Une bonne chanson. Très "Therionesque" comme on le souhaite. Mais n'est ce pas là le problème de cet album ?
Christofer Johnsson a dit qu'il souhaitait refaire du Therion comme le veulent les fans. Il a donc mis de coté ses élans créatifs et évasifs pour, en quelque sorte, revenir en arrière pour juste contenter les gens. Leviathan est le premier disque d'une trilogie dont chaque volume portera un visage du groupe comme les fans souhaitent le voir. Cette volonté de sortir un album sur mesure me dérange un peu dans le sens qu'il me semble que Johnsson fait ça à contrecœur et un peu frustré de ne pas avoir reçu les ovations souhaitées lors des sorties des deux précédents disques.
Je dois quand même avouer que j'ai lu l'interview de Rock Hard qui commence vraiment "mal". La première question demande pourquoi le compositeur a quitté la Suède. La réponse bien tranchée ! "La Suède c'est de la merde, les gens sont chiants !" avec un petit bonus spécial France, limite gratuit : "Paris c'est pareil, de la merde. Et Marseille : ville décharge, horrible !"

Seconde question : on revient sur Beloved Antichrist avec "Les gens - ces gros conos - ont pas pigé que c'était une musique faites pour la scène, pas forcément pour écouter chez soi, les critiques sont injustes et m'ont bien saoulé". Autant dire que ça commence sur un ton acide que j'ai peut-être involontairement collé aux réponses suivantes, qui concernaient Leviathan, et qui m'a laissé croire que Johnsson avait pondu un album de manière très forcée et agacée. Histoire de dire "Vous le voulez votre Therion typique de merde ? Beh je vous le donne, et j'ai même fait revenir Matt Levens ! Alors prenez-le ! Et maintenant ça arrêtez de me casser les couilles !"
ça me fait penser au Deconstruction de Devin Townsend que le Canadien avait fait pour prouver au public que s'il ne faisait plus de Strapping Young Lad c'était non pas parce qu'il ne pouvait plus en jouer, juste qu'il n'en avait pas envie. Il désirait ferme le clapet des détracteurs.
Si on retire ce sentiment de frustration - que je surinterprète j'espère - Johnsson explique tout de même qu'il a voulu se lancer un défi : celui de faire un Therion dont il n'est plus sûr de connaître la recette. Du coup la tâche a du sens et pourrait être réalisée avec une réelle envie, un bel et sincère enthousiasme. Un Johnsson tout content, qui y croit en somme
En tout cas ma copine a écouté l'album sur spotify et l'a adoré.