Mon report : Certains doutes sur les set-lists reportées de mémoires ou piochées à droite à gauche, donc si certains trouvent des erreurs, voir m'aider à compléter les manquantes!
Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre...2009 est probablement l'année de la consécration pour le
metal en France, puisque même si les goûts et les couleurs ne se discutent pas, la plus belle affiche des
festivals d'été, est Française. Le Hellfest fait définitivement en 2009 parti de l'élite européenne en la matière
et à su se faire son nid au fur et à mesure des éditions.
Du coup, pas grand chose à redire sur l'organisation du festival en lui-même. Excellente initiative que ce
Metal Corner sur le site du camping, qui fait office de Ballroom, respect des horaires à 15 minutes près tout
le long du week-end. Nourriture et boisson variée. Reste simplement que le nombre de buvettes aurait pu être
un peu plus important pour faciliter la circulation sur le site. Le seul gros point noir reste l'hygiène en matière
de toilettes et douches principalement. Un nombre plus important ne serait pas un luxe. Et surtout nettoyer
les toilettes plus souvent! 20000 personnes qui se lachent dans 15 cabines pendant 3 jours, quelle horreur!
Hormis cela c'est du tout bon... Si ce n'est que l'ambiance française en festival est vraiment "lourde" et
gonflante, mais ce n'est pas du recours du fest. Question de mentalité simplement... Assez de blabla! Le
nombre de groupes intéressant à l'affiche étant des plus impressionant, passons aux choses sérieuses.
Vendredi 19 juin 2009 :
La fête ayant battue sont plein la veille, nous arrivons donc sur le site du festival vers 12h, ayant raté la
prestation de Squealer. Un petit ravitaillement donc avant d'attaquer avec le premier groupe qui nous
intéresse.
Girlschool prend donc possession de la première Mainstage pour nous délivrons une prestation dont elles en
ont le secret. Les petites soeurs de Lemmy n'ont plus rien à prouver à personne et c'est avec énergie que le
quatuor balance sont heavy made in NWOBHM. Et elles parviennent sans grand mal à se mettre le public dans
la poche à grand coup de "C'mon Let's Go" et de son final sur "Emergency". Un plaisir de revoir ces dames sur
nos terres!
Une petite douche nous fait rater la prestation attendue de Taake sous la Rock Hard Tent, qui semble avoir
fait mouche de son black metal cradingue, puisque c'est l'ovation lorsque nous arrivons!
Le temps de nous placer pour le grand retour de Deströyer 666. Il y a encore quelques années, les apparations
de ce groupe étaient des plus banales. Aujourd'hui elles sont carréments rarissimes. Pas possible de rater ce
concert, d'autant qu'il s'agit d'un des rares groupes à bénéficier d'un bon son sur cette scène. On constate
avec grand plaisir que le black/thrash épique des Australiens n'a rien perdu de sa saveur et nous ne sommes
donc pas surpris de voir un public conquis déposer les armes pour ce retour en force.
Retour sur la Main Stage 1 pour assister au show de Nashville Pussy. Les Américains qu'on a connu plus
rock'n'roll, mais qui même dans une forme moyenne connait la recette pour faire remuer les chevelures. Il faut
dire que Ruyter qui arrangue la foule comme personne, a les arguments nécessaires pour se faire. Reste qu'on
tient là un show plus banal qu'autre chose, même si plaisant, mais sans réel classique, si ce n'est
l'enchainement final "Come On, Come On / Go Motherfucker Go". A voir en salle avant tout!
Speed Machine
Piece Of Ass
High As Hell
Good Night For A Heart Attack
Struttin Cock
I'm So High
Hate & Whisky
Drunk Driving Man
Ain't your Business
Come On Come On
Go Motherfucker Go
La grosse déception de la journée, c'est l'annulation de Pentagram! Bordel! Coincés aux USA, on soupsonne
des histoires douteuses là-dessous.
On passe donc directement au set attendu de Voïvod. Les Canadiens semblent ravis d'être là, et Denis
Belanger ne le cache pas, n'hésitant pas à parler longuement entre les morceaux, et en Français. "Va y avoir de
la poussière, ça va brasser". Le thrash technique de nos cousins canadiens fait mouche, et la foule exulte
lorsque Eric Forest (E-Force, ex-Voïvod) vient taper le boeuf le temps d'un morceau. Une dédicasse à Piggy, et
s'en va... La classe!
Voivod
The Prow
Tornado
Ravenous Medecine
Global Warning
The Unknown Knows
Brain Scan
Tribal Convictions (w/Eric FORREST)
Astronomy Domine
Sur la Main Stage 1, la moyenne d'âge prend un vilain coup lorsque Papa Roach monte sur les planches. Pour
ceux qui ne connaissent pas le groupe live, il s'agit d'une énorme décharge d'énergie brut, menée par Jacoby
Shaddix, frontman talentueux qui ne prend même pas une seconde pour respirer. De leur période néo à leur
répertoire actuel, le groupe est à l'aise dans ces différents styles, et ce ne sont pas les kids qui font fumer le
pit qui nous contredirons. Déboulant sur le désormais culte "Between Angels & Insects" de leur premier album,
le ton est vite donné, et le public mange dans la main du combo ricain. Les hits s'enchainent jusqu'au final
téléphoné sur "Last Resort" et son riff maidenien à souhait, qui achèveront une prestation qui mérite d'être
saluée.
Between Angels & Insects
To Be Loved
Getting Away With Murder
Alive
Hollywood Whore
Forever
Into the Light
Lifeline
Dead Cell
The Last Resort
La foule s'amasse devant la Main Stage 2 pour le retour d'autres américains, ceux de WASP. On s'attend déjà à
un scandale, connaissant le groupe, et bien non. Le groupe commence (presque) à l'heure, et, oh surprise, le
père Blackie semble péter la forme. Personne ne s'en plaindra, surtout pas nous qui n'en perdons pas une
miette. Que ce soit lors du medley "On Your Knees / Electric Circus", pendant les classiques du groupe, ou le
solo énormissime de Doug Blair sur "The Idol". Reste qu'on est aux anges lors de "Chainsaw Charlie", jouée
(rarement) dans sa version intégrale, et sur cette messe qu'est "I Wanna Be Somebody". Comble du comble,
WASP qu'on espérait même pas jouer les 45 minutes allouées, va déborder très largement son temps de jeu,
balançant même "Blind in Texas" alors que sur le côté, les gens s'agitent et menaçent déjà de couper de le son
au groupe. Excellente prestation.
On Your Knees
Inside The Electric Circus
Hate To Love Me
L.O.V.E. Machine
Wild Child
Take Me Up
Chainsaw Charlie
The Idol
I Wanna Be Somebody
Blind In Texas
A défaut de couper le son à Wasp, Down qui a perdu patience, à commencer à jouer pendant la fin du set de
Blackie Lawless and co. Du coup, cacophonie pendant 2 minutes! Lui aussi très attendu, le groupe de la
Nouvelle Orléans est une attraction, même pour les gens qui ne sont pas familier avec leur répertoire,
puisqu'il compte dans ses rangs ni plus ni moins que Phil Anselmo (ex-Pantera). Si on veut résumer la
musique du groupe, les adjectifs ne manquent pas! Lourde, sombre, malsaine, puissante, envoutante. Si la
bande comporte du beau monde (des membres de Corrosion of Conformity et Crowbar), l'attraction est
forcément le chanteur, qui montre bien qu'il est en bien meilleur forme qu'il y a encore quelques années. Et
puis merde, quel frontman! Charismatique et possédé, Anselmo n'a aucun mal à tenir le public dans sa main,
et ce n'est pas la dédicasse à Dimebag qui y changera quelque chose. Après tout, avec des titres comme
"NOB", "New Orleans is a Dying Whore" ou l'énormissime "Stone the Crown", difficile de ne pas se prendre au
jeu. Sans surprise, le set se conclut sur "Bury Me in Smoke" aux allures de classique. Down vainqueur par KO.
Avec tous les chamboulements que le groupe a connu ses derniers temps, on s'étonne un peu de retrouver
Anthrax si haut sur l'affiche. Toujours est-il que les New Yorkais n'ont pas le droit à l'erreur. Si on ne doute
pas une seule seconde de l'efficacité de la session rythmique qui compose la bande, c'est vers le nouveau
vocaliste inconnu au bataillon que tous les regards se posent. Et Anthrax met toutes les chances de son côté
pour faciliter la tâche à son chanteur. Commencer sur "Indians" est un excellent moyen de donner une
érection facile à un amateur moyen de thrash. Tout comme le reste du set qui en plus d'être balancé avec
22000 volts, est un condensé de classiques ("Only", "Caught in a Mosh", "Madhouse") et contient, bien sûre, la
reprise du "Antisocial" de Trust. Venons en a Dan Neslon, nouveau venu, qui lui a tout à prouver. Vocalement,
il s'en sort plutôt bien, on a même un certain brin de Joey Belladonna, qui ne nous déplait pas. Par contre
scéniquement, le monsieur manque clairement de charisme et de préstence. Il a beau se démener, il va falloir
batailler sévère pour pouvoir être au niveau. Reste que la version audio du Anthrax 2009 passe bien mieux le
test que nous l'aurions pensé, et c'est donc dans un bain de cris qu'on hurle à s'en péter les cordes vocales un
dernier "I Am The Law".
Massé devant la Main Stage 1, la foule gronde déjà, alors que la nuit commence à tomber pleinement,
convenant parfaitement au cadre de la présence exceptionnelle et hallucinante de Heaven and Hell sur
l'affiche. Pour ceux qui sont nés de la dernière pluie, Heaven and Hell n'est autre que le Black Sabbath de la
période Dio. Et c'est toujours avec un énorme plaisir non dissimulé qu'on retrouve le bonhomme, qu'on ose
affilié à Dieu. Dio c'est l'immortel, le charisme, le heavy metal à l'état brut. Alors forcément, quand d'entrée
de jeu, on se prend "Mob Rules" dans les dents, on sait qu'on va passer un très bon moment. Quel pieds de
voir le sieur Ronnie et Tomy Iommi ensemble sur scène. Ce dernier dégageant également une aura
impressionnante, ce line-up de Black Sabbath laisse rêveur. Au programme pléïade de classiques entre les "I",
"Children of the Sea" et autre "Die Young", qui semblent peu dans les moeurs de ce publique français et qui
seraient une véritable chorale en contrée germanique. Reste qu'en dépit du manque de participation de public,
le groupe est impérial, et pour ses premiers pas en France, donne un concert mémorable, filant des frissons à
chaque note... "Bible Black" passe bien le cap du live, mais nécessite un peu de temps pour être pleinement
intégré à la set-list. Et puis ce moment magique, qui lui est bien culte... le morceau éponyme "Heaven and
Hell" dans une version de 20 minutes, interminable et si courte à la fois, obligeant le groupe à faire impasse
sur l'énorme "Neon Knight" (bon sang!), mais tellement jouissive, et qui clot ce concert d'une heure, qui nous
laisse de longues minutes la tête dans les étoiles.
E540
Mob Rules
The Children Of The Sea
I
Bible Black
Time Machine
Fear
Falling Of The Edge OF The World
Die Young
Heaven & Hell
Surprenante que la place de Saint Vitus sur l'affiche du Hellfest. Si il a un statut de groupe "culte", nous
doutons fortement de la cote de popularité qu'à le combo chez nous, et à la vue du nombre de personnes qui
quitteront les lieux du show avant même la fin, on comprend vite que beaucoup étaient plus là par curiosité
que par pur plaisir. Il faut dire que la musique du quintet de Los Angeles est plus que déroutante et leur
doom a de quoi filer la chair de poule. Nous restons tout de même perplexe quand au fait de faire jouer le
groupe si haut sur l'affiche devant un parterre, soit occupé à regarder God Seed (Gorgoroth) sous la tente,
boire un coup ou attendre gentiement le headliner. Bref, peu se sentent concernés, ce qui n'empêche pas
Scott Weinrich d'être complètement possédé au chant, alors qu'il fait bien noir, ce qui sied totalement à la
musique du groupe. Le set est carré et diaboliquement jouissif pour tout amateur de doom glauque qui se
respecte, mais tout le monde ne semble pas partager cet avis. Au final un groupe que nous sommes content
d'avoir pu voir en live, mais qui aurait mérité un cadre un peu plus agréable que ce parterre déserté.
Forcément que devant la Main Stage 1, on manque un peu d'air, vu que l'attraction et tête d'affiche de ce
premier jour, n'est autre que Mötley Crüe. Encore un gang de Los Angeles qui n'a plus foulé les scènes
française depuis...20 ans! Un show qui va partager le public. Ceux qui vont aimer, et ceux qui vont détester.
Rare sont les justes milieux. Pourtant en balançant d'entrée leur tube "Kickstart my Heart", on aurait pu pensé
que la messe était dite. Il n'en est rien, le Crüe ne doit pas relacher la pression un seul moment, surtout qu'on
est loin des grands shows à l'américaine dont ils sont maitres dans leur pays. Un sobre décor et des images
dont on se serait bien passées sur écran géant (qui font naturellement que le concert n'a pas été filmé!).
Musicalement, il leur faut mettre la purée alors, et c'est vrai que Vince Neil chante bien mieux que ce à quoi il
nous avait habitué ces dernières années. Toutefois reste un énorme bémol sur la set-list. 1h20 de concert,
c'est vraiment leger pour un groupe de cette trempe avec une telle carrière derrière soit. Parce qu'ils ont beau
ne pas être les meilleurs musiciens du monde, avec une telle machine à hit, il y avait largement de quoi caser
les classiques que sont "Red Hot", "Too Fast for Love", " Ten Seconds to Love" ou autre... Parce que 11 titres
dont 3 nouveaux, c'est un peu maigre. Bref...ce constat amer passé, ce serait mentir de dire que nous n'avons
pas pris notre pieds. Parce que même si l'ambiance n'était bien chaude que dans les premiers rangs, entendre
ces gens hurler le refrain de "Live Wire" ou "Wild Side", ça le fout bien. Et puis comme dit, le Crüe c'est une
machine à tube, et des tubes qui ont bercés notre passé musicale. Et si c'est vraiment trop court, et que ce
final est vraiment bizarrement amené (avant de conclure par un rap de Tommy Lee), ça file des frissons
d'entendre la France chanter "Home Sweet Home" lors d'un piano voix émouvant qui marque la fin d'un show
version light, de la part d'un groupe duquel on était en droit d'attendre un peu plus. Reste que ce que nous
avons eu, nous l'avons apprécié (même les morceaux de SOLA), et c'est bien là le principal.
Kickstart My Heart
Wild Side
Saints Of Los Angeles
Solo Mick Mars (Little Wing + Voodoo Chile)
Live Wire
Motherfucker Of The Year
S.O.S.
Primal Scream
Looks That Kill
Girls, Girls, Girls
Dr. Feelgood.
Home Sweet Home
Samedi 20 juin 2009 :
Pas question de se manquer en ce second jour! En effet, Gama Bomb que nous ne voulons pas rater, joue dès
11h35 sur la Main Stage 1. Avec un peu de mal, nous arrivons pour la fin de Trepalium qui a déjà bien chauffé
les esprits. Les thrasheurs irlandais déboule donc à l'heure devant quelques vestes à patchs affichant leurs
couleurs. Et ils ne tarderont pas à se faire lever la poussière par cette chaleur canniculaire. Ce deuxième jour
sera véritablement un enfer pour le sol de ce champs. Toujours est-il que les 4, balancent à la pelle des titres
de leurs 2 premiers albums, majoritairement et logiquement en mettant Citizen Brain en avant ("OCP", "Zombie
Brew",...), se permettant même le luxe de jouer un nouveau morceau dans cette ambiance bon enfant,
totalement adaptée à une très bonne performance de début de journée.
Direction la Rock Hard Tent pour se rafraichir, où nous attendons Vader qui va se produire pour la 366ème
fois de l'année. Dire qu'on s'en lasse serait mentir, surtout que depuis la dernière tournée et le gros ménage
qui a eu lieu dans le line-up des Polonais, les vieux albums sont mis à l'honneur. Et c'est encore une fois le
cas aujourd'hui avec une set-list qui dépoussière pas mal (et uniquement) de vieux titres pour le plus grand
plaisir des puristes du groupe. La période récente des Polonais ne nous dérangeant pas plus que ça, on
s'étonne un peu de ne pas voir figurer au moins, les énormes "This is the War" et "Lead Us", devenus pourtant
cultes. Qu'importe, avec des performances toujours aussi carrée et brutale, Vader reste un groupe
incontournable, et ce n'est pas ce monumental "Wings" qui nous contredira. Le Vader c'est bon, mangez-en!!!
Un détour rapide vers la seconde Main Stage pour voir la manière dont Peter Tätgtren s'en sort avec Pain.
Devant un public conquis (tournée avec Nightwish oblige), le groupe n'a aucun mal à imposer son metal
electro. Piochant dans toute sa discographie, on en retiendra surtout les très bons "End of the Line" ou
"Dancing With the Dead", plutôt que les morceaux du dernier album qui peinent à tirer leur épingle du jeu. Si
Peter n'a aucun mal à s'imposer, on persiste à dire que son line-up actuel est bien moins convaincant que le
précédent. Et il a beau nous achever à coup de "Same Old Song" et surtout l'énorme "Shut Your Mouth", on
aimerait quand même bien qu'il mette une parenthèse à Pain, pour reprendre un peu les rennes d'Hypocrisy.
Un bon concert tout de même.
I'm going on
Monkey buisness
Zombie slam
End of the Line
Walking on glass
It's only them
Dancing with the dead
Bitch
Same old song
Shut your mouth
De retour sur la Main Stage 1 où Devildriver semble fortement attendu. Pour notre sécurité et étant un peu
chétif, on restera à l'ombre sur ce coup là, voir le Sieur Dez Fafara (ex-Coal Chamber) faire ce qu'il veut de la
plaine de Clisson. Et pour ceux qui en doutait, il n'a pas du tout l'intention de la préserver. Il faut dire que le
zigoto est un énorme frontman, ultra charismatique qui n'a pas besoin de courir dans tous les sens pour en
imposer. "C'mon, Raise the Dust", s'exclame-t-il au moment de lancer un énorme circle pit. Ce dernier ne
s'arrêtant plus tout le long du set, se propageant même au fur et à mesure. Impressionnant. Rien à dire sur le
concert du combo. Bien que très peu fan de ce genre de musique, votre serviteur doit bien avouer, qu'il n'y a
absolument rien sur quoi chippoter sur l'énorme baffe que vient de nous affliger Devildriver qui reste un
groupe de scène absolument monstrueux.
Clouds Over California
Die And Die Now
Not All Who Wander Are Lost
Hold Back The Day
These Fighting Words
Pray For Villains
I Could Care Less
Before The Hangman's Noose
End Of The Line
Meet The Wretched
C'est encore sous la tente Rock Hard que nous assistons au set des Norvégiens de Aura Noir. Marrant de voir
que certains ne quitteront pas la tente du festival en passant. Mais c'est le black/thrash du trio qui nous
intéresse. Balançant des morceaux bien speed, souvent plus thrash que black, la bande parvient vite à se
mettre le public dans la poche lors d'une grande messe noire. A l'instard d'un Sodom ou Destruction, le
vocaliste bassiste Apollyon se promène de micro en micro tant lors des vieux morceaux que du plus récent
Hades Rise paru l'an dernier. Un bon set venant d'un groupe qu'il nous tarde de revoir.
C'est de loin que nous regarderons (subiront) ensuite Cradle of Filth se produire. Tout de même incroyable
que les derniers échos du groupe en live nous laissait paraitre un mieux en concert. On a aujourd'hui même
l'impression que c'est pire que d'habitude, tant Dani Filth nous a paru être le meilleur ami du babouin en rute!
Si la set-list s'avère plutôt bien étudiée, le son éxécrable (même de loin) ne permet absolument pas
d'apprécier les morceaux que sont "Dusk and Her Embrace" ou "The Principale of the Evil Made Flesh". C'est la
clavieriste du groupe Ashley Jurgemeyer qui se charge des parties de Sarah Jezebel, ce qui n'est absolument
pas un mal, mais elle pêche un peu au moment de substituer Liv Kristine sur "Nymphetamine". Bref...rien ne
sauvera ce nauffrage. De toute manière, en plein jour, il ne pouvait en être autrement! Pourquoi ne pas les
avoir laissé jouer sous la tente plus adaptée? A oublier d'urgence!
In Grandeur and Frankincense Devilment Stirs
Shat out of hell
Gilded Cunt
The principle of Evil made flesh
Dusk and her embrace
Nymphetamine
Honey and Sulphur
Cruelty brought thee orchids
Her ghost in the fog
Journée, musique à la mode, avec Soulfy qui prend la place de COF. On les avait presque oublié tant ça fait
longtemps (3 semaines??) qu'on ne les avait plus vu. Et là encore, on ne peut pas dire que ce soit la meilleure
performance des Brésiliens qu'on ait pu voir. Un Max Cavalera en roue libre ne sera ce soir sauvé que par un
public qui lui est fidèle et qui lui mache chacun de ces mots. Le concert avait pourtant bien commencé avec ce
terrible "Blood, Fire, War, Hate". Même si la set-list est sur le papier alléchante, la magie ne prend pas. On ne
comprend par exemple pas trop l'intérêt de jouer une partie du "Sanctuary" de Cavalera Conspiracy, même si
seulement un court extrait. Encore moins l'utilité de faire venir encore et toujours son neveu chanter.
Pourquoi ne pas avoir fait d'une pierre deux coups en interpretant un morceau de Cavalera Conspiracy avec
Joe Duplantier présent sur le site? Pourquoi jouer constamment les même reprises de Sepultura alors que le
large répertoire des thrasheurs brésiliens aurait permis de varier un peu les plaisirs, ce même si l'ambiance fut
énorme lors des "Refuse / Resist" et "Roots Bloody Roots", il n'en reste pas moins ultra téléphoné. Bref, un
concert dispensable.
Blood Fire War Hate
Back to the Primitive
Troops of Doom (Sepultura)
Seek And Strike
Refuse/Resist (Sepultura)
Unleashed
Doom
Roots Bloody Roots (Sepultura)
Jump Da Fuck Up
Eye For An Eye
Passage sur la Main Stage 2 aujourd'hui, avec le show d'Amebix, combo qu'on a conseillé à votre serviteur. Et
bien, il y a des âmes bien veillante, puisqu'encore inconnu a ses oreilles il y a quelques jours, le trio anglais a
fait mouche. Difficile d'exprimer ce moment live, somme toute assez statique, mais superbement mis en
scène. Pourtant pour cela, pas d'artifice, simplement une grosse présence du trio, qui balance chaque morceau
de son mix de crust et speed avec conviction et efficacité. Difficile de parler de la set-list, mais tout laisse à
supposer que nous avons eu droit à un condensé des deux seuls albums du trio sortis en 85 et 87. Une
découverte qu'il nous tarde de revoir et d'approfondir au plus vite.
Retour sur la première scène pour le régional de l'étape, et l'inévitable en même temps, j'ai nommé Gojira.
Difficile de faire sans, me direz-vous! Exact! La place sur l'affiche peut rester discutable, mais soit...Gojira est
énorme aujourd'hui, mais Gojira avait déçu votre serviteur lors de sa dernière tournée avec In Flames. L'heure
de la réconciliation a sonné. Car si le frisson des débuts n'y étaient plus, le set est on ne peut plus concis et
impecablement éxécuté. On sent bien toute l'assurance que le quatuor a engendré lors de ces nombreuses
tournées européennes et américaines. La machine semble innarétable et parfaitement rodée, un peu trop
même. Il manque aujourd'hui un petit quelque chose, un brin de folie, pour faire de ces concerts 2009, des
shows d'une puissance inégalable. Toujours est-il qu'avec des titres devenus incontournables ("From the Sky",
"Flying Whales",...), et un public tout acquis à sa cause, il ne peut en être autrement. Et ce malgré des
nouveaux morceaux qui déteignent un peu à côté de ceux de From Mars to Sirius, et encore plus avec ceux
des albums précédents. Sans doute la raison pour laquelle ces derniers ont été complètement oublié. Reste
qu'en ce samedi soir, Gojira a donné largement ce qu'on attendais lui, et c'est bien là la différence avec les
concerts de 2007. Il aurait donné bien plus...
Oroborus
The Heaviest Matter of The Universe
Backbone
From the Sky
A Sight To Behold
The Art Of Dying - Drums
Flying Whales
The Way of All Flesh
Vacuity
Un rapide détour du côté des Misfits qui s'acharnent à balancer leur punk sur la Main Stage 2. On retrouve le
trio dans une représentation fortement théatrale et sans concession menée par Jerry Only à la basse et au
chant. Les titres s'enchainent à une vitesse acharnée, faisant limite mal au crâne, et avec des titres de 2
minutes en moyenne, les punks ont le temps d'en balancer. On notera deux reprises de Black Flag, ainsi qu'un
gros regain d'énergie du public lors des deux morceaux popularisés par Metallica "Last Caress" et surtout "Die
My Darling". Un concert carré, que les amateurs de punk ont sûrement bien plus apprécié que nous autres,
pauvres métalleux fatigués par la chaleur.
Il devient très très dur de circuler entre les scènes et autre buvettes au moment où Machine Head après le
"Diary of a Madman" d'Ozzy, investit les lieux. Les Américains sont venus ce soir avec une seule idée en tête :
tout atomiser. Ce qu'ils feront dès les premières notes de "Imperium". Tout comme il y a une quinzaine de
jours au Luxembourg, le groupe semble très en forme et ravi de revenir en France, mais contrairement à ce
dernier concert, la set-list ne laisse ce soir aucune place à la surprise. Ne sera joué que le classique du
classique, avec le retour d'un "Old" qui reste toujours le bienvenu, un "Halo" qui semble bel et bien devenir le
nouvel hymne du groupe auprès des jeunes, un "Ten Ton Hammer" toujours aussi rageur, et un "Struck a
Nerve" qui fera exploser le pit en un immense circle. Il faut bien avouer qu'on connait difficilement plus
rageur, sympathique et conciliant qu'un Rob Flynn, qui balance les Brown Eyes et les "Santé" par brouette. Et
quel plaisir de voir Phil Demmel parfaitement à l'aise, comme si il avait toujours été là. La paire rythmique de
Vio-Lence semble en parfaite connexion lors des solos partagés, et McClain est toujours aussi impressionnant
derrière ses fûts. Bref...Même avec un concert on ne peut plus prévisible, Machine Head a à nouveau
démontrer qu'il reste l'un des meilleurs groupes live au monde, et ce n'est certainement pas le "Davidian" final
qui nous donnera tort. Respect.
Ave Satani (Intro)
Imperium
Ten Ton Hammer
Beautiful Mourning
Old
Halo
Struck A Nerve
Descend The Shades Of Night
Davidian
Direction la Rock Hard Tent, pour la tête d'affiche du soir sur cette scène. Quel bonheur d'avoir une heure de
Sacred Reich à se mettre sous la dent en cette journée. Quel malheur d'avoir du se résigner à rater Killing Joke
tout de même. Mais pas de regret tant le set de Sacred Reich s'avèrera être une vraie tuerie. Déboulant sur le
massif "The American Way", on sent tout de suite que l'ambiance est à la fête et que les thrasheurs ont
investis les lieux. D'ailleurs ça chante déjà à tue-tête. Et quel bonheur de voir que contrairement à beaucoup
de ses compatriotes de reformations, Phil Rind a parfaitement gardé sa voix et son timbre. Une avalanche de
classique nous vole alors au visage et c'est sur un nuage que la tente vibre au son des "Crime Against
Humanity", "Death Squad", "Who's to Blame", ainsi que la reprise du "War Pigs" de Black Sabbath. Mieux encore
, Dave McClain à peine sorti du concert de Machine Head, rejoint son ancien groupe pour batter sur
"Independant". Absolument dément! Malgré que Phil réclame de nombreux pits tout au long du set, seuls
quelques pogos animeront la fosse. Le reste n'est que gueulage intensif, et c'est seulement sur l'inévitable et
génial final sur "Surf Nicaragua" que le chapiteau pètera définitivement les plombs. Un des meilleurs concerts
du festival.
The American Way
One Nation
Independent
Administrative Decisions
Love...Hate
Sacred Reich
Crimes Against Humanity
Who's to Blame
Ignorance
War Pigs (Black Sabbath)
Death Squad
Surf Nicaragua
Nous nous dirigeons alors, et pour la seule fois du festival, vers la Terrorizer Tent pour assister à la leçon de
harcore/thrash que nous fait le plaisir de nous offrir Cro-Mags. Folie pure au menu. Ca ne s'arrête à aucun
moment, et scéniquement, malgré le son moyen, on en prend plein les yeux. La tente est convenablement
rempli à l'heure où Marilyn Manson sévit sur la Main Stage. Il faut dire que le groupe était attendu, et ne
décevra personne. La fatigue nous prenant, on ne prendra pas gare que le groupe jouera à peine 40 petites
minutes. Mais vu l'intensité d'un tel show, difficile d'imaginer plus. Le public connait les lyrics sur le bout des
doigts, et dans la fosse, c'est la grosse folie également. Il n'est pas rare de voir les potes du groupe se jeter
dans le pit sans aucune hésitation depuis le bord de la scène. Bref, une grosse tuerie, qui enchainé à Sacred
Reich, nous fait dire qu'on a bien gagné notre journée.
Lorsque nous quittons la Terrorizer Tent, nous arrivons en plein pendant le concert de Marilyn Manson.
Forcément, curieux, nous regardons si notre jugement va changer depuis la dernière fois où nous avons pu
voir le réverand. Et bien loin de là. La critique suivante peut paraître difficile, mais n'est basée que sur 3
morceaux, et le reste du concert peut donc avoir été différent. Mais on se demande encore pourquoi certain
persévère alors que la voie semble sans issu. Manson c'était du spectacble, aujourd'hui il n'y a plus tout ça, il
n'y a plus d'artifice. Manson ne choque plus, ne fait plus peur, et ce n'est pas en balançant son micro par
terre à chaque fin de morceau que la donne changera. Pire que tout, sa performance vocale est un vraie
naufrage. Le morceau "The Dope Show" (pourtant un classique) a été massacré de A à Z, et tout juste le retour
de Twiggy Ramirez remonte-t-il un peu le niveau. Et encore. L'ensemble paraît vide, creux, et tout juste le
groupe ramène encore les jeunes ados sur sa réputation et son nom, plus que son catalogue musical. La
reprise de Eurythmics ne sera guère mieux, et nous ne nous attardons pas sur le site du festival. Tout juste
entendons nous au loin, que le bougre s'est enfin décidé à ressortir "The Beautiful People" au détriment des
immondités qu'il nous sert depuis quelques années ("mObscene", "Tainted Love", pour ne citer qu'eux). Juste
le temps de regarder sa montre pour nous dire qu'à 2h10 l'affaire est bouclée. Avec le retard, le concert aura
duré 1h... Nous nous demandons alors pourquoi certains persistent dans leur connerie, plutôt que de laisser
la place à ceux qui veulent jouer. Machine Head et Gojira auraient tous deux mérités leurs places au-dessus
du révérand, pour ne pas dire qu'on aurait préféré voir Cro-Mags sur la Main Stage et Manson sous le
chapiteau. Triste constat.
Intro
Four Rusted Horses
Pretty as a Swastika
Disposable Teens
Irresponsible Hate Anthem
The Love Song
Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon
Leave a Scar
Great Big White World
The Dope Show
WOW
Sweet Dreams
Rock’n'Roll Nigger
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The Beautiful People
Dimanche 21 juin 2009 :
Qui n'aurait jamais rêvé de voir ses groupes favoris pour le 21 juin? Et bien ce dimanche s'annonce comme
l'une des plus belles des fêtes de la musique.
On arrive juste pour la fin du set d'Adagio. Contrairement aux précédentes fois où nous avons pu voir le
groupe, cette fois-ci a paru bien plus agréable. Probablement grâce à leur nouveau chanteur qui assure bien
et a un certain don pour tenir la scène. Ajouté à cela un public tout acquis à sa cause, un peu d'humour
(lorsque le chanteur tend le micro a Stephan Forte, celui-ci replique "Je ne parle pas Français"), et vous
obtenez tous les éléments d'un bon set.
Mais les choses sérieuses commencent avec ADX. Pas de réel surprise, puisque comme à chaque fois, le
groupe assure de la première à la dernière minute de concert. L'élément positif c'est que ce concert fut un peu
la réunion de famille du dimanche, puisque seulement des têtes connues dans la fosse pour hurler à plein
poumons les "L'Etranger" et autre "Déesse du Crime", devenus culte. Même les titres de Division Blindée sont
maintenant parfaitement intégré au set. Un excellent apéritif sous un soleil de plomb.
Caligula
Notre Dame de Paris
A la gloire de Dieu
L'étranger
Division Blindée
Suprématie
Déesse du Crime
On reste un peu dans le même ton, comprendre dans la famille du rock'n'roll, avec les Danois de Volbeat, qui
cartonne partout, et qui pourtant en France, jouent bien tôt. Qu'importe, c'est systématiquement la bonne
humeur à un de leur show, et même en version courte, il y a toujours un bon paquet de fans prêts à hurler
chaque mot en dansant. Les chansons du dernier album en date ne dépareillent en rien au reste du set, malgré
que ça riff un peu moins. Suffit d'enchainer avec "Radio Girl" ou un "Sad Man's Tongue" pour rétablir l'ordre
juste. C'est une set-list un peu remaniée qui nous est présenté ce matin du coup. Bizarrement pas de "Garden
Tale", ni de "Soulweaper". A la place, Volbeat a fait se lever pas mal de poussière en une fraction de seconde,
enchainant la première partie du "Raining Blood" de Slayer à la fin du déjà culte "I Only Wann Be With You".
Enorme!
Guitar gangsters and Cadillac blood
River queen
Radio Girl
Sad man's tongue
Say your number
The Human Instrument
We
Pool of booze
Mr & Mrs Ness
I only wanna be with you
Raining Blood (Slayer)
Le fait que Manowar ai réussi à refourguer Holy Hell au Hellfest nous fait sourire à chaque fois. On en rigole
d'autant plus que ce concert de Holy Hell est probablement le pire de tous ceux (déjà pas brillants) auxquels
nous avons assistés. Fort (ou pas) de son nouvel et premier album sorti chez Magic Circle Music cette année,
le set est logiquement axé sur ce seul opus, mais de quelle manière. Le chant de Maria est à la limite du
supportable quand il n'est pas faux. C'est bien simple, on se demande même l'intêret d'un tel groupe. Ah
oui...Rhino à la batterie...Et? Dans le même style, on aurait largement préféré un groupe comme Whyzdom qui
est bien plus efficace et crédible.
Le soleil battant son plein, on file vers la Rock Hard Tent histoire de se rafraichir un peu, aux douces notes de
Kataklysm. Autant mettre les pieds dans le plat, il n'y a pas d'énorme variation être deux concerts du groupe,
si ce n'est qu'on en ressort toujours comblés, mais parfois avec un bras en moins, d'autre fois sans dents...
Que du bonheur. Et dès le premier morceau, la messe est dite. En même temps, commencer son concert par
"Where the Enemy Sleeps" relève de la folie. Le groupe semble ravi d'être chez les "cousins" et Maurizio fera
même gueuler un "tabarnak" à la tente. Fou rire garanti. La set-list est convenue, mais diaboliquement
efficace, tout comme la prestation des Canadiens, à laquelle il n'y aura à redire que le son brouillon.
Where the enemy sleeps
Crippled and broken
Like angels weeping (the dark)
As I Slither
Prevail
Manipulator of Souls
Serenity in Fire
In shadows and dust
The Chains of Power
Nous ne passerons devant Dragonforce que le temps de prendre une bière. Ce groupe ne nous faisant ni
chaud, ni froid, nous passons notre tour avant de faire notre choix cruel du festival : Destruction VS
Pestilence. Ayant vu Destruction déjà plusieurs fois cette année, notre choix se dirige donc vers Pestilence
sous la Rock Hard Tent. Et nous voilà parti pour 40 minutes de finesse à l'état brut, made in Holland. Guidé
par un excellent son, il n'y aura rien à redire à ce show éclair et bulldozer des Hollandais, qui balancent les
titres de leur discographie comme on distribue des bonbons à des gamins. Les nuques se brisent et la tente
est aérée au rythme des chevelures qui claquent dans les airs. Tous les titres cultes y passent : "Chemo
Therapy", "Process of Suffocation" et forcément un "Out of the Body" qui conclut le set de la plus belle des
manières, ne nous faisant définitivement pas regretter notre choix du death metal par rapport au thrash.
Devouring Frenzy
Chemo Therapy
Process of Suffocation
Horror Detox
Secrecies of Horror
Mind Reflections
Hate Suicide
Land of Tears
Out of the Body
De retour sur la Main Stage 1 ou Epica monte sur scène devant un parterre bien garni, comprenant fans
dévoués et voyeurs obsédés. N'ayant plus vu Epica depuis la précédente tournée, nous découvrons donc ce
nouveau line-up qui nous laisse perplexe. En effet plus que jamais on a le sentiment qu'Epica c'est Simone
Simons et Mark Jansen + les autres. Carrément transparent, le nouveau guitariste Isaac l'est assurément, et
semble bien moins à son aise qu'il l'est avec God Dethroned. En revance la présence derrière les fûts d'un
autre God Dethroned a donné un joli coup de boost à la musique des Hollandais, et ça se sent.
Malheureusement, nous n'en aurons guère l'occasion, car en plus d'être victime de problèmes techniques, le
groupe multiplie les pains, ce qui décridibilise rapidement une prestation axée autour du premier et dernier
album du groupe. Simone a beau être aussi radieuse, les petites habitudes téléphonées qui existaient déjà lors
de la tournée Phantom Agony, persistent et renforce ce sentiment de nous + les autres, en plus de rendre le
tout niais. Seul les tempos plus appuyés qu'auparavant redonne un coup de fouet à un set en roue libre. Un
concert très moyen.
Obsessive Devotion
Sensorium
Cry For The Moon
Chasing The Dragon
Sancta Terra
Consign To Oblivion
C'est ensuite vers la Main Stage 2 que nous nous dirigeons pour constater la blague qu'est devenu
Stratovarius aujourd'hui. Nos craintes vont vite s'avérer fondées. Malgré une set-list assez sympathique, tous
les morceaux joués cet après-midi n'auront aucune âme, et ne seront sauvés que par une bonne interprétation
de Kotipelto. Quoique...l'ensemble est mou, insipide, lent...On peine même parfois à reconnaître les morceaux
("Speed of Light"). Et comment expliquer l'absence de titre comme "Paradise"? Le nouveau guitariste qu'on
nous a vendu comme un prodige a été une belle entourloupe. Stratovarius, même en mode pathéthique, c'est
Timo Tolki et c'est maintenant clair et précis. Les classiques que sont "Phoenix" et "Black Diamond" n'y
changeront absolument rien. Ce groupe n'a plus lieu d'être. Tout juste les nouveaux morceaux joués ont-ils
un semblant de crédibilité. Amer constat pour ce groupe qui il y a encore 10 ans était peut-être le plus grand
groupe de heavy power...
Hunting High & Low
Deep Unknown
Kiss Of Judas
Speed Of Light
Winter
Phoenix
Eagleheart
Black Diamond
De retour en Main Stage 1, encore une fois pour un pseudo évènement qui va, à nouveau vite dégénérer. La
présence de Queensrÿche succite également l'intérêt des amateurs de heavy metal, mais va rapidement calmer
les ardeurs. A s'en demander pourquoi Geoff Tate persiste dans le fait de maintenir Queensrÿche debout. Pas
grand chose à rajouter si ce n'est le fait que le si talentueux vocaliste est en train de ruiner l'image de ce
combo mythique, par ce type de performance à la limite de la décence. Ajouté à cela une set-list
incompréhensible qui comprend 6 morceaux sur 10 provenant du dernier album en titre, et on a vite fait le
tour de ce qui devait à la base être une grande fête et qui termine en une horrible déception. A oublier et vite!
La fatigue nous amènes alors à prendre une décision drastique, celui de faire l'impasse sur Cathedral que
nous avions prévu de voir. Choix que nous regretterons par la suite, aux dires généraux.
Tout cela pour mieux réattaquer derrière, afin de pouvoir pleinement profiter du retour d'Europe en France. Et
quel comeback! Le concert de ce soir va tout simplement être magistral du début à la fin. Axant sa set-list sur
ses classiques les plus heavy, et en profitant pour balancer la moitié du set de nouveaux morceaux
(comprendre depuis la reformation). Ceux-ci permettant pleinement à tous ceux qui résument Europe à un
seul morceau de comprendre à quel point plus que jamais, Europe fait du heavy metal bien burné. Et cette
set-list prouve également que les Suédois sont aptes à proposer un set excellent de bout en bout et qui tiens
largement la route sans pour autant se reposer uniquement sur sa gloire passée. Bien évident ce serait mentir
de dire qu'on a pas eu d'orgasme sur "Scream of Anger" (interpretée à merveille) ou "Supersticious". Mieux
encore "Seventh Signs" ressorti d'on ne sait eu. Magnifique. La fin est bien évidemment prévisible mais que
serait un concert d'Europe sans son "Rock the Night" ou son "Cherokee"? Tout espoir de voir ce moment
magique se poursuivre s'achève alors quand on entend l'intro du célèbre, du fameux, de l'unique,...C'est à ce
moment que tout le site du festival se lève, se regroupe et chante tel un seul homme, cet hymne qui a traversé
les générations qu'est "The Final Countdown". Comment en aurait-il pu être autrement? L'un des meilleurs
concerts du week-end.
Last Look At Eden
Love Is Not The Enemy
Superstitious
Scream of Anger
Sign of the Time
Always The Pretenders
Seventh sign
Start From The Dark
Ready Or Not
Rock The Night
Cherokee
The Final Countdown
Nous n'avions pas réellement prévu d'aller voir Suicidal Tendencies sur la Main Stage 2, mais dès les premières
notes de "You Can't Bring Me Down" nous n'avons pas pu résister au groove des Américains. Et bien nous en a
pris. Car les ST vont balancer ce qui n'est ni plus ni moins que le meilleur concert du week-end. Mike Muir
comme à son habitude, infatiguable, inarrétable. Et son line-up actuel! Quel line-up! Le public pète les
plombs et pars dans les délires du groupe. Du mosh pit le plus violent et bon enfant, aux interminables ST qui
meublent tout le set des Ricains. Et puis il y a ces titres incontournables que sont "Send Me Your Money",
"Possessed to Skate" ou encore "War Inside My Head". Plus de mots ne suffiront pas à décrire la folie qui c'est
passé à ce moment là, sur le coup, pendant 50 petites minutes. Il fallait y être, on y était. On était là aussi
pour ce n'importe quoi général de fin de concert sur "Cyco Vision" quand plusieurs centaines de fans sont
montés sur scène pour un moment interminable de bonheur.
On fait l'impasse sur le show tout aussi interminable mais pas dans le même sens du terme, de Dream
Theater! La branlette de manche après 3 jours de festivals, très peu pour nous! De la même façon nous
regarderons Hatebreed de devant la Main Stage 1 pour ce qui va être probablement le plus gros soulèvement
de poussière du festival. Les plus metal des coreux, comme à leur habitude n'auront aucune pitié et
laboureront littéralement le site devant la Main Stage 2, avec un show imparable, concluant ainsi les hostilités
pour cette scène.
Il ne reste alors plus qu'un groupe peut-être à la fois le plus attendu, et le plus décrié, mais il revient bien à
Manowar de clore le festival. Et dès l'intro, on sent qu'on va avoir droit à du grand "Manowar style". Sur fond
de sirène, résonne Joey DeMaio "Warning, this is not a test. Whimps and Posers you have 2 minutes to leave
the festival. This is time for true metal." Le ton est donné. Et si ce soir Manowar joue beaucoup moins fort
qu'à son habitude, cela lui permettra au moins de jouir d'un bon son (pour une fois!). Cela n'empèchera pas
Karl Logan de patir de quelques soucis de guitare, mais Eric Adams est une nouvelle fois la cible de tous les
regards. Quel chanteur! Même dans un jour où il n'est pas spécialement en grande forme, il terasse toute
concurrence. La set-list fait la part belle à la période la plus récente des Kings of Metal, alors que
bizarrement, compte tenu de la présence de Hamsik derrière les fûts, on aurait pu croire le contraire.
Quoiqu'il en soit, cela n'empêchera pas Manowar de présenter ce soir plusieurs nouveaux titres qui sont dans
la lignée des titres de Gods of War (malheureusement!). Le public de Manowarrior connait bien sûre les
paroles par coeur ce qui conduit à un grand moment sur "Heart of Steel". Joey DeMaio brillera lui aussi par ce
qu'il fait de mieux aujourd'hui, ces speechs, hillarants, dont nous sommes complètement fans. L'humour de
Manowar fait mouche, et si certains les condamnes, c'est peut-être aussi pour cela. Qu'importe...nous on en
rit de voir Joey appeler Ben du Hellfest et Olivier Garnier et leur remettre des trophées avec 2 boules en metal
pour avoir eu les "Balls of Steel" de les faire jouer en France. Ca nous éclate de voir Joey faire monter un gars
sur scène, lui filer une gratte et le faire jouer sur "The Gods Made Heavy Metal". Ca nous éclate encore plus
d'entendre Eric Adams faire son killer sur "Fast Taker". On aime hurler des "Die, Die" quand Manowar balance
"Kill With Power". Alors on a peut-être pas là le meilleur concert que Manowar ait donné, loin de là. Il reste
que rien que pour entendre Eric chanter le passage de fin sur "Hail and Kill" en rappel, un show des Kings vaut
n'importe quel autre! Et peut-être qu'il n'y a rien eu d'exceptionnel ce soir, mais le fait d'entendre "The Crown
and the Ring" jouée live pour la première fois sans orchestre (donc pour la 4ème fois en tout) sur fond de
superbe feu d'artifice, ne nous a-t-il pour autant pas nous fait nous mettre à genoux. Ce soir Manowar a
simplement donné un bon concert. Il n'en reste qu'il s'agit de la seule des 3 têtes d'affiche à avoir joué 2
heures. Et puis un bon concert de Manowar ça vaut largement un excellent concert de n'importe qui d'autre.
Parce qu'après tout "Other bands play, Manowar kill".
Intro
Manowar
Blood Of My Enemies
Hand Of Doom
Brothers Of Metal Pt.1
Call To Arms
Heart Of Steel
Sleipnir
Loki God Of Fire
Kings Of Metal
Screams Of Blood
Joey De Maio's Bass Solo
Joey De Maio's Speech
The Gods Made Heavy Metal
Fast Taker
Warriors Of The World (United)
Kill With Power
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
Hail And Kill
The Crown And The Ring (Lament Of The Kings)