Pas grand chose à ajouter par rapport à ces C.R., si ce n'est que si j'ai pas chopé la crève d'ici la fin de la semaine après cette attente sous la pluie et dans le froid, ça sera un miracle.
J'avais entendu le coup de la coupure de courant en faisant la queue, et avec l'hospitalisation du batteur de Conscience, le concert était parti pour montrer tous les symptômes de la malédiction.
Je comprends qu'ils aient voulu régler leurs problèmes techniques avant tout, mais ils pouvaient vraiment pas nous laisser débarquer à l'heure indiquée ?
Au moins on aurait patienté au chaud, je demande parce que je connais absolument pas les régulations de ce côté là.
Ce qui m'aura quand même le plus choqué de la soirée, c'est d'une l'extrême modestie de l'étalage du
merch', comme l'a fait remarquer Romain, j'ai même demandé au gars (depuis le temps que je le vois au Divan, il serait temps que je connaisse son nom d'ailleurs

) si le reste était pas à l'étage, comme pour Shadow Gallery ou Riverside.
Je m'attendais à trouver une palanquée de 33-tours, de disques, les fameux films "
Live in Athens" ou "
Live at the Dynamo" que j'ai jamais trouvés nulle part, ou, soyons fous, l'édition de "
Still Life" avec la reprise d'"
In Trance" des Scorps, j'avais même pris le soin d'être à bloc en liquide en conséquence, quelle déception !
J'ai quand même pris le
T-shirt en souvenir, mais même là, c'est un peu dommage qu'il y ait rien d'autre que leur logo 2ème période sans aucun dessin (et pourtant un bon petit "
No Exit" flanqué en grand ça en jetterait !

).
Mais surtout, la plus grande surprise de la soirée, comme on l'a déjà dit, c'était effectivement la répartition très réduite et éparse du public !
Je sais bien qu'il y avait encore Rammstein à Bercy, mais merde, c'est Fates Warning !
Plus personne ne s'intéresse au
Heavy authentique dans ce pays ou quoi ?
Les gars sont pas repassés depuis la tournée "
Inside Out" et personne ne bronche, là en effet c'est très mal barré pour les revoir ici en dehors d'un gros festival, franchement ça me dépasse...
En tout cas j'ai été très agréablement surpris par la prestation de Ray "
Just so you know, the whole day's been fucked up" Alder, j'avais lu partout qu'il entretenait plus sa voix depuis un moment, alors certes il a probablement plus le niveau de '89, mais j'ai trouvé qu'il assurait encore super bien, et il a collé une excellente patate à tous les morceaux, déjà hautement concentrés en énergie dans leurs versions studio.
Et il a à nouveau les cheveux longs !
La mine sombre de Jim pendant la première partie aura vite fait de reprendre des couleurs une fois l'avarie de la tête d'ampli corrigée, et je peux pas lui en vouloir d'avoir tiré la gueule au début, j'aurais certainement fait pareil.
Déjà que lorsque les câbles s'emmêlent, ça devient toujours un sac de noeuds, alors si le mat(he)os s'en mêle...
Absolument rien à redire sur leur perf', très haute en couleurs et majestueusement orchestrée, même si je regretterai peut-être la suprématie omniprésente des graves qui couvraient un peu trop les grattes par moments.
Mais quel son !
Très puissant sur toutes les bandes de fréquence, il portait aisément la force des compos en catalysant toute la vivacité des musiciens.
Quoiqu'il en soit, je peux pas m'empêcher qu'il rendait pas totalement justice à un groupe de ce calibre, qui prendrait bien davantage ses aises sur le plan acoustique dans une salle leur laissant plus de liberté au regard de la quantité et de la puissance de leurs amplis.
Je rejoins totalement True Belief là-dessus, la magnifique Jazz V de Joey Vera envoyait parpaing sur parpaing, je ressentais littéralement les vibrations de la corde de Si contre mon torse sur "
A Pleasant Shade Of Gray (Part XI)", je suis définitivement tombé amoureux de ce modèle de Fender !
Avec son jeu aux doigts, ses interludes de
slap solistes et sa sempiternelle bonne humeur, il a achevé de me coller la banane pour la soirée ; à mon sens, il représente vraiment l'archétype de la charpente rythmique fondamentale (sans mauvais jeux de mots), tant du point de vue musical que comportemental, tout en apportant de subtiles touches instrumentales sans tomber dans l'étalage technique ou la démonstration.
Un excellent bassiste, j'ai hâte de le revoir pour Armored Saint !
Frank Aresti était un peu plus effacé de l'autre côté de la scène, mais ça l'empêchait pas de jouer tous sourires de bout en bout, sans parler des doubles
soli combinés pour "
Still Remains", somptueux !
Je tiens quand même à rendre hommage au mec bourré à côté de moi, qui aura bien égayé un concert qui pourtant pouvait s'annoncer inscrit dans une ambiance des plus maussades à l'origine.
Pourtant j'en ai croisés des types éméchés et bruyants en concerts, mais loquace et jovial comme lui, ça doit bien être la première, et il avait l'air de faire bien marrer Alder !
- "Vas-y, dis quelque chose là, y a un blanc"
- "Anarchy Divine !"
Très bonne ambiance dans la salle en plus, malgré le peu de monde encore une fois, plusieurs gars autour de moi remuaient à fond la caisse tandis que quelques plus anciens connaisseurs scandaient les paroles vigoureusement.
J'ai essayé de me joindre à eux autant que possible, mais j'avais pas pris le temps de réviser l'intégrale, honte à moi...
Une très bonne partie de plaisir fort dynamique donc, malgré un temps de jeu ridiculement court au vu de l'ampleur de leur discographie.
Ils auraient facilement pu gonfler leur
setlist en jouant l'intégrale d'"
A Pleasant Shade Of Gray" et "
The Ivory Gate of Dreams " que réclamait le mec bavard à ma droite, et pourquoi pas glisser l'instru' "
The new math (what he said)" d'O.S.I. qu'ils avaient déjà jouée par le passé ?
Parce que ça avait beau être du grand spectacle très bien séquencé, au bout d'une petite heure et demie, y a de quoi rester sur sa faim...
Je connaissais pas du tout Beyond the Pain, dont j'avais seulement vu le nom sur des tracts, et j'ai pas vraiment accroché, mais leur
Death décomplexé avait le mérite de bien chauffer la salle, et je reconnais aussi que le bassiste assurait bien avec sa 5-cordes sans tête.
Petite question : parmi les techniciens, y avait un rouquin frisé à l'accent
cockney bien prononcé qui portait un
sweat Anathema, c'était bien un des jumeaux Cavannagh, non ?
Le bassiste Jamie, il me semble ?
Sa tête m'a tout de suite dit quelque chose, mais comme on en entend moins parler que ses frangins Vinnie et Danny, j'ai comme un doute.
Comme disait le gars derrière moi dans la file, tout est lié !
En espérant aussi qu'ils nous reviennent vite, et que leur disque ne tarde pas trop ("
X" remonte déjà à 2004 mine de rien) !