[LP] GILLAN : Future Shock (1981)

[Fishbowlman]

3ème offrande du groupe de Ian Gillan, rien de nouveau à signaler, la troupe de Gillan est en roue libre. On retrouve sur ce disque tout ce qui a fait le succès et la réussite des 2 albums précédents, Mr Universe et Glory Road. Mais le plaisir à l'écoute s'en trouve légèrement amoindri puisque Future Shock n'est pas exempt de défauts. Le heavy rock moderne et burné de Gillan fait toujours des étincelles, les amateurs peuvent se le procurer les yeux fermés. Mais on ne peut que déplorer un manque évident d'inspiration sur certains titres, ça sent le disque bouclé à la hâte avant de repartir en tournée tout ça. Ça se ressent surtout sur les titres speeds, au nombre de 3, qui laisseraient sûrement Lemmy de Motorhead bouche bée devant tant de vitesse. Mais, au final, aucun ne marquera vraiment les esprits, à part peut-être l'énorme riff de Sacre Bleu.

Comme pour chaque album de Gillan, Future Shock a l'avantage d'être très varié, alternant le speed, le bon vieux rock 'n' roll des familles (l'excellente reprise du standard des années 60 New Orleans où il est impossible de ne pas taper du pied), les mid-tempos heavy (No laughing in heaven et sa rythmique basse-batterie massive qui laisse le champ libre aux délires vocaux de Ian Gillan), les relents prgressifs présents sur For your dreams ou même jusqu'à la ballade la plus douce qui soit (If I sing softly). Future Shock alterne donc le très bon et le moyen, et si cette galette est plaisante à écouter (c'est du Gillan quand même !), un besoin d'air frais et de renouveau se fait ressentir. Cette stagnation finira d'ailleurs par lasser le guitariste Bernie Tormé qui quittera ses camarades en pleine tournée afin d'entamer une carrière solo très intéressante. Il sera remplacé au pied levé par l'ex White Spirit Janick Gers.

Les albums de Gillan ont été réédité en cds par Virgin au début des années 90 et ces éditions valent vraiment le coup puisque pas moins de 10 inédits ont été ajouté en bonus. La qualité de ces inédits est bluffante. Parfois meilleurs que les titres de Future Shock, ils reflètent bien à quel point Gillan était créatif et productif à l'époque. La plupart d'entre eux figuraient sur l'album For Gillan fans only, maintenant introuvable et qui, comme son nom l'indique, était réservé aux membres du fan club de Gillan.

Note : 3/5

A écouter :

Le magnifique If I Sing Softly, une des chansons où Ian chante le mieux dans toute sa carrière :


Ici la ballade Mutually Assured Destruction, live 1982 (avec Jannick Gers), bourrée de cris et de synthés, le top :


New Orleans, live 1982 (avec Jannick Gers) :


Trouble (une autre reprise d'un vieux standard blues-rock) :

[Mars Eye]

Tout fait d'accord avec toi. C'est loin d'être le meilleur album du groupe, mais il reste quand même largement au dessus du lot de la majorité des productions de l'époque (voire même actuelles!). J'ai tendance à penser que c'est l'influence de Towns qui a poussé le groupe vers un son plus "propret", ce qui ne fera que se confirmer après le départ de Tormé sur les deux albums qui suivent...
A part les "classiques" (No Laughing, New Orleans), j'ai perso plutôt un faible pour Nightride Out of Phoenix. S'il est vrai que Sacre Bleu est le meilleur morceau speed de l'album, c'est pourtant Bite The Bullet qui sera le plus souvent jouée sur scene.

The time was ripe for life on Mars...
Whitespirit

[Fishbowlman]

J'apprécie aussi vraiment certains titres (Sacre Bleu, warrrrg quel putain de riff, une reprise boogie de New Orleans, If I Sing Softly avc une des plus belle perf' de Ian...), mais globalement on sent quand même que ça tourne en rond !
Y'a l'apparition de synthés légers sur ce disque, ce qui préfigure les 2 albums à venir.
Ah et sinon, les bonus sont pas dégeulasses du tout, mais les bonus avec Glory Road sont eux vraiment excellents. Pour une fois que les bonus sont intéressants pour un vieux disque, ça change, ça prouve que Gillan était vraiment inspiré à l'époque !

[Mars Eye]

La plupart d'entre eux figuraient sur l'album For Gillan fans only,

T'es sur de ton coup, là? J'ai pas les albums sous les yeux, mais il me semble bien que For Gillan Fans Only a été réedité avec Glory Road (comme à l'origine) et que Future Shock contient des B-Sides, des inédits et du live.

Pour une fois que les bonus sont intéressants pour un vieux disque, ça change, ça prouve que Gillan était vraiment inspiré à l'époque !

C'est comme pour Magic, certains des bonus surpassent carremment le reste de l'album. Les reprises de Smokestack Lightning ou de Helter Skelter renouent avec l'esprit des premiers albums. Ian y dégage une puissance phénoménale...

[Fishbowlman]

C'est possible en effet pour For Gillan Fans Only... enfin je voulais dire que les inédits présents sur Glory Road, ce sont les mêmes titres que For Gillans Fans Only. Donc en gros on a voulu dire la même chose.

Magic, c'est vrai que les inédits et faces B sont quasiment meilleurs que ce qu'on trouve sur l'album : Fiji, South Africa, Helter Skelter, Purple Sky, Breaking Chains

[Everflow]

Purple Sky

Un titre qui portait bien son nom d'ailleurs

[Mars Eye]

Tout comme Purple People Eater sur Accidentally on Purpose...

[Fishbowlman]

Jamais écouté ces inédits là : Smokestack Lightning et Purple People Eater.
Par contre, le disque de Gillan/Glover est une bonne grosse bouse

La preuve en image :
She Took My Breath Away
(... Phillipe Lavil n'a qu'à bien se tenir, admirez les magnifiques franges très "années 80" sur les cheveux de Ian Gillan... à noter la présence indispensable de Roger "Corbier" Glover) :

[Gaëtan]

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'tain, c'est quoi ce truc !
La basse est fantastique en plus, ça aurait été dommage de se priver de Glover !

[Mars Eye]

Toujours dans la série des albums indéfendables, moi j'aime bien cet album. Bien sur, on est parfois pas loin de la musak de supermarché, mais Gillan et Glover ne se sont pas du tout pris au serieux sur cet album, que je trouve plutôt fun. Certains morceaux sont encore joués sur scene par Gillan (voire même par Purple!), comme Via Miami, I Can't Dance To That ou I Thought No. On est loin du hard certes, mais moi je pardonne tout à Gillan. Et puis il y avait déjà eu Butterfly Ball et Cherkazoo. Je préfère encore ça à un sale album de Hard FM...