26/04/07
L'Espace Malraux à Six Fours les plages ! Ca sonne pas mal hein ?

Longtemps que je n'etais pas retourné dans cette salle municipale assez agréable bien que sommaire... Alors après Renaud, puis Kreator/Cannibal Corpse..sans Kreator au final (une histoire culte parmi ceux qui etaient la bas y a quelques années...), c'est au tour de Suicidal Tendencies d'y foutre les pieds pour une tournée francaise d'une huitaine de dates, ce qui fait bien plaisir !
Après le boulot, j'embarque donc Eric, ainsi que Chantal et mon père munis d'une glacière bien fournie, pour tracer une soixantaine de bornes vers une soirée qui s'annonce bien sympa.
Sur le chemin, mon père nous informe qu'il n'y a non pas un, mais deux groupes d'ouverture..Les portes ouvrant à 21h, on se dit qu'on est pas encore rentrés chez nous et que le lendemain matin s'annonce d'ores et déjà comateux !
Ce qui est bien avec cette salle, c'est qu'il y a un bon parking attenant, donc aucune difficulté pour se garer, monter le volume du poste, et picoler quelques binouses avec TankFred et sa douce (en nuisette :p) qu'on retrouve sur place. Une fois désaltérés, on se pointe dans le hall pour récupérer nos invits et jolis tickets, et on apprend un autre bon point de l'espace Malraux: on peut ressortir quand on veut avec un système de tampon. Et quand on apprend qu'il n'y a aucun bar à l'interieur, ca nous a semblé une necessité ! Les organisateurs etaient bien d'accord avec nous, c'est une aberration, mais cela vient de la municipalité qui a refusé une quelconque buvette pour cette année.
Alors quid de la soirée: comment tenir trois groupes et plus de deux heures trente sans s'abreuver ?!
En reprenant la caisse avec Eric, faisant garder la bonne place par les autres, et chercher un epicier dans le coin ! Le seul souci, c'est qu'on est à Six Fours, ville cotière résidentielle, sans rien à foutre généralement !
Et le soir, à part des camions de pizzas et des restos chinois ou italiens, y a rien d'eclairé ! On part donc en quête d'une station service, qu'on croise à quelques kilomètres, ouf ! Un coffre rechargé et un arrêt à un des camions pizzas, pour régaler les "placeurs" et nous même, plus tard, on se retrouve tous à ripailler pendant que les premiers groupes jouent !
Sorry pour eux, mais de ce que j'ai entendu de Arsenic 33 sur leur myspace, et du genre (punk) assimilé à l'autre combo sur le flyer, je préfère rester sur le parking (des anges) à tchatcher Metal et conneries autour de 1664 avec du Metallica dans les esgourdes !
Au bout d'un moment on se repointe vers la salle, et ca tombe bien, ça va être au tour des ST d'investir la scène. Le roulement inter groupes est rapide, au moins ca de gagné.
Je ne m'attendais pas à "autant" de monde, même si ca depassait pas les 200 pèlerins je pense, et qu'il y en avait plus à l'Espace Julien y a 4 ans...(Ne parlons pas du Dôme y a 12 ans...snif...). Des punks, des metalleux, quelques hardcoreux...Une bonne ambiance sans prise de tronche.
Et pim ! D'un coup le groupe se pointe sur "You can't bring me down" ! Première baffe ! Comme à chaque fois avec les Suicidal, c'est une débauche d'energie et de rage positive ! Ca sonne un peu brouillon au début, tout en entendant bien claquer les instruments (surtout la basse mise très en avant !). Au bout de quelques titres, le son s'ameliorera sensiblement, restant puissant, très rentre dedans. Seule la voix de Muir reste un peu en retrait.
Ce tour est basé sur un dvd live qui vient de sortir, donc c'est setlist best of ! Que du bonheur !
Après ce fameux "You can't bring me down" nous donnant le ton, un deuxième pic va être atteint sur le furieux "War inside my head", au refrain hurlé en choeur ! Aure temps fort plus tard, avec les "I saw your mummy", avec Eric qui mime le clip d'origine fendard, et "Possessed to skate"
Mais pour moi le summum, ca reste ce fabuleux "How I will laugh tomorrow..." Terriblissime ! Déboitage de nuque !
Comme pendant tout le concert ! Furieux headbanging tout du long, comme ça faisait un moment que je l'avais pas fait ! ST c'est (c'etait ?) déjà un très bon combo sur album. Mais live ca prend une autre dimension, c'est carrément "in your face" ! Direct au plexus, enchainement au menton, finissage à coups de bottes coquées ! Ca riffe, ca slappe, ca crache à la gueule. Le public aime ca, ca pogotte gentiement, ca monte sur scène pour slammer, ca chantonne...
Le "Pledge our alliance" traditionnel, avec montée d'une trentaine de personnes on stage annonce la fin...
Eho les mecs, vous allez pas partir sans mon titre favori, cet hymne, le point culminant de la soirée..."Monopoly on sorrow" ???!!!
Ils reviennent sur "Join the army", à laquelle on s'attendait pas vraiment... Et ils se cassent malgré le public qui en redemande fort !
1h10 de temps de jeu... très léger tout ca... Pas habituel pour eux, et plus court que sur le reste de la tournée à ce que j'ai vu d'autres reports...
Alors, que ca se finisse à minuit pile, est ce un hasard ? On a de sérieux doutes... Y avait certainement une heure limite... Dans ce cas là, pourquoi commencer si tard et pas raccourcir les autres combos ?
C'est vraiment la seule "fausse note" de la soirée. Pas de "Monopoly..." (et euh...on a eu "Send me your money" finalement ?!)
Parce que pour le reste, c'etait vraiment super bonnard ! Le groupe envoie les watts avec une hargne communicative, en restant très groovy et Metal à la fois ! J'adore ce mélange, qui sur scène dépote tout !
Pour ce qui est des zicos, Muir m'a paru un peu en retrait, à l'image de sa voix, même si l'espace sur les planches etait réduit. Je l'ai vu plus vindicatif et "bagarreur". Mike Clark est meconnaissable par rapport aux 90s, mais il assure toujours autant ! Mention spéciale au bassiste, qui perso m'a fait oublier Trujillo sans problèmes. Une très bonne technique, souriant, le plus en avant par rapport aux autres tout du long, et un gros son qui claquait !
On est ressorti de la salle culturelle avec la frite ! Une patate communicative, mélée à une légère frustration d'un set aussi court ! De toute façon, quand c'est si bon, c'est toujours trop court, alors on va pas se plaindre, et rendez vous au Fields of Rock !
CYCO GANDALF