Voilà la dernière partie, sûrement celle que Yacine attend le plus
Réveil deux heures et demie après s'être couché, et je constate que Pantoufle a quitté la tente depuis un bon bout de temps. En fait, il est allé visiter Bilbao et a même été couler un bronze au musée Guggenheim

Ca m'aurait bien dit mais j'avais trop la flemme, et il fallait bien que je récupère un minimum de la folle nuit de la veille

Première vision en sortant de la tente: Talasqueen de la mañana en tee-shirt blanc et caleçon en train de s'étirer dans des positions langoureuses contre le grillage

Moi-même en caleçon, je vais donc le voir et on se raconte nos expériences de la veille (sachant qu'on s'était perdus au milieu de Judas Priest), en se prenant un bon petit déjeuner de festivaliers. A savoir des petits pains et surtout beaucoup de bière

On agrémente ça d'un certain nombre de verres de whisky-coca pour se remettre en forme plus vite. Un mode de vie très sain, n'est-il pas?

Puis Lady Evil, Marielle et Steph sortent de leur tente. Comme je n'avais pas eu l'occasion de les voir la veille, on fait connaissance et le courant passe très bien

Puis c'est David qui sort la tête de sa tente, et là, Marielle et Lady Evil poussent un cri d'épouvante. "NON !!!!! NON !!!! POURQUOI VOUS L'AVEZ RAMENE, LUI? C'EST LE POTE A YACINE! AU SECOURS !!!!!!!!!" Et il a fallu qu'on les rassure en leur disant que Yacine n'était pas avec nous! Quel succès

Il leur faut bien une bière pour se remettre de ça

Puis c'est le fort sympathique Lélite dont je fais la connaissance. Certains vont faire la queue pendant une heure pour aller sous la douche (froide), perso je n'en ai pas le courage et je préfère me laver avec une grosse bombonne d'eau. Tout en sirotant nos bières et nos whiskys, on mate les passant(e)s et leurs looks fabuleux

. Ce qui est clair, c'est que la Kiss Army est venue en force aujourd'hui vu le nombre de gens maquillés

D'ailleurs, il y a bien plus de monde ce jour-là que la veille, on s'en rendra vite compte pendant le festival. Ensuite Pantoufle revient de son escapade touristique, les bras chargés d'Aurum (décidément bien meilleure que n'importe quelle autre bière espagnole, et même que les Carlsberg qu'on avait encore en stock

) et de choses à manger. Une crème d'homme, ce Pantoufle

Et puis des vendeurs à la sauvette se plantent devant les grilles, avec la complaisance de la sécurité (des mecs super cools, toujours prêts à délirer... le genre de mecs que j'aurais bien aimé voir en plus grand nombre parmi les festivaliers espagnols!), en proposant des tee-shirts du festival à 10€ au lieu de 15€ dans l'enceinte. Avec Pantoufle et Talasquin, on flashe tous sur le modèle rouge qui nous donne l'air de fans de tecktonik

Par contre, point négatif du festival: on rencontre une bande de Français de Toulon qui quittent le camping dépité à la recherche d'un hôtel, parce qu'ils se sont faits voler un téléphone portable et 120€ pendant la nuit

Bel état d'esprit

J'ai la faiblesse de croire quand même que ceux qui ont fait ça ne sont pas des metalleux mais des personnes extérieures au festival... A part ça, la matinée et le midi se passent bien, entre de bons délires et de jolies descentes d'alcool sous un soleil de plomb, avec toujours cette vue magnifique

Puis c'est l'heure des premiers concerts, vers 13h30.
Avec
Talasqueen de la noche qui affûte sa tenue, Elisabeth qui fait sa chochotte

et
Pantoufle, on finit tranquillement nos bières et nos sandwiches, tandis que tous les autres sont partis voir
TIGERTAILZ. Ce groupe de glam gallois ouvrait les hostilités pour la journée. Je ne les connaissais que de nom. Avec
Pantoufle, on va voir quand même ce que ça donne. On voit les trois derniers morceaux et ça donne bien

Leur musique est un genre de Mötley Crüe survitaminé, avec maquillages en prime et morceaux super accrocheurs. Ils terminent le set par une reprise de "Ace of spades" de Motörhead (je l'ai tellement entendue que je ne la supporte plus

). Je pense que j'aurais beaucoup aimé le concert si j'y avais assisté en entier. Il faudra que je me penche un peu sur ce groupe pour voir à quoi ça ressemble sur scène.
Le temps de discuter avec des potes palois de
Pantoufle en prenant un premier litre de San Miguel, et c'est
LATZEN qui investit les lieux. En tant que fan de rock basque, je tenais absolument à les voir, déjà que j'avais loupé Su Ta Gar la veille... Latzen est un groupe de metal basque, formé au milieu des années 90, qui a fait deux albums de bonne qualité. J'ai le premier, "Kontzientzia ala infernua", que j'aime beaucoup. Du bon heavy/thrash fortement inspiré par Metallica, avec de bons riffs, des refrains accrocheurs et un chant basque qui ne manque pas de charme

. En plus, c'était le concert de reformation du groupe, après six ans de silence. Il y avait donc une bonne colonie de basques pur jus qui les attendaient et qui connaissaient leurs paroles par coeur et les chantaient avec ferveur

. Je connaissais quasiment tous les morceaux, mais je suis un peu trop limité en euskara pour pouvoir chanter comme ça

En tout cas, on sent bien leur fond nationaliste basque, car ils ne s'adressaient pas au public en espagnol mais entièrement en basque. Pour moi, c'est plus folklorique qu'autre chose, mais ils pourraient quand même se dire que, même à Bilbao, tout le monde n'est pas bascophone et que des gens de l'extérieur (moi le premier) peuvent aussi aimer leur musique... A part ça, ils avaient l'air sympas et tout heureux d'être là. Le chanteur avait des airs de premier de la classe mais il avait bien la pêche. Au final, un très bon concert pour bien commencer les hostilités.
Play-list de Latzen:
Mila Ester
Bat gehiago
Aukera baten bila
Izatearen giltza
Torturaren artea
Itsutu
Ardi larruz
Metal erasoa
Traidorea
Hiesa ihes
Ze ingo xu?
Laztana
Lurra odoletan
Infernu
Après avoir fait dans le local, on passe à un groupe dans un style proche de celui des Basques, probablement même une de leurs influences:
DEATH ANGEL. Les Philippins de San Francisco viennent promouvoir leur dernier album, "Killing season", et la play-list sera essentiellement basée sur cet album. Ce qui ne les empêchera pas de jouer les classiques "Kill as one" ou "Thrasher"

Je trouve quand même dommage qu'en festival, un groupe fasse la promo de son dernier album au lieu de faire une play-list best-of

Scéniquement, par contre, c'est toujours aussi bon

Mark Osegueda est un frontman hors pair, le reste du groupe est également survolté. Death Angel est surtout un groupe à voir sur scène, car ce sont de vraies piles électriques

Ca court de partout et il y a beaucoup de communication avec le public (qui ne répond d'ailleurs pas trop sur les morceaux récents). Je suis bien content de les revoir (c'est la quatrième fois pour moi), mais au milieu du set, j'ai un gros coup de barre: le contrecoup de ma nuit précédente, plus le soleil qui cogne, ça fait que je vais m'allonger à l'ombre sous un arbre, sur la colline pour faire une petite siesta

Impossible de donner la play-list, donc!
Je me réveille au milieu d'
OBITUARY et je retrouve vite
Pantoufle, Elisabeth et
Talasquin, avec qui j'assiste à la deuxième moitié de la prestation des Floridiens. Ils ont un gros son et une interprétation ultra-carrée. C'est aussi l'occasion de les voir avec Ralph Santolla à la guitare, qui fait un excellent travail

En background, ils ont une immense bannière de “Xecutioner´s return”, leur dernier album en date (dont la pochette est d'ailleurs assez moche!). Niveau conditions, ça change de la dernière fois où je les avais vus, sous la pluie battante dans le vent, le froid et la boue du Wacken 2005. Là, au milieu des montagnes basques en plein soleil avec un son cristallin, ce concert a un côté bucolique, surtout vu de la colline allongés sous les arbres

Par contre, on constate en regardant l'heure que tous les groupes ont un quart d'heure de retard par rapport au planning...
On est tellement bien à siroter des bières sous un arbre qu'on va aussi faire les faignasses pour
ARCH ENEMY 
J'en profite pour retrouver ma Sud-Américaine de la veille

après de multiples échanges de SMS infructueux

Lélite, pas fan du groupe, nous rejoint aussi. Depuis quelques temps, je ne suis absolument plus motivés pour aller voir Arch Enemy, même quand j'en ai l'occasion. Peut-être parce que je les ai vus trop souvent (sept fois en tout)? Pourtant, leur dernier album en date, "Rise of the tyrants", est excellent et Christoffer Amott a fait un retour brillant. Enfin là, je pense que c'était tout simplement de la flemme, et que ça s'apprécie tout autant en fond sonore dans un coin confortable avec de vrais amis que dans une fosse

En tout cas, Angela Gossow arborait une jolie robe noire ultra courte
C'est ensuite au groupe le plus extrême de la journée d'enchaîner, en l'occurrence
BRUJERIA. C'est le groupe le plus chiant aussi. L'aller-retour entre la scène (pour aller voir par curiosité) et la colline est très rapide, juste entrecoupé d'un passage à la buvette

Je ne sais pas quel était leur line-up sur cette tournée. Je crois qu'il y avait au moins Shane Embury et Dino Cazares, mais je ne suis même pas sûr. On s'est vraiment emmerdé comme des rats morts à ce concert. C'est plat, pas accrocheur, juste gratuitement bourrin. Bref, j'aime pas! Le seul moment fun, c'était leur final sur "Marijuana", leur parodie de la Macarena. Bref, ce concert ne restera pas dans les annales (sauf pour
Talasquin, qui en a profité pour se faire un vidage anal pendant leur prestation

)
Après, par contre, les choses un peu plus sérieuses commencent

C'est
TESLA qui embraie, et c'est d'un tout autre niveau. Certes, ce n'est pas du tout le même style que les Mexicains, c'est même aux antipodes mais au moins, ce qu'ils font, ils le font bien et avec l'attitude qui va avec.
Pantoufle et Lélite vont se placer au premier rang ou à proximité, moi je me mets sur le côté avec Dayana, en attendant que
Talasquin revienne des chiottes (indemne, ça c'est un autre problème vu comment ça avait l'air immonde

). Je ne connais pas le groupe plus que ça. Juste quelques morceaux que Léo m'avait fait écouter ou que j'ai vus sur Youtube. J'avais d'ailleurs bien accroché. Mais alors sur scène, c'est la grande classe. Un groupe carré, qui a un son limpide, qui délire bien et est visiblement très heureux d'être là. Le chanteur est très en voix et les chansons que je découvrais pour la plupart sont très accrocheuses. Je connaissais surtout "Into the now", "Modern day cowboy" et "Comin atcha live", qu'ils ont d'ailleurs jouées. Je ne pourrais donc pas donner la play-list, mais je pense que c'est un bon best-of de leurs discographie. Et niveau guitares, c'est la grande classe

Le gratteux a un toucher et un feeling hallucinants

Bref, Tesla c'est du tout bon! Il va falloir que j'écoute leurs albums plus en détail, parce que c'est pas possible que je sois passé pendant aussi longtemps à côté d'un groupe pareil. A mi me encanta mucho!
On se retrouve tous sur la colline pour regarder de loin
MSG. Je les avais vus une fois il y a deux ans à l'Elysée-Montmartre, et c'était bien sympa. Mais je ne connais pas très bien la discographie de Michael Schenker donc grosse flemme d'aller dans la fosse

Et le concert était très bon

Le père Schenker était en forme, accompagné notamment de Chris Slade à la batterie, avec un bon Gary Barden au chant. Michael Schenker avait le sourire, il jouait parfaitement et toujours avec ce feeling monstrueux qui lui est si particulier

Au niveau des chansons, je ne connaissais vraiment que "Rock bottom" et "Doctor doctor", les classiques de UFO. En tout cas l'heure pendant laquelle a joué MSG est passée assez vite
Et un concert d'anthologie arrive avec un groupe que je rêvais de voir depuis exactement vingt-deux ans! Eh oui, je ne savais même pas ce qu'était le metal quand j'écoutais leur tube interplanétaire en 1986. Ce groupe, c'est bien entendu
EUROPE! Quand j'ai appris qu'ils étaient annoncés à l'affiche aux côtés de Kiss, Judas Priest, Helloween et Blind Guardian, j'étais dans un état pas possible

A 32 ans, un rêve de gosse se réalise

Juste un petit bémol: on n'a pas eu droit à "Seven doors hotel" ni à "In the future to come"

Par contre, la moitié de la play-list du groupe était composée de morceaux récents, extraits des albums "Start from the dark" et "Secret society", que je ne connaissais pas du tout. Mais ils étaient très bons, en particulier "Start from the dark" (la chanson) sur laquelle j'ai carrément flashé

Mais en entendant "Carrie" (chantée en choeur avec l'accent espagnol

), "Rock the night", "Superstitous" ou "Girl from Lebanon", j'en avais des poils qui se hérissaient sur les bras! Le son est nickel chrome, et avec la nuit qui commence à tomber, ça devient magique. C'est un moment assez particulier aussi pour John Norum dont la femme, Michelle Meldrum, est morte il y a un mois seulement à l'âge de 39 ans

. On se demandait d'ailleurs si les Suédois joueraient ou non, vu les circonstances tragiques... Non seulement ils sont venus mais ils ont été excellents à tous les points de vue. Lorsque Joey Tempest a fait une présentation détaillée des membres, la caméra s'est attardée sur John Norum, qui a joué un solo chargé d'émotion. On sentait qu'il vibrait à chaque note qu'il jouait, et que la musique était une forme de thérapie pour lui. Il a d'ailleurs été doublement applaudi. Le concert s'est bien entendu terminé sur un "Final countdown" imparable, chanté par le public comme un seul homme. Je peux le dire maintenant: j'ai vu Europe et je suis content!
Après ce grand moment, je laisse Dayana, légèrement agoraphobe, pour aller voir
DIO dans la fosse. Lélite nous ayant donné rendez-vous au premier rang, c'est vers là que je me dirige. Vu le monde qu'il y a, en fait, je comprends un peu les réticences à s'avancer de la Venezuelienne: les fans les plus acharnés de Kiss sont venus se placer avec deux heures d'avance, et ça fait bien du monde. Fort heureusement, j'aperçois au loin la casquette verte fluo de
Talasqueen de la noche, qui se trouvait au troisième rang avec sa soeur et Lélite :hail: C'est moins visible qu'une couronne de princesse rose, mais ça fonctionne quand même

Le groupe arrive direct sur "Holy diver"

Ca met direct dans l'ambiance, malgré quelques problèmes de son (les seuls de tout le festival, qui dureront en tout et pour tout quelques minutes et qui n'ont rien d'insupportables)

Contrairement à Rob Halford la veille, Ronnie James Dio montre qu'on peut être vieux (surtout que l'elfe est plus âgé que le Metal God) et assurer comme un dieu. Personne ne sait exactement quel âge il a, tout ce que l'on sait est qu'il a passé la soixantaine. Et pourtant, sa voix est intacte, son charisme aussi. A chaque fois que je l'ai vu en concert (live ou en DVD), il m'a bluffé, et il ne fera pas exception ce jour-là. Craig Goldy a pris du poids mais il assure aussi bien scéniquement qu'à la guitare, et Rudy Sarzo se démène bien aussi. Par contre, pourquoi est-ce qu'ils ont mis ce solo de batterie de merde dès le troisième morceau?

Je n'ai jamais vu l'intérêt d'un solo de batterie dans un concert normal, et encore moins en festival, où le temps de jeu est plus réduit (même si là, malgré le retard de planning, le groupe avait une heure et quart). Et en début de set, ça casse encore plus le rythme, alors que pourtant c'était parti sur des chapeaux de roue. N'empêche, quelle play-list! Comme Ronnie James Dio a plus ou moins reformé Black Sabbath via Heaven and Hell, aucun titre de sa période sabbathienne n'a été joué. Par contre, si on est fan de Rainbow, il y a de quoi être aux anges. Il n'a pas joué "Catch the rainbow" en entier, mais il l'a jouée quand même, et ça suffit à mon bonheur! Et puis "Temple of the king", c'est carrément trippant

Par contre, j'ai failli faire un malaise pendant le concert

Je ne sais pas si c'était les gens qui me compressaient, les effets d'une éventuelle insolation (pourtant j'avais mon chapeau) ou un simple coup de barre, mais j'ai dû sortir de la fosse avant d'être vraiment mal

Après avoir bu deux bouteilles d'eau et grignoté un peu, j'ai suivi la fin du concert allongé. Je n'en ai pas profité comme je le devais, mais c'était bien agréable quand même

Par contre, j'ai été surpris que le groupe ne joue ni "Last in line" ni "We rock", avec lesquels Dio conclut habituellement ses concerts, et que le dernier morceau joué soit (l'excellent) "Rock'n'roll children".
Play-list de Dio:
Holy Diver
Killing the dragon
solo de batterie
Rainbow in the dark
Sacred heart
Don't talk to strangers
Lord of the last day
Man on the Silver Mountain
Temple of the king
Kill the king
Catch the rainbow
Rock and Roll Children
Une fois le concert de Dio terminé, je me lève et essaie de retrouver les autres. Je ne vois ni Dayana, que je devais retrouver à l'arbre en face de la buvette après le concert, ni
Talasquin, ni personne d'autre

Après avoir cherché un peu dans le coin, je me dirige tout droit vers l'autre scène, où joue
BLIND GUARDIAN. J'ai beau les avoir vus cinq fois, ça n'en demeure pas moins l'un de mes groupes préférés et je ne tiens pas à les manquer

Je n'ai aucun problème pour me frayer un chemin. Ca change du dernier Wacken, dont ils étaient la tête d'affiche et où 50000 personnes au moins étaient à fond derrière eux. Là, c'est peuplé mais on peut sans problème aller vers l'avant. J'arrive à me trouver une place dans l'axe à une vingtaine de mètres de la scène dès que retentit la fin de l'intro "into the storm". Il faut dire que Kiss joue juste après, et que toute la Kiss Army est déjà bien tassée dans la fosse pendant que leur groupe préféré s'installe. Pourtant, les bardes ont également beaucoup de succès en Espagne, mais c'est vraiment sans commune mesure. Inutile de dire que c'est mieux en Allemagne

Mais quand même, il n'y a pas à se plaindre des réactions du public espagnol sur ce coup-là. L'ambiance féérique si particulière aux concerts de Blind Guardian se retrouve aussi au pays basque. Tout le monde chante, headbangue en choeur et il y a même une ou deux farandoles de ci de là

La play-list est excellente mais somme toute assez classique et sans surprise. Par contre, Hansi nous explique que le groupe doit conclure le set plus vite que prévu du fait des retards de planning, et qu'ils sont obligés de zapper quelques morceaux. C'est vrai qu'il est minuit et demi passé quand leur concert commence. En tout cas, les Allemands sont extrêmement motivés et jouent avec une puissance et une vitesse pas possible

Certes, Hansi Kürsch n'est pas un grand frontman et ne déborde pas de charisme, mais le groupe est tellement carré et soudé que ça passe parfaitement. En plus, c'était l'anniversaire de Frederik Ehmke, leur batteur, qui fête ses 30 ans et qui a parfaitement exécuté toutes les parties de batterie. Le moment fort a été comme d'habitude "The bard's song", repris en choeur par tout le public. Avec l'accent espagnol, ça donnait un côté exotique

Très belle prestation de Blind Guardian, en tout cas
Play-list de Blind Guardian:
War Of Wrath
Into The Storm
Born In A Mourning Hall
Nightfall
The Script For My Requiem
Fly
Valhalla
Bright Eyes
Time Stands Still (At The Iron Hill)
Lord Of The Rings
Imaginations From The Other Side
The Bard's Song
Mirror Mirror
Maintenant, c'est l'heure de la grande messe, la tête d'affiche du festival, en l'occurrence
KISS. Alors moi, Kiss, je n'en ai jamais été particulièrement fan. Ils ont quelques chansons que je trouve excellentes, d'autres que je trouve insipides, et en fait je ne connais pas leur discographie si bien que ça. Mais je me disais quand même que niveau spectacle, ça devrait valoir au moins le coup d'oeil visuellement. Ca a été comblé au delà de toutes les espérances

En fond sonore résonne le "Won't get fooled again" des Who qui signe l'arrivée des tatas maquillées. Puis retentit l'annonce “Aaaaaaalright Bilbao!! You wanted the best! You got the best” The hottest band in the world!! Kiss!!!!!!!!!!!!!!!!” et là, c'est l'explosion dans tous les coins

Je me mets sur la colline pour bien profiter du spectacle et un monde fou y est massé. On dirait un amphi pour une grand messe. A mon avis, ceux qui étaient sur les hauteurs en ont mieux profité que les membres de la Kiss Army massés dans la fosse, car on voyait mieux l'ensemble des effets spéciaux. Il faut dire que le groupe n'a pas lésiné sur les moyens, avec pas moins de seize (!) camions de matériel pour les pyros et l'équipement de la scène et le light show. En plus, je retrouve Lady Evil en train de se trémousser sur une butte, avec la soeur de
Talasqueen de la noche à côté, ainsi que Marielle et Lélite plus bas

ça fait plaisir de retrouver des potes pour ce grand spectacle

Mais ça ne m'empêchera pas de m'endormir pendant les solos interminables que la groupe a joués au lieu de faire trois chansons supplémentaires

La play-list, c'est pratiquement "Alive 1" plus quelques autres chansons. Pour les fans de la période 70's du groupe, il y a de quoi être entièrement comblé. Après ça, comment décrire les effets spéciaux? Entre Paul Stanley qui fait de l'accrobranche sur scène, les explosions dans tous les sens aux moments forts de chaque chanson, les crachages de feu, l'immensité de la scène, les maquillages grandiloquents de Paul Stanley, Gene Simmons et Tommy Thayer... Tout est immense, tout est grandiose! Juste avant les rappels, le groupe fait une spéciale dédicace au pays basque en faisant tourner deux lauburu (la crois basque) enflammées. Musicalement, le meilleur moment est pour "Detroit Rock City" (présenté comme "Bilbao Rock City" par Paul Stanley

) en rappel final. Enfin je dis ça parce que c'est ma chanson préférée du groupe

Il n'y a que deux choses à reprocher au groupe ce soir: les solos inutiles (mais ça permet aussi un sommeil réparateur

) et la voix de Paul Stanley, qui chantait comme une casserole. Mais il a bien rattrapé ça par sa présence scénique incroyable

En tout cas, avec Kiss, on a eu droit à deux heures de grand spectacle, sûrement l'un des plus beaux qu'il m'ait été donné de voir. Techniquement et visuellement, c'était particulièrement impressionnant. Apparemment, ils ont joué moins longtemps à d'autres dates de la tournée, ils n'ont pas pu faire leurs pyros partout non plus, donc pour les fans de Kiss, Bilbao était vraiment "THE place to be!"
Play-list de Kiss: (là je dois en oublier)
Deuce
Strutter
Got to choose
Hotter Than Hell
She
100.000 years
Nothing to lose
C'mon and love me
Black diamond
Parasite
Let me go rock'n'roll
Rock and Roll all nite
Shout it out loud
Lick it up
I love it loud
I mas made for loving you
Love Gun
Detroit Rock City
Il est 3h30 du matin, mais ce n'est pas encore fini: il reste encore
SAXON à voir

J'y vais avec Lélite, Lady Evil, Steph, Marielle et Elisabeth,
Talasqueen de la noche rentrant à la tente. Je ne compte même plus le nombre de fois où j'ai vu ce groupe mais c'est toujours un plaisir. Par contre, je n'ai jamais vu un concert aussi tardif. Mais ça, ce sont les horaires espagnols

Ce n'est pas pour me déplaire, mais c'est pas de tout repos non plus. J'en avais quand même plein les pattes! Mais c'est toujours bon à voir

Biff Byford est toujours égal à lui-même: en forme olympique quelles que soient les conditions. Il dit d'ailleurs qu'il est à la fois surpris et ravi de voir autant de monde devant la scène à une heure pareille. Les Anglais commencent par une nouvelle chanson, "Attila the Hun", puis enchaînent les classiques. Je suis ravi de réentendre "Dogs of war", "Princess of the night" ou "Crusader". Tout le groupe s'emploie a faire bouger les têtes des gens pas encore endormis qui assistent à leur concert (et je dois dire que je commence à avoir du mal). En tout cas, un grand bravo à eux pour leur énergie, leur disponibilité et leur dévouement envers leurs fans

Respect!
Play-list de Saxon:
Attila The Hun
Let Me Feel Your Power
To Hell And Back Again
Strong Arm Of The Law
Heavy Metal Thunder
Dogs of war
Crusader
Motorcycle Man
Wheels Of Steel
Princess Of The Night
Denim And Leather
Ashes To Ashes
And The Bands Played On
Ainsi se termine le dernier concert du Kobetasonik, à très exactement 4h45 du matin. On est fourbus, sur les rotules, mais heureux

On pense faire un tour à la Ballroom, et puis en fait on sort manger un sandwich dans un stand à l'extérieur, bien meilleur que les trucs immondes qu'on nous servait à l'intérieur (sans être excellents non plus). Puis on passe encore pas mal de temps à discuter avant de rentrer à la tente.
Le lendemain, on prend le temps de se lever. L'objectif d'être à Hendaye pour midi ne sera pas tenu, loin de là

Le temps de finir les bières, d'embarquer, de délirer avec les mecs de la sécurité qui avaient vraiment la connerie ce matin là à faire semblant de fermer les grillages ouverts

... Il devait être 11h30 du mat'. Et puis après, on monte dans les bus où on a fait sensation avec nos beaux tee-shirts rouges, en squattant le fond et en chantant des chansons débiles

auxquelles les Espagnols n'ont bien sûr pas répondu! L'arrivée au BEC a également été folklorique, puisqu'il a fallu en faire deux fois le tour (donc perdre une heure

) avant de retrouver nos voitures. Folklorique, ça l'a également été à Hendaye, où l'on a eu du mal à se retrouver mais après ça, énormes délires chez Monique en face de la gare avec un Talasqueen de la noche déchaîné

Merci à Monique pour sa patience, sa gentillesse, son sens de la fête, ses fricassées et ses Eki

Puis vamos a la playa pour bien finir la journée, avant d'aller dans un autre resto basque sympa et de prendre le train de nuit vers Paris.
Asi es el fin del Kobetasonik! Un superbe festival, dans le plus beau cadre que l'on puisse imaginer, avec une affiche grandiose et très bien organisé. Les metalleux espagnols auraient été un peu plus avenants, ça aurait été parfait, mais quand on est avec des amis, on met ça de côté. S'il y en a une nouvelle édition l'an prochain, il y a de grandes chances que j'en sois. Gora Euskadi
