J’aurai bien mis ce report dans notre prochain zine mais bon, avec le gros sommaire qu’on compose, y’aura pas la place pour ce genre de connerie. Du coup c’est cadeau! Ne vous attendez-pas à de la Grande Littérature, c’est fait à chaud et sans remords!
Le Courts Of Chaos est devenu au fil des trois éditions auxquelles j’ai assisté, l’un de mes festivals préférés. La qualité des affiches, le taux très élevé de potes au mètre carré, l’ambiance détendue et la taille humaine de l’évènement en font la crème de la crème des festivals de Metal, avec le Pyrenean Warriors of course! Je n’ai aucun regrets à ne plus fréquenter les mastodontes tels que le Hellfest ou le Motocultor. Je préfère les laisser aux hordes de hipsters et de fêtards qui ne partagent ni ma vision de la scène, ni mes valeurs. Merci donc aux Hardos bretons et pyrénéens passionnés qui font vivre notre scène,
ma scène.
Malgré tout, le festival est encore jeune et on a quelques points noirs qui viennent noircir le tableau. À commencer par la
météo, hé hé! Cette année le week end tombe en plein pendant les Saints de glace, date bien connue des jardiniers. Il fait vraiment frisquet jeudi quand j’arrive à Plozévet, mais aguerri par l’édition 2022 où je m’étais bien caillé les miches les matins, je n’ai pas oublié mon bonnet et mon blouson. C'est pas vraiment un point noir mais pour celles et ceux qui ne sont pas encore venus dans ce coin perdu du Finistère, faut le mentionner pour ne pas finir gelé dans son duvet au lever!
Les
chiottes, rien ne va à ce niveau! Et en plus celles du Intermarché étaient fermées… Gloups!
Le prix des
bières! Ces dernières années, le nombre de brasseries explose dans toute la France. L’état ne s’y trompe pas et a imposé une taxe sur la boisson il y a maintenant près d’une dizaine d’années, mais franchement, quand on m’annonce 8€ les 25 Cl de stout, ça me tue! Globalement je ne me retrouve pas dans le choix des bières. J’ai goûté la pils de Tri Martolod, sympa, désaltérante, mais la Piraterie par contre m’a un peu dégoutté car le goût de l’alcool est trop prononcé. Quand aux IPA, je ne suis pas fana et ne m’y suis donc pas risqué… Du coup je suis resté sur ma soif!
Voilà pour les sujets qui fâchent! Le reste, c’est que du bonheur en décibels!
En avant la musique!
Jeudi,
Velvox ont la lourde tâche d'ouvrir cette quatrième édition du Courts Of Chaos…
‘tain j'écris comme un webzineux maintenant! La loose! Je recommence!
Velvox joue du Rock, point barre.
Je ne sais pas quoi raconter de plus car j'étais plutôt occupé à discuter avec les copains et à boire des coups. Bref, ça ne m'a pas marqué, à part la reprise de 'Préfabriqué' de
Trust.
Moundrag commence et là... Me voilà aspiré dans un vortex psychédélique de son et de couleurs! En fait je me suis juste rapproché de la scène.
Moundrag c’est deux frangins qu’ont dû poncer les albums de
Deep Purple et des
Doors des parents, anciens hippies. Camille s’occupe des claviers et Colin de la batterie et se partagent le chant. Ils ont une aisance sur les planches qui communique leur joie de jouer pour nous, un public qui n’est pourtant pas conquis d’avance vu l’écart entre leur musique et celle pratiquée par le reste des formations de l’affiche. Avec leurs dégaines on se croirait dans les années ‘70 : pantalons pattes d’éph’, croix en pendentifs, vestes à franges piquées à Roger Daltrey, bacchantes lemmifiantes. Musicalement, on dirait un bœuf entre
Deep Purple et
Led Zeppelin, sans guitares et sans regrets! Une grosse claque! Le public ne s’y trompe pas et prend d’assaut leur stand de merch’, vraiment un groupe à écouter et à voir pour y croire!
Seven Sisters m’avait laissé une bonne impression lorsque je les ai vus à Lyon il y a quelques années mais là, je ne rentre pas dedans, la faute en partie à la fatigue due aux 9 H de route du jour. Je jette ensuite un œil à quelque morceaux de
Riot City mais la fraîcheur de la nuit qui commence à tomber vient à bout de mes dernières forces, pas grave vu que leur Heavy ne me convainc guère…
Vendredi
La salle ouvre avec un retard de plus d’une demi-heure mais
Stonewitch est au rendez-vous pour délivrer son Heavy Doomy de grande qualité. Quel plaisir de les retrouver! Hélas, aucun morceau des deux premiers albums ne seront interprétés ce midi, la part belle étant faite au troisième disque à sortir sous peu. Les morceaux sont moins percutants, plus alambiqués, plus longs aussi. Le final sur ‘Black Magic’ aura fait tressaillir le calcif’ d’un paquet de monde. Jouissif, j’ai hâte d’en reprendre une louchée au Anthems of Steel! Xvrey m’a filé la setlist, merci!
Vortex Of End va jouer. Hum… Je sais que l'habit de fait pas le moine mais bon, entre la dégaine à base de moustaches de hipsters, l'origine géographique (Paris) et le style pratiqué (Black/Death, un style qui m'emmerde neuf fois sur dix), bah le choix était vite fait : à boire!!!
En général lorsqu’on a une bonne déripette on préconise des féculents : pâtes, riz,
Semoule Dure ? mais là vaut mieux éviter cette dernière, ça fait chier! Un peu le même effet que pour
Riot City, je sens que les mecs savent jouer, maîtrisent la science du riff efficace et de l’attitude ‘plus Hard que moi, tu meurs’, mais à mes yeux ils ne savent pas composer un bon morceau. Exemple, prenez ‘Breaking The Law’, est-ce qu'il a besoin de trente riffs différents pour être efficace ? Non. J’ai l’impression que beaucoup de groupes actuels de Heavy tombent dans la surenchère pour la surenchère. Où est l’efficacité ? Le Feeling ? Je me barre au bout de trois morceaux…
… et je loupe la moitié d’
Herzel que je passe à discuter avec un crusty super cool. Ecouter
Zone Infinie dans sa caisse, ça attire les keupons! Chouette rencontre! Du coup je rate mon morceau préféré 'Berceau de Cendre' snif'!

Je me suis pointé pendant 'Dernier Combat' pour constater que je pourrais les voir 10 fois par an que je ne m'en lasserai pas! Un grand groupe, talentueux, qui sait composer de la musique... Y'a pas besoin d'en dire plus, écoutez, soutenez,
rockez!
On m'avait averti,
Bütcher ne font pas de quartier. Après leur passage il ne reste plus qu'à ramasser les morceaux. Y'a manière de faire des jeux de mots à ma con avec un nom pareil. Ne vous en privez pas, et encore moins d'assister à un de leur pugilat. Parce que c'est de ça dont il s'agit. Pas de quartier, Speed Metaaaaaaaal!
Atlantean Kodex m’avait mis sur le cul lors du dernier Pyrenean Warriors Open Air. Pourtant sur album je m’emmerde un peu. Faut dire que des morceaux de plus de dix minutes où il ne se passe pas grand-chose finalement, ça aide pas. Mais en live… Pouah! Laisse-toi porter par la majesté épique du chant, laisse-toi écraser par la lourdeur de leur son. Si en fermant les yeux tu n’as pas l’impression d’être en haut d'une colline surmontant un champs de bataille, l'épée à la main, prêt à mourir pour le Metal… bah c’est peut-être que tu n’aimes pas le Doom. Les fresques épiques 'The Course of Empire', 'Sol Invictus' et 'Heresiarch' passent sans qu’on s’en aperçoivent et au bout de leur heure de jeu on en redemande. Heresiaaaaaaaaarch!
On m’avait bien vendu le truc. Je ne demandais qu’à aimer la musique de
Domine. Hélas, le son trop fort et mal branlé a gâché mon appréciation. La grosse caisse couvrait toutes les subtilités de leur musique. Comme je ne connaissais pas sur album et n’en attendais pas grand-chose, je n'ai pas perdu mon temps et j'ai passé mon chemin au bout de trois morceaux (en direction de la buvette).
Grave ayant malheureusement annulé, je ne prendrais pas ma claque Death/Doom ce soir comme ce fut le cas l’an passé avec
Asphyx.
Desaster se retrouvent donc en tête d’affiche pour leur première date française. Je ne connaissais que l’album ‘The Arts of Destruction’ et je suis donc aux anges (Ahem…) lorsqu’ils jouent ‘Phantom Funeral’. C’est efficace et j’adore les mimiques du bassiste qu’on croirait tout droit sorti d’une soirée SM. Dommage cependant que sur la seconde moitié du set ils nous aient fait le coup de la panne à plusieurs reprises en laissant des blancs s’installer entre les morceaux. Ils sont venus pour conquérir, mais ils en ont un peu chié quand même. L'âge sans doute ?
Le lendemain matin... Quelque part en Bretagne existe un petit village de Hardos qui résiste aux effets de la gueule de bois… Le remède ? Un café au PMU du coin. Ou un verre de blanc. Pour moi ça sera le premier! L’occasion de constater que les chalands qui viennent à cette heure matinale sont de drôles d’oiseaux. Entre le mec en short/poncho seul à sa table qui lève parfois la tête pour rigoler tout seul sans qu’on comprenne pourquoi et celui regarde à tour de rôle les clients avec un air un peu ahuri, c’est un peu la cour des miracles. C’est surtout l’occasion d’utiliser les waterchiottes, aussi crades que celles du camping, snif’… Enfin, c'est le dernier jour sans faire caca dans le confort de mes toilettes rassurantes alors pas d’esclandres.
La journée commence
dur avec
Fall of Seraphs. Que je ne vais pas voir, préférant la compagnie de Rai, scribe de
Du Pain Du Vin Du Bourrin (quoi ? Tu connais pas ?

), et d’une Westmalle (

). Faut bien se reposer un peu avant de tout donner pour le Rock avec les copain.e.s de
Meurtrières, dont l'album 'Ronde de Nuit' ne devrait pas tarder à débouler dans les chaumières. Leur musique a cette spontanéité, cette urgence héritée des formations Punk dans lesquelles ils ont joué depuis des années. Il ne reste que 'Aliénor' et 'La Déferlante' rescapés de leur premier album (ou EP, appelez-ça comme vous voulez). Humainement, il.le.s sont en or en plus. Loin des attitudes machistes coutumières de nos scènes musicales, du soi-disant apolitisme à la con. Et loin de l'égocentrisme de beaucoup de musiciens! Je suis fan donc pas objectif, pas pour rien si mon dernier fanzine prend le nom d'un de leurs morceaux...
J'ai vu
Hexecutor 9 fois. Record personnel. Je me permets donc de faire l'impasse sur leur passage puisque je les vois la semaine prochaine. Quand même, l'an prochain ça serait bien si on avait d'autres groupes moins courants sur les planches car je pense que le public Hardos hexagonal a dû les voir plusieurs fois ces dernières années et sans faire d'effort, tant ils sont partout.
Vu
Vultures Vengeance à Lyon il y a quelques années, le même soir où
Meurtrières jouait à côté de chez moi. La vie est cruelle. Du coup, pour me venger de cette injustice de la destinée, je jette un œil sur un ou deux morceaux avant de me replier vers ma voiture, recharger mes batteries avec
Zone Infinie.
Et mes accus sont au max pour appréhender le concert d’
Artillery, qui délivre une lesson de violence et l’un des meilleurs concerts du festival. Objectivement. De toute façon, c’est mon report. J’ai récupéré la setlist et je vais creuser plus en avant sur skeud, que je n’ai pas acheté au merch car 20 balles c’est abusé.
Vous allez dire que je me repose souvent, et pourtant j’ai que trente ans, mais merde! Je loupe
Dark Quarterer qui avait l’air quand même vachement bien. En même temps, vous iriez vous chauffer à du gros Death-qui-tâche avec du Hard Progressif vous ?
J’évite ainsi le choc thermique et l’écoulement par mes oreilles de mon cerveau ramolli au contact des grecs de
Dead Congregation. Heureusement en fait car de la barrière je suis passé au pit où j’ai reçu un bon gros coup de boule qui m’a foutu par terre. Oups.

Peu de souvenirs précis, si ce n'est un déluge de slammeurs et un son colossal qui rend justice à leur Death bien à eux. J’ai chopé une autre setlist, je vais pouvoir allumer le barbeuk’ à la gloire des abysses.
Maintenant je peux lever le pied avec le Heavy eighties de
Slough Feg que j’apprécie. Hélas, la fatigue me rattrape et m’empêche de tout donner et d’apprécier pleinement leur concert. Le guitariste/chanteur est content d’être là, il vient au contact du public lorsqu’ils jouent une sorte de Blues vers la fin du concert.
C’est le grand final, celui que toutes et tous attendent…
Wishbone Ash
Ouah!
OUAH!
Mais quelle classe!
Wishbone Ash n'est rien moins qu'une des influences principales de Steve Harris. Rien que ça. L'intégralité de 'Argus' est joué devant un public captivé, un peu trop même, témoin ce connard qui filme morceau après morceau, jusqu'à ce qu'une jeune femme vienne l'engueuler. S'ensuit des provocations puériles du bootlegger en herbe qui cause un accrochage avec la demoiselle, revenu à la charge, et excédée par l'attitude débile de ce bouffon. J'aurai bien aimé qu'il ose lever la main pour me défouler, mais bon, on est venu pour la musique, pas pour distribuer les pains comme Jésus aux Apôtres. Malgré tout, il m'en faudrait plus pour me gâcher mon plaisir, parce que c'est pas tous les quatre matins qu'on a l'occasion d'assister à un moment de musicalité pareil. La basse bien ronde, les mélodies resplendissantes des guitares, le chant bien chaud, c'est tellement beauuu!!! Une excellente clôture pour ce qui est l'un de mes festivals préférés de ces dix dernières années. J'ai chopé la setlist mais j’ai plus envie de barbeuk’, j’ai envie de Rock!