Nous on a eu "Louder than hell" en moins. Pas une grosse perte.
Hop le cr de Monaco
même si la dernière fois que j'ai vu le Crue à Milan en 2009 m'avait donné à pensé qu'ils oscillaient entre le pathétique et le ridicule, prenant en plus le public européen pour des cons avec des setlists raccourcies et un show tronqué, il m'etait impossible de manquer leur Final Tour. Le vrai cette fois, avant séparation définitive. même si on reverra certains membres ensemble sous un autre nom dans le futur, je n'en doute pas.
Non, le dilemme n'etait pas sur le fait des les revoir ou pas malgré leurs prestations en demi-teinte (nostalgie à la con, ok je vais pas vous contrarier, mais morceaux d'anthologie du glam, ok vous allez pas me contrarier !), mais plutôt de savoir si on allait à Milan ou à Monaco !
Milan en jour férié ça le faisait avec Alice Cooper en première partie, et avec un spectacle pyrotechnique de malades. Mais à Monaco c'etait l'assurance unique de les voir à quelques mètres, dans la magnifique salle qu'est le Sporting, sans aucun artifices, en pur groupe de rock'n roll. Ce qui comportait une grande part de risque d'avoir un live minable, vu la fin du premier leg US, avec un Vince Neil complètement à la rue vocalement, et un Tommy Lee diminué par une tendinite (version officielle)...
Mais ce qui a fait pencher la balance, c'est que Monaco est terre de mon Brother glamouze depuis plus de 15 ans, et que je me voyais mal faire un concert de son groupe fétiche ailleurs et sans lui, alors qu'il passait à dix minutes de son palier ! Bro, ce cr is for you.
De toutes façons, dans un sens ou dans l'autre, on se rappellerait de ce live aux conditions inhabituelles pour le combo !
Et au final, malgré une setlist encore une fois trop courte, malgré un Vince Neil ayant pris encore 20 kilos depuis la dernière fois, malgré un Mick Mars encore plus zombie que d'habitude, malgré un son assez fort pas fabuleux, malgré l'absence de toute pyro, de gros lights ou de la batterie tournante pour masquer les défauts et carences des Boys, c'etait un PUTAIN de concert rock'n roll !
Avec en plus une très bonne ambiance rendue par les près de 2000 fans présents (sur une capacité de 3000), acclamant sans retenue le Crue, bras et poings levés en rythme sur des brulots comme "Primal Scream", "Dr Feelgood" ou l'impressionnant "Shout at the devil" !
J'avais peur que le public soit froid et simplement spectateur. Mais comme nous etions en configuration debout intégral, et non pas en configuration "Tables Restaurant" avec tenue correcte exigée (comme ce fut le cas pour Status Quo il y a 10 ans, grand souvenir pour le décalage improbable de cette soirée !), les gens etaient massés devant la scène et l'atmosphère etait tout ce qu'il y a de plus rock, avec des vestapatchs, des tshirt Metal et des chevelus, dans une moyenne d'age relativement elevée.
Quand le Crue débarque sur un de leur plus grand succès, on les voit tout sourire, sans pour autant être dilettante comme par le passé. Avec une envie d'envoyer le bois, ses copeaux et sa sciure avec !! Tommy Lee cogne comme un bucheron vengeur sur ses futs, Nikky Sixx a une classe folle derrière sa basse, Mick Mars balance ses riffs comme un beau diable, son eternel chapeau vissé jusqu'au yeux, et Vince Neil... ben Vince Neil a de la voix ce soir ! Si si !
Attention, déjà qu'il n'a jamais vraiment su chanter, ce soir c'etait pas non plus la perfection, très loin de là, mais sa voix de canard etait juste durant la majorité du show, tant qu'il ne poussait pas dans les aigus, et tout en etant secondé dans les choeurs sur plusieurs titres par deux bombes supra anatomiques, qui en plus nous ravissait les yeux de par leurs danses energiquement sexy ! Ca ajoutait du peps à la prestation, vi vi !
Honnetement il n'a pas plus mal chanté qu'en 1988, au contraire je dirai, et c'etait bien mieux qu'il y a quelques années.
Je ne sais pas si c'est le fait de jouer en petite salle, chose qui ne leur arrive plus depuis des lustres, si c'etait le fait de jouer pour la première fois à Monaco ou s'ils etaient bien lunés juste ce soir là, mais les Boys ont assuré et m'ont fait très plaisir ! J'ai retrouvé un combo diminué par rapport aux 80s, certes, mais convaincant et prenant du plaisir. Pas juste faire le job, mais une belle etincelle de plaisir, et même de collusion entre eux, ce qui est encore plus etonnant, quand on sait qu'hors scène ils ne se cotoient pas.
Et puis, même si je les ai ecouté des milliers de fois, j'ai encore le frisson lorsqu'ils balancent des morceaux légendaires tels "Girls girls girls", "Wild side", "Live wire", "Looks that kill", "Kickstart my heart" (ce bordel !) ou les plus récents "Primal scream" et "Saints of los angeles" (une bombe cette compo !) ! Et je ne dois pas être le seul au vu de l'ambiance sur ces classiques !
C'est vraiment dommage, et ça reste le point noir de Motley en Europe, qu'ils se contentent d'une petite heure vingt de set, en sucrant des hits monumentaux comme "Too young to fall in love", "Ten seconds to love", "Red hot" ou "On with the show"... Que j'aurai aimé les avoir celles ci... Surtout à la place de leurs deux covers dispensables que sont "Smokin' in the boy's room" et "Anarchy in the UK", même si cette dernière a mis un feu incroyable au Sporting !
Par contre, finir sur "Home sweet home" au piano pour moitié est une belle idée, mais qui revêt plus d'importance chez eux qu'en Europe. J'imagine avec emotion ce que ça donnera pour l'ultime date du 31 décembre au Staples Center de Los Angeles...
Nous ressortons donc heureux de ce concert à part, sur lequel nous avions misé un gros "quitte ou double ça passe ou ça casse" ! Heureux de les avoir vu dans des conditions intimes, avec les amis de longue date, dans un lieu inhabituel. Vive le CRÜE !
Setlist
Girls, Girls, Girls
Wild Side
Primal Scream
Same Ol' Situation (S.O.S.)
Don't Go Away Mad (Just Go Away)
Smokin' in the Boys' Room
Looks That Kill
Mutherfucker of the Year
Anarchy in the U.K.
Shout at the Devil
Guitar Solo
Saints of Los Angeles
Live Wire
Dr. Feelgood
Kickstart My Heart
Rappel:
Home Sweet Home
Gandalf