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Le CR :Départ retardé pour cause de fin de match de rugby interminable (désolé Mégaptère pour le retard

Les horaires, comme souvent en Espagne, sont respectés à la carte. La salle est pleine, il faut dire que MANOWAR est une institution ici (ils ont attiré jusqu'à plusieurs milliers de personnes en province, et sur plusieurs dates dans les années 90 !), la moyenne d'âge n'est pas très jeune, et on voit une fois de plus ces vieux hardos toujours à fond avec cuir, chaîne et le cheveu soyeux à en rendre jaloux les demoiselles.
Mais, bon, ce soir c'est quand même la virilité qui est à l'honneur, avec ROSS THE BOSS, et un line up de haute qualité, avec Rhino (ex MANOWAR) aux baguettes, Mike Lepond (SYMPHONY X) aux 4 et 8 cordes, et l'inconnu Marc Lopes aux metal screams. L'inconnu était en fait plutôt l'inconnue de la soirée : les vidéos récentes circulant n'ont pas levé le doute sur ses capacités à se mesurer à la pomme d'Adams.
Quoi de mieux que Blood of the Kings pour montrer ce qu'il a dans le gosier, avec metal screams en intro. Et le gars assure vraiment, pas au niveau du jeunot qui l'a précédé (et qui sur les vidéos du KIT 2016 était parfait, en dehors de la prestation scénique), et il est vraiment très bon, et niveau prestation, ce Marc Lopes est lui vraiment à l'aise, tel un lion en furie, toujours en mouvement sur scène, arranguant le public, et souriant tout du long. Rhino et Lepond sont efficaces, mais les titres de MANOWAR ne permettent pas de montrer leur virtuosité, Lepond notamment a du s'emmerder un peu, à côté de ce qu'il fait dans son groupe principal. Ross le Boss est éblouissant de classe et de charisme, enchaînant regards mauvais, grimaces et sourires méchants. Et surtout, des riffs de tueur, et des solos qui sont pour moi sur dans les tous meilleurs du Heavy Metal.
Revenons au concert, le public chante en coeur les refrains guerriers (enfin, massacre en coeur, ils sont encore pires que les français en langues étrangères !) et lève son gant de metal, unis contre le monde, enfin, vous voyez le tableau.

La set list est quasi parfaite, que des titres des 6 albums sur lesquels Ross The Boss a joué, (à part les moyens Death Tone et Fighting The World, le reste était fabuleux, ne manquaient que certains titres les plus épiques tels Bridge Of Death, Guyana ou les ceux de Into Glory Ride). Pour les amoureux de MANOWAR, c'est la jouissance assurée, entre les morceaux Speed (The Oath, Kill With Power), les tempos lents qui arrachent tout (Each Dawn I Die, Gloves of Metal) et les titres épiques (Dark Avenger et Battle Hymn, presque les larmes aux yeux sur ces 2 là, ça me fait toujours le même effet).
Ambiance frères du metal pendant 90 mn avec le mythique Hail and Kill pour finir, qui débute par une intro bluesy avec Ross tous seul pendant 2 mn (avec des passages du standard blues Baby Please Don't Go), puis rejoint par sa section rythmique pour encore 2 mnde jam blues, et enchaînant avec fluidité sur l'intro de Hail and Kill. Alors, là chapeau, parce que Ross a été parfait pour jouer le blues (comme quoi à juste titre Johnny a eu l'idée, toute la musique qu'on aime, elle vient bien de là).