Bon alors je ne veux pas faire le chieur ou le dissident mais comme j'avais préparer un top 10 pour mon humble blog (dans lequel je réuni tous les top que je peux trouver, hein

) je vais me contenter de le copier-coller même si on parle des albums de maniére générale ici.
Partons maintenant sur les sorties de l’année en citant la déception qui fut malheureusement une déception attendue puisqu’il s’agit du dernier Amon Amarth pour lequel les Suédois ont fait le minimum syndical avec des repompages de riffs et des paroles utiles pour faire bander le brave petit viking-wanna-be. Et finalement je me dis : “ils ont raison !” Après tout pourquoi s’emmerder ? Les fans veulent justes des paroles avec “vikings” “battle” “beer” et des riffs amon amarthien basiques alors hein… Raise your horns comme ils disent mais cela sera sans moi.
Rajoutons dans le tas le Leprous, vraiment pas fameux selon moi…
Deux albums auraient pu paraître dans la case déceptions : Alcest et Insomnium. Alors ils ne sont pas dégueulasses mais mes attentes pour ces deux formations que j’aime beaucoup sont hautes. Le truc est que je ne les ai écoutés qu’une fois et je pense que je devrais approfondir mes écoutes un peu plus…
Pareil pour Soen et Saor sauf que pour ces albums une seule écoute fut suffisante pour me faire dire qu’ils ont sorti de très beaux disques.
Il y quatre albums qui j’aurais voulu mettre dans mon top 10 mais il fallait bien n’en garder que dix donc…
Un duo de power Metal avec les derniers Gloryhammer (Legend From The Galactic Terrorvortex) et Majestica (Above The Sky). Le premier applique une recette similaire à son second opus et certains diront peut-être qu’ils ne se foulent pas mais j’ai vraiment trouvé l’album bon et inspiré, avec plein d’humour et des titres entrainants et fédérateurs. Le second est juste une grosse preuve d’amour au power. Il n’y a qu'à écouter Majestica ou lire les interviews de Tommy Johanssen pour comprendre à quel point le guitariste chanteur adore le style et il le lui rend bien en sortant une perle de power.
Brymir nous offre avec Wings Of Fire le meilleur album de death mélodique de l’année, bien loin devant Insomnium et même Soilwork (pas mauvaise la sortie des Suédois tiens…). C’est un death mélo très “clair et lumineux” de part la grosse utilisation des claviers donnant en plus un petit côté power/heavy, si bien qu’entre ces-derniers et certains riffs on pense parfois à du Children Of Bodom. C’est puissant et accrocheur et ce fut une de mes jolies découvertes de l’année.
The Neal Morse Band avec The Great Adventure qui est dans la parfaite continuité de A Similitude Of A Dream. On trouve même le thème de ce second opus dans ce dernier et troisième album, comme pour faire le lien entre les deux au cas oú les pochettes n’auraient pas suffit. Du coup si on a aimé A Similitude alors cette dernière sortie ne posera pas de problème. On a du bon rock/Metal progressif sur deux CDs avec, comme souvent quand Morse traine dans le coin, un thème propre à l’album (deux en fait ici) et pour moi cela suffit amplement pour en faire un bon opus.
Ce qui nous amène au top 10 :
10) ATLANTEAN KODEX - The Course Of Empire. Un album de heavy des plus épique avec des touches de doom, chaque titre est fédérateur et nous incite à reprendre le refrain en levant le poing vers les cieux comme pour défier les dieux dès la guerre eux-mêmes.
9) WILDERUN - Veil Of Imagination. Ma seconde jolie découverte de l’année. On a ici un groupe Américain de death progressif avec des voix claires, de la musique folk, et d’autres éléments dont une musique faisant penser à des BO de films et conférant au style un aspect flamboyant. Je n’aime pas Opeth mais beaucoup de passage me font penser à Opeth sans pour autant me rebuter, aussi l’utilisation de voix claire avec une musique extrême renvoie directement à Enslaved. De plus la pochette est somptueuse et cet album est actuellement premier du top de Metal Storm, faut le savoir !
8) NEAL MORSE - Jesus Christ The Antichrist. Revoici Neal Morse ce petit margoulin qui a sorti plein de choses cette année exprès pour figurer dans mon top 10. Ahlala un sacré numéro celui-la ! Cet album est sûrement un des projets des plus chers et personnels au gentil monsieur Morse puisqu’il s’agisse d’un rock opera (progressif hein) relatant la vie de Jesus Christ et mêlant la patte du Morse a des éléments nouveau pour Neal comme pas mal de chanteurs (dont Ted Leonard dans le rôle du Christ) ou encore des cordes ou des cuivres et le style peut passer dans le blues, le heavy ou même le rock sans que cela dépareille. Un album sincère et touchant, bien écrit et très prenant. Bref ! Une réussite.
7) DREAM THEATER - Distance Over Time. Dream Theater fait le boulot et continue de sculpter tranquillement sa légende en nous délivrant un album classique, trop classique diront certains ? Mais personnellement cela me convient ! Les titres sont vraiment bons : “Paralyzed” et “S2N’ possédant des refrains qui restent en tête, le beau final de “Wither’s End” traitant du douloureux sujets des femmes malmenées, le “Bartstool Warrior” aux relents du magnifique Six Degrees Of Inner Turbulence, ou encore la touchante et puissante “Out of Reach” qui me fait frissonner… Le tout avec un Petrucci grandiose. Clairement pas le meilleur album des Américains mais clairement pas un album à jeter ! Vivement la tournée !
6) SWALLOW THE SUN - When A Shadow Is Forced Into The Light. Un dark death mélodique de toute beauté, tant au niveau musical que textuel ou même au niveau de la pochette que je trouve sublime. Un album si attirant et intense que je ne l’écoute que lors de certains moments, par exemple en buvant un whisky quand dehors il fait gris et il pleut.
5) DISENTOMB - The Decaying Light. L’album death de l’année ! Un death puissant avec une aura angoissante qui lui est propre et qui perdure tout au long du disque, tant sur les morceaux brutaux et rapides que sur les titres au tempos plus lents. C’est d’ailleurs sur ces-derniers que l'atmosphère pesante est renforcée et je trouve que la pochette retranscrit parfaitement l’univers dans lequel nous traîne Disentomb, un monde mort, dangereux et angoissant. Le gamer que je suis ne peut s’empêcher de faire le rapprochement entre la pochette et Dark Souls, on y voit un petit personnage avec une torche devant ce colosse figé qui, si on est dans le jeu, se réveillera à coup sûr une fois que la musique symphonique grandiose commencera…
4) EVERGREY - The Atlantic. Un album qui revient de loin puisque lors des premières écoutes je le trouvais juste sympa mais au fur et à mesure que je me le passais je lui trouvais toujours plus de charme bien que les titres soient inégaux. En effet on ne peut pas vraiment mettre un titre comme “All I Have”, jolie balade assez classique, au même niveau que le majestueux “A Silent Arc”, long titre sombre qui nous montre Evergrey admirablement inspiré. Néanmoins aucun titre n’est à jeter, les “Weightless”, “A Secret Atlantis” et autre “Currents” sont géniaux et ils me régalent à chaque fois. De plus l’élément de cet album, l’eau, est bien intégré et souligné de part de subtils sons y faisant référence : un phare, un sonar, le bruit des vagues… avec en prime des thèmes importants pour Englund, en plein divorce lors de l’écriture : la solitude, la perte de repères etc. The Atlantic est un album qui ne paye pas de mine et qui pourtant se révèle somptueux.
3) ETRANGE - Etrange. Le seul opus français de ce top pour un duo évoluant dans le Metal progressif avec un joli concept : celui d’une sonde explorant l’espace afin de trouver une planète habitable pour les Humains puisqu’on a fait les cochons et qu’on a tout cassé sur la Terre. La particularité de ce disque est qu’il est entièrement instrumental et je suis le premier surpris qu’un album sans parole et conceptuel me parle autant ! C’est logique que nous n'ayons pas de texte lorsqu’on y réfléchit puisqu’on suit les aventure d’une simple sonde et que normalement ce genre de robots ne parlent pas… Mais ici la musique - du prog excellent à la fois technique et accrocheur - sera suffisante pour nous faire voyager dans cet espace gigantesque et contemplatif, parfois froid, d’autres fois magnifique, ou bien angoissant ou dangereux… Au final, et c’est là le point fort d'Étrange, c’est que chacun fera son propre voyage en laissant son imaginaire guidé par la musique et Dieu sait que c’est dans ces cas-lá, quand on a aucun texte pour décrire et guider, que notre esprit travaille le plus. Petit aparté mais j’expliquais cela en parlant de Lovecraft et en disant que ce qui nous fichait une frousse bleue chez l’auteur c’est l’absence, ou du moins la rareté, de la description des dangers auxquels les personnages sont confrontés. Par contre la peur, voire la terreur dans certains cas, y sont merveilleusement bien décrites du coup notre esprit ressent parfaitement ces sentiments et comme on a aucun indice concernant les menaces eh bien on s’imagine ce qui nous ferait ressentir de telles choses. Cela marche très bien et je trouve qu’Etrange utilise ce procédé même si je pense pousser la chose un peu trop loin… En tout cas moi j’ai adoré le voyage !
2) IQ - Résistance. Ce que j’aime bien avec ces Anglais c’est que ce sont des mecs qui boivent du thé et des fois ils se disent “Oh dear, would you please agree to perhaps release a new piece of that art we usually call Music?” “Oh my God for sure, would you?” et ils arrivent avec une perle de rock progressif et le pire c’est qu’ici il s’agit d’un double album dans lequel on se s’ennuie jamais et qui fait preuve de la maîtrise extraordinaire que les gars ont pour leur style. Cela mélange à merveille les vieilles recettes avec une production actuelle et le rendu est juste fabuleux. Surtout avec une qualité qui suit dans les textes, très mystérieux et poétiques qui semblent tourner autour des étoiles, de l’espace, du temps et peut-être même de post-apo mais je n’en mettrais pas ma main a couper. Une fois de plus je pense que je vais trop loin et que je m’imagine les choses telles qu’elles me plairaient parce que j’ai aimé le film Ad Astra et que la belle pochette de Resistance m’y fait penser. De beaux textes donc très bien chantés par Peter Nicholls qui frôle parfois la simple et idéale récitation. Que du bonheur dans tous les sens !
1) VANDEN PLAS - The Ghost Experiment : The Awakening. Je pourrais dire qu’il n’y a pas de surprise ici et pourtant je reste critique aussi envers les groupes que j’adore mais lorsque l’un d’eux sort un joyaux je me dois de le prendre tel quel et Vanden Plas en sort énormément ! Pourtant, lors de la première écoute, seuls “A Cold Winter Night” et “The Ghost Xperiment” sorties en promo me restaient en tête. Lors de la seconde écoute je savais que je tenais mon album de l’année et je n’avais plus envie d’écouter plus de sorties, limite j’annulais les commandes ! Le Metal progressif des Allemands est toujours aussi beau, typique et efficace, avec un Andy Kuntz nous délivrant un chant débordant d’émotions et un Stephan Lill qui n’a jamais été aussi magnifique. Si Distance Over Time brillait de par le jeu de Petrucci alors il faut dire que The Ghost Experiment nous éblouit de par la prestation de Lill. C’est simple : sur chaque chanson ses soli me filent la chair de poule, cela en est incroyable ! Tout cela pour un concept, une histoire d’un gars nommé Gidean Grace qui se retrouve poursuivi par des esprits qu’il finira par étudier afin de savoir comment les combattre. The Awakening faisant sûrement référence à l’éveil de ce personnage, comprenant non seulement comment se défendre mais comprenant aussi qui il est réellement. Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec une autre oeuvre puisque pendant ces recherches Gideon découvre un manuscrit d’un métaphysicien Allemand qui a pour titre “The Inhabitants of my Diary” qui est aussi une partie du nom d’Abydos, projet solo de Kuntz dans lequel le petit Fly, orphelin suite à la mort de son père, doit combattre un esprit maléfique… Tiens tiens tiens… Du hasard j’imagine… Tous les textes sont écrits par Kuntz, évoluent au fur et à mesure que les chansons avancent et font une fois de plus preuve de son talent dans le domaine. Comme je le signalais son interprétation est magistrale. Musicalement c’est juste magnifique et hormis “A Cold Winter Night”, ouvrant l'album pour nous plonger dans l’histoire, et “The Ghost Xperiment” toutes les chansons possèdent un final grandiose. Le genre de fins qui seraient parfaites pour clôturer un album sauf qu’ici elles se trouvent au milieu de l’opus. Le pire étant que plus on avance dans le disque plus les titres et leurs finaux sont beaux. Autant dire que pour la dernière chanson de ce type, “Fall from the Sky”, c’est juste fou et c’est limite si le dernier refrain, avec les choeurs qui le renforcent, ne me donne pas les larmes au yeux. Et puis bonne idée de Vanden Plas de finir leur album par “The Ghost Xperiment”, le titre le plus direct et le plus heavy dans son approche, possédant un refrain qui doit superbement bien marcher sur scène. Cela donne peut-être le ton du second volet de l’histoire qui paraîtra en 2020, avec un Gideon sûr de lui et prêt à affronter la menace qui le suit depuis des années… En tout cas cela nous met l’eau à la bouche et si la qualité reste la même je peux d’ores et déjà réserver la première place pour le top 10 de 2020 !
C’est tout pour moi, c’était une belle année. Je ne sais pas si globalement les sorties étaient meilleures ou si c’est parce que ma curiosité musicale était plus forte mais en tout cas on a eu de belles choses. On peut se tourner vers 2020 désormais.