C'est en curieux et vraiment pas autre chose que je suis allé ce 10/10/10 voir Status Quo au Zénith de Saint Etienne. Même si ce groupe de british est vieux comme Hérode et que je suis à peu près sûr de connaître quelques morceaux, j'avoue qu'à priori le son et le style très 70ies, c'est pas ma tasse de Lipton. Déjà épatant qu'un groupe tel que celui-ci passe au Zénith, encore plus avec des places oscillant entre 45 et 55 euros (merci GDP e_e ), le public stéphanois, sans être avare, n'est pas le plus riche du monde. Démonstration par A+B = seulement une petite moitié de la salle remplie, rideaux sur les gradins, scène avancée, si on était 3000 têtes dans la place c'était bien le maximum. Le temps d'engloutir une mousse en bonne compagnie et de mater le merchandising le plus laid d'Europe (autant que la cuisine des musiciens pourrais-je dire si j'étais chauvin, mais j'adore leur petit-dej aux rosbifs

) et à 19h presque tapante attaque la première partie.
Bon c'est sympa en principe les premières parties, en fait c'est déjà bien de savoir qu'il y en a une, pis de savoir son nom. Là ben désolé, mais je sais même pas qui c'était. Ca m'évitera de leur casser du sucre sur le dos, parce que loin d'être des manches, j'avoue que ca me plaisait pas du tout par contre. Le chanteur à voix féminine maitrise bien son organe, musicalement c'est du rock/blues/funk/country/trucbidule, bref ca joue bien, mais ca m'ennuie profondément et les cris de mouettes psychotiques du frontman ne me rappelle que trop mes nuits blanches à Port Camargue. Direction le bar.
Les papys c'est pas pareil, visuellement c'est Marshall blanc de partout, chemises blanches, et écrans avec des visualisations dignes de WinQuos Mediaplayer, autant dire de suite c'est la classe. Le son est excellent mais très très fort, surtout sur la droite de la scène où le bassiste officie. J'avoue que... Je reste encore entre le sceptique et l'étonné, en fait je m'attendais à quelque chose de plus basique, plus rock dans l'esprit, là certains morceaux sont un peu sans queue ni tête, au point que pendant les enchainements personnellement je reconnais pas la fin de l'un et le début de l'autre (à moins que les morceaux ne soient des titres épiques de 35 minutes, mais j'en doute). Musicalement ca joue, les deux gratteux sont loin d'être des manches, se partageant le chant en plus (j'avoue une très nette préférence au timbre de Rick Parfitt à celui de Francis Rossi, plus rauque donc plus rock), John Edwards vraiment bon à la basse en plus de nous faire un hochement de tête digne de la plus belle basse-cour de l'hexagone (un hommage au coq français?), Andrew Bown plus discret mais multi-instrumental (j'admire ce genre de mecs, piano, guitare, chant, harmonica, ils savent tout faire... sauf sourire, mais bon on s'en fout), et enfin Matt Letley métronomique derrière les fûts qui nous agrémentera de l'inutile donc indispensable solo de batterie de la soirée. Niveau morceau je disais donc, c'est très mitigé pour moi, je reconnais quelques trucs, les passages bien rock me font taper du pied, d'autres passages me laissent plus pensif, voir passif, mais les mecs ont l'air de se faire plaisir sur scène, et ca bouge bien en plus (plus que Slayer... bon ok c'est pas difficile non plus), ce qui reste admirable, surtout avec une moyenne d'âge du groupe de 59 ans. Le public, plus jeune d'un dizaine d'années seulement en moyenne, sera bien plus statique que le groupe, groupe décevant ou public mou, je sais pas honnêtement, n'étant pas spécialement fan du quintet. 1h40 de set tout de même, ca je respecte, surtout que c'est pas mort sur scène au contraire. Enfin à 22h pile poil on se fait sortir du Zénith, et ca c'est une première pour moi huhu.
Une soirée sympathique de rock and old donc (old and roll ca ferait trop fauteuil roulant), pas chiante au contraire mais pas vraiment une surprise à l'envergure de ma curiosité. L'occase de passer un bon moment en bonne compagnie avec de la bonne musique, que demander de mieux? Ah ouais si, y'avait des bières aussi
