du mal. Et là, on jouera ces accords Iommi-esques à deux de tension bien raides des doigts ou de ce qu'il en reste, vu qu'on ne sait pas jouer de la guitare ; on recrutera l'alcoolique de nos cousins, là, qui sait jouer de la batterie, et on gueulera comme un veau qu'on égorge un jour parce qu'il le faut bien. Voilà : puisqu'il le faut bien, puisque la digestion, la pression artérielle et les migraines, les choix merdiques, les accidents à 1 gramme 5, la prison, les gens qui regardent par terre quand on passe, les médicaments et le reste. Puisqu'il le faut, il y aura de l'humanité se purgeant elle-même, par elle-même, et il y aura donc toujours des Ilon Lapset et d'autres "gens" comme votre serviteur pour se saouler avec ce genre de musique si humaine, si déliquescente et stérile.
LA HORDE NOIRE Webzine (France):
Le doom finlandais ne se résume pas à sa chapelle funéraire (Shape Of Despair et consorts) et peut aussi s’abîmer dans les viscères poisseux d’un sludge corrosif aux sales coutures punk et hardcore. Ce qui ne le rend pas moins extrême et surtout très vilain. Ilon Lapset fait partie de ces mineurs de fond finlandais, hargneux et patibulaires. On se souvient encore de "Kurjuuden Tuijotus" et sa pochette pas tellement engageante mais dans le ton (rouge) d’un contenu bien rude, premier jet longue durée préparé par deux démos déjà remarquées.
"Mykkä Pimeys" arbore une vitrine plus rassurante mais une fois à l’intérieur, ce sludge doom ferrugineux fait toujours aussi mal et ce, en dépit de velléités non pas mélodiques mais plus death voire expérimentales. Son amorce rongée par des kystes ambient, ‘Hukkaan’ surprend d’emblée, avant de s’enfoncer dans une fente pesante et charbonneuse dont il ne parviendra jamais à s’extraire. Le reste est taillé dans une même carcasse, lourde et malsaine, le frein à main serré, ce qui n’exonère jamais le groupe de son âpreté vicieuse, bien au contraire.
Hystérique et maladif, rappelant un peu celui de Marco Kehren (Deinonychus), le chant est biberonné au Destop (‘Rangaistus’), les guitares, viles et sournoises (‘Juon Yksin’), macèrent dans une marée noire visqueuse, la rythmique, ankylosée, dresse un bunker de béton. Les Finlandais prennent leur temps pour remuer leur scalpel rouillé dans la chair tuméfiée. Ainsi, les compos s’étirent le plus souvent au-delà des six minutes au compteur, durée qui loin d’en saper le pus nocif et malfaisant, les rend plus intenses encore.
Aucune trace de lumière ne vient réchauffer ce bloc goudronneux comme échoué au milieu d’un terrain vague, allégorie d’une urbanité aussi pourrissante qu’aliénante. Marches successives vers l’indicible, les saillies s’enchaînent, désespérées et engourdies, inoculant leur venin morbide (‘Ei Vastausta’). Et quand hurle le terminal ‘Pimeyden Sydän’, guitares et basse accordées plus bas que terre, la terre écarte alors les lèvres de ses entrailles ténébreuses, desquelles s’exhalent les miasmes funèbres d’un death doom suffucant et sans espoir de retour.
Fruit de la collaboration entre Visceral Circuitry et Rämeekuukkeli Records, "Mykkä Pimeys" est le deuxième méfait d’un Ilon Lapset à découvrir, artisan d’un sludge doom aussi brutal que tendu, charriant une lèpre trouble et fiévreuse.
Childeric Thor - 8/10
METAL TEMPLE Webzine (Greece):
From The Metal Archives, the band is of the Sludge Metal genre, and they hail from Finland. Their EPK did not contain any biographical information however, so we are going to have to let the music do the talking. The album has six songs, and “Hukkaan” is first. There is a low hum in the beginning, followed by light drums in the background. More sound ease in slowly, and so far, this is gentle, but a bit dark. Out of the blue, comes a big riff. Like a wooly mammoth awakening, you can hear his slumber from miles away. The vocals are horrid, tortured screams. The sound is hopeless, and sterile, and it numbs the listener. “Sotaa” is another very somber offering. The riff moves slow, to accentuate the slow pace of death, and the vocals indicate a deep torture with each passing note, or breath.
“Rangaistus” has dissonant opening tonnes, straddling between major and minor chords, and the vocals are done in duplicate, with lower cleans under the higher screams. Clean tonnes follow, and the despondence only increases. “Juon yksin” begins with bass notes, and that is something that bands can feature hard in the genre, even taking the lead at time. Tension hangs in the background, as you wait for that big riff drop. It drops slowly, and intensifies, and also creates a bit of psychedelica. “Ei vastausta” is another crushing song, although it moves a little faster. The vocals are again quite tortured, and that similar feeling of hopelessness abounds. “Pimeyden sydän” closes the album. As if the utter desolation couldn’t possibly get any worse, it does. This song closes the door when it leaves, locking you in prison for eternity.
For me, he Doom and Sludge qualities came through very strong on the album, and the vocals were pure torture. They find the ingredients they want, start up a tractor beam, and slowly machine feed you the sound until you have swallowed it all. 7/10