[CD] AINA « Days Of Rising Doom » (2003)

L'endroit où soumettre toutes vos chroniques d'albums et vidéos.

Modérateurs : Modérateurs du forum, Responsables / Animateurs de sections

Répondre

<t><t><t>note de Aina :</t></t></t>

5/5
2
22%
4/5
4
44%
3/5
1
11%
2/5
2
22%
1/5
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 9

Avatar du membre
Miki
Metal Heart
Metal Heart
Messages : 1521
Enregistré le : 28 févr. 2003, 16:42
Localisation : Ici

Message par Miki »

Il n’est pas évident de s’atteler à la chronique d’un tel album. Voilà le genre d’œuvre qui ne laisse pas indifférent, et dont le contenu musical est d’une telle richesse qu’il nécessite plusieurs écoutes attentives pour s’en faire une idée objective et générale. Curieusement, à l’heure où ont été rédigées ces lignes, ce disque, pourtant annoncé à grands renforts de publicité par le label « Transmission », n’apparaissait pas dans les colonnes « chroniques de disques » des représentants de la presse metal hexagonale. On ne saurait expliquer cette omission étrange. Heureusement, certains webzines avaient bien voulu consacrer quelques lignes au disque (on se permettra de renvoyer notamment à l’excellente et impressionnante chronique de Julien chez « Nightfall in metal earth », afin d’y trouver d’autres impressions).
Cet album atypique mérite pourtant, à notre sens, que l’on s’y arrête. Tentons d’expliquer pourquoi au lecteur, en espérant à tout le moins le convaincre de jeter une oreille attentive sur cette pièce musicale magistrale. On divisera notre exposé en deux parties.
Sur la forme, d’abord, l’acheteur de l’album ne peut pas être déçu. Le produit est en effet livré sous la forme d’un magnifique digibook, comprenant, outre le CD principal, un deuxième CD avec reprise de certains morceaux du 1er sous forme de démos ou avec des interprètes différents ainsi qu’une pièce instrumentale de plus de 15 minutes reprenant sous forme symphonique les diverses thématiques développées dans l’album, plus un DVD contenant un making-of sympathique (mais trop court), un story-board et un clip-vidéo, et enfin un livret de pas moins de 68 pages ( !) dans lesquelles sont tour à tour exposés l’histoire et sa conception, les coulisses de la préparation du CD et les paroles des chansons, puis les noms et photos des créateurs, musiciens et chanteurs sur le disque, le tout agrémenté de bien belles gravures. On apprend ainsi que les concepteurs de ce projet colossal sont Sascha Paeth, producteur germain prolifique de RHAPSODY ou KAMELOT et ex-guitariste de HEANVENS GATE, chargé ici de la production et de superviser les arrangements, Robert Hunecke-Rizzo, ex-bassiste de HEAVENS GATE, auteur de la grande majorité des musiques et exécutant principal des parties de batterie, de guitare, de basse et de tous les arrangements, Miro, chargé des claviers et des arrangements orchestraux et des effets spéciaux, et enfin Amanda Somerville, auteur de l’histoire ici contée, des lyrics, de certaines parties de chant et de la direction des vocaux. Quant aux intervenants extérieurs, la liste est impressionnante et ne sera pas fournie ici de manière exhaustive. Pour s’en tenir aux personnes connues, on citera, pour les vocalistes, Mickael Kiske, Glenn Hugues, Andre Matos, Tobias Sammet, Thomas Rettke (chanteur de HEAVENS GATE, qu’on a grand plaisir à ré-entendre ici), Olaf Hayer (chanteur du projet solo de Luca Turilli), Marko Hietala (bassiste-chanteur de NIGHTWISH), Candice Night (BLACKMORE’S NIGHT) et Simone Simons (EPICA) ; pour les musiciens, on trouve entre autres Jens Johansson (STRATOVARIUS), Emppu Vuorinen (NIGHTWISH), Thomas Youngblood (KAMELOT) et Derek Sherinian. Ajoutez à cela un véritable orchestre et une chorale d’enfants (« The Trinity School Boys Choir ») et vous obtenez un casting ô combien prestigieux. Mais le résultat est-il à la hauteur des espérances légitimement placées dans pareille équipe ? La réponse est assurément positive.
Sur le fond, en effet, le pari est gagné haut la main, la réussite est totale : « Days Of Rising Doom » est un grand, un très grand album. Comme tout « opera metal » (car c’en est un) qui se respecte, l’album est varié dans ses atmosphères, et propose des morceaux tour à tour speed, heavy, puis plus relâchés, plus envoûtants et plus calmes. L’ensemble s’apparente presque à une bande originale de film, en plus metal évidemment, quoique certains passages évoquent sans détour Vangelis ou Hans Zimmer (le morceau aux tonalités orientales « Lalae Amer » fait penser au « Conquest Of Paradise » contenu sur la B.O. de « 1492-Christophe Colomb » puis évoque certains passages de la B.O. de « Gladiator » - tiens : deux films réalisés par Ridley Scott ! -). D’autres influences hors metal ? L’extraordinaire introduction à la guitare du morceau « Talon’s Last Hope », peut-être la meilleure chanson de l’album avec son formidable duo vocal Glenn Hugues-Andre Matos, tout en feeling, sonne comme du Pink Floyd, les cuivres sur l’envoûtant « Rape Of Oria » s’apparentent aux meilleurs passages d’un Alan Parson’s Project en forme, les ballades avec force violons, violoncelles et autres flûtes, loin d’être soporifiques (« Serendipily », chanté par Mickael Kiske, toujours au sommet de son art, fera fuir les allergiques aux ballades mais séduira les amateurs de belles mélodies bucoliques), peuvent faire penser à Mike Oldfield. Rassurez-vous, le metal est là, et bien là : violent, speed, tourmenté, rageur, toujours inspiré et exécuté par des chanteurs au mieux de leur forme, les chansons purement heavy sont nombreuses et majoritaires : « Revelations », « Flight Of Torek » (très speed, mais finalement assez quelconque), « Naschtok Is Born » (excellent Thomas Rettke), « The Best Within », mais aussi le magnifique « The Siege Of Aina » et ses chœurs grandioses, « Rebellion » emmené par un génial Glenn Hugues, « Oriana’s Wrath », et le doomesque « Restoration ».
L’ « opera metal » est un genre ou un exercice difficile, jamais évident au premier abord, parfois déroutant ou controversé, mais toujours fascinant : le « Days Of Rising Doom » de AINA en est en tout cas un digne et immortel représentant.
Miki

Metal playmobil
Avatar du membre
Dark Schneider
Guardian of the Flame
Guardian of the Flame
Messages : 2927
Enregistré le : 08 juin 2003, 17:09
Localisation : Caen (14)
Contact :

Message par Dark Schneider »

Oulalal quelle éception cet album. Que du beau monde pour un résultat vraiment pas à la hauteur.

Point positif : une variété musicale peu habituelle pour ce style, la présence de Glenn Hughes (avec 2 H stp) qui change agréablement des chanteurs habituels évoluant dans ce registre. Point négatif : une prod typique "paeth", plate et sans relief, une basse quasi-inaudible (pfff même pour T.M Stevens il faut tendre l'oreille); et surtout des compos peu accrocheuses!! Comme d'habitude pour ce genre d'album tout cela est finement éxécuté, mais c'est plat, il n'y a aucune compo exceptionnelle, les morceaux speed mélo sont quelconques ("rebellion" est bien mais ne vaut que pour le chant de Glenn Hughes), les morceaux calmes sont trop calmes justement et pas très recherchés parfois ("serendipity" est très pauvre musicalement), "lalae amer" tranche de par son côté arabisant malheureusement les mélodies sont caricaturales, le côté épique n'est pas pertinent (on est vraiment loin de la force d'un Rhapsody!), et puis finir l'album sur un morceau aussi faible que "restoration" quelle faute de goût!
En conclusion cet album est meilleur qu'un "Avantasia part2" (pas bien difficile cependant) mais reste moyen, pas vraiment utile donc.


2/5
Image
Avatar du membre
Cardinal-Sin
Defender of the Faith
Defender of the Faith
Messages : 5577
Enregistré le : 06 sept. 2002, 10:49
Localisation : Suisse
Contact :

Message par Cardinal-Sin »

2/5, c'est chiaaaaant, mais bon y a de bons chanteurs un peu comme les Avantasia c'est le seul intérêt...
:metallian: :papy: :metallian: BY STEEL WE RULE - http://www.metalofsteel.ch// :metallian: :papy: :metallian:
Avatar du membre
Everflow
Enemy of Reality
Enemy of Reality
Messages : 38832
Enregistré le : 04 sept. 2002, 21:27
Localisation : Beyond Within

Message par Everflow »

Belle chronique.

Perso j'avais bien aimé, même si ça paraît un peu décousu par moments vu tous les changements de style. C'est peut-être justement ce qui me plait en fait :D
De bons chanteurs (Thomas Rettke l'ex-Heaven's Gate surtout) et de bonnes mélodies, ok un peu cucu parfois (surtout avec Michael Kiske :D) mais pas trop, des arrangements sympas, sans être l'opera rock du siècle en raison de quelques clichés et grosses ficèles de metal sympho. M'enfin.
Pis d'abord Glenn Hugues y est excellent. Comme d'hab.

3,5/5 pour moi.
I'm the lost one chasing colors to the sun
Colors bleed but never fade
Avatar du membre
Bouljghard
Spotlight Kid
Spotlight Kid
Messages : 3
Enregistré le : 20 mai 2007, 20:32

Message par Bouljghard »

Vraiment très bon, bien mieux qu'Avantasia dans le genre, digibook vraiment bien fait. Rettke excellent, je l'ai découvert ici en plus, les autres le sont tout autant...

4.5/5 (j'ai mis 4)
Avatar du membre
Miki
Metal Heart
Metal Heart
Messages : 1521
Enregistré le : 28 févr. 2003, 16:42
Localisation : Ici

Message par Miki »

Tiens, ça fait plaisir de voir cette chro remonter ! :D
Miki

Metal playmobil
Talasquin
Léguman
Léguman
Messages : 6019
Enregistré le : 30 juil. 2004, 15:20
Localisation : On the roads to madness

Message par Talasquin »

Un album globalement sympa pour ma part amis qui n'a pas tourné indéfiniment sur la platine.

Un bien beau casting avec notamment Glenn Hughes qui peut magnifier n'importe quel morceau, Thomas Rettke impressionnant comme d'hab et Kiske qui cachetonne tout en naisouillerie mais reste agréable à écouter.

Le oncept est sympa mais s'étire un peu en longueur, un cran quand même au dessus d'Avantasia PtII pour ma part.

3/5
Cacolac, pour la soif et pour le plaisir.
Avatar du membre
Achille
Guardian of the Flame
Guardian of the Flame
Messages : 3273
Enregistré le : 18 oct. 2011, 15:02
Localisation : Dublin
Contact :

Message par Achille »

Un petit 4/5. Est-ce trop ? Ou 3/5 pourrait faire l'affaire..? Bon, ce fut plié et emballé alors tant pis surtout que cet Aina, pour moi, a plus de positif que de négatif.

En négatif je pourrais mentionner le coté trop "niais" de certains titres, le manque de pêche de certaines autres, un petit quelque chose de trop live et convenu dans la production...

Mais dans le positif alors déjà il y a le casting dont ce monstre de Hughes qui, de part son charisme et son chant incroyable, se dénote tellement du troupeau qu'il pourrait finir dans le négatif avec comme commentaire "ne laisse pas assez de lumière à ses petits camarades". Chacune de ses interventions fait mouche ce qui est quand même un comble pour ce style qui, à la base, n'est pas le sien. Pour vous en convaincre écoutez "Rebellion". Bien sur le reste est cool : Kiske, Sammet, Matos... Que du beau monde pour un style et des chansons correctes. On sent que cette petite escapade" de Paeth, Sommerville, Rodenberg et Hunneke-Rizzo fut faite avec le coeur et l'envie de proposer un bon disque de power mélo' doublée d'une histoire certes bateau (on reste dans la lignée d'un Rhapsody) mais qui a le mérite de tenir la route et ne pas avoir la prétention de révolutionner le genre, tant musical que littéraire (contrairement à Rhapsody qui parfois se hissait au niveau d'un Tolkien dans les interviews... Calmez-vous les Ma !). Mention spéciale au joli digipack qui se veut beau et complet : artwork, histoire, photos des invités etc.

Au final on a un opéra Metal sympathique, qui s'écoute avec grande facilité et donne même envie de revenir sur certains passages voire sur l'album en entier. Définitivement un truc à tester si vous appréciez le genre.
☞ ⁍ Bullet Club 4 Life ⁌ ☠
☞ ⁍ バレットクラブ ⁌ ☠
Répondre