Et dans le journal l'Alsace (pour vidéos/photos :
http://www.lalsace.fr/haut-rhin/2012/08 ... ymphonique :
Comment couvrir un festival regroupant des groupes de power metal et de metal symphonique quand on a été bercé par des contines thrash, death ou encore black metal (bref, un peu plus énervées) ? Après avoir retourné la question dans tous les sens, on a réussi à n’avoir qu’une seule réponse : au feeling.
On attendait la pluie, et c’est finalement un soleil radieux qui a accueilli les Grenoblois de Lonewolf, sur les coups de 18 h. Derrière les fûts du groupe de power metal, un visage bien connu des habitués des concerts de metal en Alsace : Christophe Brunner, batteur des groupes Syr Daria et Black Hole, a remplacé le batteur des Lonewolf, empêché pour cette date. Si le brouhaha des basses était insupportable sur le premier morceau, le son s’est amélioré dès « Warrior Priest ». Dès lors, le public a pu profiter d’un concert au son énorme, d’un power metal aux compositions très entraînantes, qui donneraient presque envie de lever la gambette. On n’ira pas jusqu’à dire qu’on ferait un pas de bourrée, mais quand même…
Du power metal, on est passé au heavy metal avec Nightmare. Toujours des Grenoblois. Voilà plus de trente ans (avec quelques périodes creuses) que le groupe fait parler de lui sur la scène heavy française. La dernière fois où la bande à Jo Amore (le chanteur) a joué à Colmar, c’était en janvier 2010, au Grillen. Hausse de température et de fréquentation hier à la Hard rock session… Beaucoup moins soniques que leurs comparses de Lonewolf, les Nightmare jouent sur les refrains très mélodiques et une voix heavy au possible. Alors que la chaleur rappelle qu’on est en été, les musiciens interprètent « Eternal winter ». Pas suffisant pour rafraîchir l’ambiance.
Du grand Epica
C’est avec Epica, sur les coups de 19 h 30, que les choses sérieuses commencent. On délaisse le heavy et le power metal pour le metal symphonique. Avec Epica, la crème du genre, on évolue dans le dispositif vocal appelé « la belle et la bête » : une voix féminine cristalline répond à une voix masculine gutturale. Ce dialogue entre la belle Simone Simons, chanteuse mezzo-soprano d’Epica, et la bête Mark Jansen, chanteur-guitariste, est à l’œuvre dès «Monopoly on Truth», qui ouvre le set. La musique, très brutale tout en restant harmonieuse, lorgne méchamment du côté du metal le plus dur. Dessus, Simone Simons, dans une magnifique robe noire surplombée de plumes de la même couleur, pose avec délicatesse et énergie ses lignes de voix.
Alors que la prestation touche à sa fin, la chanteuse rappelle que le groupe fête cette année ses dix ans, avant de déterrer un « Cry for the moon », extrait du premier album. D’avis de spécialiste, le groupe hollandais a donné hier un concert de haut vol.
Symphonique, heavy et pop
Il y a donc différents types de métal symphonique. Avec Within Temptation, également originaire des Pays-Bas, fini la « belle et la bête ». Il ne reste plus que la « belle », en l’occurrence Sharon den Adel. Elle aussi, toute de noire vêtue, débarque sur scène avec ses musiciens après une longue introduction vidéo. Car contrairement à la scène très sobre d’Epica, les Within ont sorti le grand jeu : jeux de lumière, estrade sur scène, écran géant qui ne cesse de diffuser des images. Du côté de la musique, on vire plus vers un metal symphonique aux accents heavy, voire parfois pop. Mais le public a l’air d’apprécier, et nombreux sont les spectateurs à connaître par cœur les paroles des chansons. Toujours d’avis de spécialiste, les fans ont eu le droit à un grand concert des Hollandais dimanche.
En fin de soirée, quatre ans après son premier passage à Colmar, le groupe finlandais Nightwish devait assurer le feu d’artifice final avec, à n’en pas douter, des effets pyrotechniques et de nombreux extraits de leur dernier album, « Imaginaerum » (À lire dans notre édition de mardi).