Mon petit CR à moi de quasi-néophyte en DP
Rendez-vous ce soir à la halle Tony Garnier, pour assister à l’étape lyonnaise du Pourpre Profond. Je n’ai jamais eu l’occasion de croiser la route de ces légendes du Big Rock. Pourtant, Deep Purple sillonne avec application depuis quelques années notre beau territoire.
En ce froid vendredi, j’ai l’opportunité de les voir. Pourquoi s’en priver ? Bon, j’avoue que je ne connais pas plus que ça Deep Purple. Comme tout le monde, j’ai les tubes en tête mais rien de plus … Notamment « Burn », mais bon comme ce morceau date de l’époque David Coverdale, il ne sera pas joué ce soir. (Heureusement, Whitesnake a eu la bonne idée de la rajouter à ses dernières set-listes, ce qui le fait carrément bien …constaté de visu aux Gods of Metal 2006)
Ce soir, la Halle Tony Garnier est dans configuration minimale (capacité de 5000 personnes quand même) et ce soir, la salle n’est pas complète. On doit être à peut près 3000. Nombre de places en tribune restent vides. Ce soir, le public est vieillissant il faut bien le dire. Cependant, quelques jeunots se sont glissés dans les rangs des spectateurs. Il me semble que pas mal d’enfants ont accompagné leurs parents pour découvrir Deep Purple. Et puis, on aperçoit aussi quelques têtes connues : les excellents God Damn sont dans la place, ainsi que les animateurs de Radio Métal. Mais globalement peu de métalleux …
On se pointe alors que la sono crache le « Heaven & Hell » de Black Sabbath à plein tube ! Ptin c’est bon … Avec un gros son, ça fracasse. RIP RJ Dio !
La scène est très épurée, pas de backdrop par exemple, mais 2 petits écrans disposés de part et d’autre de la scène ont été installés pour nous abreuver de belles images.
21h00 tapantes et le groupe arrive sur scène. Ce qui frappe en premier lieu, c’est les sourires et les mines réjouies affichés par les musiciens. Pas de prise de chou : malgré les années sur la route, le groupe a gardé son sourire. Il ne va d’ailleurs pas le quitter de tout le set. Très bon point …
Je suis en premier lieu impressionné par la classe de Roger Glover, tout en touché en sourire et en finesse! D’ailleurs, la section rythmique est impressionnante : bon, le père Ian Paice a un tonneau à la place du ventre mais il tape fort et avec justesse. Il faut noter que le son est particulièrement fort ce soir, mais suffisamment clair pour apprécier les morceaux.
Don Airey est quant à lui déchaîné derrière ses claviers : il nous gratifiera d’un solo particulièrement échevelé et vraiment réussi. Un solo de virtuose mais avec une pointe d’ironie tout à fait réjouissante. Il fera l’effort d’inclure quelques notes de « La Marseillaise » durant cet exercice. Bien joué et effet garanti sur le public. Du coup, moi, qui d’habitude déteste les solos (exercice imposé et souvent rébarbatif à mon goût) je vais bien apprécier celui-ci.
Steve Morse de son côté ne va pas bouger de son coin, ce sont les autres qui viennent le voir : notamment Roger Glover. Le guitariste nous gratifiera d’un long solo, lui aussi mais malheureusement chiant comme la pluie (m’enfin chacun ses goûts) Il assurera tout le long du set ses parties et ses soli avec classe et toujours avec un grand sourire.
Globalement, la mise en place est impeccable : les musiciens ne sont pas très mobiles mais ils éprouvent manifestement un grand plaisir à se produire … Et ça après près de 40 ans au service du Rock, c’est tout à fait remarquable.
Les écrans vidéo nous proposent ce qui se passe sur scène et sur certains morceaux, des images pour illustrer la chanson (pour « Smoke on the Water », on verra ainsi une succession d’images … de fumée, d’eau et de feu…Du Kubrick pour sur !) Le souci avec ces écrans, c’est que pendant la première partie du concert, on aura droit à un montage stroboscopique d’images !!! Le réalisateur ne s’attarde pas plus de 0,5 secondes sur chaque membre du groupe … Difficile à suivre !
Ian Gillan est superbe dans la belle chemise blanche et physiquement bien en jambes : par contre, je le trouve vocalement à la peine. Notamment sur les aigus, il ne suit plus du tout … Bon, il n’est plus tout jeune, mais du coup, je trouve que sa prestation détonne avec le reste du groupe parfaitement en place. D’ailleurs, à la moindre occasion, il disparait de la scène pour reprendre son souffle.
Au milieu du set, il changera sa chemise pour revêtir un immonde polo rayé type « La Redoute »… Dans le genre, je me fous de mon apparence: il se pose là quand même. La communication avec le public reste extrêmement sommaire : ça se résume à quelques « Superbe ! Magnifique » et quelques coucous ! Mwéééé …
En milieu de set, un back drop est enfin déployé pour meubler la scène : un superbe cliché du Parthénon grec surmonté du nom du groupe en police typiquement seventies et en pourpre. Sobre mais réussi …
Pendant 1h30, le groupe va parcourir toute sa discographie avec quand même 4 extraits du Machine Head de 1972 (ça tombe bien, c’est le seul album que je connais plutôt bien). (Mais bizarrement pas de « Highway Star » ?!!?!!) Deep Purple va nous proposer un mix plutôt réussi entre nouveaux morceaux et grands classiques.
Le concert va s’achever sur LE riff inévitable : « Smoke on The Water ». Le public jusqu’à là extrêmement sage se contentant d’applaudir entre les morceaux, va un peu se réveiller ! Ian Gillan n’a pas grand-chose à faire pour que le public reprenne le refrain à s’en péter les cordes vocales.
Après un court intermède, Deep Purple nous revient pour un rappel de 2 morceaux dont le fameux « Hush » repris lui aussi par la halle Tony Garnier enfin bien réveillée.
Après 1h45, c’est donc fini. Un peu court je trouve pour ces légendes du Big Rock. Le spectacle proposé était de qualité et très professionnel. Les musiciens ont eu l’air de se faire plaisir, mais pour ma part, je reste sur ma fin avec un show bien lisse et bien formaté… j’espérais bien mieux de ma première rencontre avec le Pourpre profond.
Set-Liste
01. Hard Lovin' Man
02. Things I Never Said
03. Maybe I'm a Leo
04. Strange Kind of Woman
05. Rapture of the Deep
06. Fireball
07. Silver Tongue
08. Contact Lost
09. When a Blind Man Cries
10. The Well Dressed Guitar
11. Almost Human
12. Lazy
13. No One Came
14. Perfect Strangers
15. Space Truckin'
16. Smoke on the Water
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17. Hush
18. Black Night