La date d'Anvers tombait pas mal, puisqu'un vendredi soir...Mais à faire 2000 et quelques kilomètres, je cherchais à rentabiliser au maximum le voyage...
Et ma bonne fortune metallique a dû m'entendre, depuis les mois que je ralais, car Jon Oliva et son groupe etaient headliners du Rock Hard Festival le lendemain même...Un festival se déroulant à 200 kilomètres d'Anvers à peine !
Tant de circonstances heureuses ne pouvaient qu'être le signe qu'il fallait que je sois là bas, vous pensez pas ?!
On embarque donc dès le jeudi midi dans la Gandalfmobile, histoire de prendre son temps, de prendre au passage vers Calais, une machine professionnelle en affaire, et de se ravitailler à un des plus gros fournisseurs européen pour cordonnier, au sud de la Belgique !
Ben ouais, c'est pas tous les jours que je m'aventure en terre nordique !
Et bien nous en a pris de partir à l'avance, car la ville d'Anvers etant tout en travaux, c'est un BORDEL terrible pour y circuler, pour ne pas s'empêtrer dans les bouchons immenses, pour trouver la salle (ne jamais ecouter des poivrots dans un bar quand ils vous disent chacun leur direction...), pour se retenir d'insulter l'automobiliste flamand (disons qu'en bons marseillais, on a pas pu se retenir très longtemps...), et je passe sur nombre d'anecdotes qui n'ont ici aucun intêret
.L'intêret fut d'arriver à l'heure à la salle, après avoir dévalisé quelques boutiques de cds du centre, et d'être entré dans une pizzeria, avoir commandé à boire et 2 calzones à table, les avoir ingurgités, avoir payé, et être ressorti dudit resto en...22 minutes chrono !
L'Hof-Ter-Lo est vraiment une super salle,bien aménagée et spacieuse. J'y ai déjà vu Savatage en 2002, et l'affluence est un peu moindre ce soir là. Ca reste raisonnable, mais on est loin de la reconnaissance que mérite Jon Oliva...je comprends pourquoi ils ne font aucune date en France...
Une première partie est annoncée, Imperia que ca s'appelle à ce que j'ai pu comprendre....A vrai dire, et pour ne pas enfoncé le clou du ridicule, je vais simplement dire que j'etais dehors, en train de tchatcher avec deux allemandes fans du 'Tage...
Oh et puis pourquoi se géner au fond ! En fait je suis rentré dans la salle sur leur avant dernière chanson, et j'ai vu Alabina sur scène !! Une blonde moulée en cuir, se dandinant sulfureusement et avec un déhanchement certain...mais aussi avec une inutilié certaine musicalement parlant !!! Elle chantait en lyrique ...sauf que c'etait pas bon, elle se tremoussait, sauf qu'on etait loin d'une Alabina, bref, je suis ressorti direct...estimant même superfaitatoire de la soutenir dans son slam !
Je me demande bien comment ce groupe à pu ouvrir sur cette date, puisqu'apparemment, quelques jours avant en Hollande JOP etaient seuls. J'avais donc peur que leur set soit raccourci...
Ben pas du tout mes braves ! On a eu droit à deux heures de jouissance totale !!
Que ce soit clair: Parmi toutes les fois ou j'ai vu Oliva, les shows d'Anvers en février 2002 avec Savatage, et la prestation d'Atlanta en septembre dernier, en formation spéciale, sont intouchables pour moi. Ce furent deux dates magiques, où TOUT etait réuni, où la magie et l'emotion furent uniques.
Mais vendredi soir, on a eu droit à un show tout autre, dans le sens où ce fut le plus METAL qu'ait donné Oliva ! Une playlist axé uniquement sur des titres de l'album de Jon Oliva's Pain, et des savatagiens pré "Edge of Thorns" ! Rien de l'ère post-"Streets" !
D'un coté je me dis que c'est dommage, adorant toute l'emotion des "All that I bleed" ou "Alone you breathe" ou la majesté d'un "Chance"...mais de l'autre, je me suis pris une putain de claque dans la tronche !! Un son tranchant pour des riffs metal, pas de fioritures. Et avec un "Gutter Baller" fédérateur d'entrée de jeu, aucun doute, aucun risque: c'etait parti pour deux heures de mélange de poils !
Ce soir là c'etait un groupe de Heavy Metal qui se produisait: right in your face ! Juste pour donner un exemple: l'enchainement "City beneath the surface"/"Dungeons are calling"/"Sirens", puis le rappel "Power of the night"/Hall of the Mountain King" !! Pur headbanging sauvage !
Comme aux US, il nous a ressorti "Thorazine Shuffle" et son riff entêtant qui devrait être reconnu d'utilité publique !! Au passage je me démonte les cervicales sur le titanesque "Jesus Save", je verse ma larme sur "Tonight he grins again", je vibre sur un "Hounds" diabolique, où Jon, comme il le fera souvent, se retrouve debout derrière le micro, lumière rouge evil autour...
Un Jon qui ne reste pas cantonné derrière ses claviers, qui s'eclate, qui picole (trop...), qui allume des clopes, fait tourner les joints que des mecs du public lui filent (c'est sur, c'est pas aux USA qu'il pourrait faire ca !!), et qui tchatche...Et tchatche...Si j'ai un bémol à emettre, c'est bien celui la: QU'EST CE QU'IL A TCHATCHE !! Un vrai moulin à paroles !
Ca repondait présent dans le public, mais quand même, parfois il en faisait trop. Cependant, ça fait plaisir de le voir si heureux d'être là, avec son groupe, et de pouvoir chanter ce qu'il veut. J'ai eu la nette impression qu'il s'eclatait plus là qu'avec Savatage. Qu'il se sentait plus libre. Il a d'ailleurs sous-entendu, que certains titres etaient trop rarement joués avec le 'Tage.
Et mention vraiment spéciale aux musiciens qui l'accompagne ! Ce sont des instrumentistes impressionants déjà, ensuite il existe une véritable cohésion de groupe, enfin ils aiment leur Mountain King, c'est evident ! Un respect enorme, et une amitié equivalente.
Quand Jon annonce son morceau préféré du 'Tage, je me prends un "Ghost in the ruins" inattendu dans les dents...et même si personnellement c'est loin d'être mon titre favori, je ne peux qu'admirer la passion et la charge emotionnelle qu'il y met, et on ne peut qu'applaudir à tout rompre le duel de guitares du milieu qui dure plusieurs minutes sans lasser.
Quant aux titres de son dernier opus solo, il a pris les meilleurs et ca passe plus que bien ! "The Dark", "Gimme some hell", "All the time"... Avec la dédicace spéciale à son frère pour "Nowhere to run".
Et bien sur, un inévitable "Believe" qui fait chavirer une fois de plus nos coeurs, et qui réuni l'audience en une communion sans partage, si tant est qu'il fut besoin de ca, tant l'ambiance fût bonne ! De nombreux headbangers disséminés un peu partout dans la salle, des paroles chantées en choeur, des applaudissements nourris, même après le réallumage général...Un public de fans, qui a certainement été autant comblé et touché par cette légende vivante du Metal, amenant sur sa route un groupe soudé et professionel..tout en ayant un fun communicatif au possible !
Comme je l'esperais, je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien. Un live d'Oliva, c'est inestimable. Doublement inestimable puisqu'avec mon Padre on remettait ca le lendemain en plein air au Rock Hard festival. Mais ça c'est pour un autre report
Setlist:
Gutter Ballet
Jesus Save
All the time
Hounds
Guardian of forever
Tonight he grins again
Thorazine Shuffle
Nowhere to run
Ghost in the ruins
Believe
The Dark
People say - Gimme some hell
City beneath the surface
The dungeons are calling
Sirens
Rappels:
Power of the night
Hall of the mountain king
GANDALF OLDIES BUT GOODIES
