Après une nuit assez courte, départ de Paris vers 10h. Le Mans ayant l'avantage d'être à deux heures de route de Paris, le départ a donc lieu le matin même dans la Didimobile, en compagnie d'Alex et de Rico.
Malgré un retard d'une heure dû aux sempiternels problèmes de la circulation dans Paris, on arrive pile à l'heure sur le site du festival. Non seulement le voyage a été tranquille et sans histoires, mais en plus on ne s'est même pas paumés une seule fois! Trouver le lieu du premier coup avec Didi au volant et moi comme copilote,ça relève du miracle

Le problème, c'est que l'organisation n'est pas pile à l'heure, elle! Alors que l'ouverture des portes était annoncée vers midi, au moment où le premier groupe était censé commencer, il a fallu attendre près de deux heures en plein soleil pour retirer les pass. Le guichet était situé juste à côté de l'entrée et ils faisaient rentrer tour à tour les membres du staff du festival, les invités, ceux qui avaient gagné leurs places à des concours... le tout dans un bordel invraisemblable. Ca ne prend pourtant pas tant de temps que ça de vérifier qu'un nom figure bien sur une liste, il me semble...

En plus, ils nous avaient tous demandé des photos en urgence par mail, qui devaient impérativement être envoyées par e-mail dans une définition bien précise, soit disant parce que c'était indispensable et, une fois sur place, on nous donne juste les cartes, sans bracelet ni quoi que ce soit pour les attacher! J'ai vraiment du mal à comprendre...

En fait, dans le festival, ceux qui avaient des places achetées régulièrement avaient des bracelets blancs, et ceux
qui avaient eu des invitations n'en avaient pas et n'avaient en fait aucun signe distinctif

La resquille devait être d'une simplicité enfantine

En plus, les filtrages à l'entrée étaient lents mais assez lâches: personne ne contrôlait vraiment les bracelets ou les tickets. D'ailleurs, on a même trouvé par terre un billet de concert aux couleurs de la Fnac... non découpé!

Le mec devant nous l'a pris et a aussitôt été le revendre

Par contre, les vigiles prenaient un peu plus de temps pour les fouilles et les files étaient à la fois peu nombreuses (seulement quatre), longues et étroites. Du coup, l'attente était longue et le soleil continuait à cogner...

Bref, ça a fait perdre beaucoup de temps, et les premiers groupes, s'ils n'ont pas non plus commencé à l'heure, ne nous ont pas attendus pour autant

Je suppose que quelques uns auront joué devant une audience quasi-vide... Heureusement qu'il n'y en avait qu'un seul qui m'intéressait,
ZUUL FX. Le nouveau groupe de l'ex-chanteur de No Return, Steeve Petit, était censé ouvrir les hostilités sur la Main Stage, mais
j'ignore si quelqu'un a pu les voir...

Pour le reste, il n'y avait
pratiquement que des groupes de punk et de hardcore qui ne m'intéressaient pas du tout, sauf à voir par curiosité. Je n'ai donc pas trop de regrets, mais je me mets quand même à la place de ceux qui voulaient voir ces groupes. Ca devait être quelque peu rageant

Mais cette première journée du Furyfest était en fait plus faite pour les coreux que pour les metalleux. On a donc décidé d'y aller relativement cool une fois dans l'enceinte, de faire le tour du propriétaire sans se presser et de profiter des stands de boissons et de l'Extrem Market

. On fait d'abord un petit tour à l'intérieur de la Velvet Stage, où aucun groupe ne jouait. Mais on a pu se rendre compte qu'il y faisait très chaud, que ce n'était pas immense et que ça risquerait d'être la guerre pour certains groupes...
On rentre ensuite dans la Forum Stage où joue un groupe américain dont je n'avais jamais entendu parler:
REVEAL. Apparemment, c'était leur reformation. Ils jouent une sorte de post-hardcore oppressant pas trop mal fait et très carré, alternant moments calmes et bourrins. Le chanteur est à fond dans son trip et se dépense bien, tandis que les autres membres du groupe sont plutôt en retrait. Mais ça joue bien et le son est correct, ce qui sera loin d'être toujours le cas sur cette scène. Je ne suis pas un fan du style, mais j'ai bien aimé la prestation de ce groupe. Voilà pour le premier concert de la journée

!
Après cette petite mise en bouche, on continue le tourisme au Furyfest en allant visiter la Main Stage où jouent les
UNCOMMONMENFROMMARS. Ce groupe français pratique un punk rock de bonne facture, mélodique et pêchu

. C'est de la bonne musique de skateurs

J'aimais bien ce genre de groupes il y a une dizaine d'années, et voir Uncommonmenfrommars m'a rappelé de bons souvenirs

J'ai donc bien aimé: ils sont contents d'être là, leur son est bon, c'est spontané à défaut d'être original, et ça se laisse parfaitement écouter. La salle était remplie un peu plus qu'à la moitié, mais ils ont eu un bon accueil général.
Après ça, on fait tous une longue pause, profitant du fait qu'il n'y ait pas de groupes nous intéressant pour nous désaltérer et se taper de bons délires entre potes comme seuls les festivals le permettent. Le petit tour à la Main Stage pour voir les cultissimes
SICK OF IT ALL sera assez court (deux morceaux), car ça m'a vraiment fait chier. Pourtant, j'aime bien le peu que je connais de ce groupe sur album, mais sur scène, je ne trouve pas que ça dégage grand chose

. Pourtant, ça devrait être très efficace, mais ça ne l'a vraiment pas été. Et comme il fait très chaud dans ce hangar en milieu d'après-midi, la suite aura lieu dehors

.
C'est absolument par hasard que je tombe sur l'un des groupes qui m'intéressaient le plus de la journée :
ANOREXIA NERVOSA sur la Forum Stage

! Par hasard, car ils ont été avancés d'une demi-heure sans que personne ne soit au courant

. C'est dommage pour eux, car ils ont joué devant un public clairsemé avant que ça ne se remplisse au fur et à mesure. C'est en tout cas mon premier concert de metal de la journée, et je ne vais pas être déçu du voyage

. Je les avais vus une fois sur scène, en première partie de Cradle Of Filth fin 2000 à l'Elysée-Montmartre, où ils avaient fait de l'ombre à la tête d'affiche. Ils sont toujours aussi bons scéniquement et ils ont progressé musicalement, donc on peut dire qu'ils ont vraiment assuré pour quarante-cinq minutes de bonheur

. Malgré toute la reverb qu'il y a dans la salle, leur son tient à peu près la route. Par contre, ce qui m'a surpris, c'est le look des membres du groupe et le jeu de scène : c'est beaucoup plus sobre et moins extravagant qu'avant ! Le chanteur, RMS Hreidmarr, qui portait des tenues excentriques au dernier degré, a maintenant un look tout à fait normal. Enfin un look normal pour un chanteur de black metal, quoi

! Le visuel a désormais moins d'importance chez Anorexia Nervosa. Par contre, musicalement, ça dépote grave et en terme de charisme et de présence scénique, les Français n'ont rien à envier à personne

. La play-list est basée sur « New Obscurantis Order » et « Redemption process », que je n'ai pas eu l'occasion d'écouter. Il faudra cependant que je me penche dessus d'un peu plus près, car ce que j'en ai entendu m'a paru excellent. C'est puissant, sombre, mélodique et bien construit. Quand, en plus c'est joué par des mecs qui se donnent à fond et que le son et les lights (le gros avantage de jouer en intérieur) sont à la hauteur, on ne peut qu'être séduit. De « Drudenhaus », l'album que je connais le mieux du groupe, il n'ont joué que « Enter the Church of Fornication ». En rappel, Anorexia Nervosa a conclu le concert par une reprise d'Indochine, « Les tzars », dans une version black méconnaissable et excellente

. Belle prestation !
On passe ensuite sur la Main Stage pour voir un événement : Mike Patton de retour avec
FANTOMAS, son projet complètement barré

. J'y allais par curiosité (comme beaucoup, à mon avis) et je dois dire que si je n'écouterais jamais ce truc chez moi sur album, c'est quand même très impressionnant sur scène. C'est indescriptible, ça part dans tous les sens, mais ça le fait bien. Le batteur est aussi taré que Patton et a un kit extrêmement impressionnant, sur lequel il y a même un gong ! Les morceaux sont très courts mais tous les styles de musique (punk, metal, disco, rap, hardcore, funk et autres) y sont mélangés en même temps, à tel point qu'en comparaison, un groupe comme Carnival In Coal pourrait être catalogué comme commercial

. C'est très spécial, mais à voir.
Après une pause pour manger et boire, on assiste à l'un des moments forts de ce Furyfest 2005 :
JELLO BIAFFRA et les MELVINS ! Je ne connais pratiquement pas les Melvins, dont j'avais entendu quelques titres il y a pas mal d'années. Par contre, Jello Biaffra, c'est un une légende vivante, car c'est quand même l'ancien chanteur des Dead Kennedys. Je ne suis pas un spécialiste ultime de ces derniers, mais j'aime vraiment bien, et en plus c'est un groupe qui a énormément apporté au rock en général (et pas uniquement au punk, puisque de nombreux groupes de metal et de hardcore ont été influencés par eux). En fait, je ne saurais pas dire s'ils ont joué beaucoup de chansons des Dead Kennedys, car je n'en ai reconnue qu'une, qui est en plus ma préférée et sur laquelle le groupe a conclu le set : « Holiday in Cambodia ». Mais pour le cas présent, la musique est presque secondaire. On pourrait presque couper le son, on pourrait apprécier. Car l'intérêt principal, c'est Jello Biaffra lui-même. J'ai rarement vu un frontman pareil. Et pourtant, j'ai vu Dee Snider, James Hetfield, Ronnie James Dio, Bruce Dickinson, Brian Johnson et Angus Young, Rob Halford. Eh bien le père Biaffra est largement au niveau de tous ceux-là

! Il est gros, il a l'air vieux, mais il a un charisme et un jeu de scène énormes. Ils se dépense sans compter et il passe son temps à faire des mimes ou des chorégraphies

. On sent qu'il vit vraiment ce qu'il chante. Plus qu'un chanteur, sur scène, ce mec est carrément un acteur. Il fait en plus beaucoup d'humour entre les morceaux ou même pendant, ne perdant jamais une occasion de casser George Bush. Il a toujours une bonne voix de possédé, toujours dans un chant clair et mélodique. Ses musiciens sont doués (d'ailleurs, le guitariste aux cheveux gris en forme de palmier jouait dans Fantomas juste avant, c'est tout dire), les morceaux sont parfaitement en place. J'accroche vraiment bien à la musique, qui contient d'ailleurs des éléments metal et de bonnes mélodies. Bref, j'ai adoré ce concert, le meilleur de cette première journée du festival avec Anthrax. J'aurais bien aimé connaître plus de chansons afin de pouvoir être complètement à fond dedans, mais même sans ça, je me suis bien éclaté. C'est en tout cas ce qui est bien avec le Furyfest : l'affiche proposée permet de voir des groupes que l'on ne verrait pas ailleurs, et c'est vraiment cool.
Après cette énorme prestation, on enchaîne sur
LACUNA COIL sur la Forum Stage, dont on loupe un bon quart d'heure du fait que les horaires ne correspondaient pas

. C'est vrai que les punks qui vont aimer Lacuna Coil sont rares, et qu'il y a également peu de chances que les fans de ce groupe privilégient Jello Biaffra

. Mais comme c'était la cinquième fois que je voyais les Italiens et que j'étais resté sur une impression mitigée de la dernière fois où je les avais vus. J'y allais donc un peu pour meubler le temps, et finalement j'ai été bluffé ! Ils font la même playlist que d'habitude, à savoir un mélange des titres principaux de leurs deux derniers albums, « Unleashed memories » et « Comalies », et malheureusement encore une fois aucun extrait de leur pourtant excellent premier album « In a reverie ». Mais c'est au niveau de la prestation scénique qu'ils m'ont impressionné. Le groupe a beaucoup tourné depuis la sortie de « Comalies », et ils ont acquis une solide expérience. Les progrès sont impressionnants pour le chanteur, Andrea Ferro, dont on se demandait parfois l'utilité avant. Il a pris de l'assurance et est devenu un excellent frontman

. Il partage ce rôle avec son acolyte féminine, Cristina Scabbia, qui est la star du groupe. Celle-ci est bien en voix, même si son micro a un son faiblard, et elle passe son temps à headbanguer

. Le groupe est d'ailleurs parfaitement en place. Bref, Lacuna Coil fait une très belle prestation. L'ambiance est bonne dans la salle et le groupe a su communiquer sont enthousiasme et sa joie de jouer au public. La seule chose que je leur reproche est de ne pas avoir proposé une playlist plus variée.
Retour sur la Main Stage pour voir un groupe qui avait bien marqué ma post-adolescence,
MILLENCOLLIN en l'occurrence

. J'y vais par nostalgie, mais avec un enthousiasme certain pour ces skateurs suédois. Ce sont d'ailleurs de bons musiciens même si, dans mon souvenir (ça fait une dizaine d'années que je n'ai pas réécouté ce groupe), le chanteur avait une meilleure voix. Si leur musique est simpliste (c'est quand même du punk

!), ils ont la pêche, de la bonne humeur, ils sont carrés et ont un sens de la mélodie certain. C'est rock'n'roll, ça fait taper du pied et c'est tout ce qu'on leur demande. En plus, toutes les chansons que je voulais (surtout « Mr Clean », qui a conclu le concert

) ont été jouées

. Les Suédois ont en tout cas beaucoup déliré. Ils ont même cité tous les joueurs de l'équipe de France de foot

. Ils sont même plus cultivés que Krabi, vu qu'ils connaissaient Robert Pires

. C'était donc un concert fort sympathique dans une salle bien remplie et quelques pogos pas méchants.
Changement d'ambiance radical sur la Forum Stage, puisque c'est à
MY DYING BRIDE que je vais assister. Entre le skate punk mélodique et joyeux de Millencollin et le doom dépressif des Anglais, ce n'est plus le même monde

. Mais je n'ai pas adoré plus que ça. J'aime ce groupe, leur musique est belle, mais là, j'ai du mal. Aaron Stanthorpe a du charisme, mais les autres membres du groupe sont très statiques. En plus, le son est brouillon. Par contre, les lights sont superbes. Je finis par saturer, et je sors donc de la salle pour aller me placer sur la Main Stage aux premières loges pour la tête d'affiche.
Cette tête d'affiche, c'est
ANTHRAX, et pas pour n'importe quel show puisqu'il s'agit d'une tournée de reformation du line-up des années 80, avec le retour de Dan Spitz et surtout de Joey Belladonna, et uniquement des titres de cette époque au programme

. Franck Bello, qui avait quitté momentanément le groupe (Joey Vera avait assuré l'intérim sur la dernière tournée) est également de retour au bercail. On peut légitimement s'interroger sur les motivations d'un tel retour, Scott Ian et Charlie Benante n'ayant jamais été tendres vis à vis de Spitz et Belladonna

. Mais si on met ces questions de business et d'ethique de côté, cette reformation est une bonne nouvelle pour les fans de la première heure. Personnellement, les albums "Among the living" et "Persistance of time" font partie de mon éducation musicale, et j'ai toujours adoré la voix de Belladonna. Je n'ai d'ailleurs pas trop aimé la manière dont John Bush les chantait, je préfère ce dernier sur ses propres titres. Donc, j'attendais ce moment avec impatience. Je n'ai pas été déçu

Ce concert a été une vraie boucherie! Le groupe arrive sur l'intro des Blues Brothers, et entame son set sur "Among the living" (la playlist est d'ailleurs basée essentiellement sur cet album). La fosse devient alors déchainée, puisque tout le premier quart de la salle pogotte

Je n'ai tenu que trois morceaux là-dedans

Et quels morceaux: mettre à la suite "Got the time", "NFL" et "Caught in a mosh", c'est pas humain! Après, ils ont joué leur reprise d'"Antisocial", à laquelle je n'accroche pas du tout, donc j'ai un peu reculé. Mais en tout cas, le groupe assure grave! Ils ont l'air assez soudés, Scott Ian en fait des tonnes et Franck Bello pose comme s'il voulait passer un casting pour jouer dans "Alerte à Malibu"

Belladonna a toujours le sourire et assure bien dans son rôle de frontman. Par contre, il ne ressemble vraiment à rien (dire que son nom veut dire "belle dame" en italien

) et, vu le teint très rouge de son visage et sa maigreur extrême, on peut se demander s'il n'a pas connu des problèmes de santé. Enfin là, ce n'était pas le cas, parce qu'il était en forme. Vocalement, il assure plutôt bien, malgré quelques ratés. Mais dans l'ensemble, c'est tout le groupe qui a assuré, avec une grosse patate, un son et des lights impeccables et une interprétation très carrée. Je pense que le meilleur moment a été "Indians", quand ils ont lancé la wardance avec un circle pit de folie

C'était tout simplement énorme

A signaler aussi que lors des rappels, le groupe a fait une reprise de "A new level" de Pantera avec Scott Ian au chant, pour rendre hommage à Dimebag Darell. En tout cas, ce concert des New-Yorkais a été fabuleux. Je ne les attendais pas à un tel niveau pour une reformation de circonstance. Bravo à eux

Avec un peu plus d'extraits de "Persistance of time", ça aurait été tout simplement parfait
Play-list d'Anthrax:
Among the Living
Got the Time
Caught in a Mosh
Metal thrashing mad
Antisocial
N.F.L.
Medusa
Madhouse
Be All, End All
Indians
A New Level / I'm the Man
I am the Law
Voilà pour cette première journée du festival! Après ça, il faut le temps de retrouver Didi, qui sortait du concert de
CULT OF LUNA sur la Velvet Stage. Ce groupe suédois avait été décalé parce que les orgganisateurs sont arrivés en retard pour les chercher à Roissy, et c'est par hasard que les fans ont appris qu'ils joueraient pendant Anthrax

Didi semblait ravi, mais de toute façon, le sourire ne l'a pas quitté du festival

Ca a d'ailleurs posé problème après, car il fallait aller chez ses potes qui nous hébergeaient, à une trentaine de kilomètres du Mans: il fallait conduire

On a heureusement réussi à éviter que Didi s'endorme en conduisant, en lui prenant le volant à mi-parcours (heureusement qu'à la fois Alex et moi avions notre permis)

On finit par arriver, en se paumant juste une fois, et c'est donc parti pour une after bien arrosée

avec un Didi déchaîné dont j'ignorais l'étendue des connaissances bibliques :jesus:

, mais que Gwendy a achevé avec sa blague sur le crocodile d'Amazonie mangeur de ballons de foot (même s'il n'y a pas de crocodiles en Amazonie

)

Enfin bref, la nuit a été courte, mais elle a été chaude

Après avoir dormi trois heures, la suite du festival va pouvoir continuer...