Allez, il s'agit d'un concert qui n'est pas directement compté sur la tournée avec Apocalyptica mais comme je l'avais déjà mentionné dans ce sujet je mets mon CR ici.
Au pire les modérateurs me feront des remontrances, j'assumerai pleinement la responsabilité de cet échec et j'en tirerai les conclusions en me retirant définitivement de la vie de dotf.
20 ans qu'Epica existe. Le temps passe vite ! J'ai encore le souvenir des pubs de Transmission records que nous trouvions dans les Metallian et autre canards. "Mark Jansen (ex-AFTER FOREVER) nous revient avec un nouveau groupe Mash'Allah !" Cette belle pochette dans les tons rougeâtres (oui oui je la trouve jolie

) pour un album dans la parfaite continuité ce que faisait le gentil Hollandais dans son groupe précédent : un Metal très axé sur la symphonie et les orchestrations au point de limite faire passer les éléments Metal en arrière plan. Aussi, en écoutant The Phantom Agony, nous avions presque l'impression d'avoir un nouvel After Forever. Ce joli style, très particulier et très raffiné quoiqu'en pouvait dire Metallian en l'étiquetant simplement d'un "Metal gothique à chanteuse"

ne perdurera que le temps d'un album (dommage !). Consign to Oblivion verra le Metal et son coté catchy apparaitrent et plus le groupe grandira plus le Metal ressortira allant même jusqu'à nous proposer des passages très death mélodique (bienvenu aux anciens membres de God Dethroned). Et moi, élevé avec Nightwish, j'avais directement accroché à Epica qui finit par se hisser au top faute de concurrence... Nightwish virant Tarja, After Forever splittant, Within Temptation partant sur le chemin "pop", Lacuna Coil virant néo, The Gathering le prenant cool en disant au revoir à Anneke etc etc. Et lorsque je dis "top" c'est aussi concernant mes groupes favoris. J'ai essayé de les faire descendre pourtant... Parfois je me disais "boah ça doit te passer ce genre de musique, puis regarde la tronche des fans sèrieux..." mais non... Chaque fois Mark Jansen arrivait avec de beaux albums dont aucun m'a déçu. Epica est le groupe que j'ai le plus vu en live, neuf fois avec cette date de 2022, puisque le groupe tournait toujours sur Toulouse et que je parvenais à les voir en festival. Ils sont venus une fois à Dublin, ce fut de loin le meilleur concert que j'ai pu faire d'eux en grande partie grâce à un public qui avait su se tenir. J'ai pris l'avion pour faire un de leur concert une fois, allant à Londres où clairement le public était consanguin. Mais nous y reviendront... Ou pas !
Direction Tilburg après une journée passée dans la jolie Eindhoven. Déjà, vers 15h, de nombreux fans attendaient devant la salle. Nous apprendrons plus tard que certains avaient dormi sur place. Entre la passion et la folie, n'y-a t'il qu'un pas ? Quoi qu'il en soit Poilumouton et moi décidâmes de le prendre cool et d'aller directement au stand de merchandising qui se trouvait pas loin dans une petite allée. Le concept est plutôt cool, cela permet de faire ses achats et de les poser quelque part avant le concert sauf que en vrai ce fut un peu une sodomie... Nous nous sommes tapés une petite heure de queue tout ça pour pouvoir acheter des trucs trouvables sur le site officiel du groupe. Rien de plus... Au final je n'ai rien acheté et PM s'est pris trois petits goodies. Le reste de l'après-midi sera passé dans les bars en sirotant gentimment des bières. Nous avons tenté le Little Devil, bar Metal du coin, mais comme l'ambiance n'était pas top et que c'était bruyant nous avons préféré nous mettre à l'une des nombreuses terrasses de la rue proche du Poppodium 013 (salle de concert) et ce fut tout aussi bien. Il faisait très chaud et nous regardions tous les tshirts Epica passés sans parvenir à définir lequel était le plus moche. Il y a une raison pour laquelle je n'ai aucun tshirt du groupe héhé
Vers 19h une longue queue s'était formée pour rentrer dans le Poppodium. Cela allait vite donc en 5 grosses minutes nous pûmes découvrir la salle et confirmer que le merchandising corner était bien une enculerie puisque nous pouvions retrouver tout le merchandising à l'intèrieur avec en plus un tshirt créé pour l'occasion. Bon alors là clairement un mec est arrivé, a tapé un montage moche en 5 minutes avec toutes les pochettes du groupe pour un résultat trop chargé mais qui a visiblement plu à Epica puisqu'ils en ont fait un habit. Dans le dos il y avait écrit "20 years" et basta

Rien de foufou, comme d'habitude

L'intèrieur de la salle était bien cool, un haut plafond, des marches, deux bars, un long balcon, une belle petite scène et beaucoup beaucoup de monde. Sans surprise, c'était sold-out. Nous avons pu bien nous placer malgré la taille de certains locaux.
Premier groupe de la soirée :
Sahara Dust. Cela vous rappelle quelque chose ? C'était le nom d'Epica avant que celui-ci ne devienne Epica. Qui étaient donc ces margoulins qui avait pris ce nom laissé vacant..? Eh bien c'était tout simplement... Epica ! Habillé sobrement, avec un backdrop tout aussi sobre, ils ouvrirent la soirée avec la magnifique "Sensorium" et continuèrent avec que des titres tirés de The Phantom Agony à l'exception de "Follow in the Cry" d'After Forever. Quelle belle surprise pour un anniversaire ! Surtout avec des titres comme celui que je viens de citer ou encore "Feint" que le groupe n'avait pas joué depuis 2008. Pour la dernière chanson, "The Phantom Agony", Isaac laissa la six cordes à Yves Huts le premier guitariste de la formation. Franchement j'ai trouvé cette initiative vraiment sympa même si les musiciens n'ont vraiment plu l'expèrience de leur début, aussi leur coté "nouveau petit groupe" ne fonctionnait pas. On pouvait déjà noter que l'ambiance allait être géniale entre le public très réactif et le groupe blagueur : "C'est un honneur que d'ouvrir pour Epica !" "Soyez indulgeant... c'est le premier concert de Sahara Dust ce soir..." Ce fut je pense la meilleure ouverture que nous aurions pu avoir ! La soirée peut donc se rebaptiser An Evening with Epica.
Il y eut une petite entracte avant qu'
Epica, le vrai, revienne sur scène. Date symbolique pour ville symbolique puisqu'il y a vingt ans ils donnèrent leur premier concert à Tilburg. Les types voulaient vraiment fêter leur anniversaire dans cette ville. Ils avaient fait leur 10 ans à Eindhoven et le show avait été somptueux. Seul le jeu de lumière pouvait être critiqué : beaucoup beaucoup trop de "lights" au point où les musiciens étaient parfois cachés derrière les halos. Nous n'eûmes pas ce problème au Poppodium 013 puisque les lumières furent correctes, appuyés par de nombreuses flammes et des backdrops qui changeaient quelques fois. Sûrement pour faire le lien avec Sahara Dust ce fut "Cry for the Moon" qui débuta le concert. Ce fut un choix audacieux vu le thème et le rythme de la chanson mais un choix qui combla les fans puisque ce titres fait parties des grand classique immanquable. Cela s'accéléra par la suite avec "Essence of Silence", "Storm the Sorrow " et "Unchain Utopia", trois excellents titres qui marchent du tonnerre sur scène

surtout quand le groupe se déchaine et je dois dire qu'à ce niveau je n'ai jamais vu Epica aussi en forme et aussi plein de hargne. Cela devait être l'effet anniversaire, aussi le fait que le show soit diffusé sur le net avec une possible parution en DVD, mais les zicos ont tout donné sans jamais se reposer (à part sur les titres et passages calmes bien sur). Toujours sans qu'un d'eux ne soit mis en avant, Simone ou Mark n'hésitent pas à monter en retrait au niveau de la batterie pour laisser les projecteurs à Isaac et Rob. On sent qu'il n'y a pas vraiment de leaders, que le groupe est vraiment uni à la fois par leur musique et l'amitié, et puis que les mecs s'éclatent bien ! Si vous connaissez le groupe vous ne serez pas surpris en disant que Mark n'a jamais cessé de sourrire, que Simone se promène en allant taquiner ses camarades, ou que Coen s'emmerde vraiment avec ses trois notes à jouer et du coup glisse avec son instrument de part et d'autre de la scène, saute, cours, fait le pitre...

Une éclate visuellement avec un comportement qui aide vraiment à rentrer dans le show, si du moins nous avions besoin d'aide.
Anniversaire pouvait rimer avec surprises et nous en eûmes ! Pas de grand classique du genre Tarja, Floor ou Arjen Van Drunen qui débarquent pour faire un duo avec Simone mais des petites interventions bien sympas : une chorale d'enfants pour "The Skeleton Keys" (bon... Je ne reviendrai pas sur le fait que les petits n'avaient pas de micro... Soit je ne les ai pas vus, soit ils ont la voix qui porte... Mais je trouve vraiment bizarre qu'Epica ait pu utiliser du playback !), des choeurs pendant "Rivers" rendant la chanson encore plus belle et poignante qu'elle ne l'est à l'origine (ce fut sûrement un des meilleurs moments du concert), des danseuses sur "Code of Life" et "Omega" (sur cette dernière les deux danseuses étaient pendues à un symbole de l'infini au dessus de la scène et leur chorégraphie était réellement bien fichue). Il y a aussi eu un type venu jouer sur saxophone et chanter avec Simone afin de nous proposer une nouvelle chanson d'Epica et honnêtement ce fut loin d'être exceptionnel...

On aurait dit du mauvais Within Temptation, c'était rock un peu énergique, avec des paroles à la con et un chanteur à la con, je n'ai clairement pas reconnu mon Epica et j'espère vraiment que le prochain disque n'ira pas dans cette direction... Ce fut le point noir de la soirée et de la setlist. Celle-ci fut-elle parfaite ? Eh bien pour une tournée du dernier album Omega elle l'aurait été, pour un anniversaire des 20 ans c'était un chouillat décevant. Un seul titre de Consign To Oblivion de joué, cinq ou six chansons du dernier disque... Je pense que beaucoup de gens auraient aimé entendre moins d'Omega et plus des autres albums. Carton jaune pour la peine, 10 minutes de pénalité pour Mark Jansen, Epica continue de jouer avec un seul guitariste.
Le rappel fut classique puisque le groupe interpréta "Sancta Era" et "Beyond the Matrix". Cette dernière chanson, lorsque je l'avais entendue en live pour la première fois, j'avais directement compris qu'elle finirait dans les rappels du groupe ! Moment où Epica fait sauter toute la salle comme un seul homme. Encore une fois l'ambiance était au top. "Consign to Oblivion" et son wall of death demandé par ce coquin de Mark clotura le show, c'est toujours un régal de l'entendre.
Mis à part les petits bémols évoqués nous avons passé une excellente soirée. C'était la première fois que PM voyait Epica donc elle était ravie et moi-même, malgré que ce fut la neuvième, je me suis régalé. Le groupe était gonflé à bloc, le son était si bon que je n'ai pas mis les bouchons une seule fois ! Franchement c'était un bon anniversaire et un bon voyage. Epica reste sans problème un de mes groupes favoris que je suis prêt à défendre contre les vilains ! Et je suis prêt pour atteindre les 10 concerts !
