Putain la claque les amis, j'avoue que je ne m'attendais qu'à un concert sympa, mais pas à un groupe survolté!
Patrick Rondat a bien réussi son entrée en matière, j'avoue que certains passages m'ont ennuyé car l'instrumental n'est pas ma tasse de thé mais il faut reconnaître les idées qui ne manquent pas et une réelle diversité musicale pas évidente au premier abord, ce n'est pas que de la branlette. Bon, un peu quand même.
J'ai trouvé le personnage simple et très humble (limite trop!), bien entouré (Patrice Guers à la basse et Manu Martin aux claviers, le batteur ne m'a pas trop marqué), pour une heure bien interprétée que les amateurs ont du apprécier plus que moi. Ça se termine bien sûr avec le "Vivaldi Tribute" où là par contre je suis clairement fan!
Satan Jokers, le groupe le plus détesté du metal français arrive, et ils vont retourner tous leurs détracteurs en moins de deux ce soir!
Malgré un public mou au départ (méfiant? attentif?) ça ne les a pas empêché de se donner à fond comme des pros et pour ne rien gâcher ça joue méchamment bien! Rien que Pascal Mulot à la basse fait très mal.
Il ne va d'ailleurs pas se gêner pour venir taper son solo dans le public.
Il s'agit donc du même line-up que pour le concert hommage à Sortilège, mais je me rends compte qu'il est finalement plus adapté pour jouer du Satan Jokers que du Sortilège, et ils ont envoyé la purée les salauds.
Mais le plus fort dans tout ça, c'est l'attitude de Renaud Hantson. Le connard arrogant du metal français s'est avéré être sur scène très... humain. Si si, je le redis : humain. C'est simple, il a lui-même joué avec son image de "connard" ou de "traitre" avec beaucoup d'auto-dérision et de légèreté ("là j'enfile mon costume de Satan Jokers", "ah tiens ça me rappelle mes années pop!"), à tel point que l'on comprend bien qu'il y a une différence entre le personnage qui veut faire parler de son groupe par des déclarations (trop) tapageuses et l'artiste finalement pas plus connard qu'un autre. Humain aussi car il reconnait ses erreurs qui ont mené à son image de merde ("c'est de ma faute"), humain car comme n'importe quel mec passionné il donne tout ce qu'il a dans les tripes pour sa musique (heavy metal screams inclus), il ne fait pas semblant et chante à 100% du début à la fin avec beaucoup de puissance et maîtrise dans la voix (et je suis difficile sur ce plan). Humain enfin quand il semble lâcher quelques larmes pendant la superbe chanson "Addiction (Souffrir avec Toi)" écrite pour Laurent Bernat leur bassiste/fondateur décédé.
Leur soliste qui m'avait un poil gavé lors du concert hommage à Sortilège est ce soir moins rock star et plus rock 'n roll, et le nouveau batteur avoine sévère, à 28 ans seulement il fait le show.
Pour les surprises on peut citer "Professionnelle" en acoustique avec contrebasse, et surtout ils ont invité tout le groupe de Patrick Rondat pour un boeuf final peu répété mais très fun : "Purple Haze" (avec Renaud à la batterie/chant), "Knockin' on Heaven's Door" (Rondat seul à la guitare) et "Breaking the Law" fédérateur tous ensemble pour conclure. Ce fut dont une soirée bon esprit rock 'n roll jusqu'au bout, et non pas rock-star-prise-de-tête
Mon seul et véritable regret est le faible lot de vieux titres (et un bœuf avec Zouille aurait été sympa
), ils auraient pu en caser un ou deux de plus en raccourcissant les soli, mais sinon franchement ils m'ont impressionné de cohésion et d'envie, de plaisir je dirais même, car c'est ce qui en ressort. Après ce concert je pense même que c'est la reformation française qui m'a le plus convaincu (avec Blasphème), ce à quoi je ne m'attendais pas.
Setlist (je mets en noir car la tournée n'est pas finie) :
Satan
Ephémère
Pas Fréquentable
Fétish X
Solo guitare
U.S.A
Sorcier
Addiction (Souffir avec Toi)
Silicone Baby
Professionnelle
L'enfer est ici (jouée à moitié, "seulement" 10 minutes)
Get It On
Solo de basse
En Partance pour l'enfer (dont solo de batterie)
Fils du Métal
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Purple Haze
Knockin' on Heaven's Door
Breaking the Law