[CD] DARK SKY - Empty Faces (2008)

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gegers
Rainbow Demon
Rainbow Demon
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Enregistré le : 07 juin 2005, 23:35
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Message par gegers »

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La vie est quand même bien faite. Il suffit d’un petit coup de mou, de lassitude, d’ennui, pour qu’elle nous botte le cul d’une façon superbement délicieuse et imprévue. Il faut bien dire ce qui est, le heavy mélodique n’a rien proposé de bien enthousiasmant ces dernières années. Quelques production honnêtes des ténors du genres mais les perles, les vraies, les insensibles à l’usure du temps et à la versatilité des amateurs de musique se sont fait très rares (et c’est ce qui leur accorde d’ailleurs leur statut si spécial). ‘Empty Faces’ est une perle, une vraie, de celles qui vous font traverser en long et en large la palette d’émotions que peut ressentir l’être humain, qui vous touchent profondément et à l’écoute desquelles nul ne peut ressortir indemne.
Et pourtant, de prime abord, ‘Empty Faces’ ne paye pas de mine. Fondé en 1982, Dark Sky n’a sorti que trois albums qui ont connu un succès discret dans son pays natal l’Allemagne, le principal fait d’armes de ce groupe étant une première partie de Scorpions à Colmar en 2006. Un groupe de vieux briscards donc, théoriquement sur la pente descendante de sa créativité. Et pourtant ! Les dix morceaux de cet album redéfinissent les canons du heavy mélodique. De part leur sublime immédiateté tout d’abord, leurs riffs directs, rageurs et imparables (‘Send them to hell’), leur côté ‘hymnes à remplir des stades’ (‘Hands up’) mais aussi leur subtilité, leurs arrangements générateurs d’une certaine transcendance, de ce petit plus qui fait passer un album du statut de ‘réussite’ à celui de ‘classique’. ‘Empty faces’, et son intro digitale suivie d’un riff instantané et léger est la première réelle baffe de cet album. Sublimé par la voix de Frank Breuninger, sorte de griot blanc parvenant à pénétrer au plus profond de notre âme, ce morceau est celui que Bonfire n’a jamais écrit, qu’Axxis rêve de composer et dont Scorpions a depuis bien longtemps oublié la formule. Et que penser de ‘Chase your dreams’ et ses 6’13 au garrot, démarrant comme la plus belle des ballades et se poursuivant comme un hard rock fonceur, mûr mais délicieusement naif, au refrain aérien mais également foncièrement terre à terre et optimiste. ‘Pleasure and pain’, porteur d’ambiances aussi contradictoires que son titre, rappelle un Nocturnal Rites quelque peu adouci. ‘Believe it’ met quant à lui l’accent sur la batterie, s’enroulant autour des instruments pour servir un morceau sombre et introspectif. Quant à ‘Meaning of life’, comment ne pas succomber devant une ligne mélodique au piano si magnifique et cette voix, plus timide, presque gênée, qui survole cette ballade épique indescriptible dans sa magnificence ?
‘Empty faces’ va passer inaperçu, c’est malheureusement certain. Mais les plus belles réussites ne sont-elles pas celles que l’on découvre et que l’on désenfouit du tombeau de l’oubli dans lesquelles on les croyait condamnées à jamais ? Dark Sky livre ici une œuvre intemporelle, inqualifiable, et tout simplement…belle. (10/10)
Gegers
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