
Sauf que c'est moins niais et plus recherché que les sorties classiques du label Frontier Records...

Starbreaker est un nouveau projet parallèle de Tony Harnell le charismatique chanteur des norvégiens de TNT, déjà habitué des expériences annexes avec Westworld notamment, en compagnie de Mark Reale (Riot). Mais alors que je m'attendais à quelque chose de plus soft comme c'est le cas pour la plupart des albums "solo", ici c'est tout l'inverse!
Le nom du groupe vient du morceau de Judas Priest, pas qu'il s'agisse de Heavy Metal acéré, non, mais Starbreaker se montre plus couillu que les 15 dernières années de TNT sinon plus, il faut remonter à leurs débuts pour retrouver autant de mordant! Depuis le temps le chant d'Harnell a tout de même bien évolué et n'a jamais paru aussi déterminé qu'ici, toujours aussi élégant mais moins suraigu sur cet album qui fait honneur à son standing et sa déjà longue carrière.
Pour l'accompagner il a choisi du beau monde avec Magnus Karlsson le guitariste/claviériste suédois de Last Tribe (Metal prog'), le bassiste Fabrizio Grossi réputé pour ses talents de producteur et qui montre ici un autre talent sur son instrument, et enfin John Macaluso le fantastique batteur de Ark (et ex-TNT) qui marque les esprits à nouveau sur cet album. Sans être aussi novateur qu'un Ark, le Metal mélodique "chantant" de Starbreaker est loin d'être aussi simpliste qu'on pourrait l'imaginer, et parvient néanmoins à rester facile d'accès, cohérent, frais et immédiatement accrocheur, il faut dire qu'on reconnaît vite la patte et le talent de Harnell pour les lignes vocales et refrains mémorables!
Bref on sent bien un groupe sans contraintes où chaque musicien s'exprime à sa guise sur cet album rythmé, parfois limite majestueux, avec des touches progressives de temps à autres et des soli qui en jettent, un disque superbement produit qui conjugue une certaine modernité avec des mélodies sucrées typiques de l'AOR et une belle richesse instrumentale, tant et si bien que Starbreaker peut rivaliser sans problème avec les sorties d'un Masterplan par exemple (sans en avoir le côté allemand).
Dommage toutefois que le schéma intro heavy/couplet calme/refrain couillu & mélodique se répète un peu trop souvent au cours de l'album. Les hits se comptent néanmoins à la pelle avec des "Lies" (critique explicite de Bush), "Days of Confusion" et "Light at the End of the World" où piano et guitare se complètent joliment, les percutants "Die for You", "Break my Bones" et "Save Yourself", ou encore "Underneath a Falling Sky", j'arrête là car la liste est longue!
Franchement qui s'attendait à voir Harnell réapparaître un jour sur une musique aussi fraiche et dynamique? Pas moi en tout cas et j'en suis le premier ravi, espérons que Starbreaker n'est pas qu'un simple divertissement momentané à côté de TNT mais bien une véritable force en présence, car ce quatuor expérimenté a sans doute encore beaucoup de bonnes choses à nous proposer au vu de ce premier album très réussi.
4/5
------------
Extraits :
http://www.melodicrock.com/audio/Starbreaker01.mp3
http://www.melodicrock.com/audio/Starbreaker03.mp3
http://www.melodicrock.com/audio/Starbreaker05.mp3
Clip de "Lies" : http://www.frontiers.it/starbreakervideo.mpg
Site officiel : http://www.starbreakerband.com/