Ptin, j'ai jamais été aussi en retard pour un CR ... le boulot est une vraiment une pute (

Gaëtan)
[CONCERT #295] PARADISE LOST, Dimanche 03 Avril 2011, Le Bataclan, Paris
Il faut le savoir : Le père Nowel n’apporte pas que des chocolats moisis, des cafetières inutiles ou des colifichets sans intérêt dans sa grosse hotte: parfois, le Père Nowel a de bonnes idées. Par exemple, le 25 décembre dernier, il a eu le bon goût de déposer dans ma rangers bien cirée ; un billet pour le concert de Paradise Lost célébrant les 15 ans de l’album « Draconian Times ». Ô joie ô bonheur ! Je ne cache pas que j’aurais préféré que le groupe anglais célèbre plutôt les 15 ans de leur album de 1993, « Icon », mais bon, ne boudons pas notre plaisir. Il est vrai que Paradise Lost a vraiment explosé avec cet album rempli de pépites bien ultimes. Le groupe reprend donc pour cette petite tournée de 7 dates (dont 3 en Grèce !! quelle bande de veinards ces grecs!!!) l’intégralité du disque. La date, qui nous intéresse, est programmée sur Paris dans la mythique salle de l’Elysée Montmartre.
Avec ma tendre et douce Mortange, nous organisons donc notre petit déplacement à partir de notre belle vallée rhodanienne, pour ce pèlerinage qui s’annonce culte.
Las, une semaine avant la date fatidique, comme tout le monde sait, un vilain court circuit fait flamber l’Elysée Montmartre. Sniff sniff ! Heureusement, le sinistre n’a fait aucun blessé, mais la salle est hors d’usage pour trèssssssss longtemps
Du coup, l’incertitude plane sur ce concert pendant quelques jours (et sur tous les autres concerts programmés dans cette salle d’ailleurs) mais le set finit par être reprogrammé 4 jours plus tard sur une autre scène parisienne, le Bataclan.
Le temps de changer la réservation de l’hôtel, les billets de train et tout le toutim, nous voici parés pour l’expédition.
Nous arrivons vers 19h45 dans la salle, le temps de voir Arkan entamer son dernier morceau … Grrrrr !!! C’est décidément une mauvaise habitude de notre part : impossible d’assister à l’intégralité d’une première partie. Nous arrivons toujours à la bourre. Pourtant là, en terme de timing, nous n’étions pas trop mal, il me semble, non ?
Dommage, car je voulais vraiment revoir Arkan qui m’avait bien bluffé en première partie de SepticFlesh il y a 2 ans, à Dijon. Arkan pratique un Death Brutal fortement teinté de musiques orientales (on pense très fort à Orphaned Land en nettement plus brutal) La dernière fois, l’enthousiasme des musiciens couplé à leur talent m’avait mis une bonne claque derrière les oreilles. Leurs morceaux sont bien originaux, parsemés de growls caverneux et soutenus par les vocalises arabisantes et aériennes d’une chanteuse. A l’époque, le groupe avait agrémenté son concert de 2 reprises détonantes : le mythique « Blinded by Fear » de At The Gates, et une version de « Didi » de Khaled boosté à la Maiden tout à fait jubilatoire ! Donc, bref, grosse frustration de ne pas pouvoir assister à leur prestation du jour …
Le Bataclan est bien rempli : les fans se sont déplacés, malgré la concurrence dans la capitale d’une autre affiche bien alléchante Hardcore Superstars / Crashdïet / The 69 Eyes ! Pendant Arkan, nous sommes coincés près du stand de Merch’, mais nous profitons de la pause pour nous glisser dans la fosse, prêts à en découdre. …
La scène est sobre : on remarque juste le back-drop aux couleurs du « Draconian Times » et la présence très inhabituelle d’un clavier près de l’imposant kit de batterie. En effet, pour ce concert anniversaire, Paradise Lost a pris soin d’inviter un musicien supplémentaire pour jouer toutes les parties de clavier : exit donc les samples ! Excellente idée …
En attendant le top départ, nous patientions avec une programmation musicale fort éclectique et superbement bien troussée (on passe allégrement d’un Depeche Mode dansant à un furieux Slayer)
20h35 : finalement, la pénombre se fait et les hostilités peuvent commencer. Le claviériste arrive et entame la fameuse intro classieuse au piano de « Enchantement » …. Je reconnais d’ailleurs le musicien en question : il remplaçait déjà Greg Mackintosh à la guitare lors de la tournée 2009. Un certain Milton Evans : sans doute, un proche du groupe …
En tout cas, l’excitation est à son comble dans le public. Pendant l’intro, les autres musiciens arrivent un à un : le sourire aux lèvres.
Et comme prévu, à l’instar de l’album, le début du concert est une pure tuerie ! L’enchainement « Enchantement » / « Hallowed Land » / « The Last Time » / « Forever Failure » / « Once Solemn » / « Shadowkings » n’est pas loin d’être le meilleur de ce qu’à composé Paradise Lost. Et le public est à fond les manettes ! Ca headbangue dans la joie et l’allégresse. Le son est bon : bien massif et clair !
Je suis tout particulièrement mystifié par « Hallowed Land », « Once Solemn » et « Shadowkings » qui sont des titres que nos amis britanniques jouent de plus en plus rarement (surtout « Shadowkings » d’ailleurs qui est une chanson que j’adore).
Ces morceaux sont en plus magnifiés par la présence du suédois Adrian Erlandsson à la batterie. J’ai déjà dit tout le bien que je pensais de l’intégration de l’ex At-The Gates / The Haunted dans le line up de Paradise Lost. Le mec est extrêmement sûr et dynamise les morceaux d’une façon folle. Je suis fan de ce musicien (depuis un bail d’ailleurs) et j’espère qu’il saura se stabiliser à ce poste de batteur plus qu’instable chez Paradise Lost (Adrian est « juste » le 5e batteur du groupe).
Comme d’habitude, Nick Holmes joue de son humour anglais à 2 sous. Genre : pince sans rire… Par contre, plus embêtant, nous le sentons un poil en retrait vocalement. Il a tendance à systématiquement éloigner son micro quand il faut pousser un peu. Résultat : il est parfois inaudible. Il est vrai que sa façon de chanter a beaucoup évoluer depuis 15 ans, et le Death / Goth du « Draconian Times » n’est plus vraiment au goût du jour.
Le reste du groupe est au taquet : Aaron Eddy, le guitariste rythmique est encore à fond, tout sourire et à banger comme un fou. Comme toujours, le gars semble prendre un grand plaisir à se défoncer sur scène. Le bassiste Steve Edmonson est plus sobre, mais tout aussi efficace.
La fin du set est nettement plus poussive : les 3 derniers morceaux du « Draconian Times » étant à ranger du côté de l’anecdotique. D’ailleurs, le public n’est plus aussi agité et écoute simplement poliment.
Au bout de 55 minutes, le groupe se retire pour la fin de la première partie du set.
Le groupe reviendra pour 2 rappels et 6 morceaux supplémentaires pour notre plus grand bonheur. Que dis-je 6 morceaux ?? 6 tubes oui !!! De toute façon, la carrière de Paradise Lost est truffée de ce genre de morceaux ! Le dernier album est mis à l’honneur avec les 2 roquettes « Faith divides us – Death unites us » et le grondant « The Rise of Denial ». Vocalement, Nick semble bien plus à l’aise dans ce registre plus moderne.
Comme à l’accoutumé, le groupe clôture son concert par le tonitruant « As i die » repris à pleins poumons par tout le Bataclan, qui en redemande !
En conclusion, une soirée magique revival avec les Paradise Lost. Nous nous serions cru de retour dans les années 90’s…
Merci Père Nowel !!! Par contre, pour l’année prochaine, tu peux me prévoir un concert pour commémorer les 15 ans du « Enthrone Darkness Triomphant » de Dimmu Borgir s’il te plait ? Mmmm ?
Set-Liste
01. Enchantment
02. Hallowed Land
03. The Last Time
04. Forever Failure
05. Once Solemn
06. Shadowkings
07. Elusive Cure
08. Yearn For Change
09. Shades Of God
10. Hands Of Reason
11. I See Your Face
12. Jaded
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13. Faith Divides Us - Death Unites Us
14. True Belief
15. One Second
16. Say Just Words
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17. The Rise Of Denial
18. As I Die