High Voltage Fest 2011 (23 et 24 juillet)

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behemoth
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Message par behemoth »

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Bon, du coup je me loggue sous Behemoth et je poste mon compte rendu vite fait, en attendant le détaillé sur Chromatique.
Marrant la différence de perception sur certains groupes :) (nan Caravan c'était po mou !!)

Prog Stage :

Von Hertzen Brothers : les finlandais assènent une grosse claque en 30 minutes seulement et à 13h30. Revival prog à la Bigelf ou Bearfish avec un souci du son vintage, ils ont l'énergie et le charisme d'un POS. Le chanteur/beau gosse se prend pour Gildenlow d'ailleurs.
Amplifier : ça joue bien, mais le son étant un cran moins bon et la musique moins énergique, j'ai moins accroché.
Caravan : Bonne pêche, un prog aux accents parfois bluesy, grosse présence du violoniste.
Barclay James Harvest : je ne suis pas connaisseur, mais j'ai trouvé ça un peu trop propret sans folie. ça respecte probablement leurs albums et fera plaisir aux nostalgiques, mais les autres restent un peu sur le carreau.
Anathema : Juste vu la fin, d'après les connaisseurs, un set très classique, sans surprise.
Neal Morse : Grosse baffe pour moi. Hyper intense, le gaillard est extrêmement bien entouré. Un gratteux exceptionnel (officie également pour Carl Palmer d'ELP), un second guitariste qui assure au violoncelle électrique, un violon électrique, 3 claviers, une choriste, Kris Gildenlow à la basse... Il a joué la quasi totalité de Testimony 2 et le set transpire l'énergie et la générosité. Il va même jusqu'à prendre des bains de foule et chanter au milieu du public ravi.
Pallas : Le son ne restituait pas suffisamment la puissance habituelle des guitares (tout est relatif mais ils sont connus pour un neo prog plus "hard" que la moyenne). Chanteur pas top. Dommage, leur musique est bonne mais les conditions moyennes.
The Enid : gros déballage pour 40 minutes de musique avec un maximum de 16 personnes sur scène. Trompettes, percus (dont timballes et xylo), choeurs... J'ai trouvé ça excellent, très inspiré par la musique de film ça avait des relents d'intro de SX joué en live :) Bref, c'est un peu pompeux sur les bords, mais ça en met plein la vue.
Spock's Beard : On avait croisé les gars dans le public la veille notamment devant Neal Morse, ce qui était plutôt bon esprit. Set trop court ("problème" un peu récurrent lors du festival). J'ai trouvé ça un peu moins intense que Neal Morse, qui en a profité pour les rejoindre sur the light et un second morceau que je n'ai pas vu car je foncais vers Black Country Communion.
Jethro Tull : vu les 25 dernières minutes après Black Country et c'était très bon. Plus grosse affluence de la prog stage, l'ambiance était plutôt festive dans le public, les anglais connaissent bien. Sur scène, en dehors de Ian Anderson plutôt farceur et du gratteux, ça reste un peu trop statique. Moment très fort, Bonamassa a rejoint le groupe pour un dernier rappel, une demi-heure après la fin du concert de BCC. Un duel de guitares blues du plus bel effet.

Main Stage
Moins intéressante en dehors des têtes d'affiche, on a vu défiler dans l'après-midi des seconds couteaux de la scène hard/metal anglaise.
Les gros morceaux auxquels j'ai assisté :
Thin Lizzy : sympa de voir un bon cover band... Son qui manquait cruellement de puissance (la prod s'en est excusée) et ambiance plutôt sympa dans le public (très présent pour Whiskey in the jar, j'espèrais mieux sur Boys are back)
Queensryche : le set qui m'a réconcilié avec le groupe (leur contre performance du Hellfest m'ayant mis un gros coup au moral à l'époque). Geoff Tate très en forme vocalement, débordant de charisme. Et surtout un enchainement de hits : NM156, Screaming in digital, Jet city woman, I don't believe in love, Empire, Eyes of a stranger. 40 minutes de bonheur.
Michael Schenker : Mon concert préféré du festoche avec de bonnes grosses orgies de guests et de hits. En plus de Pete way à la basse, on a eu Doogie White sur un morceau du prochain album, et surtout Rudolf Schenker sur Rock you like a Hurricane. Enorme.
Et sur Doctor doctor le line up incluait Rudolf, Doogie et Jeff Scott Soto (que j'avais bien cru croiser la veille aux bras d'une bombasse, j'ai donc eu confirmation :) )
Black Country Communion : gros succès dans le public, on y croisait des T shirts à l'effigie de Glenn Hughes et même Trapeze... Ultra pro, une pêche d'enfer pour Glenn et un Bonamassa toujours fidèle à lui même, à savoir un jeu excellent mais une attitude qui manque un peu de rock n roll (il pourrait au moins déboutonner le col de sa chemise :D ). On a eu droit à un de ses morceaux solo, Ballad of John Henry, et un Burn prévisible mais dont on ne se lasse pas.
Sympa également de revoir Sherinian quasiment aussi haut sur l'affiche que Dream Theater :)
Dream Theater : Mis à part l'enchainement These Walls/Forsaken qui plombe toujours le concert, la setlist fut quasi parfaite. Notamment l'enchainement final à base de Fatal Tragedy, Caught in a web, Count of tuscany (leur meilleur morceau depuis 10 ans) et Learning to live. Labrie très en forme vocalement mais moins énergique qu'au Sonisphere. Mangini semble petit à petit plus à l'aise, et s'il ne fait dans la déconne, il est investi physiquement à 200% et toujours souriant.

De nombreux frissons, quelques instant magiques, un son souvent bon et pas fort (ne pas utiliser de bouchons pendant une journee entière, un exploit ! ça manquait cependant un peu de pêche sur Queensryche pour s'améliorer sur les têtes d'affiche), on ne se marche jamais dessus. Il y a toujours possibilité de se glisser dans les premiers rangs, sans emmerder personne, et nos grand parents sur la prog stage peuvent même installer des sièges de camping. Globalement un festival d'un grand confort que je recommande chaudement. Réellement le jour et la nuit avec un Sonisphere par exemple. Pour peu qu'on soit un peu fan de Classic Rock et de prog, c'est le pied assuré. Sans compter les à côtés, comme les stands bouffe souvent très bons, ou les 2 scènes bluegrass/folk sous tentes.
Reproches : niveau metal le line up est bien trop juste, et les sets de certains groupes "importants" étaient bien trop courts (sans compter les chevauchements main stage/prog stage). Un peu cher (train+hotel puisque pas de camping), mais des conditions quasi rêvées sur un site très agréable.
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Everflow
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Message par Everflow »

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Mr. Gig
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Message par Mr. Gig »

Puisque la tendance semble être pour tout le monde d'y aller de son petit C.R. en ce moment, je me lance, avec un bon mois de retard, en le découpant en plusieurs parties, pour faire plus simple :



Pour sa deuxième édition, l’encore tout jeune High Voltage Festival, fort d’une organisation remarquable doublée d’un cadre bucolique agréable, parallèlement à une intelligente répartition géographique de l’ensemble des installations et infrastructures à disposition (bars, coins toilettes, tentes de premiers secours et distributeurs automatiques compris), a fait le choix d’opter pour une affiche résolument tournée vers le bien fondé de l’apport intemporel de l’essor du Rock progressif, couvrant certes sans réserve ni avarice le large éventail coloré de son évolution chronologique, de ses balbutiements originels à l’aube des ‘70s aux avatars de sa remise au goût du jour contemporaine, en passant par ses nombreuses variantes regorgeant de débordements synthétisés au faîte de la tendance à la production nec plus ultra en studio des prolifiques ‘80s, au cœur desquelles elles luttaient alors face à la rude concurrence des prouesses étincelantes de la N.W.O.B.H.M. ou de la mouvance Thrash en provenance de la Bay Area californienne.

Bien que nettement moins colossale que celle de son pendant millésimé 2010, qui compta dans ses glorieux rangs rien de moins que les légendaires mastodontes EMERSON,LAKE & PALMER, exclusivement reformés pour l’occasion, et ZZ TOP en têtes d’affiche, le Hard F.M. à la portée ondulaire de FOREIGNER, les rejetons de la vieille école de Rock burné que sont URIAH HEEP, U.F.O. ou SAXON, les vétérans de la vague de Neo-Prog tels que MARILLION et PENDAGRON, les supergroups HEAVEN & HELL et TRANSATLANTIC, le blues de Gary Moore ou Joe Bonamassa, ou encore les styles plus atypiques d’OPETH, BIGELF ou CLUTCH, parmi tant d’autres, fût-il utile de le rappeler ; l’affiche de cette année aura définitivement satisfait une assistance cosmopolite, et largement fait plaisir à voir et à entendre, tant du point de vue de la qualité des prestations des participants, que du confort audio-visuel dont se délecter, et ce, quel que soit le placement spatio-temporel adopté face à la scène.

En cela, le souvenir impérissable de cette excellente fin de semaine outre-manche hante encore, jour et nuit, les confinements les plus reculés des méandres sinueux de mes rêves les plus fous.



Mais revenons fouler le trop rationnel sol du commun des mortels un moment, ne serait-ce pour montrer de la reconnaissance à l’heureux concours de circonstances nous ayant gratifié, tout l’après-midi Samedi, d’agréables éclaircies ayant, d’une part, gagné le pari d’acculer à l’horizon le léger voile nuageux, dont, pour le coup, toute parenté avec le canasson ailé à la robe immaculée aux allures d’un Pégase fier-à-bras, porteur de la tempête après le calme, exhibé par le pourtant pourpre foncé période Mark III, serait aussi superficielle que l’occultation solaire générée par ledit voile ; et, d’autre part, celui de hisser, in fine, telle une majestueuse clé de voûte céleste, un radieux ensoleillement ocre en guise d’introduction à la tête d’affiche, dont l’intensité du prêche de laquelle aura graduellement gagné en vigueur au fur et à mesure que l’astre s’éclipsait pour faire place légitime au prophète de l’apocalypse sur les devants de notre écliptique scénique.

Loin d’être au bout de mes surprises au réveil le lendemain, c’est sous un merveilleux soleil de plomb assaillant de toutes parts, westbound, à la manière de la ligne Central joignant la banlieue Est Londonienne au Victoria Park, les plaines limitrophes de laquelle, que je fus accueillis à l’aube Dimanche matin.


Cette soudaine intensité de l’invasion lumineuse se voyant inéluctablement parée d’une recrudescence calorifique afférente, elle eut elle-même inexorablement pour effet notoire primal d’accroître conséquemment l’affluence à la tente préposée à l’apéro d’un peuple biberonné à l’orge et au malt, au sein de laquelle, au gré de l’avancement de la journée, la quantité initialement astronomique de fûts défendant le vaste catalogue gastronomique du festival, fort de sa quarantaine de variétés de bières et de cidres, se réduisit à vue d’œil.

Les festivaliers toujours plus foisonnants réclamant, de fait, leur ration vitale quotidienne de houblon, l’opium d’un peuple forgé d’acier britannique se montrant aussi consciencieux dans son besoin viscéral, irrépressible, et le prenant tout net aux tripes, de revendiquer une foi défendue vindicativement à force d’hymnes scandés, et à laquelle il vouerait volontiers corps et âme ; qu’assidu dans son rôle de prédilection de pilier de comptoir.


C’est-à-dire que le High Voltage, non content de son affiche monstrueuse fédératrice, s’arroge le luxe de se doter d’un Beer Festival à part entière, créant par là même une mise en abyme des plus délectables.
On y notera la présence d’une binouze brassée par le collectif Brodie, et estampillée, excusez du peu, Official Festival Ale : il s’agit de nulle autre que la High Maltage !
Par ailleurs, la présence des petit gars parcourant le site, barils de Carlsberg, Hobgoblin et consorts sur le dos, tels des sherpas, dont ils semblaient globalement tous partager plus ou moins les origines, et qui servaient directement sur demande une fraîche pinte sans avoir à se déplacer jusqu'au bar, une première pour moi, est à applaudir !


La capacité de l’irréductible monde mélomane contemporain à répondre à l’appel d’un éventail toujours plus florissant de manifestations musicales, a de nouveau su s’illustrer par le biais d’une assistance pléthorique, à travers laquelle un kaléidoscope de nationalités s’est vu représenté sur les lieux.
Sans avoir la prétention de fournir une estimation précise, la fréquentation devait facilement atteindre les alentours des 40 000 quidams, sans que cela ne pose, pour autant, de problèmes de circulation entre les scènes, ni même d'obstruction à la ribambelle d'étalages proposant une grande variété de mets (dont une échoppe estampillée «Caribbean Food», un coin Paëlla, et même une boutique intégralement végétarienne !), mais aussi de mousses blondes, rousses, brunes ou ambrées (mais à raison de 4£ à 4£50 la pinte, si ça restait abordable, il y avait de quoi y réfléchir à deux fois avant de se désaltérer, et ça a certainement du en dissuader un bon paquet qui comptait passer un week-end sauvagement alcoolisé), et d'une kyrielle de T-shirts tous aussi attractifs les uns que les autres ; l’accès à laquelle s’opérant en effet sans difficulté aucune.

On remarquera justement, en plus des boutiques officielles du festival et de l’estrade HMV qui en proposait des paires à 20£, un large étalage à la devanture cramoisie, situé sur le flanc gauche de la prairie menant à la Main Stage, et qui affichait en cascades de très beaux spécimens de RAINBOW, RUSH ou DEEP PURPLE, chacun redoublant de vives chromatiques, arborant des jaquettes grand format à qui mieux-mieux, tous bien éloignés des classiques exemplaires déjà vus et revus du trop générique catalogue habituellement rencontré en magasins.

Leurs exemplaires d’Ummagumma et de Wish You Were Here, d’un blanc cassé bien pâlichon, en contrepartie, laissaient franchement à désirer, devant, par voie de conséquence, se faire retourner tout net dans sa tombe ce pauvre Rick Wright que ce satané crabe nous avait arraché en 2008, et qui, bien décidé à poursuivre sa sinistre entreprise dans le monde musical, s’en prend désormais au célébrissime organiste Jon Lord.
Étalage somme toute fort intéressant, mais, à 20£ pièce, le tarif se révélait quelque peu prohibitif.


À ces égards, l'affluence aura, comme toujours, été l'occasion d’un joyeux défilé hétéroclite d’une quantité phénoménale de T-shirts en tous genres, avec, outre une abondance évidente de sapes faisant honneur aux noms présents sur l’affiche ou à l’édition précédente du festival, une part belle au légendaire premier conquérant de l’espace que l’on ne présente plus : j’ai nommé PINK FLOYD, ainsi qu’à la tournée The Wall - Live relative à l’album éponyme, toujours en date et menée par un Roger Waters dont on rencontrait d’ailleurs nettement moins souvent des torses flanqués de l’effigie duquel, que de celle, plus séduisante, de son alter ego à la 6-cordes et rival de toujours, le tombeur de Brigitte Bardot à Saint-Tropez : David Gilmour ; sans oublier, bien évidemment, entre autres, les pharaoniques pivots historiques que sont LED ZEPPELIN, RUSH, IRON MAIDEN, MEGADETH, etc..
J'ai même croisé l'authentique Woodstock - 3 Days Of Peace & Music écarlate, manifestement usé par des années de port répété !

Même si la présence d'une grande enseigne de distribution comme HMV pouvait courir le risque de ne pas être du goût de tout le monde -commerce concurrentiel pur et dur propre à la société de surconsommation, et à l’ode de l’ultra-capitalisme de tout réseau de cette catégorie oblige-, elle fut pour moi l’opportunité de pouvoir enfin mettre la main sur l’«I» de «Turbo» qui manquait à ma collection depuis des lustres !

Et le fait qu'elle proposait, de surcroît, certains 33-tours de THIN LIZZY, un panel éclectique de magazines issus de la presse anglaise spécialisée, et de force éditions limitées des dernières parutions, aussi bien sur C.D. que D.V.D., de la plupart des groupes présents, a sans doute agi comme un efficace vecteur de la promotion de leur musique.


La très bonne qualité générale du son et de la balance pour l’intégralité des groupes, et ce, toutes scènes confondues, se révéla agréablement surprenante, les concerts tirant tous du généralement très bon au tout bonnement magistral :
Pour un festival en plein air, on pouvait craindre un volume beaucoup trop élevé contraignant le rigoureux usage permanent de boules quiès, voire même de malheureuses saturations dues à une trop fréquente suprématie des basses, ou encore un bien tristement récurrent sous-mixage du chant.
Que nenni !
Non seulement, selon les groupes, les bouchons étaient loin d’imposer leur omniprésence : à partir d’une bonne vingtaine de mètres des planches, il n’était, en effet, pas rare d’observer un auditoire confortablement assis dans des chaises de camp, allongé, ou bien souvent en tailleur sur la pelouse, profiter du spectacle, tous vierges conduits auditifs dehors ; mais les régies faramineusement bien équipées préposées à chaque chapiteau ont su nous concocter un savant équilibrage instrumental donnant, quasiment systématiquement, équivalente voix au chapitre à chacun des musiciens.


J'ai notamment énormément apprécié la qualité de la programmation investissant la modeste, mais à la superficie suffisante pour l’expression du jeu de scène des intéressés, à l'exquise acoustique ad hoc et au sobre, mais divertissant light-show scène de la Prog Stage.
Le chapiteau nous aura permis de voir s’y diffracter un vaste spectre poly-chromatique de groupes talentueux et à l’écriture intelligemment nuancée, qui, tout en revendiquant le vénérable héritage de leurs similaires et inépuisables sources d’inspiration que sont les titans du Space Rock des glorieuses ‘70s, en offrent une relecture au goût du jour mélangeant savamment à cette mystique mixture d’élégantes pointes de Blues et d’Acid Rock.
Sans jamais provoquer le sentiment de redite entre deux groupes successifs, ces formations s’illustrant par des approches et des jeux tous bien distincts, furent toutes accueillies avec enthousiasme, puis saluées par des ovations unanimes de l’auditoire.
Encore une fois, c’est précisément là que réside la force des festivals, qui, en jouant sur les effets de surprise et de découverte des différents groupes auprès d’une assistance n’étant nécessairement ni amatrice ni connaisseuse, apporte un phénoménal coup de pouce indéniable à leur ascension de la bonne pente en éveillant la curiosité du public à se plonger ensuite dans les discographies respectives desquels.


Les considérations logistiques et physiques -mens sana in corpore sano-, entrant tôt ou tard en ligne de compte, d’aucun admettra le mérite qu’a l’accès, à proprement parler, au site de mettre nos petites gambettes à contribution, puisqu’à la suite de dix bonnes minutes de marche joignant la station de tube de proximité, à l’entrée du Victoria Park, il faut encore s’enfoncer plusieurs bonnes centaines de mètres dans les bois pour enfin rallier le portail d’entrée du festival.
Finalement, c’est seulement au niveau des rudimentaires cabines faisant office de guichets qui s’y trouvent, que les non residents, comme les billetteries se complaisent à nous désigner, autrement dit, les étrangers que nous sommes, peuvent prétendre à la récupération du «billet» véritable nous octroyant le droit de pénétration.
Pour ce faire, un bouquet de jolies jeunes filles nous prend en charge, s'évertuant à vérifier la validité de nos préventes afin de nous remettre, un adorable sourire aux lèvres, le tant attendu bracelet.
Une fois l’objet en main -ou plutôt autour du poignet-, mon premier constat est de déplorer que, comparativement à ce à quoi je m'attendais, je me trouve bien loin du compte : c'est vrai quoi, pour un festival estampillé Classic Rock, on pourrait au moins nous refiler une gourmette inoxydable ou une attache en cuir tanné clouté façon Heavy Metal plus durable que leur connerie plastifiée !

Aussi est-ce sur les chapeaux de roue que s'ouvrira la longue et très bonne liste de concerts du week-end, puisqu’à peine ai-je franchi le portique au niveau duquel je subis la sempiternelle fouille, mon appareil photo compact ne posant manifestement aucun problème, conformément à ce que m’avait indiquée l’organisatrice «Super Sarah» ; que déboulent pour l'ouverture des hostilités sur la Prog Stage desVON HERTZEN BROTHERS survoltés.
Le registre musical de la tri-fratrie pourrait s’inscrire, à l’instar des Suédois BEARDFFISH, droit dans la mouvance actuelle dite de revival des progressivités des ‘70s, tout en se dotant d’éléments plus agressifs, qui n’étaient pas sans rappeler, mais davantage sur le plan visuel que musical, la hargne dégagée par le non moins mélodieux MANTICORA qui accompagnait SHADOW GALLERY Lundi 9 Octobre dernier au Nouveau Casino pour leur 1ère tournée mondiale.
Le chanteur, dont l’allure pourrait précisément faire écho à un Lars Larsen, tout en partageant certains traits d’un Daniel Gilendlöw, viendra même saluer les nombreux fans des premières rangées, serrant les pognes avec une banane communicative.

Un prologue qui annonçait d'ores et déjà le meilleur pour la suite des événements !
Modifié en dernier par Mr. Gig le 25 août 2011, 02:41, modifié 1 fois.
When you're this gig, they call you...
...But you can't find the time
:,(
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Message par Mr. Gig »

Alors que je profitai du précieux intervalle de battement disponible entre le terme de la session précédente et l’ouverture de la suivante, pour me mettre en chemin vers les étalages de restauration, le groupe de joyeux lurons maquillés d’une mixture azure, déjà rassemblés plus tôt devant l’entrée, s’est lancé dans un cérémonial tribal en musique au pied de la Beer Festival Tent, percussions diverses et variées - secousses de maracas, frétillements de tambourins, frappes de caisses claires, claquements de rondins et tutti quanti- à l’appui.
Le divertissement fort sympathique fut toutefois de courte durée, l’appel de l’estomac ayant la suprématie sur le plaisir des yeux.



Au titre de l’émancipation progressive de l’horizon musical, dont le nombre de représentants demeure, aujourd’hui encore, toujours trop restreint, comparativement à la quantité exorbitante de groupes existant et à la prolifération providentielle prolifique des jeunes loups voyant chaque jour la lumière de celui-ci ; les très belles découvertes du côté de la plaine au creux de laquelle trônait majestueusement le chapiteau d’une Prog Stage intronisant progressivement, mais sûrement, de quoi flatter nos ouïes pendant plusieurs lunes dont on ne se permettra pas de voiler la face cachée, furent légion.
AMPLIFIER m'a évoqué, à bien des égards, à travers ses riffs saccadés et ses ambiances malsaines, PORCUPINE TREE ou le mythique KING CRIMSON au plus fort de la mi-‘70s, au détail près qu’ici, la lourdeur des morceaux n’étant pas jugulée avec la même maîtrise que ses prédécesseurs susmentionnés, elle faisait tantôt émerger le défaut de son caractère foncièrement hypnotisant, l’ensemble conférant parfois, à vouloir trop en faire, un vague sentiment d’égarement dans un brouillard flou ayant tendance à faire décrocher l’auditeur… Dommage !
Les rescapés de belle époque de la floraison du Prog’ Rock que sont THE ENID et ses musiciens pléthoriques, dont une assemblée de chœurs qui m'a déconcerté de prime abord, mais qui servait à merveille les mélopées lyriques, les harmonies de vocalises, et les variations de rythme galopant que le groupe, le fameux Robert John Godfrey, nœud-papillon et chapeau de paille, à sa tête, concilie avec brio ; mais également CURVED AIR, avec sa chanteuse nasillarde d’antan, Sonja Kristina dont la prestance n’est plus à prouver, et ses accents joyeusement rétros rappelant les GENESIS ou YES de l'âge d'or, ont tous deux su joyeusement égailler ce début d’après-midi ensoleillé.
Le parallèle peut sembler trivial, mais à écouter ce dernier groupe les yeux fermés, allongé dans l'herbe à l’orée d’une clairière baignée du rayonnement de notre astre bienveillant, et, au milieu de laquelle le havre de repos végétal cerclé de hameaux de verdure qui s’y dresse a même été adoubé «Prog Tree» par les connaisseurs, occupé que j’étais à redorer tranquillement un bronzage prétexte à une détente somnolente -à charge la pinte de la brune Incubus qui m'avait filé un soudain et violent coup de barre !-, mais toujours consciente, c’est l’agréable ressenti flagrant qui m’en est resté.


Mais plus singulièrement encore, les formations d’un renom plus juvénile, mais pas moins démérité pour autant, en les personnes des Liverpuldiens d’ANATHEMA et des Yorkais de MOSTLY AUTUMN, m’ont donné à savourer d’excellents spectacles, qu’il serait injustement vulgaire de réduire aux quelques sculpturales chanteuses oxygénées dont les contributions vocales aériennes venaient merveilleusement s’y incorporer.
Si ma connaissance de leurs répertoires était encore foncièrement limitée, le fait d’assister à leurs prestations respectives en dilettante était loin de constituer une tare à l’appréciation de leur musique.
On pourrait volontiers approcher, dans le cas présent, celle des frères Cavanagh aux travaux de PAIN OF SALVATION pour son climat changeant et ses constructions torturées ; tandis que le second orchestre, indéniablement influencé par les maîtres du Space Rock (dont un recueil de reprises sur scène, «Pink Floyd Revisited», a déjà fait l’objet d’une édition sur D.V.D.), ses phrasés de guitares éthérés et ses partitions de claviers atmosphériques, m’élevaient graduellement, comme prenant mon envol du parterre floral, planant au-dessus des myriades de paysages colorés que leurs envolées mélodiques me faisaient traverser.
La vocaliste actuelle Olivia Sparnenn, qui assurait alors depuis plusieurs années, et, jusqu’au départ de la plus mignonne encore Heather Findlay, les chœurs, en plus de certaines partitions de piano et des percussions, a repris le flambeau de toute beauté, son timbre opératique faisant facilement passer bon nombre de prétendues « chanteuses » de Doom gotho-symphonique contemporaines pour des interprètes d’opérette.
Le clou dudit spectacle surgira cependant lors de l’exécution d’un solo de guitare à rallonge au bottleneck qui revendique on ne peut mieux toute l’estime qu’a Bryan Josh pour David Gilmour, le monsieur rêvant, par ailleurs, de pouvoir entreprendre un bœuf avec feu Rick Wright.
Le moins qu’on puisse dire est qu’avec une telle conclusion de la reprise de «Questioning Eyes», initialement de BREATHING SPACE, le projet parallèle du claviériste Iain Jennings réunissant quasiment l’intégralité d’un groupe qu’on devrait définitivement rebaptiser MOSTLY AWESOME, nous aurons été servis, pris du rab de jubilation, et été rassasiés jusqu’à l’étouffement !

J'ai même fini par craquer pour l'enregistrement de leur performance (aux côtés duquel étaient également disponibles ceux de SPOCK’S BEARD, PALLAS, SYLOSIS, TRIGGER FINGER et RAVEN’S CREED à £15, ou de John Lees’ BARCLAY JAMES HARVEST, THIN LIZZY, ainsi que celui d’ASIA de l’an dernier, à £20), à la dernière minute, en chemin vers DREAM THEATER, dont je ne voulais pas manquer davantage de morceaux après avoir pris le temps de savourer comme il se doit l’anthologique bœuf de clôture de l’immense JETHRO TULL.

Force est de reconnaître que mettre à disposition les galettes, alors encore fraîchement empreintes de leur passage à la table de mixage, seulement quelques heures après la fin de la performance «live in the raw», comme le déclamerait volontiers le père Blackie, avec, en prime, un disque bonus sur les coulisses du festival, fait vraiment montre d’un professionnalisme de très grande classe de leur part !

À la vue de leurs consoles, il semble que la contribution de Concert Live à l’organisation du festival mette à disposition des techniciens backstage un équipement de haute voltige, presses à disques et matériel de prise de son confondus, pour pouvoir capter et restituer avec une fidélité clinique la spontanéité ou la rudesse d’un Jordan du son brut et vivant sans équivoque de la scène.
L’écoute du disque vient bien vite confirmer ce sentiment, la qualité sonore intrinsèque de l’enregistrement se révélant absolument impeccable ; tandis que la seconde galette incluse dans la boîte, prévue pour accueillir force photographies et moult enregistrements vidéo du festival qui se mêlent aux brefs entretiens de la journaliste de Concert Live avec les différents groupes concernés -l’intégralité du contenu étant disponible depuis la section V.I.P. de http://www.highvoltagefestival.com-, donne à voir, images à l’appui, l’étendue desdites technologies mises à contribution.

Une touche anecdotique portera pourtant à cette toile frôlant la perfection le bémol qui fait tâche, et force m’est de converger dans le même sens que l’avis général à cet égard :
Ce point noir, dont la suffisante clarté n’a que très partiellement souillé la blancheur immaculée de cet utopique tableau, s’est esquissé à travers la texture sonore générale de la prestation de PALLAS, qui paraissait étrangement moins nette et percutante.
Le groupe aurait largement gagné à bénéficier d'un son plus rond, chaleureux, mais surtout claquant, voire clinquant, si tant est que les synthétiseurs eussent besoin d’émerger davantage, pour pouvoir honorer leurs compositions en conséquence.
Malgré ce détail, la prestation délivrée flattait les sens et s’appréciait avec plaisir, leur nouvelle recrue, le chanteur Paul Mackie, dont les touches de hargne vocale bienvenues et l’attitude scénique ne sont pas sans rappeler celles d’un Bruce Dickinson, franchissant l’épreuve de la scène haut la main.

Mais là où les Écossais se sont fait connaître aux yeux du monde par le biais de compositions travaillées évoquant tour à tour les motifs lancinants ou les délicates teintes de volupté volatile de leur contrepartie compatriote contemporaine MARILLION, ils ont récemment cédé, tiraillés entre un désir de souplesse mélodique et une agressivité plus marquée matinée d’une franchise toute nordique, à la tentation de singer les poncifs du Heavy Metal traditionnel, leur camarade la Vierge de Fer en tête.
Leur dernière fournée en date, XXV, auquel le groupe, à raison de cinq titres sur six, a fait bien plus que la part belle, se targue d’être la suite directe de l’ambitieux concept-album originel, «The Sentinel», leur emblématique disque phare -d’Alexandrie- paru en ’84 sur fond de mythologie atlante desservant une allégorie de la guerre froide.
Or celle-ci ayant définitivement troqué les aspirations progressives de la formation contre un plat métallique résolument plus gratiné dans lequel cette dernière met nonchalamment les pieds sans scrupule, on pourra logiquement leur reprocher cette malheureuse et trop radicale sélection de titres, dans la mesure où leur fameuse «Eyes in the Night (Arrive Alive)» est la seule rescapée du restant de leur discographie !

Gardons le meilleur de la Prog Stage pour la fin, dont les moments forts auront été pour moi les passages des vétérans de CARAVAN, qui se partageaient, à l’époque, la scène du Rock à la sauce de Canterbury avec SOFT MACHINE ; et de la nouvelle jeunesse de BARCLAY JAMES HARVEST.
N’étant pas non plus particulièrement familier avec leurs discographies ou leurs facéties, j’ai été très agréablement surpris par leurs musiciens fondateurs respectifs, qui, pour leur âge, ont su procurer des sets qui, s’ils n’avaient nullement vocation, car aucune prétention, à produire au sein du public une excitation hors norme, se sont révélés fort dynamiques et glissant d’une seule traite dont, du reste, on se surprend à déplorer bientôt la brièveté ; mais, contrairement à certaines critiques, n'en déplaise aux détracteurs, à aucun moment passablement trop mou, ou aux variations trop fades.
J’en veux pour preuve l’intégralité de la longue composition à tiroirs «Nine Feet Underground» de leur mythique «In the Land of Grey and Pink» de ’71, tous violon et flûte dehors, avec, en cerise sur le gâteau, les interventions vocales de leur bassiste gaucher.

En bon vieux rock '70s teinté de Blues et de psychédélisme pas piqué des chrysalides du lépidoptère ornant la grosse caisse du batteur de John Lees’ BARCLAY JAMES HARVEST, les morceaux s’enchaînaient avec un naturel et une envie de partage, à défaut de vouloir en découdre, déconcertants ; la silhouette recroquevillée et les vibrati chevrotants de John Lees lors de l’hymne éponyme, d’une part, ou même le chaleureux timbre étouffé de la voix de Pye Hastings, d’autre part, qui seyait à merveille aux morceaux de choix proposés, la très sympathique «Golf Girl» n’étant pas en reste, ne nuisant nullement à la dégustation.
Pour les premiers comme pour les seconds, l'abondance de nappes de synthétiseurs et la dominance des sonorités uniques de l’authentique mellotron d'époque, auxquelles s’ajoutaient les instruments susmentionnés davantage typés folk ou country -le batteur de CARAVAN allant jusqu’à jouer des percussions sur sa planche à laver !-, qui faisaient des apparitions malheureusement trop éphémères, étaient du meilleur effet, nous procurant aussi bien un réconfort acidulé, que nous rappelant cependant les délirantes envolées mégalos d'un CAMEL au plus fort de son «Mirage» des familles.

Neal Morse avait, quant à lui, à cœur de nous cueillir en terrain connu, et sans peine conquis :
Son set soutenu de bout en bout, et visuellement très vivant, reprenait sa déclaration de foi Testimony II, chacun des titres se voyant transfiguré grâce à la pêche d’enfer d’un groupe à la cohésion exemplaire, et à la communicativité récurrente du chanteur multi-instrumentiste.
Si certains craignaient encore que les velléités de reconversion religieuse du bonhomme aient affecté en une quelconque mesure son don pour une écriture fluviale pétrie de talent, cette grandiose prestation suffisant à les pousser à se raviser, on fera nonobstant abstraction de la pertinence inhérente aux paroles, trivialité explicite du contexte oblige.

Aussi espèrera-t-on, qu’en réponse à ses sermons, une nouvelle muse soit guidée dans sa direction, et qu’elle puisse lui infuser en termes de trouvailles lyriques davantage d’inspiration ; ou encore, et grand bien lui fasse, qu’il soit touché par la pureté de la grâce instrumentale, qui lui couperait ainsi momentanément la chique ecclésiastique.

Les connaisseurs les plus méticuleux, montre en main et paroles en tête, regretteront seulement qu'il n'ait pas eu le temps de dire sa messe en absolue intégralité, faute de temps...
Pour la petite histoire, le nouveau-né déclencha même lors du grand classique «The Truth Will Set You Free», un moment de franche rigolade :
Prenant de court un auditoire qui n’en demandait pas tant, voilà qu’il sauta soudainement de l’estrade, se lançant alors au trot dans un baroud d’honneur qui le fit parcourir l’hémicycle, d’une extrémité à l’autre, talonné, tant bien que mal, par le cameraman qui ne savait plus où se mettre !
Voyant la foule se retourner graduellement tandis que je persistais à apprécier le jeu des musiciens encore sur scène, il me fallut un certain temps d’observation avant d’assimiler la source de toute cette agitation.

Honte à moi d'ailleurs : parmi les musiciens très professionnels dont le révérend a judicieusement su s’entourer -avec une mention spéciale pour le très jeune guitariste / violoniste Paul Bielatowicz, aussi doué que présent sur scène, et qui se révèle même être doté d'un joli chant de cygne-, sur le coup, je n'avais même pas percuté que, sous l’épaisse toison châtaigne, la silhouette et la 5-cordes Mayones pourtant familières, se trouvaient autant de traits caractéristiques de Kristoffer Gildenlöw !


Rien à redire non plus quant à la performance très carrée de SPOCK’S BEARD, même si je regrette, et pourtant je l'attendais gros comme le logo du groupe au milieu du backdrop, d'une part, de ne pas avoir eu le temps de voir Neal Morse rejoindre son frère Alan et le reste du groupe pour les deux derniers morceaux (étant parti piquer un sprint pour rejoindre BLACK COUNTRY COMMUNION sur la Main), et, d'autre part, la ridicule brièveté de leur set !

JETHRO TULL, que j'avais le bonheur de voir pour la première fois, n'ont pas fait mentir leur réputation avec un set très riche , varié -auquel manquaient tout de même cruellement les perles épiques que sont «Songs from the Wood», «Minstrel in the Gallery» ou encore les engagées chansons de «Stormwatch», dont l’ajout n'aurait pas été de refus !- et bien sûr humoristique, Ian Anderson se montrant toujours autant communicatif et cabotinant.

Le voir partir dans ses délires à la flûte ou l'entendre raconter ses histoires n'a pas de prix !
Le rappel qui n'en était pas un -voir la foule, dont je faisais partie, regagner sa place au retentissement des premières notes de piano de l'intro de «Locomotive Breath» était d’un désopilant à toute épreuve- pouvait difficilement mieux conclure leur prestation ; le bœuf avec Joe Bonamassa valait son pesant de battements par minute !

Apparemment, c'est loin d'être une première, puisque le bluesman aurait déjà invité Ian Anderson à le rejoindre sur scène en Mai 2010 à l'occasion d'un de ses concerts, pour y interpréter in situ deux titres clés fleurant bon la vie passée et l'haleine de locomotive...

En tout cas, ça m'aura consolé d'avoir manqué leur introduction où ils ont visiblement embrayé au quart de tour sur le «Living In The Past» en question, n'ayant pas su me résoudre à quitter B.C.C. alors que le même Joe B. venait de brandir la Flying V annonçant le finale en grandes pompes que l'on attendait tous !
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Au niveau de la Main Stage, de même, que du bon, avec des mentions spéciales pour QUEENSRÿCHE et BLACK COUNTRY COMMUNION en termes d'intensité et de vigueur, qui auront eu l’effet de véritables chars d’assaut libérateurs, qu’une assistance opprimée par un insoutenable silence préliminaire à leur montée sur scène accueillait, pour ainsi dire, les bras ouverts, l’œil vif et l’esprit chaleureux.
Les gars ont assuré leurs sets respectifs sans accroc, bien que la frustration provoquée par la concision éhontée qu’on leur avait imposée fut intense, les titres ayant été expédiés à des vitesses fulgurantes, ne nous laissant même pas le temps de souffler en fin de rappel, chacun s'évertuant à observer scrupuleusement une planification travaillée au cordeau de l’optimisation temporelle.
L'énorme charisme de Geoff Tate a joué pour beaucoup dans la qualité de leur prestation, dont, non et encore non, je n'ai pas trouvé le son moisi, même si les saturations graves se montraient occasionnellement plus ou moins présentes, la faute à un volume bien trop faible pour un groupe et un registre de ce calibre.
Le jeune Parker Lundgren m'a un peu fait l'effet d'un jeune chien fou, sans pour autant démériter, sa démonstrativité jouant sans doute le rôle de garde-fou afin de gagner sa place sur scène, aux côtés d'un Michael Wilton qui assure ses partitions sans broncher ni trop bouger.
La section rythmique, de par son positionnement sur scène, était certes plus en retrait, mais Scott Rockentfield est toujours aussi impressionnant et monstrueux derrière ses fûts !
Un très bon concentré de tubes, se concluant sur le surpuissant trio «Empire» / «Eyes of a Stranger» / «Anarchy-X», qui faisait énormément plaisir à entendre !

Même constat pour le supergroup en référence symbolique à la prolifique fibre musicale issue de la zone industrielle majoritairement sidérurgique de Birmingham développée à la fin des '60s, qui afficha en cette fin d’après-midi une forme olympique, et une cohésion hors paire, la formation se montrant aussi soudée que les anneaux et, pour notre plus grand plaisir, nous livrant une prestation trépidante, sans fioriture ni équivoque.
Glenn Hughes, l’exubérante Voice of Rock toujours aussi omniprésente à travers ses innombrables frasques décalées et hilarantes, et Joe Bonamassa consolidant décidément à grands coups d’arpèges et de passages de power chords parfaitement maîtrisés, son statut incontestable de virtuose émérite de la 6-cordes, à l'appui de ses fabuleuses improvisations solistes à foison, à grand renfort d'un défilé de Gibson toutes aussi belles les unes que les autres, voire même de l'accessoire insolite qu'est le Theramin Moog avec lequel il fera joujou pendant le break de «The Ballad of John Henry», se partageant les devants de la scène en dégageant une aura impressionante.
Les autres musiciens ne sont évidemment pas en reste, le fils Bonham en tête, qui confirme une nouvelle fois que son patronyme est loin de n'être un faire-valoir, mais plutôt que sa qualité de batteur ferait honneur au regretté Bonzo.
Les reproches exprimés en nombres par le passé quant à la discrétion de Sherinian sur disques se trouvent une nouvelle fois mise en échec, le mellotron étant le vecteur de consolidation central des compositions et des improvisations.
Les avoir revus m’a procuré une satisfaction sans bornes, même si je dois me féliciter, pour le plaisir d'en apprécier un véritable set complet, d'avoir cédé à leur date au Bataclan le 19 Juillet.

La nouvelle mouture de THIN LIZZY délivra une excellente performance, l’association des vétérans Gorham et Downey rescapés de la formation d’époque, à Ricky Warwick, l’ancien chanteur des Écossais The Almighty, Darren Wharton, le claviériste au détachement so British dont les premières contributions remontent au Chinatown de '80, le bassiste Marco Mendoza qui avait intégré le groupe pour la première fois de 1996 à 2000, puis de nouveau de 2005 à 2007, et qui avait, entre autres, travaillé avec John Sykes ou WHITESNAKE, et enfin le troisième guitariste Richard Fortus qui avait fait ses dents à la rythmique chez GUNS’n’ROSES, faisant tout bonnement des étincelles !
Le High Voltage ayant résolument une propension à la participation d’invités surprises débarquant à l’improviste sur scène, c’est à l’occasion de l’interprétation de leur power ballad «Dancing In The Moonlight (it’s caught me in its spotlight)» que le Finlandais Matti Fagerholm les rejoignit, son saxophone d’un rouge vif étincelant du plus bel effet en bandoulière, pour les accompagner sur les pré-refrains.
Plus connu aux yeux et aux oreilles du monde sous la figure de charismatique chanteur des groupes de Glam Rock HANOI ROCKS, JERUSALEM SLIM ou encore DEMOLITION 23, Michael Monroe était également à l’affiche de la Main Stage, dont il avait même escaladé les échafaudages tout en continuant à s’égosiller, quelques heures plus tôt.
Un bien beau moment de bravoure !
Encore une flopée de tubes, les refrains étant eux aussi repris en chœur par la foule, dans un superbe esprit du début à la fin, avec même une pensée émouvante pour les défunts Lynott et Moore.
Avec le voile figurant la pochette de Holy Diver qui flottait au-dessus des premières rangées, j'en avais presque la larme à l'œil !

THUNDER, qui, à en croire leur leader Danny Bowes, s’étaient exclusivement reformés pour l’occasion, avaient moins de pêche que ce à quoi je m'attendais pour du Hard F.M., tout en nous livrant un set, qui, si l’on n’ira pas jusqu’à le qualifier d’extatique, se montra très sympathique et électrique.
Le chanteur n'était pas forcément au mieux de sa forme, vocalement parlant, mais ses quelques interpellations répétées de l’auditoire l’exhortant à chanter, sauter sur place tout en agitant les bras -"Hey you! You’re not a woman, so why’re you singin’?"-, auront provoqué l’hilarité de tout un chacun !


À mon plus grand étonnement, HEAVEN’S BASEMENT a su déployer l'énergie de rigueur pour défendre le set honnête de toute jeune pousse se lançant dans l’aventure du Rock’n’Roll.
Pourtant, à la vue de la moyenne d'âge dans le groupe à leur arrivée sur scène, des quelques riffs d’introduction plan-plan surannés, déjà entendus mille fois, et de l’impression générale d’avoir d’emblée affaire à une usine à bluettes fadasses popisantes ; il y avait de quoi s'attendre au pire !

J'ai même eu de la peine pour le chanteur qui s'égosillait, fort de son net accent cockney écorché, à faire remuer le public (hormis les premiers rangs de midinettes qui semblaient être de fines connaisseuses du groupe et des paroles), allant même jusqu'à grimper sur la barrière pour exhorter l'assistance à monter sur les épaules de son prochain !
Leur musique avait beau ne rien avoir de résolument original, ils mériteraient de voir leurs efforts payer, d'autant plus qu'ils semblent tout à fait capables, forts de leur dynamisme, d'approfondir leurs compositions et affirmer une identité propre.
À laisser mûrir et, comme on dit, Wait & See !


J'ai bien aimé SAINT JUDE que je découvrais également en direct, avec un coup de cœur pour la très mignonne Lynne Jackaman, vocaliste se réclamant d’Aretha Franklin, débordante d'énergie, tant dans ses couplets que ses refrains vigoureux, percussions de tambourin contre la poitrine à l'appui, mais avec une voix si frêle et délicate entre les morceaux !
Les compositions pas prise de tête pour un sou passaient toutes seules comme une lettre à la poste, et c'était pour moi le moment idéal pour savourer, décontracté, ma mousse sous un cagnard qui m'aura donné soif toute la journée !

Chris Kimsey, alias le producteur de THE ROLLING STONES, est même allé jusqu’à couvrir le groupe d’éloges, en comparant la chanteuse à une "modern day Janis Joplin fronting THE FACES" !
Pas étonnant qu’il en fasse mention, puisque c’est précisément Ron Wood qui a apporté ses contributions à la guitare sur quelques morceaux du premier album du groupe «Diary of a Soul Friend», allant même jusqu’à le rejoindre sur scène à plusieurs reprises pour celle de «Flying» !


La prestation de Michael Schenker et sa palanquée d'illustres invités rassemblant finalement jusqu'à trois arachnides authentiques sur scène fut grandement jubilatoire, nous gavant par là même généreusement les mirettes et les esgourdes :
Herman Rarebell faisait montre d’une grande présence du haut de son podium, interpellant la foule à intervalles réguliers, tandis que le frère aîné Rudolf parcourait l’estrade en long, en large et en travers, une fois n’est pas coutume, une 4-cordes à la main.

Les morceaux se sont enchaînés à une cadence frénétique jusqu’au finale faisant la part belle au partage des vocalises par pas moins de trois chanteurs renommés, parmi lesquels Dougie White, Pete Way et Jeff Scott Soto, qui ont su pousser la chansonnette de concert sans se marcher sur les pieds, faisant ainsi office de conclusion logique à cette prestation grandiloquente.

Et que dire des reprises d'U.F.O. et des SCORPIONS, avec, à leur tête, les hymnes «Doctor, Doctor» et «Rock You Like a Hurricane» soulevant l’assistance au rythme effréné des power-chords sur-vitaminés ?
D'aucun reconnaîtra que l'initiative arborait une nostalgie certaine, mais putain, ce que c'était bon !
Modifié en dernier par Mr. Gig le 25 août 2011, 02:47, modifié 2 fois.
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Message par Mr. Gig »

Venons-en désormais à ce pourquoi, paradoxalement, les gens n’étaient pas principalement venus, je parle bien évidemment des têtes d’affiche, ou headliners pour ceux qui ont gardé la tête et la langue dans le Hackney.
Effectivement, de prime abord, le constat peut surprendre, mais à y regarder de plus près, on comprend aisément que les seconds couteaux aient davantage séduit les yeux et les oreilles des intéressés, ces derniers ne tournant que bien plus rarement, voire pas du tout depuis belle lurette ; contrairement à JUDAS PRIEST et DREAM THEATER, qui, non seulement entreprennent de longues tournées mondiales, s’étendant sur plus d’un an au total, tout en rendant visite à tous les continents, mais s’accordent généralement le luxe de jouer de longues prestations, ce qui était loin d’être le cas ici pour la plupart des plus «petits» groupes.
Par ailleurs, le groupe de Birmingham passant par trois reprises dans nos contrées (le 19 Juin au Hellfest, le 20 Juin au Zénith de Paris, puis le 7 Août à la Foire aux Vins de Colmar), sans compter les multitudes de dates effectuées partout en Europe, il est tout à fait compréhensible de constater que les Français étaient loin d’être majoritaires sur place.
Malgré tout, et c’est aussi bien valable pour celui-ci que pour la formation de Long Island, des éléments perturbateurs, des sources de turbulence (5 degrés différents pour être précis) ont de quoi intriguer et éveiller la curiosité de l’aficionado lambda :
Dans le premier cas, c’est bien évidemment le survolté guitariste Richie Faulkner, qui, dès les premières dates de la tournée Epitaph, a su emboîter le pas aux attentes au rabais des fans du groupe suite au départ de K. K., prenant ainsi de front le contrepied des idées reçues, des millions d’yeux et de projecteurs braqués droit sur lui par les fidèles du monde entier ; et dans le second, il s’agit, de même, du remplacement au pied levé (sur la double-pédale) du charismatique et clownesque batteur tentaculaire Mike Portnoy par Mike Mangini derrière les fûts, dont le communiqué de l’annonce officielle fut diffusé par le groupe pas plus tôt qu’en Mai dernier.

Autant dire immédiatement que pour les fans, après une telle valse des chaises musicales, ces deux groupes désormais consolidés étaient attendus au tournant.


Je ne m’étendrai pas outre-mesure sur le cas JUDAS PRIEST, le groupe ayant joué une programmation identique à celle du 20 Juin en salle, si ce n’est qu’il m’apparait nécessaire d’insister sur le fait que, contrairement au littéral trou noir généré par les formidables formulations d'interdictions formelles dont seules les autorités abruties de notre pays ont le secret de la stupidité, les lasers étaient ici bien évidemment de rigueur.
La valeur ajoutée seule des effets lumineux ainsi apportés justifie à elle seule d’en souligner le détail :
Là où les lightshows spectaculaires et le collossal Mr. Screen de PINK FLOYD les ferait souffrir de la comparaison, ledit spectacle en tant que tel était bel et bien au rendez-vous, les faisceaux lumineux balayant la scène au rythme des rafales d’accords et du pilonnage par la batterie, se démultipliant et se repliant à l’envie, composant ainsi de concert avec les effets pyrotechniques complémentaires, leurs couleurs perpétuellement changeantes orchestrant avec brio le mimétisme de la scène aux titres joués.

Le magnifique coucher du soleil accompagnant la montée en intensité de leur set furibond, l’extase estivale générée par l’opportunité d’assister à un concert d’un tel mastodonte en plein air, les écrans géants de part en part de la scène permettant de savourer en gros plans les détails des soli, et la forte dose d’énergie et la joie des musiciens sublimant littéralement un plaisir de jeu communicatif, se trouvèrent être autant de catalyseurs jouissifs décuplant le plaisir de les voir à nouveau, conférant ainsi à leur prestation au High Voltage le verdict d’une suprématie sans appel.
On notera tout de même que Rob Halford, sans doute pour s’économiser davantage en festival, comme ça sera également le cas au Wacken et aux trois dates en Espagne où le groupe lancera sa déferlante métallique en la très bonne compagnie de ses collègues MÖTÖRHEAD et SAXON, ne prononcera pas l’ombre d’une seule syllabe lors de l’interprétation de «Breaking The Law», tournant son micro vers une foule qui scandait à tout rompre, comme si sa vie en dépendait, le moindre couplet avec une puissance et une unité impressionnante.
Autre nuance : Scott Travis nous gratifia immédiatement après d’un véritable solo de batterie digne de ce nom en guise d’introduction à «Painkiller», les intéressantes, mais plus courtes, mesures préliminaires jouées en salle n’étant que de rapides variations de l’ouverture en grande pompes ordinaire.

Quoiqu’il en soit, une fois les trois sessions de rappels accueillies, interprétées devant un public en transe au bord de l’explosion, puis saluées sous le feu nourri des applaudissements fracassants de la foule au terme du classique supplément «Living After Midnight» joué aux dates les plus excitées, exténué, rompu et satisfait de ma journée, j’étais bien content de regagner ma piaule deux stations plus loin pour reprendre les forces essentielles à la survie à une nouvelle effusion similaire de bons sentiments, d’énergie et de décibels le lendemain.

Je me permets un rapide bon dans le temps pour en venir aux comédiens du théâtre de Morphée, forcés par la dramatique tournure des événements présents de remanier leur programmation, leur pitre en chef n’étant désormais plus de la partie pour compenser les égos introvertis des autres membres du groupe sur scène.
On constate avant tout que le Canadien James LaBrie a nettement repris du poil de la bête, celui-ci se montrant plus en voix, plus mobile, et globalement plus à l’aise du haut des planches de la Main Stage, le claviériste Jordan Rudess ne changeant pas la recette gagnante de ses multiples facéties instrumentales, aux prises avec ses claviers rotatifs, s’adonnant à ses roulements de molette ou ses glissements de fingerboard ou rejoignant à l’occasion son compère John Petrucci sur le flanc droit de la scène pour de brefs duels de guitare / keytar.
John Myung, de son côté, toujours identique à lui-même, n’a rien à envier à la sédentarité légendaire d’Ian Hill, lequel, quant à lui, et toujours à son habitude, occupait le coin droit aux pieds des marches du podium au sommet duquel trônait l’arsenal percussif, faisant effectivement galoper son doigté technique sur les cinq ou six cordes de ses Music Man Bongo sans jamais trop s’évader dans des déchaînements exubérants.

Mais parlons-en de l’estrade préposée au kit de batterie, lequel arborait, pour le coup, les airs terrifiants d’une cage de séquestration tout ce qu’il y a de plus constitutionnel selon l’armée Américaine :
Ce fut le premier accessoire que je vis alors que j’approchais à grandes enjambées de la plaine une fois mes esprits dans lesquels la satisfaction orgasmique d’avoir assisté à une performance du groupe au flûtiste extravagant avait profondément creusé ses sillons, retrouvés, et mon enregistrement en poche ; puisqu’ayant raté les quatre premiers morceaux, je débarquais tout juste pour la longue improvisation soliste du nouveau Mike.
Non content d’exhiber fièrement un attirail à en faire pâlir d’envie n’importe quel quincailler un tant soit peu scrupuleux à l’ouvrage, son cube se montrant encore plus imposant que le dôme de Nick Menza au faîte de la portée internationale qu’avait valu «Rust In Peace» à ses géniteurs, le batteur nous servant alors un plat de résistance de plusieurs bonnes minutes, mis rapidement tout le monde d’accord quant aux rares doutes qui pouvaient encore planer sur la capacité technique et la force de frappe du bonhomme.
Impressionné par son moment de gloire qui confirmait ainsi largement les mérites pour lesquels il s’était distingué lors des séances d’audition, je préférais nonobstant attendre de voir ce qu’il vaudrait à l’occasion des moments de vérités que sont les improvisations générales, et si la symbiose s’opérait vraiment avec le déclic mécanique nécessaire sur les morceaux standards du groupe.

N’étant malheureusement pas un fin connaisseur de leur discographie, je n’ai rien à redire à son sujet, l’alchimie de son jeu avec celui des autres musiciens semblant somme toute suffisamment naturelle pour ne pas s’en inquiéter.
Bien évidemment, leur dernière production en date, et la première avec la contribution de leur nouvelle recrue : le simple «On the Back of Angels», fut jouée.
Loin d’être un raté massif, le titre m’a semblé plutôt quelconque, mon indifférence étant peut-être due à une première écoute émoussée par ma pinte de rousse, ou à une attention graduellement déconcentrée par les brune et blonde devant moi occupées à rouler leur clopes avec le tact déconcertant d’authentiques cowgirls.

Mais je ne pourrai m’empêcher de regretter qu’avec une discographie aussi consistante, DREAM THEATER a choisi de si peu représenter leurs premiers disques, «Images And Words» et «Falling Into Infinity» en tête, sur le dernier desquels officiait d’ailleurs encore le pianiste Derek Sherinian, et que des pistes telles que «Under a Glass Moon» et «Peruvian Skies» n’aient pas respectivement fait place aux plus énergique «Pull Me Under» et plus sidéral «Hell’s Kitchen».
Pour autant, leur prestation alternant les effluves volcaniques revigorantes avec les trilles antalgiques satellisantes, apposa au festival un point final très positif qui m’aura définitivement poussé à me plonger bien plus rigoureusement dans l’histoire et les parutions du groupe -leurs bootlegs estampillés «officiels» y compris-.
Modifié en dernier par Mr. Gig le 29 août 2011, 22:20, modifié 1 fois.
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À côté de ça -ou plutôt à l'opposé, les deux scènes n'étant pas exactement adjacentes-, je n'aurais passé, au final, de tout le festival, qu'un dérisoire petit quart d'heure devant la Metal Hammer Stage, le temps d'assister à trois chansons d'ATTICA RAGE avant de rendre visite à AMPLIFIER.
Leur Thrash était loin d'être désagréable, les guitaristes nous ayant balancé leurs lots de bons gros riffs qui tâchent, et le groupe bénéficiant d’un son bien massif qui déménage comme il faut ; mais ça ne m'a pas non plus transporté.
Cela dit, si on les a recommandés pour faire de nouveau partie de l'affiche cette année, le groupe devait valoir son pesant de décibels.
À revoir éventuellement en tournée, donc, avec une durée de jeu digne de ce nom !
Il serait criminel de passer à côté des «scènes» supplémentaires dont le principal mérite était de donner à découvrir aux plus curieux divers orchestres plus ou moins locaux tout en sirotant son godet.
Parmi celles-ci, la Beer Festival Tent octroyait aux plus matinaux, toutes relatives proportions gardées, le luxe de se dégourdir les tympans avec des mises en jambes majoritairement acoustiques, bien souvent folkloriques, mais toujours sympathiques, les premiers concerts débutant chaque jour à partir de 12h20.
Aussi eussé-je à peine le temps d’arriver sur place Dimanche, que le duo acoustique Britannique WAR ELEPHANT, qui inaugurait ainsi les festivités du deuxième jour, interprétait ses dernières chansons, alors accompagné au chant par une illustre jeune inconnue.
Vivement remercié par les applaudissements nourris d’un auditoire attablé profitant du calme de la pause déjeuner, le combo prit rapidement congé, me donnant alors l’occasion de filer me sustenter.



La tente Ace Café London et sa devanture ornée de sympathiques bolides, muscle cars, choppers Harley Davidson et autre caravane, tous genres confondus, à laquelle je rendis visite la veille en coup de vent, raffla néanmoins la mise :
C'est effectivement absolument délibérément, et sans regret aucun que je fis l'impasse sur SLASH -Saul Hudson tournant actuellement aux côtés de Myles Kennedy au chant-, pour assister à la résurrection psychédélique de The Crazy World of Arthur Brown.
Le vieux renard qui s’était fait connaître pour ses frasques scéniques, déboulant autrefois coiffé d’un couvre-chef enflammé pour l’exécution de son tube «Fire» au crépuscule des ‘60s, et son registre résolument décalé, ne fit pas mentir sa réputation lorsqu’il apparut le visage cagoulé d’un voile noir opaque aux prémisses de l’interprétation du titre en question, draperie fantomatique qu’il ôta brutalement à l’arrivée du refrain pour découvrir une figure joyeusement peinturlurée de motifs tribaux, et un accoutrement rouge vif de la tête aux pieds, sa longue redingote à pois blancs aux airs de pyjama renforçant l’apparence burlesque du personnage.

Non content d'exhiber des claviériste et guitariste toutes deux dotées d’une plastique irréprochable couplée à un visage somptueux, le groupe pouvait se targuer de faire reposer ses morceaux sur une section rythmique solide ad hoc.
Quel son !
La cultissime basse Precision de Fender prenait toutes ses aises dans le volume restreint de la tente, tandis que le batteur martelait ses caisses avec une grande précision métronomique, décuplant ainsi la force des compositions.
La palme revint néanmoins à la craquante, mais à l’attitude scénique plutôt réservée, guitariste qui, jouant dans son coin gauche de la tente des coudes avec les immenses baffles Peavey, véritables armoires à basses, faisait montre d’une virtuosité exemplaire.
Quel toucher, quelle passion, quel feeling !

Son jeu transpirait généreusement le twelve-bar blues de derrière les fagots, le tout exécuté avec maestria par d’adorables petits doigts fins délicatement posés sur la touche d'un corps naturel à la beauté déconcertante -oui, je parle aussi de sa Telecaster- ; mais sa toison brune bouclée en perpétuelles oscillations synchronisées ne dévoilant que trop rarement son minois angélique.
De quoi tomber amoureux !
Cerise sur le gâteau, la danseuse Angel, toute de soie écarlate vêtue, ombrelle et chapeau à plumes dehors, vint même se déhancher gracieusement au rythme des accès de furie délicieusement déjantée des chansons, donnant dans le French Cancan ou se donnant aux bras du chanteur, ses froufrous virevoltant.



Les deux journées auront, en somme, été tout aussi bonnes, même si je dois reconnaître que ça avait l'air de remuer davantage Samedi, certainement en raison du plus grand nombre de groupes de Hard Rock d’époque, qui, tels des bulldozers, écrasaient tout sur leur passage, et dont beaucoup entonnaient les refrains à l’unisson.

Plus de remords firent en revanche poindre le bout des tristes ailes du destin le premier jour, ayant malheureusement dû tronquer mon appréciation du Blues Rock de RIVAL SONS, dont le frontman charismatique portait avec élégance les compositions, que j’avais trouvées fort plaisantes a priori, pour aller voir CARAVAN.

J’ai été également déçu de ne pas avoir pu découvrir GRAND MAGUS, ELECTRIC WIZARD ou NEUROSIS, qui passaient tous sur la Metal Hammer Stage, respectivement en même temps, auquel la faute, que John Lees’ BARCLAY JAMES HARVEST, JUDAS PRIEST et B.C.C.

Tout, en fin de compte, incombe au capharnäum qui a eu la prétention de tenir lieu et place de ce que les organisateurs osent se plaire à qualifier un running order !

Au rang des doléances supplémentaires, il est dommage que la Prog Stage soit diamétralement opposée à la Main Stage :
Bien que seules cinq infimes minutes de marche -en l’occurrence bien souvent parcourues au pas de course !- séparent ces places fortes, la rigoureuse planification ne laissant peu ou prou de temps de battement entre les différents groupes m'a fait passer le plus clair de mon temps à cavaler entre les deux, de quoi devenir raide dingue d’épuisement à la fin de la journée !


On notera la présence plus que superflue d'une grande roue et de la diffusion à fond les ballons de leur électro de bas-étage, pour ne pas dire ras les pâquerettes (qui de toute façon n'auraient pas survécu au piétinement permanent répété des milliers de metal maniacs présents), à la place de laquelle on pourrait effectivement disposer le rail de la caméra d'arrière-plan, ainsi même que des pylônes supportant un éventuel et bien plus pertinent écran géant supplémentaire, à la manière de ce qui se faisait au Live Aid ou se fait toujours au Wacken, parmi tant d’autres, pour le confort visuel des plus éloignés de la scène !

Côté présence du public, on pourra regretter une trop flagrante inertie des festivaliers, majoritairement due à la moyenne d'âge élevée, donc, mais qui ne nuisait pas à la manifestation de leurs retours positifs envers les groupes présents, toujours accueillis et remerciés par des applaudissements nourris, des ovations soutenues, des hurlements de reconnaissance, en veux-tu, en voilà.

Les quelques étendards brandis et vaquant dans la foule au gré des morceaux apportaient leur lot d'animation supplémentaire -on se souviendra notamment du fanion à l’effigie du célèbre pasteur enchaîné que Murray précipite dans un océan aux abysses duquel le «plongeur saint» se révèle, au bout du compte, n’être qu’une goutte d’eau de bonheur parmi tant de disques, autant de perles à part entière, du regretté lutin à la voix d’or ; ou le drapeau norvégien, qui flottait sans doute en mémoire des victimes du triste attentat terroriste qui avait eu lieu plus tôt ; sans parler des gros ballons multicolores rebondissant d'un flanc à l'autre de la masse festivalière, sous les lentilles des caméras.

Enfin, on ne s’en étonnera jamais assez, il est déplorable que la programmation soit si serrée, et les interludes de temps libre si peu nombreux, ne permettant, du reste, même pas de s’accorder la pourtant dérisoire durée nécessaire à l’intermède permettant de faire un détour par les étalages de l’Official Merchandising aux bancs desquels les musiciens de plusieurs groupes (dont notamment THIN LIZZY ou MOSTLY AUTUMN) venaient signer des autographes et entamer la causette avec les fans.

Quoiqu’il en soit, les organisateurs du festival se sont visiblement montrés très réceptifs aux diverses remarques et doléances communiquées l’an dernier, et ce même longtemps encore après la fin des festivités.
À cela s’ajoute leurs appels à leur soumettre nos impressions à froid, leurs messages et leurs sondages visant à récolter notre sentiment au regard des aspects positifs et les améliorations envisageables à l’avenir.
Vous voilà prévenus, impliquez-vous !



Si l'affiche est toujours aussi bonne l'an prochain, voire, soyons fous, aussi magistrale que celle de l’édition de 2010, j'y retournerai sans hésiter l’ombre d’une seconde ; mais, quitte à adopter des tarifs équivalents, ça sera la prochaine fois au grand renfort d’une réservation bien longtemps en amont d’une chambre en auberge de jeunesse, et pas dans l'ersatz de sous-hôtel douteux (pour ne pas dire miteux) dans lequel j'ai pioncé à Leyton, tout en essayant, tant qu’à faire, de passer au moins une bonne semaine sur place, fût-ce uniquement pour rentabiliser les opportunités touristiques, qui, malheureusement, risqueront d’entrer en conflit avec le hic posé par les Jeux Olympiques !







Pour l’anecdote, sur le chemin du retour vers la station de métro Mile End Samedi soir, alors que la troupe de metalheads que nous étions descendait joyeusement Grove Road, un inattendu traffic jam que ne renieraient pas les compères Eric Clapton et Steve Winwood nous bloqua soudainement au niveau du premier carrefour.
S’avérant qu’une patrouille de bobbies avait barricadé la rue afin de réduire l’affluence à des fins pseudo-sécuritaires, créant de fait un entonnoir obstruant brutalement la circulation, le peloton de tête de festivaliers impatients se mis à entonner, tel un seul homme, par esprit de défi, mais toujours dans la jovialité et la bonne humeur, l’universellement reconnu refrain d'Another Brick in the Wall (Part II) !



Profitant de l’opportunité et de la météo favorable, et de la proximité au centre-ville, j’arpentais avec un regard curieux et avide de panoramas la périphérie de la station de Picadilly Circus, les détours par Saint James’s Park, Leicester Park et Buckingham’s Palace sous le cagnard soutenu m’ayant infligé de rudes coups de soleil.
Visiblement fort peu surpris par l’abondance de touristes sur place par ce magnifique climat estival, quelques Londoniens se montrèrent toutefois étonnés à la vue du brassard à l’effigie des Hammers croisés, symbolique intemporelle, s’il en est, de la dégénérescence des dangereux penchants fascistes sous-jacents à la frustration grandissante de l’individu coupé du monde par le mur de briques du mythique double concept-album du tyrannique bassiste Floydien, ornant mon bras gauche, au cours de mes différents périples via le tube anglais.
C’est d’ailleurs au niveau de la correspondance de la station qu’un gratteux donnait à entendre aux riverains de timides phrasés bluesy Samedi, tandis qu’une jeune violoniste alto avait pris le relai le lendemain.
À ce propos, on pourra longuement s’interroger sur les raisons ayant amené les réformes relatives à la refonte intégrale du système de transport en commun londonien à choisir comme titre polyvalent sur la totalité du réseau, la fameuse, pour ne pas dire culte, Oyster Card, qui plus se trouve être bleue... Amusant !

Revenir les mains vides de mon escapade pédestre n’étant définitivement pas concevable, un crochet par la chaîne de librairies anglaises Waterstone’s m’a permis de dégoter une belle collection de bouquins tous marqués de l’empreinte du majestueux échassier rose né du mariage spirituel de Pink Anderson et Floyd ‘‘Dipper Boy’’ Council :
The Making Of Pink Floyd - The Wall, écrit par Gerald Scarfe, le dessinateur satyrique et directeur artistique du film éponyme, la préface étant d’un certain Roger Waters
Mind Over Matter - The Images Of Pink Floyd, par les illustrateurs Storm Thorgerson et Peter Curzon d’Hipgnosis
Pink Floyd - The Black Strat - A History Of David Gilmour’s Black Fender Stratocaster, rédigé à l’appui du journal de suivi rigoureusement mené par Phil Taylor, technicien attitré de l’illustrissime guitariste
Modifié en dernier par Mr. Gig le 25 août 2011, 02:52, modifié 2 fois.
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Et enfin, les setlists :


SAMEDI 23 JUILLET 2011

VON HERTZEN BROTHERS:
Prog Stage - 13:30 – 14:00
01) Miracle
02) Angel's Eyes
03) Let Thy Will Be Done
04) Gloria
05) Kiss a Wish
06) Freedom Fighter


ATTICA RAGE:
Metal Hammer Stage - 14:15 – 14:45
01) 36 Insane
02) Altered Reality
03) Contradictions
04) Through The Inner Eye
05) Back To The Old School
06) Overkill


AMPLIFIER:
Prog Stage - 14:30 – 15:00
01) Interglacial Spell
02) Planet of the Insects
03) Interstellar
04) The Emperor
05) The Wave


RIVAL SONS:
Main Stage - 15:20 – 15:50
01) Get What’s Coming
02) Pressure And Time
03) I Want More
04) Sleepwalker
05) Gypsy Heart
06) Burn Down Los Angeles
07) Soul


CARAVAN:
Prog Stage - 15:30 – 16:15
01) Memory Lain, Hugh
02) Headloss
03) Golf Girl
04) I'm On My Way
05) Nightmare
06) Nine Feet Underground

QUEENSRÿCHE:
Main Stage - 16:20 – 17:05
01) Get Started
02) Damaged
03) I Don’t Believe in Love
04) NM 156
05) Screaming in Digital
06) Jet City Woman
07) Empire
08) Eyes of a Stranger
09) Anarchy-X


ANATHEMA:
Prog Stage - 16:45 – 17:30
01) Thin Air
02) Summernight Horizon
03) Dreaming Light
04) Everything
05) A Natural Disaster
06) Closer
07) Universal


THIN LIZZY:
Main Stage - 17:35 – 18:25
01) Are You Ready?
02) Waiting For An Alibi
03) Jailbreak
04) Dancing In The Moonlight (it’s caught me in its spotlight)
05) Emerald
06) Whiskey In The Jar
07) Cowboy Song
08) The Boys Are Back In Town
09) Rosalie
10) Black Rose / Whiskey In The Jar (reprise)


Neal Morse:
Prog Stage - 18:00 – 19:00
01) Mercy Street
02) Overture No. 4
03) Time Changer
04) Jayda
05) Nighttime Collectors
06) Time Has Come Today
07) Jesus' Blood
08) The Truth Will Set You Free
09) It's for You
10) Crossing Over / Mercy Street (reprise)


The Crazy World of Arthur Brown:
Ace Café Stage - 19:00 – 19:35
01) Fire
02) Don’t Let Me Be Misunderstood
03) I Put a Spell on You
04) Eyesight To The Blind
05) Spontaneous Apple Creation


John Lees’ BARCLAY JAMES HARVEST:
Prog Stage - 19:35 – 20:50
01) Nova Lepidoptera
02) Poor Wages
03) She Said
04) Galadriel
05) Ball and Chain
06) Mockingbird
07) Taking Some Time On
08) Medicine Man
09) Song For Dying
10) The Poet / After the Day
11) Hymn

JUDAS PRIEST:
Main Stage - 20:35 – 22:50
00) Luke’s Wall / War Pigs / Battle Hymn
01) Rapid Fire
02) Metal Gods
03) Heading Out To The Highway
04) Judas Rising
05) Starbreaker
06) Victim Of Changes
07) Never Satisfied
08) Diamonds And Rust
09) Dawn of Creation / PROPHECY
10) Night Crawler
11) Turbo Lover
12) Beyond The Realms Of Death
13) The Sentinel
14) Blood Red Skies
15) The Green Manalishi (With The Two-Pronged Crown)
16) Breaking The Law
17) Drums Variations
18) Painkiller
19) The Hellion / Electric Eye
20) Hell Bent For Leather
21) Crowd Chant
22) You’ve Got Another Thing Comin’
23) Living After Midnight






DIMANCHE 24 JUILLET 2011

WAR ELEPHANT:
Beer Tent Stage - 12:20 – 13:00

PALLAS:
Prog Stage - 13:30 – 14:00
01) Falling Down
02) Young God
03) Monster
04) The Alien Messiah
05) XXV (Part I: Twenty Five Good Honest Men)
06) Eyes in the Night (Arrive Alive)


HEAVEN’S BASEMENT:
Main Stage - 14:00 – 14:35
01) Close Encounters
02) Can’t Let Go
03) Misunderstood
04) Leeches
05) Reign On My Parade
06) Executioner’s Day


THE ENID:
Prog Stage - 14:30 – 15:00
01) Childe Roland
02) Something Wicked This Way Comes
03) Shiva
04) Dambusters March / Land of Hope and Glory


SAINT JUDE:
Main Stage - 15:00 – 15:35
01) Parallel Life
02) Little Queen
03) Garden Of Eden
04) Angel
05) Soul On Fire
06) Southern Belles


CURVED AIR:
Prog Stage - 15:30 – 16:15
01) The Fury
02) It Happened Today
03) Young Mother
04) Melinda
05) Propositions
06) Back Street Luv
07) Stretch
08) Vivaldi
Michael SCHENKER:
Main Stage - 16:00 – 16:45
01) Into The Arena
02) Armed And Ready
03) Another Piece Of Meat
04) Before The Devil Knows You’re Dead
05) Rock You Like A Hurricane
06) Hangin’ On
07) Rock Bottom
08) Doctor Doctor


MOSTLY AUTUMN:
Prog Stage - 16:45 – 17:30
01) Distant Train
02) Answer the Question
03) Evergreen
04) Deep in Borrowdale
05) Questioning Eyes
06) Heroes Never Die

THUNDER:
Main Stage - 17:15 – 18:05
01) Back Street Symphony
02) River Of Pain
03) Higher Ground
04) Gimme Some Lovin’
05) The Devil Made Me Do It
06) Love Walked In
07) I Love You More Than Rock’n’Roll
08) Dirty Love


SPOCK’S BEARD:
Prog Stage - 18:00 – 18:45
01) On a Perfect Day
02) The Doorway
03) The Emperor's Clothes
04) The Light
05) June

BLACK COUNTRY COMMUNION:
Main Stage - 18:35 – 19:35
01) Black Country
02) One Last Soul
03) Crossfire
04) Save Me
05) Song Of Yesterday
06) The Outsider
07) Man In The Middle
08) The Ballad of John Henry
09) Burn


JETHRO TULL:
Prog Stage - 19:20 – 20:35
01) Living In The Past
02) Thick As A Brick (Medley)
03) Farm on the Freeway
04) Mother Goose
05) Bourée
06) Hymn 43
07) My God
08) Budapest
09) Aqualung
10) Locomotive Breath


DREAM THEATER:
Main Stage - 20:20 – 22:20
00) Dream is Collapsing
01) Under a Glass Moon
02) These Walls
03) Forsaken
04) Endless Sacrifice
05) Drums Variations
06) The Ytse Jam
07) Peruvian Skies
08) The Great Debate
09) On the Back of Angels
10) Caught in a Web
11) Through My Words
12) Fatal Tragedy
13) The Count of Tuscany
14) Learning to Live
Modifié en dernier par Mr. Gig le 25 août 2011, 03:01, modifié 1 fois.
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Message par Mr. Gig »

Pour finir, j'avais d’ailleurs hésité à passer la nuit seule du Samedi au Dimanche en hôtel, envisageant vaguement la nuit blanche dans le centre-ville (ayant, moi aussi, dû me lever vers 4h pour embarquer dans l'Eurostar de 5h25 Lundi matin), mais ne sachant pas si la gare de Saint Pancras était ouverte pendant la nuit, j'ai cédé pour la sécurité et le confort d'un lit.
A lire les impressions a posteriori, nombreux sont visiblement ceux qui se sont fendus la gueule à passer cette soirée de folie improvisée ; était-ce véritablement sur place, ou un simple délire alcoolisé avec happy ending à la clé, au beau milieu du carrefour international qu’est quartier de King's X ?

Parce qu’en toute honnêteté, quitte à passer un week-end Rock'n'Roll, autant le prolonger dans les règles de l'art jusqu'au bout !
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Message par metal militia »

sacré live report! :bravo:
ça a du te prendre énormément de temps pour le pondre dis donc! :up:

pour ce qui est de la nuit blanche, on ne l'a faite que du dimanche au lundi, sinon on avait pris un hotel le samedi soir.
Et puis s'il y avait moyen que je reste tranquille le lundi sur Londres, je ne me priverai pas d'une bonne nuit de sommeil, mais je devais absolument être au boulot le lundi matin. :mouais:
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Message par Mr. Gig »

J'avais commencé à l'écrire en prévoyant de l'envoyer à Chromatique, ou d'autres fanzines du même style, mais ils bossaient déjà sur le leur de l'autre côté, et je n'ai trouvé preneur nulle part ailleurs, alors bon...

Mais effectivement, entre le taf, les soirées et la gratte, c'est pas toujours évident de trouver le temps de plancher sur ses papiers !

J'aurais volontiers passé quelques jours de plus sur place aussi, mais j'ai du partir tôt pour les mêmes raisons (et v'la l'efficacité l'après-midi...).

Bizarre, mais je pense pas avoir vu de Defenders sur place.

J'ai bien croisé un petit groupe de Français devant la Prog Stage à une ou deux reprises, mais pour retrouver quelqu'un en festival, c'est toujours la même galère... :/

Ca devait être les mêmes à Saint Pancras Lundi matin, mais avec la tête dans le cul que j'avais, rien n'est moins sur...
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Message par olivier64 »

j'ai pas tout lu :oops: , mais quel CR ! :up:
Pierre
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Message par Pierre »

C'est clair! Il me bat à plate couture :bow: :up:
Franky a écrit :j'ai voté pour toi, car en plus d'être un crétin (comme Gasp), tu es malfaisant. :oui:
http://www.youtube.com/watch?v=XU-q2ZQi10Q
samcdc
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Message par samcdc »

Juste une remarque par rapport à la non présence des lasers de Judas au Zénith : il n'y avait pas de lasers ni au Hellfest, ni à Colmar, ni à Paris pour la simple et bonne raison que les lasers de cette catégorie sont tout simplement interdits en France depuis début 2011.

Aucun rapport avec les "propriétaires" du Zénith ou n'importe quelles conspirations commerciales ;)
Yathin Lizzy
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Message par Yathin Lizzy »

Un petit up.
Certains ont-ils des infos sur des artistes prévus pour cette année.
D'abord, je m'interroge encore sur la confirmation de l'édition 2012 du fest, en théorie prévue pour le 21/22 juillet.
Je sais que les annonces sont parfois tardives mais ça fait un moment que leur site internet n'a pas été mis à jour. :/
J'espère seulement que ce festival qui avait su dignement reprendre un peu l'esprit du Arrow Rock en Hollande ne va pas tomber dans les oubliettes comme ce dernier.
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P'tit Nico
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Message par P'tit Nico »

Bah ils doivent être emmerdé par les JO de Londres tombant à ce moment là.
Yathin Lizzy
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Message par Yathin Lizzy »

Très juste.Bien vu!
J' y avais pas du tout pensé. (dès que cela concerne une quelconque manifestation sportive , moi :oops: :oops: :oops: )
Effectivement, il faut s'attendre à ce que ce soit compromis.
Et même si c'est maintenu, j'imagine que cela deviendra difficile d'accès oui.
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Message par Mr. Gig »

Je me permets de remonter furtivement le sujet pour signaler que ça semble très, mais alors très compromis pour une édition 2013 : même le forum officiel du festival a fermé.

Bon d'accord ça ne veut rien dire, mais je trouve que ça sent tout de même très mauvais... :,(
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Yathin Lizzy
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Message par Yathin Lizzy »

La fausse joie en voyant ce topic remonter. :( :( :(

En effet , ce fest finalement suit le triste sort du Arrow rock aux pays bas qui en était quelque part un peu l'héritier (même si la derniere édition avait viré totalement Hard US).
L'an passé on avait mis l'absence du fest sur le compte des J.O. mais je ne suis pas non plus très optimiste pour cette année.
Dommage.
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Message par mike-polar »

tain la loose car ça serait sûrement l'unique fest que je pourrais me faire cet été. :mouais:
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Message par Yathin Lizzy »

En y réfléchissant un peu je me demande si le fest aurait pu survivre à une deuxième édition s'il n'y aurait pas eu le concert hommage de Black Sabbath à Dio....
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Message par Mr. Gig »

Même si c'était loin d'être complet, y avait tout de même une bonne affluence l'an dernier, non ?

Sans parler de l'affiche qui était monstrueuse (moins que celle de 2010, on est d'accord).

Les principaux défauts du festival sont le prix élevé du billet et les chevauchements intempestifs, comme le disait récemment Metal Militia, mais en dehors de ça je trouve rien à lui redire.
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Message par Yathin Lizzy »

J'ai adoré mais je peux te dire qu'en terme d'espace et d'affluence ça s'est considérablement réduit .... ça du jouer pour la suite.
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Message par Yathin Lizzy »

Et en général c'est le phénomène inverse qui se produit pour les fests ....
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Message par Mr. Gig »

Je sens que je vais regretter toute ma vie de pas être allé à la première édition. :,(
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Ad Metal Eternam
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Message par Ad Metal Eternam »

La vache, le live report de mala(x)de :o
"Ma mère ?! Vous voulez dire que j’aurais un ticket avec ma mère ?! Oh, dur, c’est pas le pied !
- Encore ? Mais qu'est-ce que c’est que ces histoires de pieds ? Les pieds seraient-ils le point sensible des hommes du futur ? C’est peut-être dû à un accroissement de l'apesanteur...
- Quoi ???"
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