Brutal Assault 12/14 août 2010

[BLCKME]

Dernier message de la page précédente :

Départ demain matin !!!!

[Fully]

Tain Ahab en dernier ou comment se faire achever à 3h du mat avec du gros funeral doom

généralement pour le dernier concert du BA on a le sang qui coule des oreilles, si ce n'est avant

[Pierre]

D'après les SMS que je viens de recevoir de la part de jägermeister et de Mister Double T, c'est boueux en ce moment

[metalblasphemer]

Niark !

[MDT]

Bon. Étant donné que tous les autres defenders présents au Brutal Assault sont actuellement entre Prague et le Summer Breeze, on m'a chargé de vous faire un compte-rendu de ce bon vieux festival à la tchèque (15ème édition quand même).
Je m'exécute donc...

(attention c'est long!)

Mercredi 11/08

Il est pas loin de 10h à l'hôtel Zum (zoum zen dans ta benz benz benz?) Schwarzen Bären tout près de la frontière entre l'Allemagne et la République Tchèque. Ika et moi dans un premier temps, puis Jägermeister et Coco dans un second, venons de sérieusement maltraiter le garde-manger de l'hôtel qui commet la folie de proposer gratuitement un buffet petit-dej à nos ventres affamés. Œufs durs, salami, mortadelle, fromage, pains aux céréales (j'ai bouffé le seul qui était au sésame ce qui me vaudra d'être copieusement pourri par coco, ha ha ha ha!!), confitures maison, céréales, muesli, gâteau étouffe-chrétien, yaourts aux fruits, fruits frais, fruits pas frais en conserve, jus d'orange, multivitaminé, café, ... Tout y passe et les assiettes s'entassent (ça rime). Burp!
Après cette orgie, direction la voiture de Coco où Ika et moi sommes compressés à l'arrière entre les tentes 2 secondes, nos sacs et bientôt les bières et autres provisions achetées au super marché de Jaromer. Mais l'ambiance est au top entre vannes pourries, références au Grand Benoît Poelvoorde (ah Manatane!) et en fond sonore, du Genesis période Gabriel (Ah "The Musical Box", "Dancing with the Moonlight Knight", ..., putain!!!), du Jimmy Page & The Black Crowes et du Misery Index (c'est aussi ça l'éclectisme).

En milieu d'après-midi, nous nous garons au parking VIP payant du site. En fait, au Brutal Assault, il faut bien comprendre que VIP signifie: "Vous nous payez et on vous surveille vos affaires pour que vous ne vous les fassiez pas piquer ou saccager". Rien de plus mais apparemment le risque n'est pas négligeable. Première longue queue (je parle de file d'attente bande de pervers!) aux abords du camping VIP (même principe, tu payes et t'as un camping surveillé, éclairé la nuit avec des chiottes de camping presque propres), les tchèques ayant un sens du pratique et de l'organisation complètement à l'inverse de celui des germaniques. En gros c'est le bordel (un unique guichet pour 500 personnes), pas mal d'"emplois fictifs" (alors toi tu sers tout le monde et moi pendant ce temps là je compte les pièces et je regarde les mouches voler) et à leur décharge un certain manque de moyens financiers (on paye quand même 50€ les 3 jours, loin des 150 ou plus des Wacken, Graspop, Download et consorts...).

Le camping VIP étant sold-out et étant donné qu'il n'a pas de place réservé, Ika part rejoindre des amis au camping des gueux . Une fois installés, Blackame, fraîchement arrivé, nous rejoint. On apprend alors que le show spécial de Fear Factory est annulé et qu'il y a une queue de plusieurs centaines de mètres (vas y Francky c'est bon) devant les deux malheureux guichets qui s'occupent des pass festival. Qu'à cela ne tienne! C'est l'heure de l'apéro. On verra ça plus tard. Nous voilà en train de déambuler un peu partout à la rencontre d'un certain Douzik (je sais pas si ça s'écrit comme ça) qui me sert un pastis bien tassé comme il faut (merci encore!). On finit par aller chercher les pass vers les 23h du soir alors qu'il y a déjà beaucoup moins de monde. Entre temps, Coco a réussi à s'introduire dans le festival sans pass et nous ramène des bières. Joli tour de force mais le coco a plus d'un tour dans son sac quand il s'agit de récupérer une bière ou d'expliquer à une petite serveuse tchèque comment correctement préparer un campari au jus de pamplemousse. Passé minuit, je ne me souviens plus de grand chose. Bien trop de mélanges pour ma petite nature .

Jeudi 12/08 (Jour 1)

9h. Réveil difficile dû à l'alcool et à la chaleur. Il fait une température caniculaire et un soleil de plomb . Je m'en vais chercher un café salvateur. Une heure d'attente... Eh oui là aussi, tu as 5 personnes derrière le comptoir: une qui prend les commandes et sert les boissons, une à côté à la caisse (qui prend l'argent et rend la monnaie), deux qui préparent les sandwiches (donc si 3, 4 clients d'affilée ou plus ne commandent que des boissons, ils se tournent les pouces tranquille) et un qui est en pause permanente. L'orga à la tchèque quoi . Bref, ce sera mon seul café du fest.

En début d'après-midi, nous pénétrons (mmm) pour la première fois dans le fest qui est, en fait, situé dans une ancienne forteresse. Deux scènes principales sont situées côte à côte, les groupes se relayant tour à tour de telle sorte que si vous voulez voir tous les groupes jouer, "c'est possible!" comme dirait Hassan Céhef. En retrait par rapport aux deux scènes, se tiennent de nombreux stands de bouffe, bière et cocktails divers. Un peu plus loin, on trouve un bar dans un décor gothique assez saisissant et encore plus loin le metal market (qui pour le coup ressemble vraiment à un petit marché sympa à ciel ouvert), le "Meet & Greet" et petite originalité du fest: un cinéma qui passe des films d'horreur à toute heure (ça va du grand classique comme le "Texas Chainsaw Massacre" de Tobe Hooper aux bisseries ritales bien craspecs comme "Cannibal Ferox" en passant par nos récentes productions locales que sont "Martyrs" ou "A l'intérieur"). Bref, pour moi, le gros point fort du fest, c'est clairement ce site très bien aménagé avec qui plus est un ratio chiotte & urinoir/festivalier largement supérieur à la moyenne des fests.

Autre gros point fort c'est bien sûr la bière à 1€ . Mais là où d'autres fests se contentent de nous servir une bonne vieille pils (pisse?) de base tout juste bonne à vous écœurer au bout de la troisième pinte, ici, le choix est plus large avec de la blonde au goût légèrement sucré, une brune pas dégueulasse du tout, ... Et si vous êtes prêt à lâcher quelques centimes d'euro de plus et à troquer votre verre à pinte contre un plus petit de la contenance d'une canette, vous vous laisserez tenter par une "Master" bien fraîche. Une petite brune sucrée qui rappellerait presque la Stout Leroy belge. Ah ça change de la Beck, c'est moi qui vous le dit!

Maintenant que le décor est planté, il est temps de s'intéresser à la musique...

- Rotten Sound
Pas mal de groupes ont joué avant eux (les hostilités démarraient à 12h et là il est déjà 16h) mais aucun n'a suffisamment retenu mon attention. Bonded By Blood a été déplacé au lendemain. Les fans du groupe seront les premiers à être victimes d'un running order tout aussi fluctuant que la météo. Mieux valait être fréquemment sur le site à regarder s'il n'y avait pas de changement sous peine de louper son groupe favori. Mais revenons à nos moutons ou plutôt à notre "son pourri" (traduction littérale de "Rotten Sound"). Un show death/grindcore plutôt pas mal du tout dans le genre. Par contre, comme si on n'avait pas compris qu'elle était la principale influence du groupe, le chanteur rappellera plusieurs fois que Napalm Death joue le lendemain et qu'il ne faut pas les manquer. Ce sera d'ailleurs une constante de ce fest:
=> Devourment: "Eh les mecs vous êtes venus pour Cannibal Corpse?"
=> Crushing Caspars: "Eh les gars ne loupez pas Agnostic Front demain!"
=> Nocturno Culto (Sarke): "Faîtes un bon accueil à Watain qui va jouer sur la scène d'à côté!"
=> The Arusha Accord: "Allez voir Meshuggah ce soir!"
C'est mignon tout plein tous ces petits clins d'œil, passage de cirage en règle and co mais mis à part pour Sarke, ça a aussi tendance à me rappeler que bon nombre de groupes de la scène actuelle sont quand même de vulgaires suiveurs de tel ou tel vieux gros groupe et qu'ils n'apportent pas grand chose au schmilblick. M'enfin...

- Obituary
Dire que leur death mid-tempo bien lourd (lourdingue?) m'en touche une sans faire bouger l'autre est un doux euphémisme et en plus, j'ai un mauvais souvenir d'un concert ultra-chiant au Graspop il y a deux ans. Mais là, c'était beaucoup plus entraînant et j'ai regardé tout le concert sans m'ennuyer (il faut dire qu'il y avait plus de morceaux rapides cette fois). Encore un petit effort et j'arriverai à apprécier ce groupe. Pour les fans, c'était visiblement un très bon concert des Tardy Brothers... euh pardon d'Obituary .

- Ensiferum
Je ne les avais jamais vus. Sympathique petit concert qui passe bien mais pas transcendant non plus.

- Gojira
Troisième fois que je les vois en un mois et toujours aussi conquis. Tout comme le Wacken, 45 minutes pour convaincre et en 45 minutes la messe est dite. Il faut dire qu'avec des morceaux de la trempe d'un "Backbone" ou d'un "The Art of Dying" joué avec autant de conviction et de puissance, difficile de ne pas être pris par ce show direct et sans fioriture. Par contre, alors qu'il demande qui parmi le public vient de Pologne ("on joue à Varsovie très bientôt"), de Russie ("on va venir aussi"), etc. Joe Duplantier oublie la France alors qu'un gars avec un drapeau français venait de slammer quelques minutes plus tôt . Ca ne passe pas beaucoup auprès des fans français mais à mon avis connaissant le bonhomme, il s'est peut-être dit que Jaromer en République Tchèque ça faisait loin pour des français. En tout cas, Gojira c'est le groupe qui monte en ce moment et qui est en train de conquérir un auditoire de plus en plus large. Aucun doute là dessus. Près de 20 ans après Trust, on n'y croyait plus.

- Sepultura remplace Lock Up sur la JägermeisterStage (changement de running order, Lock Up jouant le lendemain)
Je loupe une grosse partie du set. La fin est consacrée aux gros hits: "Territory", "Roots Bloody Roots" et ça envoie sévère.

- Fear Factory
Une première fois pour moi puisque j'ai réussi à ne jamais les voir. Eh ben, sacré claque! Même si je trouve que Burton C. Bell en bave pas mal sur le chant clair, qu'il manque de puissance et qu'il sollicite pas mal l'aide du public, il était apparemment dans un grand soir puisque d'habitude c'est bien pire. Petit détail marrant qui saute aux yeux de jägermeister: entre les mecs bien foutus de Gojira avant et Fear Factory, il y a comme une différence... de poids . Burton ayant un bon bide à bière, c'est quand même le plus mince par rapport à Hoglan, Cazares et Stroud tous trois pouvant sérieusement prétendre à une carrière de sumo. Vanne méchante et foireuse à part, c'était la première fois que je voyais Hoglan sur scène et là aussi grosse baffe. Ce gars est proprement hallucinant, enchaînant les parties ultra rapides des morceaux de Fear Factory avec une facilité et surtout une décontraction déconcertantes. Le professeur à l'œuvre. Fantastique!

- Children Of Bodom
Aaaaah! Ca y est il est 22h30 et on commence à être bien chaud alors que retentit une intro auto-parodique à base de "Fuck!", "Fuckin'", "Motherfucker", "Fuck! Fuck! Fuck!". Les claviers au son kitchissimes de COB nous rappelant les grands tubes de notre Gilbert Montagné national, Blackame, Jägermeister, Coco et moi démarrons un circle pit qui ressemble plus à une farandole ponctuée de "Sous les sunlights des tropiques!", "She's a maniac! Maniac on the floor and she's dancing like she never danced before!", "I want Georges Michael!!!". On est bientôt rejoint par un gars avec un t-shirt "Anaal Nathrakh" visiblement bien éméché et dans le même délire que nous.
Blackame, quant à lui, est déchaîné. Entre deux "Children of Bodom is for PUSSIES!!!", il se précipite derrière un parfait inconnu, lui sautant dessus et simulant une sodomie . Alors qu'il aurait déjà dû écopper d'un oeil au beurre noir et d'une côte cassée, il s'en tire miraculeusement bénéficiant probablement de l'effet de surprise. Mais ce n'est pas fini... Alors que l'on est en train de faire les imbéciles depuis un moment, un gars arborant un t-shirt "Gorgoroth" (qui passent juste après), s'arrête à côté de Blackame et lui sourit, approuvant son "COB is for pussies!!". Quoi de plus normal pour un true blackeux que de chier sur ce groupe , n'est ce pas? C'est alors que Blackame le regarde dans les yeux et lui hurle à la gueule: "GORGOROTH IS FOR PUSSIES TOO!!!!". Et là, le gars a le visage qui se décompose et tire une tronche d'un kilomètre de long. "Il est reparti une main devant, une main derrière" comme dirait Elie Kakou. Là aussi, ça aurait pu sacrément partir en vrille mais non. Énorme!

- Gorgoroth
Gorgoro(se)th ne comptant plus son sulfureux chanteur Gaahl (alias "Mister Satan!") en son sein, c'est une version bien moins comique auquelle nous avons droit ce soir. Le remplaçant de Gaahl, Pest, moche comme pas deux, ressemble à un mix entre le clown de "ça" (oui le roman de Stephen King) et un vieux routier alcoolique. Quant au groupe, il nous livre un black métal basique et une prestation toute aussi classique. Je retiendrai surtout les conneries de Blackame et ses "Jesus! Jesus! Jesus!" hurlés à pleins poumons.

- Candlemass
On revient aux choses sérieuses alors que la bande à Leif Edling investit la JägermeisterStage. Je n'ai jamais vu le groupe avec Messiah Marcolin, aussi je n'ai pas d'élément de comparaison, mais j'ai adoré la prestation de Robert Lowe. Les yeux révulsés, comme habité par les morceaux qu'il interprète, il m'a convaincu. Et puis quelle voix! Les morceaux tirés de l'excellent dernier album "Death Magic Doom" comme "Hammer of doom" remporte tous les suffrages et le concert d'une petite heure passe vite, très vite se clôturant par l'indispensable "Solitude".

Je zappe ensuite Despised Icon et surtout les horribles Gwar (pour l'instant le pire concert de ma vie, plus d'une heure de torture au Wacken). Il faut garder des forces pour la suite après cette première journée très chargée.

Vendredi 13/08 (Jour 2)

Réveil aux alentours de 10h. Comme d'hab, je peine à émerger et mon t-shirt Borknagar n'est visiblement pas du goût de Blackame, qui me le fait savoir dans un langage que le bon goût ne m'autorise pas à divulguer. Visiblement, il est encore dans l'ambiance d'hier soir. La bave de ce crapaud islandophile ne m'atteignant pas, je m'en vais prendre ma première douche du fest. Visiblement, je ne suis pas le seul "false" qui ait besoin d'un décrassage et il me faudra attendre un peu plus d'une bonne heure. Alors que Blackame est déjà parti voir Alkonost, je me dirige également vers le site pour aller voir le premier groupe de la journée qui m'intéresse.

- Callisto
Callisto est un groupe que l'on pourrait qualifier de postcore ayant signé un certain nombre d'albums de très bonne qualité (personnellement, je connais surtout leur album "Noir"). Ils livrent un petit concert parfait pour démarrer la journée alternant passages atmosphériques tout en douceur me rappelant Oceansize période "Effloresce" avec des envolées plus puissantes à la Cult Of Luna. Très bon tout ça.

- Catamenia
Leur black mélodique est correct mais hormis leur chanteur qui ressemble à un catcheur professionnel, dont les bras ressemblent à mes cuisses et qui me rappelle le personnage Earthquake du jeu "Samuraï Shodown" (eh oui souvenez vous!), il n'y a pas grand chose qui attire vraiment mon attention.

J'en profite donc pour faire un tour au merchandising officiel pour acheter un t-shirt souvenir. Là, il me faudra attendre plus d'une demi-heure pour obtenir le précieux sésame. On n'était pourtant pas bien nombreux à faire la queue. Je n'ose même pas imaginer le temps nécessaire pour obtenir quoique ce soit en pleine journée...

- Devourment
Vu de loin. Assez efficace dans le genre death ultra brutal over the top. Le "chanteur" balance de magnifiques vocaux, sorte de croisement entre un sanglier à l'agonie et une canalisation mal débouchée. Autre fait notable: le guitariste arbore un joli masque en forme de tête de cheval pendant une bonne partie du set. Bref, eux aussi, ils aiment bien les animaux avec du sel et bien cuits.

- Kalmah
Dans le même genre que COB mais en plus hargneux et en plus efficace. Pas de quoi se précipiter au merch pour acheter l'album ou se faire tatouer le nom du groupe sur les fesses pour autant.

- Sigh
Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un groupe de black métal japonais affichant pas moins de 20 ans d'existence au compteur. Sur album, leur musique me fait penser à une version japonaise des premiers albums de Limbonic Art avec un côté carnaval de l'enfer omniprésent: malsain, malade, violent et très inventif. En concert, ça ne rend évidemment pas tout à fait de la même manière compte tenu de la difficulté à sonoriser tous leurs effets et arrangements. Mais le groupe compense avec d'autres moyens: tout d'abord une prestation très puissante et surtout un atout de taille en la personne de la growleuse/saxophoniste Dr. Mikannibal. La belle demoiselle vêtue d'une minijupe, d'une paire d'ailes d'ange et entièrement couverte de sang, assure à elle toute seule le spectacle. Lorsqu'elle ne balance pas des growls puissants à faire palir Angela Glossow, elle joue du saxo ou balance des high-kicks rageurs, nous dévoilant sa petite culotte noire au passage (ah les japonaises ). Le reste du groupe assure et la prestation se termine d'une manière plutôt amusante. Notre demoiselle qui avait quitté la scène pour le dernier morceau (la reprise "Black Metal" de Venom), revient avec plusieurs bougies qu'elle tient à bout de bras et dont elle fait couler la cire sur son corps (!?!). A la fin du morceau, elle crache de l'alcool sur les bougies provoquant une grosse flamme. Sauf qu'une bonne partie de l'alcool en feu atterrit sur un des amplis devant. Le chanteur balance alors rapidement de l'eau pour éteindre tout ça et la culture nippone l'emporte alors largement sur le côté true evil black metal. La chanteuse/saxophoniste et le chanteur se confondant en excuses devant l'orga pendant de longues minutes alors que le public scande "Sigh! Sigh! Sigh". Moment assez surréaliste et mignon .

- Crushing Caspars
Groupe de hardcore allemand. Set ennuyeux. Aussi inventif qu'un groupe de thrash allemand de seconde zone.

- Necrophagist
Leur death technique est plutôt bien efficace. Malheureusement, c'est aussi le premier groupe à sérieusement pâtir des problèmes de son sur la JägermeisterStage, la basse étant complètement inaudible. Vu comme le bassiste se démène, ça fait mal au cœur et un fan du groupe visiblement remonté ira gueuler auprès de la console qui se trouve derrière nous. Peine perdue. Je comprends d'autant plus ce pauvre fan étant donné que j'aurai moi aussi droit à une version quasi instrumentale de Moonsorrow le lendemain. Grumf...

- Converge
Dans le genre un peu bâtard du "mathcore", Converge est un des groupes les plus coreux, agressifs et les plus "in your face" du style, là où un Dillinger Escape Plan sait intelligemment aérer sa musique avec des passages plus mélodiques. Bref, c'était mal barré pour me plaire ce concert mais au final, j'ai plus accroché qu'au Hellfest. A creuser...

- Lock Up
Du bon grindcore mâtiné de death. Efficace.

- Devin Townsend
Je ne connais pas trop (honte à moi je sais) et j'ai pris une bonne baffe. Très très bon concert et une très bonne prestation du père Townsend qui ne manque vraiment pas de charisme. Certaines de ces interventions sont d'ailleurs à mourir de rire. "I'm a nerd and I'm proud of that" balance-t-il à son auditoire avant de nous demander de répéter avec lui: "Fuck you I'm a nerd!". Étant malheureusement informaticien de métier, je me sens obligé de m'exécuter. Un peu plus tard, après une bonne moitié de set très accès métal et bien efficace, il nous annonce qu'il va devoir ralentir le tempo et qu'il veut nous parler aussi d'amour. Et alors qu'il démarre le morceau, d'enchaîner: "Come on guys, we know you are gay!". Énorme! Blackame et moi sommes pétés de rire. Ce mec est génial!

Dès les premières notes jouées par Devin Townsend, la pluie se met à tomber violemment. Jusqu'à présent, il s'agissait plutôt d'une petite bruine londonienne mais là ce sont carrément des trombes qui s'abattent sur nous. J'enfile mon poncho. Blackame se transforme en serpillère humaine.

- Cannibal Corpse
Ah enfin je vais pouvoir assister à un show de Canniboule en entier sans qu'on me dise "Mais non y a Strato ou Bidule ou Machin Chouette sur l'autre scène". Malheureusement pour moi, ce sera loin d'être le grand soir des stars du death brutal à l'ancienne. Encore la sono: j'arrive à peine à entendre le riff torturé et génial d'"I will kill you" (malheureusement seul représentant de leur meilleur album selon moi: "Gallery of suicide") mais il n'y a pas que ça. La setlist est malheureusement très bateau et convenue, les extraits du dernier album n'étant pas forcément les plus judicieux (quid de "To Decompose" et de son refrain taillé pour la scène ?). On a donc droit à une succession de morceaux courts et in your face pas toujours interprétés avec conviction. Bref, ça pue un peu le pilotage automatique tout ça. Déception.

- Ihsahn
Pendant une bonne partie du set, jägermeister se demandera si le batteur d'Ihsahn est un homme ou une femme. C'est un homme à la coupe effectivement efféminée qui me rappelle les frères Cavanagh d'Anathema. En tout cas, Ihsahn s'est très bien entouré tant son groupe interprète parfaitement ses compositions torturées. Un bon concert même s'il manque un petit quelque chose pour que ce soit vraiment génial (et non je ne parle pas d'un rappel avec des morceaux d'Emperor ).

- Napalm Death
Setlist uniquement accès sur la période grind du groupe. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ça tabasse, tout le monde headbanguant furieusement pendant que Barney éructe et s'agite dans tous les sens.

- Aura Noir
J'ai zappé. Blackame et Coco qui y sont allés se sont apparemment régalés. Du gros thrash old school légèrement teinté de black.

Alors que la pluie qui avait cessée pendant Cannibal/Ihsahn/Napalm se remet à tomber, de nombreux métalleux se ramassent la gueule (pardon "se rèchent" jägermeister ) sur la pente qui mène au camping. Je patauge dans la boue jusqu'à ma tente. Il va pleuvoir pendant toute la nuit.

Samedi 14/08 (Jour 3)

Je me lève sur les coups de 9h fort fatigué (difficile de dormir quand le tonnerre gronde et que la pluie s'abat violemment sur votre tente pendant toute une nuit) pour découvrir un champ de boue. Fort heureusement pour nous, notre parcelle de campement n'est pas très boueuse et surtout ne s'est pas transformée en lac. On ne peut pas en dire autant des malheureux qui campent un peu plus loin sur une autre parcelle du camping "VIP". Leurs tentes sont posées au milieu d'un lac boueux. Coup de bol pour nous. Si on nous avait attribué un autre coin, le fest aurait pris une tournure beaucoup moins amusante et je plains tous les festivaliers qui se sont retrouvés avec toutes leurs affaires complètement trempées.

Sur ce, en avant pour le dernier jour à la programmation très chargée.

- Ragnarock
Black métal brutal et surtout très basique. On est loin de l'efficacité d'un 1349 par exemple. Bref, je m'ennuie assez vite et décide d'en profiter pour faire un tour au métal market.

- Lost Soul
Je les croyais tchèques mais ils sont polonais. décidément, je n'aurais pas découvert un seul groupe tchèque convaincant. Tant pis. Lost Soul, pour en revenir à eux, pratiquent un bon gros death efficace.

- Sadist
Premier très bon concert de cette journée assez fournie en excellentes prestations. Les italiens de Sadist pratiquent un death technique à l'ancienne (comprendre plus aéré et mélodique qu'un Origin par exemple). Leur chanteur (encore un qui est tanqué comme un catcheur), visiblement heureux d'être là, s'avère un frontman efficace avec sa petite barbichette en forme de tresses qu'il fait tournoyer pour le bonheur des petits et des grands. Autre fait notable: le gratteux qui joue en même temps les parties de clavier et ses parties de gratte en legato. Le reste du groupe (le bassiste et le batteur) sont loin d'être des manches également. Ca joue bien, les compos sont efficaces et le côté un peu kitch mais pas trop du clavier donne une couleur particulière à leur musique qui n'est pas pour me déplaire. Bref du tout bon.

- Sybreed
Sorte de metalcore indus avec chanteur à mèche. Pas terrible.

- The Arusha Accord
Du mathcore à la Dillinger plutôt pas mal avec deux chanteurs. Ca bouge beaucoup sur scène et c'est assez efficace. A écouter à l'occase.

- Bal-Sagoth
Le groupe ayant été décalé deux fois (ils devaient jouer la veille, puis à 12h20 et là ils débarquent finalement à 13h30), il fallait être motivé pour voir Bal-Sagoth sur scène mais personnellement, je n'ai pas été déçu. Après une longue balance, le groupe finit par investir la scène, leur leader (Lord Byron) étant vêtu d'une sorte de soutane en bure qui cache la moitié de son visage. Pendant tout le show, il se donnera à fond. Il faut le voir alterner ses passages narratifs avec son chant black puis sauter comme un cabri en s'excitant tel un Dani Filth enragé. Le groupe va jouer un titre de quasiment tous leurs albums (sauf peut-être le premier) dont un bon vieux "A Tale from the Deep Woods" tiré de "Battle Magic". Pas un concert parfait cependant (les claviers pas toujours audibles) mais un bon moment tout de même.

- Origin
Si ces gars sont de véritables brutes sur le plan technique (le bassiste hallucinant!), leurs compos ont malheureusement vite tendance à se ressembler les unes les autres. Dommage.

- Madder Mortem
Je les ai loupés et je le regrette un peu. Apparemment, ils ont fait un super concert d'après Blackame. Peut-être une autre fois.

- Moonsorrow
Moonsorrow c'est toujours bon sur scène. Leurs compos épiques, leurs choeurs guerriers, un album fantastique ("Verisakeet"). Difficile d'être déçu. Sauf si vous n'entendez pas le chant grâce à une sono à la noix... Heureusement, j'étais devant donc j'ai quand même pu entendre un peu la voix de Ville Sorvali mais j'aurais bien empalé les gars à la console sur une broche. Sinon, c'était excellent mais toujours trop court. Avec Rotting Christ, c'est le groupe que je rêve de pouvoir voir sur un set d'1h30 ou plus avec un son nickel. Un jour peut-être.

- Jesu
Assez concept. Un long morceau de 40 minutes allant de la note de piano jouée toutes les 2 minutes à des grosses envolées de guitares bien lourdes à la Neurosis. Concept quoi...

- Diablo Swing Orchestra
"And now something completely different!". C'est ce que l'on appelle annoncer la couleur . Diablo Swing Orchestra, groupe pour l'instant assez rare sur scène, prend pourtant toute sa dimension en concert. Et quel pied bordel! Leur mélange de boogie, de swing et de jazz métallisé sur lequel surnage la voix de cantatrice de Ann-Louice Lögdlund fait danser tout le monde. C'est bien simple. Pendant 40 minutes, j'étais heureux. Je faisais un twist endiablé au rythme de la contrebasse, je volais au dessus d'un champ de paquerettes, je jouais à la baballe avec des otaries, je faisais quelques claquettes avec Fred Astaire ressuscité. Le bonheur c'est simple comme un concert de Diablo Swing Orchestra. C'est dit!

- Voivod
A peine le temps de se remettre de Diablo Swing Orchestra qu'il est temps de se reprendre une mandale.
Ca démarre sur les chapeaux de roue avec les "Voivod!" du titre éponyme scandés par un public chaud bouillant. Snake (le chanteur), détendu et fidèle à son habitude, enchaîne les grimaces, fait semblant de surfer en tirant une tête d'ahuri pendant les parties de guitare les plus spaces et délire avec Blacky (le bassiste). Ce qui est génial avec ce gars, c'est que tu as l'impression de voir ton pote faire l'imbécile sur scène pour te faire marrer alors qu'il s'agit du chanteur d'un des groupes les plus respectés de la scène thrash. L'anti rock star par excellence. J'adore ce mec! Pour en revenir au concert, tous les morceaux sont chaleureusement accueillis, que ce soit le récent "Global Warning" tiré du dernier album ou les titres de la période 80's. L'ambiance dans le public est tellement folle que l'on a même droit à un rappel non prévu: "Nuclear War" tiré du premier album. Et voilà deux excellents concerts enchaînés!
Mais il est déjà temps d'aller chercher une bière car Tankard va commencer.

- Tankard
Le concert que Pierre aurait sûrement aimé voir . Du bon vieux thrash à la sauce germanique sans prise de tête et qui envoie la purée. Moment notable: une fan qui monte sur scène et fait quelques pas de danse avec le chanteur (?!??). Les fans regretteront l'absence de morceaux en allemand et de certains gros titres comme "Space Beer". Pour ma part, j'ai passé un bon moment avec une bonne bière à la main et c'est tout ce que je leur demandais.

- Dying Fetus
Je connaissais pas trop (oui oui la honte, tout ça) mais quelle tuerie sur scène. Surtout pour un trio, j'ai trouvé leur musique dense et puissante. Le coup du bassiste et du guitariste qui s'échangent les parties vocales (et qui ont plus ou moins le même growl) m'a rappelé Nile mais avec des passages plus grind quand même.

- Meshuggah
ça fait longtemps que je voulais les voir et apparemment les roadies avaient décidé que je devrais attendre encore un peu. Un souci avec le micro de Jens Kidman qu'un gars du crew (qui n'a pas l'air d'avoir inventé la poudre et qui se fait copieusement siffler par le public) n'arrive pas à faire fonctionner. On ne va pas me faire croire qu'ils n'ont pas de micros de remplacement, qu'un micro c'est super complexe à sonoriser. Bordel! Presque un quart d'heure de perdu et probablement un ou deux morceaux de moins sur la setlist. Enfin bref, le concert démarre enfin. La scène est pas mal avec la tête de l'espèce de yogi de la pochette d'Obzen en backdrop et deux grands panneaux représentant ses mains sur chaque côté de la scène. Ajouté au jeu de lumière et à la musique d'intro, on est vite plongé dans l'univers barré de Meshuggah. La setlist est principalement accès sur le dernier album. "Bleed" détruit tout sur son passage avec son jeu de gratte hallucinant, "Combustion" et "Electric Red" sont toutes aussi impressionnantes. Si les musiciens sont tous monstrueux, la palme revient à Thomas Haake, véritable métronome humain.

- Hypocrisy
Je zappe. Trop fatigué après cet enchaînement de 5 concerts sans temps mort. Le public déjà très nombreux pendant le set de Meshuggah, est encore plus conséquent pour Hypocrisy. On a du coup du mal à se frayer un chemin vers le bar.

- Agnostic Front
Old school hardcore. Tout comme les vétérans de Sick Of It All, les "vieux" Agnostic Front restent une valeur sure et savent y faire question ambiance. A peine ont-ils débarqué sur scène que ça part déjà dans tous les sens du côté du public: moshpits, circle pit, wall of death, ... Point culminant: le morceau "Gotta go" et son refrain repris en choeur par tout le monde: "From the east coast to the west coast, Gotta gotta gotta go!!".

- My Dying Bride
Changement complet de registre avec le doom/death de My Dying Bride. Aaron Stainthorpe, véritable âme du groupe, m'impressionne avec son étendue vocale qui va de sa voix claire plaintive à des growls puissants, profonds et agressifs. Après un génial "Turn Loose the Swan", il annonce que le prochain morceau sera encore plus vieux puisqu'il est extrait du premier album. Il s'agit de "Vast Choirs", morceau death qui fait headbanguer tout le monde. Visiblement, le groupe a décidé de jouer la carte du brutal afin de satisfaire le public plutôt branché extrême du festival. Et ça marche plutôt bien. On termine sur LE morceau de My Dying Bride: "The Cry Of Mankind" tiré de "The Angel and The Dark River" qui termine magnifiquement cette setlist best-of du groupe.

- Sarke
Nocturno Culto, clope et bière à la main, a le charisme d'un grille pain bon marché (faut dire qu'avec le peu de concerts qu'il a à son actif ça n'aide pas) mais les compos sont plutôt bonnes.

- Watain
Leur scène est assez impressionnante. Une sorte de crypte avec des tridents en flamme et la pochette du dernier album en backdrop. Tout cela est éclairé en rouge et des types encapuchonnés se tiennent de chaque côté de la scène, histoire de rajouter à l'ambiance. Bref, ça pète tout ça. Une des plus belles scènes du fest avec celle de Meshuggah. Par contre, la musique, elle, est beaucoup moins géniale. Au bout de trois morceaux, je suis pris d'une envie d'aller aux toilettes.

- Ahab ayant malheureusement annulé sa venue, ils sont remplacé au pied levé par Francky Vincent!!
Après avoir balancé un morceau de 18 minutes de post zouk industriel qui met tout le monde à genoux et qui est sobrement intitulé "Laisse moi mettre ma grosse banane dans ton abricot", l'inénarrable Francky fait venir deux invités surprise: Jacob Desvarieux, la voix inimitable de Kassav' et... Peter Tägtgren!!! Les trois compères interprètent alors un tonitruant "Hypocrisy, tu veux mon zizi (oui oui oui)" devant une assistance médusée. Zoukez! Zoukez! Quel finish mes enfants! Enorme!


Bon en vrai, c'est Barren Earth qui ont cloturé le fest. Apparemment c'est du death progressif et c'est plutôt pas mal mais j'étais trop crevé et je devais me lever à l'aube pour un trajet retour en bus et en train qui allait me prendre 2 jours (!). Mais ça c'est une autre histoire...

The End

PS: Merci à Ika, Coco, Jägermeister et Blackame pour l'ambiance et parce que vous êtes des gens biens
PPS: Blackame, jette une oreille à Thy Catafalque (le dernier album "Roka Hasa Radio") ça devrait vraiment te plaire.
PPPS: Coco, faudra que tu me redonnes le nom du groupe de jazz rock que tu m'avais conseillé et le titre du film belge style Manatane.
PPPPS: Jägermeister, soigne toi bien.

[Pierre]

Superbe CR, on n'est pas co-animateurs pour rien

[MDT]

Superbe CR, on n'est pas co-animateurs pour rien

Merci

[Laex]

Excellent en effet!
Bal Sagoth sans clavier ça doit être bizarre quand même
Ca me donne bien envie d'aller voir les Diablo Swing Orchestra...
En tout cas content que tout se soit bien passé dans ce festival de gays (j'ai bon là)!

[jägermeister]

super CR Thierry ! je posterai les photos dans 2 semaines.

Pour faire court, ce fest etait super, et j y retournerai l annee prochaine! certes l organisation a la tcheque est un peu minime, mais ce festival familial a vraiment beaucoup de bon.

Concrenant la musique, mes groupes preferes ont été Lock up et Dying Fetus. Putain c est fou de voir tout un public headbanger sur cette musique. Tcheque people are fucking brutal and Grindcore!

Au niveau ambiance, on avait la une super équipe : avec blackame, Mister double T, Coco et Ika, ca envoyait niveau blagues pourries. Je me rappelle aussi quand pendant le concert de Gorgoroth, Blackame s est mis a crié : "jesus, jesus, jesus" excellent!
C est a partir de la d ailleurs qu on a commence notre delire a parler anglais avec un super accent!

Pendant Diablo Swing Ochestra, il y avait du lourd aussi : Blackame et Mister Double T en train de dancer comme des gays

Et aussi Coco en train de manger son Dürum devant Tankard et de foutre des taches de gras partout sur le sol qui ont du y rester.

@ Blakame / arrête les déos de filles
@ Mister double T / ça va mieux merci, mais il faut que je me fasse operer

C est tout ce que je vais dire pour l instant, mais je serai tres contente d y retourner l annee prochaine.
ce fut un plaisir de passer tout ce temps avec Mister Double T, Blackame et Coco

[MDT]

Pendant Diablo Swing Ochestra, il y avait du lourd aussi : Blackame et Mister Double T en train de dancer comme des gays

Soit pas jalouse de notre déhanché super sexe

@ Blakame / arrête les déos de filles

Il a piqué la technique des anglaises en boîte. Une semaine sans se doucher et trois tonnes de déo et parfum Obao spéciale pouffe. De quoi rameter le thrasher allemand imbibé à la bière

ce fut un plaisir de passer tout ce temps avec Mister Double T, Blackame et Coco

De même!

[jägermeister]

ah il a quand même eu ses chances le petit Blackame en republique Tcheque, peut être voudra t il raconter ses experiences a Prague?

[jägermeister]

au fait j'ai une photo de Blackame et Mister double T devant Diablo swing Ochestra pour prouver ce que je dis / fucking gay people!

[Everflow]

Je vais faire le rabat joie mais y'a pas d'autres termes pour désigner le fait qu'ils dansent n'importe comment? Autres que "comme des gays", "fuckin' gay people / putains de gays", etc.

Les termes homophobes ou du moins très péjorativement chargés envers une sexualité (quelle qu'elle soit) c'est un peu pénible, à mon sens. Au sens de la loi française également.
Même si je me doute bien qu'il ne s'agit que d'une expression dans le cas présent, et qu'il ne faut pas y voir plus loin, je n'en fais pas non plus un procès d'intention rassure toi. Mais c'est quand même pas toujours agréable à lire, à force, vis à vis du respect de tous qui est dû. Ou c'est peut-être juste l'effet de répétition sur le forum (je ne parle pas de toi) ces derniers temps qui au bout d'un moment me fait réagir.

[MDT]

Je comprends dans le principe. Et je pense que tu as raison d'intervenir pour lever l'ambiguïté (personnellement, mon avatar devrait suffire à illustrer le second degré dans mes propos ).
Je n'aimerais pas que le forum ait des problèmes à cause de ça donc si tu veux que je supprime tous ces termes dans mon CR, pas de souci.
Ceci étant dit, "Modos tatas" c'est également limite vis à vis de la loi française à mon avis (et là c'est autrement plus voyant qu'un post sur le forum...). Le smiley "spice di counasse !!!" peut-être pris comme une insulte sexiste également. Etc., etc...Tout ça pour dire que pour faire respecter le politiquement correct dans un forum de métalleux, c'est presque de l'ordre de l'utopie .

[Everflow]

La différence entre tout ça vient de la façon dont on charge le sens des mots et comment on les utilise, plus que les mots eux-même.

"Tata" tout le monde ou presque sur le forum sait que ce n'est pas péjoratif (cf le "tata metal" dont on parle comme du reste), et qu'il s'agit d'auto-dérision dans le cas des "modos tatas". Là oui ce serait de l'abus de politiquement correct que de se l'interdire simplement parce que ça ne fait pas assez sérieux.
Alors que quand les termes de "gay" sont associés à des idées péjoratives pour ne pas dire insultantes comme dans le topic ci-présent ("untel me traite de gay", "tel groupe est putain de gay" au sens de tel groupe est vraiment de la merde), ça devient beaucoup plus difficile à prendre au second degré. Et je ne souhaite pas que ça se répande car ça avait déjà un peu commencé ces derniers mois, or comme on sait, "qui ne dit rien consent". Je ne consens pas, pas par rapport à moi mais par rapport à ceux qui lisent le forum.

Quant au smiley "spice di counass" c'est simplement un smiley tiré des Guignols, satire de Ben Laden dont le "counass" caricaturé s'adresse tout autant aux hommes qu'aux femmes, de mémoire. Rien de sexiste donc il me semble, mais si je me trompe et que c'est pas le cas, y'a pas de souci faut le dire. Tiens je te donne raison, dans le doute je l'enlève.

Il ne s'agit pas de politiquement correct, j'ai pas de problème avec le fait de jouer avec ça à partir du moment où c'est fait avec légèreté, humour et second degré. Il s'agit juste d'éviter de tomber dans la stigmatisation péjorative généralisée sur le forum. Après les gens pensent ce qu'ils veulent dans leur tête et entre eux je m'en fous, ça ne me regarde pas. De plus je ne vous juge pas de quoi que ce soit, j'en reste aux termes employés par écrit et le sens associé.
Enfin pour ton CR, très sympa et complet par ailleurs, je ne veux pas te forcer à te censurer, et je ne compte pas le faire non plus. Je souhaite simplement recadrer certaines choses pour que ça ne se généralise pas.

[MDT]

Enfin pour ton CR, très sympa et complet par ailleurs, je ne veux pas te forcer à te censurer, et je ne compte pas le faire non plus. Je souhaite simplement recadrer certaines choses pour que ça ne se généralise pas.

Je l'ai finalement modifié parce que je n'ai pas envie que l'on ne retienne que ça au final. Je n'ai gardé que la citation de Devin Townsend parce que je l'estime amusante et que je doute sincèrement qu'il soit homophobe...

[Everflow]

C'est clair concernant Townsend (notamment quand il était dans SYL). Merci à toi, t'étais pas obligé, et il n'y avait rien de personnel. Mais au moins on retiendra l'essentiel ouaip.