Ce samedi 13 janvier est une date à marquer d'une pierre blanche. Après bien des tergiversions, le dixième Garage Club de la Coopérative de Mai est enfin l'occasion de voir
Awacks, mes petits protégés, sur une vraie scène. Et quel concert ! Malgrè tous les reproches que l'on peut faire à l'affiche (faire jouer des groupes que l'on peut voir douze fois par an, quel est l'interêt ?), la soirée a été couronnée d'un succès plus que mérité, ce qui prouve encore une fois (si besoin était...) que le Metal, et surtout les groupes - de qualité - locaux (au sens large) évoluant dans ce style, ne doivent plus être considérés comme la cinquième roue du carosse. Pour cette date, pas loin de 400 curieux se sont déplacés et les groupes peuvent avoir le sourire, la soirée s'annonce chaude !
C'est à
Morphossque revient la tâche d'ouvrir. Le Thrash/Death du groupe fait mouche sur les plus jeunes (et intrigue - au mieux... - ceux qui sont venus voir un concert de Heavy Metal mélodique). Les conditions sont réunies pour un set puissant, le son est bon et le public répond bien. Pour ma part, j'ai déjà vu Morphoss de nombreuses fois et leur orientation récente me laisse de marbre. On peut également regretter que le groupe reste trop statique, il manque encore quelque chose pour faire décoller la prestation du "calé" (avec le nombre de dates que fait le groupe, ce serait malheureux si ce n'était pas le cas) vers le "bon".
Setlist Morphoss :
Code : Tout sélectionner
Intro
Bestiality
L’Horreur Immaculée
Assassinate
In Fire
Damned Hate
Opposition
Condemned To Thrash
March Of The Condemned
Dark Obscenity
Alors que Morphoss joue, dans les loges
Backlashse prépare et Boc (le batteur) donne la dernière touche à
sa coupe iroquoise. Puis le bourreau entre en scène pour 45 minutes de pur Thrash'n'Roll. L'énergie et la bonne humeur du groupe est toujours aussi communicative. Dommage que le dernier album soit si peu inspiré, cela laisse l'impression que le groupe joue en roue libre... Toutefois, ça reste un plaisir de voir Backlash, ne boudons pas notre plaisir d'autant que le son est très bon.
Après un court changement, Les lumières s'éteignent et
Awacksdébarque sur scène sur Out Of Nowhere. Cette intro enchaine directement sur Halfway To Infinity issu de The Third Way le superbe troisième album du groupe.

D'ailleurs le set sera composé en exclusivité de titres tiré de cet opus. Et le moins que l'on puisse dire c'est que les morceaux prennent une autre dimension sur scène. Sur album, Awacks fait un travail d'orfèvre pour peaufiner le moindre détail de chaque chanson et sur scène, le groupe se laisse aller à ce côté plus direct (plus Metal finalement) des compositions sans toutefois que les compositions et l'interprétation perdent en qualité (l'enregistrement audio laisse apparaitre quelques pains mais rien de bien méchant, c'est la spontanéité).

Mais trêve de bavardage, le concert continue avec Vivre Sans Lumière, chanson dédiée au sixième Awacks, David. Je trouve cette chanson moyenne sur l'album mais le groupe réussi à travers une interprétation un peu plus péchue à la rendre très entrainante. Crock est en grande forme et sa voix puissante ne failli pas une seule seconde, ce chanteur est vraiment impressionnant et me conforte dans mon idée que les effets rajoutés sur The Third Way sont superflus !

Malheureusement, le son est inégal (que fait l'ingé-son derrière sa console ?) mais le public est très réceptif. Le concert continu sur le binôme La Haine et la Souffrance et Timecurve / Warcurse avec un tempo un peu relevé ces morceaux sont les pièces de choix du set. Les mélodies et les changements de rythmes (François, le batteur est vraiment très bon) rendent ce passage du concert envoutant.

Les premières mesures de Everything is Nothing calment un peu le jeu avant de repartir de plus belle avec le refrain reposant sur une rythmique très speed. La fin du morceau est un peu modifiée et je trouve que l'idée de stopper net en laissant l'impression d'attaquer à nouveau est une très belle trouvaille.

La pression ne tombe pas pour le morceau suivant qui est une de mes chansons préférées : S.O.S. et son refrain imparable qui donne envie de chanter à tue-tête. Il est d'ailleurs dommage qu'à ce moment là Steve, à la guitare, soit si statique. Il est normal qu'il soit concentré pour ses solos (toujours très bien exécutés) mais lors de rythmiques simples la cohésion du groupe gagnerait s'il était plus décontracté.

Vient ensuite le magnifique morceau d'ouverture de The Third Way, Rêve qui une fois de plus fait mouche auprès du public. Enfin My Secret Place cloture ces excellentes 55 minutes ! (dommage de terminer sur un titre lent cependant).

Le groupe quitte la scène mais l'enthousiasme du public les force à revenir pour terminer avec une version Metal des Démons de Minuit exécutée un peu à l'arrache mais remportant tous les suffrages !
Setlist Awacks :
Code : Tout sélectionner
Out Of Nowhere (intro)
Halfway To Infinity
Vivre Sans Lumière
La Haine & La Souffrance
Timecurve / Warcurse
Everything Is Nothing
S.O.S.
Rêve
My Secret Place
Les Démons De Minuit (Images cover)
En définitive la soirée était excellente à tous points de vue. Le succès d'Awacks a dépassé mes espérances ! Bravo et merci à eux.
La prochaine date d'Awacks est à Lyon (au Lyon's Hall) le 17 février. A ne pas louper pour ceux qui sont dans la région.