A la une : Des musiciens dénoncent l'utilisation de leurs chansons comme arme de torture par l'armée américaine
mercredi 10 décembre 2008, 19h11 by AP -- Du rock diffusé à plein volume pendant des jours dans des cellules. Cette pratique utilisée par l'armée américaine en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo pour briser psychologiquement des détenus est dénoncée non seulement par les prisonniers mais aussi par des musiciens qui ne veulent plus que leurs compositions soient utilisées comme instrument de torture.
Une campagne de protestation lancée mercredi réunit ainsi des groupes et artistes de renom, dont Massive Attack.
Donald Vance, un entrepreneur de Chicago qui travaillait avec l'armée américaine a subi ce traitement pendant des semaines lors de sa détention en Irak. Soupçonné de vente d'armes à des insurgés, il a été enfermé dans une cellule glaciale de 2,3m x 2,3m, où un haut-parleur protégé par une grille métallique déversait 20 heures par jour un torrent de décibels.
M. Vance, qui clame son innocence, a raconté à l'Associated Press que s'il avait pu, il se serait suicidé pour échapper à cet enfer. Il portait une combinaison et des tongs et n'avait rien pour se protéger du froid. "Je n'avais ni couverture ni drap", dit-il. "Si j'en avais eu, j'aurais probablement tenté de me suicider."
Outre le haut-parleur placé dans sa cellule, deux autres, de grande taille, étaient installés dans le couloir à l'extérieur, explique-t-il. La musique était quasi-permanente, précise-t-il. Il s'agissait essentiellement de hard rock.
Pendant plusieurs mois, M. Vance a subi cette agression sonore menée à coups de chansons d'AC/DC, Nine Inch Nails, Queen, Pantera... "Je ne peux pas vous dire combien de fois j'ai entendu 'We Will Rock You' de Queen", dit-il.
Cette pratique a été courante dans la guerre menée par les Etats-Unis contre le terrorisme. Elle a été autorisée le 14 septembre 2003 par le général Ricardo Sanchez, alors commandant de l'armée américaine en Irak, pour "créer la peur, désorienter (...) et prolonger le choc de la capture".
M. Vance était au moins familier de la musique rock, contrairement à de nombreux détenus en Afghanistan, où l'armée américaine a commencé à utiliser cette technique. Binyam Mohammed, aujourd'hui prisonnier à Guantanamo Bay, raconte que les hommes avec qui il était enfermé dans la "prison noire" de la CIA (Milan: CIA.MI - actualité) en Afghanistan finissaient par hurler et à se frapper la tête contre les murs, incapables d'en supporter davantage.
Aujourd'hui, des musiciens se rassemblent pour demander à l'armée de cesser d'utiliser leurs compositions contre des détenus. La campagne lancée mercredi réunit Massive Attack et d'autres groupes, et des musiciens comme Tom Morello, un ancien membre de Rage Against the Machine et Audioslave, qui mène aujourd'hui une carrière solo.
Elle se traduira par des minutes de silence lors de concerts et de festivals, explique Chloe Davis, de l'association juridique britannique Reprieve, qui défend des dizaines de détenus de Guantanamo et organise la campagne.
Selon le contre-amiral David Thomas, commandant de la prison de Guantanamo, cette pratique n'a pas été utilisée depuis son arrivée il y a environ six mois. Le commandant Pauline Storum, porte-parole du centre de détention, a refusé de préciser quand et comment cette technique y avait été employée auparavant.
Des agents du FBI à Guantanamo ont rapporté de nombreux cas d'exposition de détenus aux décibels, une pratique dont on leur avait dit qu'elle était "courante ici". Selon une note de service du FBI, un chargé d'interrogatoire de Guantanamo s'est vanté de pouvoir "briser" quelqu'un en quatre jours, en l'exposant alternativement à 16 heures de musique et de lumières et quatre heures de silence et d'obscurité.
Il n'y a pas que du hard rock, voire du rap, qui est utilisé contre les détenus. Christopher Cerf, qui a écrit des chansons pour l'émission de télévision pour enfants "Sesame Street" ("1, rue Sésame" en français), a été horrifié d'apprendre que certaines avaient été employées dans ce but par l'armée.
L'épreuve aura duré plusieurs mois pour M. Vance, finalement libéré au bout de 97 jours, il y a deux ans. Lorsqu'on lui demande de décrire ce qu'il a subi, il répond: "vous n'êtes plus vous-même. Vous ne pouvez plus formuler vos propres pensées dans un tel environnement." Cela peut rendre fou, assure-t-il. AP
Encore, moi je trouve sympa qu'ils passent "we will rock you". J'imagine même pas si c'était du Gorgoroth, du Tokio Hotel ou un solo de basse de Joey DeMaio en boucle. Moi je deviens fou au bout d'une heure
Globox666 a écrit :J'ai l'impression au niveau des cris que c'est la bande son d'un film porno gay avec un mec derrière avec un gros chibre et un autre devant avec un tout petit trou de balle...
En fait c'est pour voir ceux qui sont TRUE et ceux qui ne le sont pas
Globox666 a écrit :J'ai l'impression au niveau des cris que c'est la bande son d'un film porno gay avec un mec derrière avec un gros chibre et un autre devant avec un tout petit trou de balle...
féfé a écrit :Encore, moi je trouve sympa qu'ils passent "we will rock you". J'imagine même pas si c'était du Gorgoroth, du Tokio Hotel ou un solo de basse de Joey DeMaio en boucle. Moi je deviens fou au bout d'une heure
Ben, les "Boum Boum BOUM ! Boum Boum BOUM !" incessants de "We Will Rock You" doivent bien saouler quand le titre tourne en boucle
"Ma mère ?! Vous voulez dire que j’aurais un ticket avec ma mère ?! Oh, dur, c’est pas le pied !
- Encore ? Mais qu'est-ce que c’est que ces histoires de pieds ? Les pieds seraient-ils le point sensible des hommes du futur ? C’est peut-être dû à un accroissement de l'apesanteur...
- Quoi ???"
En fait cette technique est utilisée depuis les 80's et 90's apparemment. Twisted Sister, qui semble avoir décidément plus d'humour que les "artistes" cités plus haut (qui devraient peut être penser a péter un coup...)se vantent d'avoir été utilisé comme "arme dissuasive" lors de l'affaire Noriega.
Et je l'apprend avec cette source wiki, Highway to hell aussi...
Le président américain George Bush prend alors pour prétexte l'exécution d'un soldat américain par des soldats panaméens pour ordonner l'invasion de Panama le 20 décembre 1989, dans le cadre de l'"Opération Just Cause".
Noriega se réfugie au sein de l'ambassade du Vatican, et fut alors victime d'une guerre psychologique peu commune de la part des forces américaines : celles-ci dirigèrent une lumière intense vers l'ambassade en question, et firent résonner le disque Highway to Hell du groupe de hard rock AC/DC à forte puissance à toute heure du jour et de la nuit.
Cette pratique a été courante dans la guerre menée par les Etats-Unis contre le terrorisme. Elle a été autorisée le 14 septembre 2003 par le général Ricardo Sanchez, alors commandant de l'armée américaine en Irak, pour "créer la peur, désorienter (...) et prolonger le choc de la capture".
M. Vance était au moins familier de la musique rock, contrairement à de nombreux détenus en Afghanistan, où l'armée américaine a commencé à utiliser cette technique. Binyam Mohammed, aujourd'hui prisonnier à Guantanamo Bay, raconte que les hommes avec qui il était enfermé dans la "prison noire" de la CIA (Milan: CIA.MI - actualité) en Afghanistan finissaient par hurler et à se frapper la tête contre les murs, incapables d'en supporter davantage.
C'est toute la beauté de la "justice" au nom de la sacro-sainte "démocratie", provoquer la peur et la folie par tous les moyens pour soutirer des aveux, condamner aveuglement sans rencontrer de résistance.
J'te balancerais tous ces tortionnaires sans couilles dans un moshpit géant de Slayer, ça leur rendrait la monnaie de leur pièce.
I'm the lost one chasing colors to the sun
Colors bleed but never fade
Hellion a écrit :En fait cette technique est utilisée depuis les 80's et 90's apparemment. Twisted Sister, qui semble avoir décidément plus d'humour que les "artistes" cités plus haut (qui devraient peut être penser a péter un coup...)se vantent d'avoir été utilisé comme "arme dissuasive" lors de l'affaire Noriega.
Ouais c'est facile de prêcher les droits de l'homme et tout ca, et de torturer psychologiquement ses détenus... ceci dit, ya pas que les américains qui font se genre de torture, je me leurre pas. Quand j'étais jeune, mon père mettait le boléro de Ravel plein balle le dimanche matin et se barrait de la maison, me forçant à me lever pour arrêter cette furie
Everflow a écrit :C'est toute la beauté de la "justice" au nom de la sacro-sainte "démocratie", provoquer la peur et la folie par tous les moyens pour soutirer des aveux, condamner aveuglement sans rencontrer de résistance.
J'te balancerais tous ces tortionnaires sans couilles dans un moshpit géant de Slayer, ça leur rendrait la monnaie de leur pièce.
Tu m'étonnes !! Surtout quand les gars se justifient en disant "ah ben oui, mais ils ont enfin avoué"...
Reste à savoir ce qu'ils ont avoué quoi ???
Tony Le Pouilleux a écrit :C'est étrange, je suis d'accord avec Cocal!
Viva, viva, viva the Blues / In Aztec land they will play like gods / Viva, viva, viva the blues / The sombreros will have eyes just for them / REMEMBER... =T=
Bah surtout j'ai entendu à la télé (hier soir je crois) que c'était 16h de musique A FOND par jour, puis silence totale imposé, re 16h A FOND, puis silence total, etc...
Plus que la programmation elle-même, ça doit être cette alternance cacophonie / silence de mort qui doit être très, très dure, psychologiquement...
Vivement le jour où la civilisation comprendra -vraiment- ce que c'est que "les droits de l'homme"!
(...surtout que "le droit de la guerre" est la première forme de "droit de l'homme", apparu dès le Moyen-Age de mémoire, et sous l'influence de la religion pour résumer... en gros c'est pas très récent tout ça!)