Petit report tiré de mon espace perso, comme d'hab je n'ai rien ajusté et l'ai laissé tel que je l'ai écris à la base
On retourne sur Dublin et on va dans la violence avec mon troisième concert d’avril réunissant Vader et Immolation
. Vu toutes les sorties et les dépenses faites et prévues j’avais décidé de me la jouer cool, au mieux d’arriver que pour Immolation. Finissant normalement à 17h cela signifiait que j’avais au moins trois heures à tuer, comme je ne voulais pas aller dans un pub et que je préfèrai travailler plus gagner plus je donnai un coup de main dans un autre département pendant plus d’une heure avant de me diriger lentement - tel un gros chat - vers le Voodoo Lounge.
Malgré cela je ne loupai pas le premier groupe :
Monument Of Misanthropy, une toute jeune formation formée en 2012 et n’ayant qu’un seul album à leur actif. Ils ont tout pour être catégorisé death technique américain. Déjà la musique : ça sonne bien death US. Le logo : dégueulasse comme on aime mais aussi la pochette de leur opus sur laquelle un voit un monstre deatho-street crédible que Jon Zig aurait pu peindre. Sauf que les mecs viennent d’Autriche
. Eh beh. Leur musique oscille entre Morbid Angel et Death de façon un peu trop voyante a mon goût (à un moment je pensais même entendre une reprise de “Fall from Grace de Morbid…). On a aussi certains passages grind terriblement blastés. C’est sympa, bien joué, visiblement bien technique aussi mais on a trop parfois l’impression d'écouter un best-of de plusieurs groupes et non pas des chansons d’un même groupe. On va mettre ca sur le fait qu’ils sont encore jeunes, qu’ils se cherchent tout en badant un peu trop les géants violents américains. Il faudra voir la suite car ces autrichiens m’ont l’air d’avoir un bon potentiel.
Après un cigare et avoir payé ma première pinte
je me plaçais convenablement pour
Immolation dont beaucoup m’avaient vanté les mérites en live
. Marie de Calais les avait adorés, Pierre le Gauchiste m’en avait dit que du bien et pour Gutted le concert qu’il avait fait d’eux est tout simplement le meilleur concert de death qu’il ait fait. J’étais curieux et cela me permettait de découvrir un peu plus le groupe. Il va s’en dire que les américains étaient la principale raison de ma présence ce soir. De mémoire cela fait beaucoup d’années qu’ils ne sont pas venus en Irlande malgré les sorties régulières d’albums
Je ne possède qu’un album des américains : Failures for Gods, un des meilleurs a ce qu’il paraît mais je ne l’ai que très peu écouté. Il attends sagement en France mais il me semble l’avoir quand même mis dans mon mp3 pour la salle. Par contre un album que je connais bien malgré le fait que je ne l’ai jamais acheté ( pour le moment ) c’est Majesty And Decay. Je ne compte pas le nombre de fois que j’ai écouté “A Glorious Epoch”, a devenir fou complètement bourré
. Ce titre est absolument géant… De plus, pour avoir écouté d’autres albums avant le concert, je trouve qu’il résume parfaitement Immolation et sa musique. Le death des new-yorkais a vraiment une atmosphère bien à lui, très bien représenté par ses pochettes. En l'écoutant j’imagine un monde ruiné, post-nucléaire, avec des édifices en ruines dans une nuit éternelle et menaçante. Et si dans ce chaos je devais imager la musique d’Immolation elle prendrait la forme d’une dense et noire fumée, se déplaçant implacablement et de façon insidieuse vers vous. Cela va pour les parties mid-tempo de la musique. Pour les parties brutales l’épaisse fumée vous aurez atteinte sans que vous n’ayez pu faire un quelconque mouvement et, une fois disparu dans cette masse, vous subiriez l'innommable violence. J’en avais fait pareille description à Mo de Bui qui était assez d’accord avec moi
. On n’avait pas bu et on ne décuvait pas donc cela n’est sans doute pas trop des conneries
Sur scène c’est clairement Robert et Ron, les deux membres fondateurs, qui mènent la danse. Le guitariste nous envoie ses riffs et ses solos vicieux sans cesser ses mimiques et ses mouvements de guitare caractéristiques. Ron quant à lui explose de charisme et impressionne de par sa voix absorbante et puissante, malgré sa petite taille. Je me souviens que le Gutted m’avait dit qu’il était petit mais je ne m’en souvenais pas, du coup je ne comprenais pas pourquoi le roadie avait mis le micro si bas… En tout cas le bougre est impressionnant. Lui et son compère occulte involontairement Alex Bouks le tout frais nouveau guitariste sortant tout droit d’Incantation, un autre groupe de death US bien sombre mais ayant un côté plus “doom” et plus malsain. Le gros de la setlist sera axée sur Atonement ( avec des “When Jackals Come”, “The Distorting Light”, “Fostering the Divine”, et autre “Destructive Currents”), l’excellent dernier opus d’Immolation qui fait désormais de ma collection et que j’écoute tous les jours avec plaisir. Ce concert aura permis de valider ce que je pensais du death des new-yorkais, un death tantôt dense et rampant, tantôt vif et brutal, le tout avec une personnalité vraiment propre à Immolation et qui se fit sentir quel que soit le morceau joué.
Je n’aurais pas eu “A Glorious Epoch” mais de Majesty Of Decay fut joué le titre éponyme. Je fus surpris de voir le concert se terminer sur “Epiphany”, un autre morceau d’Atonement, j'attendais un morceau considéré comme culte histoire de voir quel était la chanson fétiche d’Immolation. Tant pis. Ron nous quitta en nous annonçant une tournée en septembre
, il n’y a plus qu a espérer qu’Immolation soit tête d’affiche, histoire de savourer 20 ou 30 minutes de plus de cet excellent groupe…
… Parce que Vader c’est rigolo deux minutes. Cela doit faire la quatrieme ou cinquieme fois que je les vois dont trois fois à Dublin. Je trouve désormais ce groupe atrocement répétitif que cela soit sur albums (que je commence a revendre) ou sur scène
. Je restais le temps de deux titres, par politesse puis pour finir ma bière, et je rentrai chez moi. Cela tombait bien je ne voulais pas louper louper le dernier bus et j'étais fatigué
