http://www.myspace.com/crescentshield
http://www.crescentshield.com/
Que peut on attendre d’un groupe formé en 2000 qui n’était à l’origine qu’un side project initié par le chanteur de Onward, Michael Grant, et le guitariste de Destiny’s End, Daniel de Lucie ? Qui plus est lorsque ses membres, très occupés avec leurs groupes respectifs jusqu’en 2003, n’enregistrent que des démos ? Mais qui avec l’arrivée de Craig Anderson (Seven Witches/Engine) et de Melanie Sisneros (Sinergy), complètent le line-up, et entament le long processus d’enregistrement ?
Je vous pose la question, à quoi cela peut-il aboutir ? une bouse ? un chef d’œuvre ? un album quelconque venu grossir les rangs des sorties moyennes ? Non, mieux que tout cela, mais pour le comprendre il faut décortiquer cet album intitulé « The last of my kind ».
Dès la première écoute il s’en dégageait ce petit quelque chose qui me faisait frissonner lors de mes premières écoutes métalliques. Un sentiment que je n’avais pas eu depuis longtemps en écoutant une nouveauté. Même si leur power metal (certains qualifieraient cela de true heavy metal ou de heavy metal US) est assez direct, il y a le chant de Michael Grant qui décontenance, (qui agace diraient certains), il y a ce son de guitare transistor, à mille lieues de ce que les grosses productions actuelles proposent ! Bref, un CD qui se veut complètement différent de ce que la scène heavy a pour habitude de nous livrer.
Mais surtout il y a une très grande qualité d’écriture dans les compositions. Pour cela on peut dire que les riffs guitares de Dan De Lucie sont particulièrement efficaces. Ceux-ci se veulent directs et sans fioritures. Même les solos sont globalement courts mais d’une grande musicalité, et ne sont en aucun cas un prétexte à un quelconque étalage de technique au détriment de la musique. Il en va de même pour le jeu de batterie de Craig Anderson, ou la basse de Melanie Sisneros.
La grande force de toutes ces compositions est aussi leur diversité. Même si la majorité des morceaux se veulent très rapides (« Burn with life », « Above mere mortals » ), certains ont une rythmique bien plus lente («Rise of the red crescent moon »), d’autres sont plus épiques (« Slaves to the metal horde ») alors que certains se veulent carrément dansants (« The path once chosen »). Il n’est aucunement possible de s’ennuyer à l’écoute de toutes ces rythmiques entraînantes qui gardent pourtant entre-elles une certaine marque de fabrique propre, immédiatement indentifiable.
Et celle-ci est sans doute ce qui fait la principale force de ce « The last of my kind » : le chant si particulier de Michael Grant. Typiquement le genre de chant que l’on adore ou que l’on déteste. Il n’y a pas de demi-mesure dans ce cas précis. Mais c’est aussi le genre de choses qui font qu’un CD devient attachant.
Je n’aime guère écouter un CD en boucle. Généralement après une écoute, je passe à un autre style (surtout dans le heavy) mais avec celui-là c’est incroyable comme j’aime me le passer encore et encore ! Et pour être sûr de mes propos, j’ai volontairement pris le temps de l’écouter un très grand nombre de fois avant d’écrire cette chronique. Pour être franc, jamais je n’ai autant écouté un CD avant de le chroniquer. Preuve que si l’on adhère à leur musique on ne s’en lasse pas facilement ! Le problème c’est que l’on en vient à ne fredonner que ces refrains entêtants ensuite… à la limite de l’obsession.
L’année est loin d'être finie mais je peux d’ores et déjà l’affirmer : « The last of my kind » est mon album de l’année 2007 !
P.S : sachez que le groupe se produira en avril 2008 lors du Keep it true X , festival de heavy et de thrash regroupant entre autres Jag Panzer, Manilla Road, Titan Force,helstar Heathen et bien d’autres. Pour plus d’infos rendez-vous ici :
http://defender.metal-live.com/viewtopi ... sc&start=0
NOTE : 5 / 5
