Donc, la soirée du samedi commence environ une heure plus tôt et par chance, cette fois il n'y a pas de problèmes de file à l'entrée.
Occult Burial: Il s'agit d'un groupe de Black Thrash d'Ottawa qui tout en étant loin d'être mauvais est peut-être un peu trop générique. Il faudrait que je jette l'oreille à la démo. Il faut notter la dégaine du chanteur avec son t-shirt découpé à l'abdomen, rappelant certaines photos de Quorthon. D'ailleurs, s'il n'a pas beaucoup parlé entre les chansons, il a pris le temps de nous annoncer une chanson de 1984. Il s'agissait de Necromansy.

Au final, il s'agit d'un groupe qui se prend bien en live, donc parfait pour ovurir la soirée.
Chthe'ilist: C'était leur premier concert et je l'attendais, appréciant beaucoup leur démo, même si au final, je connais trop mal la vieille scène Death Metal finlandaise qui est leur principal inspiration.

N'ayant pas réussis à trouver de bassistes, ils s'en sont passés, ce qui au final n'était pas trop grave vu la lourdeur de leur son. J'ai quand même été surpris de voir que leurs riffs étaient plus techniques que je ne le croyais. D'ailleurs, les gars sont issus de groupes de DM techniques, bien que le guitariste fondateur ait aussi de fortes racines plus Metal traditionnel. Leur chanteur réussissait très bien à reproduire le chant hyper-guttural, mais j'étais moins convaincu par ses passages aigus, il faisait un peu trop moderne à mon goût (plus Decrepit Birth qu'Autopsy si vous voyez ce que je veux dire). En tout cas, ils ont rempli avec brio la petite case Death Metal du fest.

Et moi, il faut que j'aille écouter le premier album de Demigod dont ils ont joué une reprise.
Magic Circle: J'étais bien content de cette désannulation. Si à la base, ces gars sont avant tout des musiciens hardcore du Massachussets, les deux chansons de leur single m'avait bien épaté avec ce Doom très old-school (Black Sabbath, Pentagram, Pagan Altar, Witchfinder General, etc) fort bien riffé et avec un chant ozzyen plein de feeling. En arrivant sur scène, le chanteur a d'ailleurs pris soin de dire à quel point ça lui faisait plaisir d'être là suite à sa semaine pénible. En plus d'être communicatif, c'était aussi un très bon frontman. Bref, un bon groupe sur scène qui a charmé pas mal tout ceux qui aimaient un tant soit peu le Doom.
Voor: Probablement le groupe qui a été le moins apprécié par les gens présents au fest. J'ai d'ailleurs l'impression qu'ils ont changé de line-up, parce que je ne reconnaissais que le chanteur et le guitariste. Guitariste que je trouve d'ailleurs un peu déconnecté de la réalité qui ne semblait pas réaliser que ce qui était apprécié chez Voor était l'ambiance infernale et evil et qui s'obstinait à communiquer en anglais (je ne doute pas qu'une très grande partie de la foule ne comprenait pas le français, mais come on, tu viens de Jonquière). Je n'ai pas trop détesté le nouveau matériel qui embarquait au fur et à mesure du set, mais ça faisait Venom post-evil un peu et à la longue, j'étais moins enthousiaste. Je crois qu'il y avait aussi du matériel d'anciens projets de ce même guitariste. La chanson où on devait scander quelque chose comme "Take us to your leader" tombait franchement à plat. Quelle mauvaise idée de ressusciter un groupe Speed/Thrash primitif avec une démo culte pour finalement lui donner une orientation plus propre, punky et geek. Bref, les meilleurs moments étaient ce qu'ils faisaient en 1985, y compris leur reprise de Bloodlust. Au moins le chanteur fait un peu moins la danse du poisson qu'en 2010. Je vais quand même attendre d'écouteur leur nouveau matériel quand il sera enregistré avant d'émettre un jugement final.
Piledriver: Piledriver avec ses membres en formes et enthousiaste, c'est une tuerie,
POINT. J'aurais bien aimé voir Blood Ceremony, mais je crois que l'on gagnait niveau ambiance. Du Doom à flûte, ce n'est pas la même énergie que l'intégral de Metal Inquisition, ça déchaîne moins les foules disons. C'était bien cool de voir les gars de Manilla Road regarder la prestation avec intérêt. Par contre, cette fois Gord n'a pas réellement vomis pendant Human Sacrifice (il l'a déjà fait à un pied de moi en 2011 pour un DVD

).
Megiddo: Après dix ans d'inactivité, ce groupe de Black torontois donnait son tout premier show à vie. Appréciant leur album The Devil and the Whore, j'avais donc été fort content de les voir annoncer à ce fest. C'est justement le premier titre éponyme de l'album en question qui ouvre leur set. La principale faiblesse de leur prestation est un certain statisme de la part du guitariste live (que j'ai fini par reconnaître comme étant le pourtant très dynamique frontman de Sylvus) et surtout du bassiste. Chorazaim, le chanteur-guitariste était assez headbangant, après tout c'était son propre matériel, mais c'est justement du matériel très headbangable (on parle quand même d'un groupe avec des grosses racines 80's). Leur haute place sur l'affiche n'était pas usurpée considérant l'intérêt du public.
Satan:

Le groupe parfait pour clore le fest!

J'oubliais...

En plus, ces gars-là sont absolument

comme personnes (tout comme Manilla Road

). Forcément, un set ne peut que bien démarrer avec Trial by Fire et Blades of Steel. Le set-list n'était que basé que sur du matériel déjà chanté par Brian Ross, bref à peu près cinquante/cinquante de Court in the Act et de Life Sentence plus les morceaux Oppression, Heads will Roll et Kiss of Death (qui a d'ailleurs été le final du rappel). (Ça tombait quand même bien, je ne connais pas l'album Suspended Sentence.

) Que dire sino que Brian Ross est un frontman de la mort et que Satan, c'est de la musique taillée pour le live!

(Ah oui, j'aurais bien pris un petit Blitzkrieg.

)
Je suis retourné le lendemain à Québec en soirée. On n'avait finalement laissé faire l'after-show même s'il y avait Midnight qui rejouait et Metalian. Par contre, on a passé l'après-midi aux Katacombes pour le Metal Market. Si en entrant, j'avais de la misère à me faire une place devant un stand, j'ai fini par me faire quelques beaux achats tout en voulant restant modérer le mieux possible sur mes dépenses. C'était parfois un peu dur de s'y retrouver parfois, on ne savait pas tout le temps si on tombait sur des francophones ou des anglos, bref, de quoi en perdre son latin.

Un moment culte fut quand je me suis rendu compte qu'un gars dont je regardais la marchandise était un homonyme avec qui j'avais quelques fois fait affaires sur ebay.

Et le chili au tofu qu'Annick avait préparé était très bon.

À 2$ l'assiette, c'était un meilleur deal que les Hot-dogs grillés au BBQ par le bassiste de feu-Bastardator.