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Troisième et dernière partie
En me réveillant pour cette matinée du dernier jour du festival, mauvaise surprise: il pleut ! Sous une tente,on a toujours l'impression qu'il pleut fort, alors qu'en fait ce n'était pas le cas. Mais après le déluge de la veille et l'état apocalyptique dans lequel s'est trouvé le sol de Wacken, il n'y avait vraiment pas besoin de ça

Lorsque la pluie s'arrête, je peux sortir et aller à la douche. Aucun de mes compagnons n'est alors sorti de sa tente, donc je tente une incursion à la douche en solo. Malgré le cataclysme de la veille, les douches fonctionnent encore (contrairement à la veille, justement, où une panne avait eu lieu alors même qu'il n'y avait aucun problème météorologique) et l'eau, sans être chaude, est à une température supportable. Une fois propre comme un sou neuf, je profite d'être seul pour faire un petit tour et voir où ça en est pour ce qui est de la remise en état du sol. Etant d'un naturel naïf et optimiste, confiant en l'humanité, et surtout habitué à une organisation sans faille depuis dix ans à Wacken, j'étais convaincu qu'ils passeraient de la paille ou des copeaux de bois et qu'ils feraient quelque chose pour remettre le terrain en état. En plus, j'ai croisé quelques tracteurs qui m'incitaient à l'optimisme. Eh bien je me suis trompé! Je ne sais pas ce qu'ils ont fait de ces tracteurs, mais en tout cas ils n'ont pas servi à remettre en état le terrain. En passant à côté de l'enceinte, je vois que le sol est dans le même état que la veille, et sans rien de plus dessus

Et, une heure avant le début des concerts, je doute sincèrement qu'il se passe quelque chose de plus d'ici-là. Assez déçu, je retourne au campement pour prendre le petit déjeuner, et je m'arme contre le mauvais temps: un pantalon à la place d'un short, deux ponchos, un sweat et me voilà paré! Les autres n'étant pas prêts, je me rends tout seul sur le site pour voir le début des concerts et on se donne rendez-vous là-bas. Et sitôt sur le chemin, une jolie petite pluie se remet à tomber

La dernière journée du festival ne pouvait pas commencer plus mal

Pourtant, cette journée, elle va aussi être bonne, et en tout cas bien moins dure que la veille !
Emmitouflé dans mon poncho sous une pluie désormais battante, j'entre dans l'enceinte, où la gadoue est insupportable. De grandes flaques jonchent le sol de ci de là, et la boue est bien liquide. Avec en prime des effluves de purin, c'est un délice

Le bon côté, par contre, c'est qu'on ne souffre pas de problèmes de surpopulation. Je n'ose pas imaginer quelle galère ça a dû être pour les festivaliers qui campaient dans des campings éloignés

Sur le site en tout cas, on circule parfaitement, du moins quand la boue le permet. C'est dans ces conditions assez particulières que j'assiste au concert de
DELAIN sur la Black Stage. Je suis loin d'être fan de ce groupe, et le gothic metal à chanteuse, de manière générale, n'est pas mon style de prédilection. Et j'ajouterais en prime que la musique de Delain n'a pas une grande originalité et qu'à part le fait que ce soit le groupe d'un ex-membre de Within Temptation et que la chanteuse soit une jolie rouquine comme dans Epica, j'ai du mal à comprendre leur succès actuel

Mais ils savent tenir une scène ! Charlotte est aussi souriante et communicative que mignonne, et le groupe fait preuve d'une grosse motivation pour ne pas décevoir un public qui a bravé les éléments pour venir les voir

On aime leur musique ou non, mais ça joue bien et leur joie de jouer est assez communicative. Et puis, un moment magique arrive: Charlotte annonce une chanson du nom de "Calming the storm"... et la pluie s'arrête

Sa voix et son physique ont dû plaire à Thor, Zeus et tous les dieux de la pluie imaginables

Rien que pour ça, il faut absolument que Delain joue le matin à tous les festivals ! Car non seulement la pluie s'est arrêtée, mais surtout elle n'est pas revenue de toute la journée

Les Hollandais terminent donc sur une belle éclaircie, dans la joie et l'allégresse. Je ne connais pas bien leur discographie, je ne peux pas dire que j'ai vraiment adoré leurs chansons, mais avec une prestation carrée et des musiciens communicatifs et investis, et surtout une pluie qui s'arrête, je repars très satisfait après ce concert
Direction la scène d'à côté, en l'occurrence la True Metal Stage, pour aller voir des habitués des lieux:
GAMMA RAY ! Huitième fois que je les vois, toujours avec un immense plaisir surtout que ça faisait trois ans que je n'avais pas revu Kai Hansen et ses acolytes ! Même si leurs albums sont assez inégaux depuis dix ans, ça n'en demeure pas moins un de mes groupes préférés depuis très très longtemps et je n'en me lasserais jamais. On peut quand même s'interroger sur le fait qu'ils ne jouent que trois quarts d'heure alors que d'autres groupes largement moins bons et moins renommés jouent une heure entière voire plus. A mon avis, mais c'est juste une opinion personnelle, Kai étant un mec paisible abonné à Wacken depuis longtemps, il a dû demander à ne pas être placé trop haut à l'affiche et à ne pas jouer trop longtemps. Vu le statut de Gamma Ray, ils auraient tout aussi bien pu jouer en dessous des têtes d'affiche ou juste après.... Enfin bref...
Je retrouve dès le début du concert Laex et MDT, qui avaient eu le courage de braver la boue, la pluie et les contrôles de la Sicherheit pour aller voir Manticora sous la Wet Stage, et c'est parti pour trois quarts d'heure de pur bonheur
C'est sûr que c'est court... Mais qu'est-ce que c'est bon !!! Kai et ses potes sont en grande forme et vont enchaîner les classiques comme des perles. Et puis ils ont la bonne idée de commencer avec les illuminati de l'album "No world order", qui n'est pas leur meilleur album mais dont l'intro est l'une des meilleures que je connaisse. Le tout enchaîné bien sûr avec "Dethrone tyranny", puis sur "Heaven can wait" parce que quand même, en début de concert, ça le fait toujours

Il n'y a pas beaucoup de temps, alors le groupe joue vite et bien, sans le moindre temps mort. Quand ils entament "Ride the sky", chanson de Helloween mais propriété de Kai Hansen, ça tourne à l'orgasme

Et que dire de "Rebellion in dreamland" reprise en choeur a capella par tout le public? Le concert étant court, et passé comme une lettre à la poste, je ne vais pas épiloguer longtemps: c'était bon! Seule faute de goût dans la playlist: le dispensable clin d'oeil trop appuyé au "Metal God" de Judas Priest qu'est "To the metal" ! A signaler que le batteur n'était pas Dan Zimmermann, qui s'est mis en congé du groupe depuis janvier avant d'officialiser son départ définitif du groupe peu après le festival, mais Michael Ehré (ex-Metalium, Firewind, Uli Jon Roth...). Et personne ne s'en était aperçu
Pour le reste, Gamma Ray en live, c'est comme un bon concert de metal au pays des bisounours: une bonne décharge d'énergie positive, qui génère du plaisir et du bonheur pour le restant de la journée

Paix, amour, liberté et fleurs, happy happy Gamma Ray
Playlist de GAMMA RAY:
Dethrone Tyranny
Heaven Can Wait
Fight
Empathy
Ride the Sky
To the Metal
Rebellion in Dreamland
I Want Out
Send Me a Sign
Complètement requinqués par cette excellente prestation de Gamma Ray et le retour du ciel bleu, nous partons vers la Party Stage pour aller voir
PARADISE LOST, qui avait initialement annoncé un show spécial "Draconian times". Il n'en sera rien

De cet album cultissime, seul "Forever failure" a été joué. Pour le reste, la playlist était surtout axée sur des morceaux récents, qui sont d'ailleurs loin d'être mauvais. Je me surprends d'ailleurs à headbanguer sur des morceaux de "Tragic idol" et de "Faith divides us, death unites us"

Avec moi, les Anglais sont pourtant loin de prêcher un converti, et je n'aurais sûrement pas été les voir s'ils n'avaient pas annoncé un concert spécial qui n'a jamais eu lieu. Ils m'ont presque toujours déçu en live. La dernière fois, après leur concert chiantissime au Toulouse Metal Fest en 2010, je m'étais juré de ne plus aller les voir sauf s'ils avaient une première partie intéressante. Je n'avais d'ailleurs pas été les voir au Bikini en mai dernier. Cette fois, même s'il y a tromperie sur la marchandise au départ, il n'y a pas de déception. Au contraire même, c'est une excellente surprise. Nick Holmes est sympa ce jour-là, pas du tout hautain pour une fois. Quand il fait des plaisanteries, c'est de l'humour et pas du cynisme. Il a l'air d'ailleurs sincèrement impressionné de jouer à Wacken pour la première fois, même si c'est sur la Party Stage et pas sur l'une des deux grandes scènes. Le groupe est carré, motivé, et personne ne fait la gueule sur scène. Ca change

Le fait d'annoncer un concert spécial et de ne pas s'y tenir, c'est quand même assez moyen... Malgré tout, c'est le meilleur des cinq concerts de Paradise Lost que j'ai vu, donc au final, je suis content

Comme quoi des fois, il en faut peu pour faire une bonne prestation: un peu d'humilité et de sincérité au lieu de la jouer connards arrogants, et le tour est joué! On verra donc ce que ça donnera la prochaine fois que j'aurais l'occasion de les voir
Playlist de PARADISE LOST:
The Enemy
Honesty in Death
Erased
As I Die
Tragic Idol
Forever Failure
One Second
Fear of Impending Hell
Faith Divides Us - Death Unites Us
Say Just Words
Ayant une petite fringale, je vais me prendre quelque chose à manger pendant que mes coanimateurs retournent en backstage. Je devais les y rejoindre de suite après, et finalement ça va prendre un peu plus de temps. En passant, avec une bonne assiette de nouilles chinoises à la main, j'aperçois
AXEL RUDI PELL sur la True Metal Stage... et je vais y rester une bonne partie du show. Pourtant, je n'en suis pas vraiment fan. Je trouve que c'est au metal néoclassique ce que Running Wild est au heavy de base: ultra-prévisible! Oui, le blondinet est un super guitariste, il y a de jolies mélodies, mais sur album, ça sonne comme du déjà entendu des milliers de fois. Mais là, ça m'a accroché. Les riffs sont bons, le groupe est parfaitement en place, le son est excellent, donc non seulement ça me donne envie de rester les voir mais même de headbanguer

Et puis Johnny Gioeli, c'est un chanteur de grande classe doublé d'un frontman de haute volée. Il a de la voix, donc, et un charisme que l'on ne ressent pas sur album mais qui fait qu'on a tendance à bien s'approcher quand on l'aperçoit de loin, même sur un sol détrempé (qui commence cependant à moins l'être car, quand il n'y a ni pluie ni nuages, le soleil d'Allemagne du nord a tendance à cogner et à sécher un peu tout ce qui est trempé). Je vais donc regarder les trois quarts du concert, et j'aime vraiment beaucoup alors que je ne connais que très peu et que les trois albums du groupe que j'ai écoutés ne m'ont vraiment pas marqué. Par contre, le groupe a un défaut: ils ont Mike Terrana à la batterie. Et qui dit Mike Terrana dit solo de batterie de merde (pléonasme) pendant au moins dix bonnes minutes, soit le temps de deux chansons

Etant totalement anti-solos de batterie et ne supportant donc pas Terrana, je me casse !

Boycott total des soi disant drum heroes

Mais pour un concert dont je n'attendais rien et sur lequel je suis tombé un peu par hasard, c'est vraiment une bonne surprise. Je ne dis pas que je creuserais un peu la discographie d'Axel Rudi Pell, mais si j'ai l'occasion de le revoir (un concert à Toulouse, ça m'étonnerait, et je ne me déplacerais pas pour ça quand même, mais pourquoi pas à d'autres festivals?), ce sera avec plaisir.
Je retrouve un peu tout le monde en backstage pour une pause assez longue, que l'on passera à manger, à boire, à discuter et délirer entre nous ou avec des Belges

On quitte notre tanière de bobos malfaisants pour aller voir Electric Wizard à la Wet Stage, pour un concert qui n'aura pas lieu... Après s'être tapé dix minutes de marche dans la boue et deux contrôles à l'entrée, on finit par atteindre le chapiteau pour voir une scène vide

On apprend donc que les Américains ont annulé, mais sans que ça n'ait été affiché nulle part

Les groupes qui jouent sur les scènes extérieures n'auraient donc pas le droit d'être traités comme ceux qui jouent sur les grandes scènes?

C'est probablement une annulation de dernière minute, mais un minimum de communication n'aurait pas coûté grand chose. Après tout, ils ont des écrans géants partout, y mettre une annonce pour signaler une annulation n'a rien de coûteux ni de techniquement infaisable

C'est donc reparti pour dix minutes de marche dans la gadoue. On préfère finalement faire la pause au Biergarten qu'en backstage. On peut donc siroter une Franziskaner avec des voisins suédois sympas avec du Six Feet Under en fond

Et on tombe finalement sur nos potes anglais, avec qui nous allons retourner vers le site du festival pour voir la suite
Et la suite, c'est d'abord les légèretés de la Beer Garden Stage, la scène du Biergarten où jouent habituellement Mambo Kurt et les pompiers de Wacken

Il leur fallait un peu de concurrence pour ne pas qu'ils s'encroûtent, alors les organisateurs de Wacken ont fait appel à d'autres groupes qui jouent n'importe quoi

Il ne fait aucun doute, en tout cas, que si les citrouilles étaient venues à Wacken, elles auraient passé leur temps au Biergarten

On pouvait donc, si on le souhaitait (ou pas!), voir Santiano, groupe qui fait des reprises d'Hugues Auffray en allemand, Blechblosn, groupe de chansons de supporters du Bayern Munich, Panteon Rococo, groupe de ska mexicain (à quand Ska-P à Wacken?), et donc les Hollandais de
BLAAS OF GLORY que nous allons voir là en partie. Ce groupe fait en fait des reprises de classiques du metal version big band, un peu comme si Marcel et son Orchestre ou les Ogres de Barbacks reprenaient du Iron Maiden

J'avoue honteusement que j'ai trouvé ça pas mal

! Les reprises de "Living on a prayer" ou de "Fear of the dark" de vous savez qui étaient tout simplement hilarantes
Bon après cet interlude distrayant, on passe à du lourd sur la True Metal Stage avec
TESTAMENT 
Avec "The dark roots of Earth" sorti une dizaine de jours avant le festival, les Américains ont un album énorme à promouvoir, bien supérieur à "The formation of damnation" (un bon album mais avec trop peu de titres marquants hormis "More than meets the eye"), et dont les ventes ont démarré sur les chapeaux de roue. Ils vont donc en jouer quatre morceaux sur douze, qui vont s'avérer aussi efficaces que leurs classiques habituels. En tout cas, Testament attire du monde. C'est la première fois depuis le début du festival (sauf pendant Volbeat le jeudi, où c'était quand même bien bondé) où on sent vraiment qu'il y a du peuple ! C'est dû au retour durable du beau temps, bien sûr, mais aussi au fait que le samedi à 18h, c'est la dernière ligne droite du festival qui commence. Et c'est même plus possible de s'avancer après la console tellement c'est dense, du moins dans un premier temps. Mais comme on est finalement bien placés et qu'on a une bonne visibilité, on ne va pas s'en plaindre. De toute façon, vu l'état du sol, les pogos et circle pits, ça ne l'aurait pas du tout fait. Malgré tout, quelques malades on bien tourné en rond dans la gadoue en courant

Je le leur laisse ce plaisir, je préfère me passer de circle pits que risquer de me casser une jambe à 2000 bornes de chez moi! Pour ce qui est de la prestation du groupe, c'est du Testament fidèle à lui-même, c'est à dire excellentissime: du thrash metal de haute qualité, joué par des musiciens de haut niveau. Au poste de batteur, particulièrement sujet au turn over dans le groupe, c'est cette fois Gene Hoglan qui s'y colle. Gros avantage pour le groupe d'être à Wacken: ils bénéficient d'un beau visuel, avec un backdrop géant de toute beauté à l'effigie de la pochette de "The dark roots of Earth"

Un autre backdrop appelait également à la libération de Randy Blythe, le chanteur de Lamb Of God, qui se trouvait dans une prison tchèque car poursuivi pour homicide involontaire. En effet, lors d'un concert à Prague en 2010, Blythe a poussé de la scène un jeune slammeur de 19 ans, qui est par la suite mort d'une hémorragie cérébrale après plusieurs semaines dans le coma. Il a d'ailleurs été libéré (sous caution) quelques jours après...
Pour en revenir à Testament, ils effectuent une prestation solide, avec un Chuck Billy toujours aussi énorme dans tous les sens du terme, qui joue de l'air guitar avec son pied de micro

Ca enchaîne sans temps morts, et l'enchaînement de morceaux des deux derniers albums alignés entre "The preacher" et "Into the pit" passe aussi bien que les hits du groupe joués plutôt vers la fin ("Over the waaaaaall"

). ça fait quand même bizarre de voir un concert de Testament sans "Disciples of the watch", mais c'est du détail

Donc concert impeccable des Américains, comme d'habitude

Testament ne m'a de toute façon jamais déçu. Je les ai vus cinq fois et ça a toujours été une tuerie. Quand on pense que dans les années 80, ils étaient vus comme un vulgaire clone de Metallica, un groupe de thrash de seconde zone... Bah maintenant, c'est avec Kreator le meilleur groupe de thrash actuel

La qualité de leur nouvel album et de leurs prestations scéniques le prouve une nouvelle fois. Et ça fait encore un concert de plus qui tient toutes ses promesses

Mighty Testament rules
Playlist de TESTAMENT:
Rise Up
The New Order
The Preacher
Native Blood
True American Hate
More Than Meets the Eye
Dark Roots of Earth
Into the Pit
Practice What You Preach
Over the Wall
D.N.R. (Do Not Resuscitate)
3 Days in Darkness
On attend que la surpopulation se décante un peu, et direction la Wet Stage pour voir
MOONSPELL 
Au moment où nous nous dirigeons vers la sortie, un Asiatique avec un tee-shirt Mister Big vient me voir et me demande en français si je suis bien Pierre... et il s'est trouvé que c'était LaX, que j'ai donc rencontré pour la première fois

Et ça tombait bien, lui aussi allait voir Moonspell ! Vu qu'il y avait du monde et que ça prenait du temps avec ce terrain toujours détrempé (bien qu'ayant un peu séché avec le beau soleil qu'il y a depuis le début de l'après-midi) d'aller à ce p... du chapiteau (

), on a eu un peu le temps de faire connaissance
En arrivant dans le chapiteau, on a l'occasion d'assister à un combat de catch sur fond metal. Cela fait trois ans que Wacken propose ça. Je n'avais encore jamais eu l'occasion d'en voir un. J'aime bien le côté parc d'attraction de Wacken, mais jusque là, j'avais toujours eu mieux à faire que d'aller voir ça

Et j'avoue que j'ai bien aimé

Les chorégraphies, euh le combat, était bien calé sur le rythme de la musique et, en regardant ça une bière à la main, ça fait patienter de manière distrayante en attendant les groupes
A part ça, le concert de Moonspell était à voir absolument

, au même titre que Dimmu Borgir avec orchestre la veille ou Sepultura et les Tambours du Bronx l'avant-veille. Les Portugais jouaient en effet un show spécial de 40 minutes. Ils n'avaient même pas besoin de ça pour attirer du monde, puisque leur dernier album "Alpha Noir" (mais également son alter ego, l'EP "Omega white") est le meilleur qu'ils aient fait depuis une dizaine d'années. Moonspell jouait en effet un concert acoustique et symphonique, avec des morceaux complètement réarrangés pour l'occasion. Fernando Ribeiro, croisé plus tard en backstage, nous expliquera que c'étaient les organisateurs de Wacken qui leur avaient proposé ça, et ils avaient préparé pour une heure de matériel réarrangé. Ils ont eu finalement vingt minutes de moins... pourtant, avec l'annulation d'Electric Wizard dans l'après-midi, les groupes jouant sous le chapiteau auraient pu bénéficier d'un temps de jeu plus long

. Le groupe joue donc accompagné d'un petit orchestre symphonique, composé de quatre violonistes, quatre violoncellistes (abrités derrière un écran de verre pour une meilleure acoustique) et quatre choristes féminines. Les musiciens du groupe sont assis (sauf bien sûr le maître de cérémonie Fernando Ribeiro) et jouent en acoustique. Le résultat est extraordinaire

Les morceaux sont tout simplement méconnaissables et transcendants de beauté! La configuration de la Wet Stage, avec ce chapiteau design et une semi-obscurité renforcée par un lightshow violacé, font plus que rendre justice aux morceaux joués dans cette version particulière: ça en renforce tout simplement la magie, bien plus que s'ils avaient joué sur une des scènes principales devant des dizaines de milliers de personnes. Là, on est carrément moins nombreux (moins d'un millier à mon avis), c'est injuste pour le groupe qui mériterait tellement mieux (et si le chapiteau avait été plus proche du site, le problème ne se serait pas posé

), mais en même temps cette atmosphère intimiste est parfaite pour le show proposé. La version d'"Alma mater" en mode symphonico-acoustique est tout simplement renversante

Encore un concert magnifique qu'on aurait difficilement pu voir ailleurs qu'à Wacken et qui a tenu toutes ses promesses
Playlist de MOONSPELL:
Wolfshade
Opium
Awake!
The Southern Deathstyle
Scorpion Flower
Alma Mater
Full Moon Madness
Nous quittons ensuite le chapiteau car un vent viking souffle sur la True Metal Stage:
AMON AMARTH se prépare en effet à envahir les lieux

. Nos amis anglais nous abandonnant pour rejoindre des potes à eux au Metal Market, nous nous avançons le plus possible vers l'avant, pour nous retrouver finalement au milieu, à peu près au même endroit où nous étions pour Testament un peu plus tôt. Vu l'heure (21h) et vu l'énorme succès des Suédois en Allemagne, cela n'a rien d'étonnant. Amon Amarth n'est pas a proprement parler un groupe rare ou inédit

C'est la neuvième fois que je les vois, dont la dernière pas plus tard que neuf mois avant, fin octobre 2011 à Toulouse. Mais je ne m'en lasse pas ! Amon Amarth, c'est une belle machine de guerre scénique, un rouleau compresseur ultra-efficace qui fait que même en les voyant aussi souvent que Saxon, ça fait toujours son effet. Leur death viking mélodique et guerrier fait toujours mouche

Et puis il y a aussi l'effet Wacken: voir un groupe à fond avec un public qui l'est tout autant, avec une mer de cous qui headbanguent et de mains cornues levées, c'est impressionnant à voir. C'est beau, même

Et le public est vraiment à fond ! Si le sol avait été praticable, ça aurait été le ragnarök ! Là, seuls quelques téméraires oseront charger... Mais la boue n'empêche pas le headbanging, c'est bien là l'essentiel

La playlist s'y prête bien, en plus. Outre le fait que le groupe enchaîne sans temps morts, mettre "Death in fire" en début de set et juste après un morceau carton comme "Destroyer of the universe", ça en impose d'entrée

Cette fois-ci, il n'y a pas de gros effets de scène avec drakkar et combats de guerriers vikings sur scène comme en 2009, d'autant plus qu'il fait encore jour quand le groupe joue. Par contre, les backdrops sont magnifiques et on a en prime droit à des pyros

Le backdrop changera à partir de l'hymne "Pursuit of vikings" (que Johan Hegg fera chanter au public en disant que ce n'est pas grave si on ne connait pas les paroles, ce n'est que du death metal

), et il y aura un finish en apothéose avec "Twilight of the thundergod" et "Guardians of Asgard"

Ca manque d'un ou deux vieux morceaux, et aussi du carton "Asator", mais c'est joué avec une telle intensité et avec un public tellement à fond que ce n'est qu'un détail.
Un truc très classe s'est passé pendant le concert, par contre: une fille juste devant nous, qui devait avoir la quarantaine passée, s'est mise à pisser par terre comme ça, au milieu des gens, sans même demander à ses potes de la cacher

Überklasse
Playlist d'AMON AMARTH:
War of the Gods
Runes to My Memory
Destroyer of the Universe
Death in Fire
Live for the Kill
Cry of the Black Birds
The Fate of Norns
The Pursuit of Vikings
For Victory or Death
Victorious March
Twilight of the Thunder God
Guardians of Asgaard
Après cette tuerie, un petit tour en backstage pour se restaurer et se rafraîchir, puis c'est l'heure de la tête d'affiche, en l'occurrence
SCORPIONS... Tête d'affiche qui va aussi être le plus gros flop du festival après l'inactivité de l'organisation face aux intempéries

Scorpions était le premier gros groupe annoncé pour ce Wacken, et c'est incontestablement celui qui a le plus gros statut de l'affiche. Ils annonçaient surtout que c'était leur dernière apparition à un festival open air en Allemagne, ce qui a dû beaucoup contribuer à ce que ce soit sold out très tôt. Sachant qu'ils avaient fait un show spécial dantesque lors de leur première venue ici en 2006, on pouvait en attendre la même chose pour leur concert d'adieu, surtout devant leur public allemand. Il n'en a malheureusement rien été

Déjà, le fait qu'ils soient programmés pour une heure et demie alors qu'ils avaient joué plus de deux heures la fois précédente aurait dû m'alerter. Sur cette tournée d'adieu qui n'en finit pas de durer, Scorpions alterne le très bon (comme à Toulouse en novembre dernier) et le moins bon (comme au Hellfest 2011 ou à Nancy plus récemment). C'est cette dernière option qu'ils ont choisi pour Wacken. Déjà, le groupe débarque avec un quart d'heure de retard, comme ils avaient fait au Hellfest où ils avaient encore moins de temps de jeu. Et leur prestation sera encore moins bonne qu'à Clisson l'année dernière. Petites innovations par rapport aux dernières fois quand même: l'introduction de "Rythm of love" et de "Hit between the eyes", et les ballades "Holiday", "Send me an angel" et "Winds of change" passent à la trappe. Vu le peu de conviction avec laquelle le groupe a joué, j'aurais préféré avoir ces ballades tubesques: au moins le public allemand, lui, les aurait chantées à fond la caisse à la place d'un Klaus Meine peu en voix, et surtout avec enthousiasme. Il y a certes un gros lightshow, mais ça ne fait pas tout. L'interprétation est molle, le groupe ne se sent pas vraiment concerné, sans compter les solos à la con qui étirent les morceaux alors qu'on préférerait que ça s'enchaîne pour avoir plus de hits

Du coup, la pluie revient! Je trouve une place abritée auprès d'un stand de nourriture où il y a une bonne visibilité, donc je continue à suivre de loin, sans grand plaisir... Et quand James Kottak se met à faire son solo de batterie, je me barre

Je maintiens tout le mal que je pense de ce batteur mégalo au point de tatouer son nom sur son torse et qui nous emmerde avec ses solos qui prennent la place de trois morceaux d'un groupe qui compte dix-sept albums à son actif

FUCK YOU !

Je ne verrais donc pas les quatre derniers morceaux, qui sont de toute façon les mêmes que les deux dernières fois mais joués avec moins de conviction (à moins que les papys n'aient repris des forces pendant que leur batteur d'exhibait...)
Vu ce genre de prestation, il y a de quoi être dégoûté d'un groupe pour de bon. Scorpions est visiblement venu pour le très gros cachet que les organisateurs ont dû leur verser, mais certainement pas aux dizaines de milliers de fans venus en grande partie pour eux. Il est donc grand temps qu'ils s'arrêtent

Dire qu'après leur excellent concert donné au Zénith de Toulouse en novembre dernier, je réfléchissais à aller les revoir à Pau... Après ce que j'ai vu à Wacken, la réponse est clairement négative

Auf wiedersehen und bis niemals !
Playlist de SCORPIONS:
Sting in the Tail
Make It Real
Is There Anybody There?
The Zoo
Coast to Coast
Loving You Sunday Morning
Rhythm of Love
Raised on Rock
Tease Me Please Me
Hit Between the Eyes
Dynamite
Kottak Attack
Blackout
Six String Sting
Big City Nights
Coming Home
Still Loving You
Rock You Like a Hurricane
Je retourne donc en backstage à la recherche de Laex et MDT, qui étaient motivés pour aller voir Diablo Swing Orchestra sur la Wackinger, mais ils étaient déjà partis et je n'ai pas le courage d'aller là-bas alors que la pluie s'est remise à tomber. C'est la première fois depuis sa création en 2009 que je n'aurais pas mis les pieds à cet espace médiéval que j'ai pourtant toujours trouvé excellent, à la fois pour la déco et la convivialité. Enfin bref, comme dirait Kennedy, il ne faut pas se laisser abattre: une Allemande bourrée me paie quatre jägerbombs d'affilée, ce qui est pas mal pour se requinquer

Et puis après le désastre de Scorpions, il y a une tuerie en perspective avec
MACHINE HEAD sur la True Metal Stage. Je pensais que je serais un peu lessivé après un enchaînement Amon Amarth / Scorpions, mais vu que Scorpions était mauvais et que je n'ai pas pu faire de pogos ni de circle pits sur Amon Amarth, ça va plutôt bien physiquement. Par contre, étant occupé à trinquer et à me faire payer à boire, j'ai loupé le tout début de Machine Head

C'est vraiment le concert que je ne voulais surtout pas louper. Déjà parce que je ne les ai pas vus au Hellfest cette année (vu que je n'y étais pas!), et surtout parce que la dernière fois que je les ai vus ici, en 2009, c'était tout simplement le meilleur concert de ma vie

Et puis j'idolâtre leur dernier album, "Unto the locust", qui ne fait pourtant pas l'unanimité mais que j'aime presque autant que "Burn my eyes" (oui, farpaitement, je n'exagère pas!). J'arrive en fait à la fin de "I am Hell", et je n'ai aucun problème pour être bien placé car une bonne partie du public a déjà baissé le pavillon. La mauvaise prestation de Scorpions, la pluie (qui n'a pourtant pas duré longtemps), plus le fait que Scorpions et Machine Head n'ont pas vraiment le même public, ça vide l'enceinte d'une ou deux dizaines de milliers de spectateurs

Tant mieux après tout

De toute façon, même sans les circle pits géants de 2009, Machine Head va quand même tout atomiser

Même quand Rob Flynn fait des discours true un peu démago à la Joey de Maio, on y croit

Gros son, grosse patate, bonne playlist mélangeant bien les anciens titres (le fait d'avoir ressorti "Old" et le final apocalyptique sur "Davidian"

) avec des nouveaux morceaux tout aussi efficaces ("Locust" ou "This is the end" sont de véritables bombes de thrash moderne

), avec entre tout ça deux chansons plus ambiancées ("Halo" et "Darkness within"), ça donne une prestation de haute qualité avec un bon équilibre entre les morceaux. Machine fuckin'Head est venu et a vaincu! L'herbe ne repousse en principe plus après leur passage, mais là, vu l'état du terrain, il n'y avait déjà plus d'herbe depuis bien longtemps

Ce n'était malgré tout pas la folie de 2009, mais le groupe n'est pas responsable des intempéries et du fait que le sol ne soit pas praticable...
Playlist de MACHINE HEAD:
I Am Hell (Sonata in C#)
Old
Imperium
A Thousand Lies
Locust
Aesthetics of Hate
Darkness Within
This Is the End
Halo
Davidian
Ce sera pour moi le dernier concert de ce festival! J'en ai un peu plein les pattes et Ministry ne me motive pas des masses, et Edguy (annoncé une semaine avant le festival en guise de "surprise act"

) encore moins. En backstage, au moins, je retrouve tout le monde et on peut boire, discuter et délirer avec un minimum de confort

On rencontre notamment Herri Joensen, le chanteur de Tyr, avec qui on va avoir de bonnes discussions

En bon Scandinave, il n'est pas très bavard mais vraiment sympa

La soirée va durer jusque tard dans la nuit... Et même quand on rentre au camping avec Laex et MDT (le Gasp, Blaster et les autres étant couchés depuis longtemps

), on est bourrés, on chante des conneries et on n'a pas sommeil, et quand viendra l'aube, on pissera un coup sur le camping car de nos connards de voisins qu'étaient Peggy et Rainer avant d'aller dormir
Au réveil, trois heures après, il ne faut cependant pas trop traîner car contrairement à nos acolytes parisiens et lillois, nous avons un train et surtout un avion à prendre. Nous quittons donc le Holy Wacken Land (je n'arrive toujours pas à me faire à cette expression à la con

) dévasté, en traversant certains campings qui sont dans un état encore plus mauvais que le terrain de l'enceinte du festival

Nous avons croisé aussi des tracteurs, je ne sais pas trop à quoi ils servaient une fois le festival terminé, mais bon...

ça fait du bien en tout cas d'en sortir et de poser les pieds sur un sol ferme. Nous tombons rapidement sur le bus qui nous amène à la gare d'Itzehoe. Mais, voyant que nous serons assez justes par rapport au train et au temps pour arriver à l'aéroport, nous nous renseignons sur les tarifs des taxis, qui s'avèrent assez avantageux pour trois personnes, puisque ça revient presque au même que de prendre le billet de train plus le RER hambourgeois, et ça nous fait arriver directement devant notre terminal en avance. Le trajet durera à peine trois bons quarts d'heure, pendant lesquels mes collègues seront bercés par une longue conversation en allemand entre le chauffeur du taxi et moi

En tout cas, c'est cool d'être bobo malfaisant
Le vol retour se fait sans histoire, avec escale un peu longue à Paris, mais il vaut toujours mieux poireauter trois heures dans un aéroport que de galérer en voiture dans les embouteillages, surtout vu les conditions météo et l'état du sol

Je n'ose même pas imaginer la galère que ça a dû être pour ceux qui étaient garés à l'autre bout du camping

Pour nous, la galère, c'était surtout au niveau des pieds car retirer nos chaussures dans l'état où elles étaient, vu l'odeur, ça aurait équivalu à gazer tout l'aéroport
Ainsi se termine le 23e Wacken Open Air ! Que dire de plus ? C'était un festival assez dur, gâché par les intempéries et surtout l'inaction des organisateurs face à ça. Ca donne un peu l'impression qu'ils ont engrangé gentiment le fric des festivaliers (surtout que, comme dans les autres festivals, les prix des billets ont considérablement augmenté) et des sponsors en en dépensant le minimum, pour un sujet qui touche non seulement au confort des festivaliers mais surtout à leur sécurité. Un mois après, je n'arrive toujours pas à comprendre ça. Pourtant, avant le festival, ils avaient été au point, asséchant un terrain qui avait déjà bien pris la sauce le week-end précédent. Et le jeudi et le vendredi jusqu'à ce que le déluge arrive, tout se passait sans problème. Peut-être que si le temps était resté ensoleillé tout le week-end, on n'aurait jamais noté de défauts d'organisation?
Il y avait d'autres choses à reprocher, aussi: la multiplication des contrôles à toutes les entrées, et notamment à celle du chapiteau de la Wet Stage/Headbangers Stage. Avant, la Wet Stage était certes dans l'enceinte, mais c'était quand même dans un chapiteau, et personne ne se posait la question de fouiller les gens à l'entrée

Et la scène de la Wackinger, qui est une scène annexe mais en plein air, personne n'y fait de fouilles...
Autre gros reproche, pourquoi avoir placé le chapiteau aussi loin du site principal? Ce n'est pas normal d'avoir à marcher un quart d'heure (gadoue ou pas) pour aller voir des groupes un peu moins importants que ceux qui jouent sur les scènes principales. Et ce n'est pas normal non plus que ces groupes jouent par la force des choses devant aussi peu de monde. Moonspell est un groupe qui a le statut pour jouer sur l'une des deux grandes scènes. Bien sûr, jouer sous un chapiteau était bien plus adapté à l'ambiance créée par le show spécial des Portugais. Mais ils auraient mérité d'avoir un peu plus d'affluence...
Par contre, l'idée de sortir la Wet Stage de l'enceinte principale et de lui adjoindre une scène jumelle est bonne. Ca permet de faire jouer plus de groupes, et surtout ça améliore la circulation sur le site (qui est bien gérée depuis quelques années mais qui a toujours été un problème important dans un festival aussi grand). Il faut donc garder l'idée, mais la rapprocher du site, par exemple en la mettant à l'emplacement du Metal Market.
Mais quand même, les bons côtés l'emportent. Déjà, le spirit of Wacken est revenu ! On est loin de l'ambiance froide et morne que j'avais trouvée en 2010, où il y avait plus de simples spectateurs que de vrais fans, et où les gens se regardaient en chiens de faïence. Là, c'était convivial comme avant, avec des rencontres sympas et de bons délires

Et rien que ça, déjà, ça fait plaisir
Et puis le plus important: la musique! A défaut d'être originale, l'affiche était bonne, et tous les groupes annoncés ont tenu leurs promesses, à l'exception de Scorpions et, dans une moindre mesure, In Extremo. Et surtout, il y a eu des concerts vraiment uniques, que l'on ne peut voir qu'ici. Dimmu Borgir et Moonspell avec orchestre symphonique, Sepultura et les Tambours du Bronx, D-A-D, UDO dans une moindre mesure... Wacken met à la disposition des groupes des moyens considérables, impensables dans le cas d'une vraie tournée, et c'est également l'endroit rêvé pour avoir des special guests (cf. UDO ou Volbeat). Même pour les concerts ordinaires, les conditions techniques étaient au top, et avec un super public en prime, ça donne des concerts d'anthologie.
Au final, ce Wacken 2012 est malgré tout un bon cru. Ce n'est clairement pas le meilleur, à cause des défauts cités plus haut. Mais le bilan est quand même bien positif. C'était le seul festival que je pouvais faire cette année, et je ne le regrette absolument pas. J'aurais aimé voir les spectacles pyrotechniques de l'espace Thrash of the Titans, faire un ou deux concerts folk ou un spectacle médiéval au Wackinger, mais les intempéries ne l'ont pas permis. Idem pour les pogos et circle pits. Mais les concerts ont été tellement bons, l'ambiance excellente, le tout avec plein de bons potes, que ça en fait malgré tout un bon festival. Il aurait fait beau, le fest aurait été au top (j'aurais quand même râlé par rapport aux contrôles de sécurité aux accès et à l'emplacement de la Wet Stage!).
Le jour où Wacken aura une affiche en bois comme en 2009, une orga dépassée comme cette année et une ambiance inexistante comme en 2010, je me poserais des questions quant au fait de continuer à y aller. Là non: si je peux y retourner l'année prochaine, ce sera avec plaisir, et j'aurais un pincement au coeur si je n'y vais pas

. Mais je sais aussi qu'il y a d'autres festivals qui peuvent aussi parfaitement faire l'affaire

Je devrais dire que les organisateurs auraient intérêt à être conscients de la concurrence du Hellfest et d'autres et d'arrêter de se reposer sur leurs lauriers... Mais vu que ce sera encore sold out en un temps record, ça reviendrait à pisser dans un violon
