http://www.spv.de/motoerhead/widget
Pour Lemmy Kilmister, en 2006, l’album « Kiss Of Death » était meilleur que son prédécesseur, « Inferno ». Que va-t-il dire cette année avec l’arrivée dans les bacs, le 1er septembre, d’un « Motörizer » pour le moins décapant ?
Car comme à son habitude le trio se donne à fond et peut être fier de ces onze brûlots enregistrés sous la direction de Cameron Webb (Limp Bizkit, Monster Magnet, Social Distortion, Sum 4, Lit) aux 606 Studios de Dave Grohl (FooFighter) à Los Angeles.
Toujours sauvages, agressifs et méchants ces nouveaux morceaux nous offrent des riffs assassins et crasseux ainsi que des rythmiques bien lourdes, parfaites pour soutenir cette voix unique que l’on ne peut oublier sous aucun prétexte. Car Lemmy reste Lemmy, il se déchaîne tel un dangereux psychopathe du rock. Il nous délivre sa menace avec une voix de maniaque, pleine de haine et de tessons de verre. Du Motörhead, certes, mais dans ses penchants les plus rock… parfois même tout droit sorti des 70’s et des heures de gloire du power rock made in England !
La vie quotidienne de Motörhead s’écrit sur la route tout au long des interminables tournées qui, semaine après semaine, mois après mois, mènent le groupe aux quatre coins de la planète. Du coup, ce côté « live » donne vraiment envie d’entendre ces nouvelles compos en concert. Chose qui sera possible le 26 novembre au Zénith de Paris (avec Danko Jones en première partie)
On le sait Lemmy vit simplement mais intensément. Tel l’opprimé typique, ce fils non voulu d’un pasteur a sur son passé une vision nourrie de haine envers la religion et l’establishment. Au moins cette enfance malheureuse lui aura permis de se construire un caractère entier qui lui a finalement permis de devenir une véritable légende du rock… une exemple, une référence absolue pour plusieurs générations de musiciens tels que Dave Grohl, Ozzy Osbourne, The Ramones ou Metallica qui ne manquent jamais une occasion de lui rendre hommage.
« Motorizer » offre une variété d’influences allant du rock qui swingue et du blues, jusqu’au bon vieux boggie en passant bien sûr par le hard rock. En résumé, ce disque présente du Motörhead typique, hostile, heavy, groovy, du Motörhead comme on l’aime.
« Pour son 24ème chapitre du grand livre du boxon audio, le trio infernal ne donne peut-être pas dans l'originalité mais prouve une fois de plus qu'il sait écrire rock & roll sans faire de faute de frappe… Plus vite, plus haut, plus fort ! Un retour aux sources de la grande époque des années 70 quand tout n'était pas obligatoirement axé sur la puissance brute… » Géant Vert (Rock & Folk / août 2008)