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Putain mes amis, j'ai vécu un concert culte dimanche à Frankfurt !!




Concert au bar Nachtleben, dans un caveau. Super cadre pour un concert, capacité de 200 personnes maxi, ambiance et faune bien roots comme il faut.
Je reviens pas sur le premier groupe, au mieux sympa mais avec un chant qui collait pas... rien d'essentiel.
Première fois que je voyais Trouble sans Wagner, et je le redoutais un peu. Mais en fait, ça va : ils ont juste remplacé un drogué alcoolique par un alcoolique drogué !


Et le bonhomme se donne à fond, bouge comme un malade, dans un style à mi chemin entre Plant et David Lee Roth, le tout complètement bourré


Les gratteux étaient bien sûr au top et toujours aussi impréssionnants, en particulier le monstrueux Bruce Franklin qui vit sa zic à fond. Des solos impeccables dans leur composition et leur réalisation, le tout servi par un son excellent : c'était juste un pur bonheur de voir ce mec jouer, il est énormisssime.
Seul bémol pour moi : le nouveau batteur, qui était pro et efficace, mais c'est tout... le précédent tapait comme un veau et en imposait visuellement, mais là c'était juste un mec qui jouait bien...
Venons-en au moment cultissime de la soirée...

Alors, Trouble a dû finir de jouer vers 22h30, et là commence une attente interminable. Le caveau est bondé, vers 23h00 les lumières sont éteintes, mais à 23h45 toujours rien... ça sent bien la pâté...

Vers 23h55, les lumières sont rallumées et un gars de l'orga monte sur l'estrade. Il demande le silence, donc plus de doute on l'a dans le cul. Le gars a le visage super grave et annonce un truc de fou : Bobby Liebling a disparu !!


L'orga propose de rembourser 5 des 15€ du concert pour ceux qui souhaitent partir (il doit être 0h20 à ce moment-là). Pour les autres, le groupe propose de jouer sans Bobby... Perso, j'étais plus à une ou deux heures près, donc je suis resté, mais une bonne moitié de la salle s'est barrée vu l'heure... Reste donc à ce moment-là une centaine de personnes.
Vers 0h30, le groupe monte sur scène, abattu et sans entrain. Le gratteux et le bassiste prennent la parole pour s'excuser et promettent de faire de leur mieux malgré les circonstances. Ils sont visiblement inquiets et dépités. Le batteur (Mike Smail, ex-Cathedral) détend un peu l'atmosphère en insistant sur le fait qu'il y avait probablement rien de grave, que Bobby est tellement dérangé qu'il pouvait lui être arrivé un tas de trucs sans gravité. Mike cherche également un chanteur dans le public, en vain.
Le groupe jouera donc sans chanteur. Premier morceau : ça passe bien, mais c'est pas ça. Sur le deuxième morceau le gratteux essaie vaguement de chanter, et c'est déjà beaucoup mieux. Tout le groupe commence à être bien en état de jouer, et finalement le bassiste décide de chanter pour le reste du concert. Après le troisième morceau, le public est à nouveau bien chaud et on sait que le concert sera cool malgré l'absence de Bobby.
Début du quatrième morceau, toujours le bassiste au chant. Grosse confusion près de la porte des backstages, deux gars soutiennent un troisième et montent sur scène : on a retrouvé Bobby !!!!!!







Entrée sur scène énorme ! Les zicos n'arrêtent pas le morceau, le public gueule à s'en péter les cordes vocales, les roadies courent dans tous les sens, et Bobby valse et danse comme un con sur scène !













Fin du morceau, Bobby est enfin prêt pour le concert. Le roady en prend encore pour son grade, les zicos tirent la gueule, et Bobby fait le pitre pendant au moins dix minutes, expliquant qu'il était dans un bar de la gare de Frankfurt, et qu'il a eu un black out... Des gars de l'orga l'on trouvé et ont réussi à le ramener pour le concert (enfin une partie), heureusement pour nous !

Parce qu'à partir de ce moment-là, on a eu droit à un concert absolument énorme !!! Les zicos se sont complètement lâchés, la gratteux a fait un concert fantastique, je m'attendais pas à ça. Le batteur et le bassiste étaient simplement puissants! Après les commentaires que j'avais lus ici-même, j'ai été agréablement surpris de les voir comme ça.
Et Liebling était parfait : vocalement irréprochable, scéniquement complètement déjanté, et d'une chaleur qui fait du bien au slip. Et quel public... c'était beau à chialer tout cet amour réciproque entre le groupe et l'audiance.
C'est un des meilleurs concerts que j'ai faits, et j'en ai faits des tonnes !



Quand je pense à tous ceux qui se sont barrés avant, j'ai mal pour eux...
