GUNS
N'
FUCKING
ROSES!!!
Quand on a la chance d'avoir un groupe mythique qui passe à côté de chez soi, on ne loupe pas l'occase, même s’il s’agit de Guns N’ Roses, groupe (groupe… ouais enfin… tout ça quoi) tant décrié à cause d’un line up qui ne tourne plus qu’autour du frontman Axl Rose, et surtout autour de ses frasques de rockstar (comprendre, c’est un gros gros connard). Plus encore que ca, le bonhomme a pris une sacrée paire de kilos, et semble avoir perdu en performance vocale.
Tant pis, on prend le risque, et on se pointe donc juste avant le début de No One Is Innocent, groupe français de rock alternatif dont je ne connais qu’un seul titre, La Peau, que je ne verrais même pas, car après un rapide aperçu du bazar, une soudaine envie de bière et de clope se fait sentir. Je passe donc sur une éventuelle critique du groupe.
Le père Rose est connu pour se faire attendre, et ce n’est pas ce soir qu’il dérogera à la règle. Il faudra attendre une bonne heure après la fin de la première partie pour que Guns débaroule sur scène, à 22h30. Ouais, 22h30, c’est pas la mort non plus, enfin en principe, parce que les californiens ne jouent pas la facilité, loin de là, et c’est 3h de concert qu’on va se prendre dans la gueule. Bordel, on dira ce qu’on veut, oui Axl a perdu vocalement, mais ca reste un putain de chanteur, oui Axl bouge nettement moins sur scène, mais il chante pendant 3h (pas tout à fait, je vais y revenir), oui il est devenu un avatar rouquin du frontman de Nashville Pussy, mais il lui reste un charisme monstreux. Et si le concert débute sur le titre éponyme du dernier album en date (avant le prochain, dans 10 ans quoi…), dès les premières notes de Welcome To The Jungle, c’est la folie, sourire sur toutes les lèvres, super ambiance, ca chante dans une fosse pourtant clairsemée et franchement hétéroclite, autant en terme de génération que de style, mais dès les premières pyros, c’est carrément l’euphorie pour ma part. C’est simple, on en a pris plein la gueule, visuellement et musicalement. Le son est excellent, le meilleur jamais eu pour ma part à la Halle Tony Garnier, et pas trop fort en plus, la scène est simple mais y’a des écrans partout, le lightshow c’était magnifique, ca a été du grand grand spectacle. Et bordel ca bouge sur scène, ca n’arrête pas, et y’a une sacrée équipe : 3 guitaristes qui se partagent les solos et qui courent sans arrêt, le couple rythmique bassiste batteur d’une terrible efficacité, 2 synthés/piano/percu, heureusement que la scène est grande, surtout avec le père Axl qui balance son pied de micro derrière lui toutes les 30 secondes. Question setlist, c’est bien équilibré, pas trop de titres de Chinese Democracy, qui au final sont noyés dans le flot de classiques, et je dirais même plus : un regroupement de ces quelques nouveaux titres au milieu du set nous a permis de faire une pause dans le concert, histoire de se dégourdir un peu les quilles, clope, bière, tout ca, merci Axl d’avoir pensé à nous. Mais soyons honnête, à part Shackler’s Revenge que je trouve vraiment surprenante et rafraichissante, et le titre éponyme qui est sympa, pour le reste c’est quand même bien médiocre ce dernier album. Ca c’est la première vraie critique. L’autre critique, c’est la foultitude de solos, de jams instrumentaux, et autant au début c’est cool, surtout que les zikos sont quand même sacrément bons, autant à la fin (vers les 1h du mat quoi), ca commence à être super chiant. Ouais parce que 3h de concert, c’est pas 3h de titres des albums de Guns N’ Roses, loin de là. Mais bon, à part le solo de DJ Ashba que j’ai trouvé vraiment insignifiant, surtout comparé à celui de Richard Fortus (putain de solo en picking de taré), pour les mélomanes c’était quand même la grosse baffe de feeling. Ceci dit, ca n’a plu pas à tout le monde, et la salle s’est vidée progressivement, à 1h30 fin du concert, il n’en restait plus que les deux tiers. Niveau prestation, Axl oscille entre deux bords, parfois le minimum syndical, comme un passage sur Rocket Queen où il était immobile et bras ballants à limite chantonner, parfois où il suffirait de fermer les yeux pour entendre sa voix sur album, une chose de sûre par contre : il n’a jamais été faux du concert. Après, clair qu’il s’économise pas mal, mais 3h de concert marathon quand on vient de fêter ses 50 piges, merde ca force le respect, il fait son âge quoi, il a perdu en patate, mais vocalement, hier soir en tout cas, pas tant que ca, et y’a quelques screamings qui m’ont foutu des frissons. Bon après entre lui, Fortus et Ashba qui changent de t shirt et de chapeau tous les deux titres, c’est à la limite du comique des fois, rockstar powa. Le concert était quand même terrible, surtout à partir du milieu du live avec cette avalanche de classiques : You Could Be Mine, Sweet Child O Mine, November Rain, Civil War, Knockin On Heavens Door, et Nightrain pour clôturer avant les rappels, et particulièrement Paradise City sur fond de pyros/feu d’artifice/serpentins/confettis, la grosse fiesta, la grande classe, le panard.
Très bonne soirée pour moi en tout cas, absolument aucun regret, on en a pris plein la gueule et c’était excellent… putain c’est dur par contre ce matin.
SETLIST
Splitting the Atom (Massive Attack song)
Chinese Democracy
Welcome to the Jungle
It's So Easy
Mr. Brownstone
Sorry
Rocket Queen
Estranged
Shackler's Revenge
Richard Fortus Guitar Solo
Live and Let Die (Paul McCartney & Wings cover)
This I Love
Better
Motivation
(Tommy Stinson song) (Tommy Stinson on lead vocals, with band introductions)
Dizzy Reed Piano Solo (Baba O' Riley)
Street of Dreams
You Could Be Mine
DJ Ashba Guitar Solo
Sweet Child O' Mine
Instrumental Jam (Another Brick In The Wall Pt. 2)
Axl Rose Piano Solo (Goodbye Yellow Brick Road/… more)
November Rain
Glad to Be Here (Bumblefoot cover) (Bumblefoot on lead vocals)
Don't Cry
Whole Lotta Rosie (AC/DC cover)
Civil War
Knockin' On Heaven's Door (Bob Dylan cover)
Nightrain
Encore:
Instrumental Jam
Madagascar
Instrumental Jam
Patience
Instrumental Jam
Paradise City
My Way (Frank Sinatra song)