Hellfest 18/20 juin 2010

[Mout Mout]

Dernier message de la page précédente :

Dommage que tu n'ailles voir que des faux groupes !!!

[Pierre]

[piggy la citrouille]

cr de merde oui !!!!! tu parles même pas de primal fear !!

[Pierre]

Je te rappelle que Primal Fear etait le dimanche et que ce CR concerne le samedi
sois un peu patiente, il me faut le temps de faire la troisième partie

[Theli]

Le CR qui tue

[guardianofsteel]

Pas encore lu, mais ta set-list de Twisted est un peu foireuse

[metalblasphemer]

cr de merde oui !!!!! tu parles même pas de primal fear !!

TU VAS TE CALMER A LA FIN !!!! ON TE DIT QUE C'ETAIT LE SAMEDI !!!

[piggy la citrouille]

et dire qu'il va falloir le prochain hellfest pour que j'entende cette phrase de vive voix !!

[jägermeister]

?

[metalblasphemer]

et dire qu'il va falloir le prochain hellfest pour que j'entende cette phrase de vive voix !!

NON MAIS FRANCHEMENT TU VAS TE CALMER OU JE VAIS DESCENDRE A TOULOUSE POUR TE SECOUER STYLE FIGUE DE BARBARIE !!!!

[Pierre]

Cuando quieres

[metalblasphemer]

Pues, como la semana que viene estaras en Irlanda, ya veremos despues del Wacken...

[piggy la citrouille]

on se calme les vaches espagnoles là !!!!!!!!!!!!
d'abord je suis même pas de toulouse, j'ai menti !!!

[Pierre]

C'est vrai que tu n'assumes pas ta Tarnitude M'enfin en même temps, c'est que 45 bornes

[mike-polar]

Super CR Pierre. Avec tout ce qu t'as bu, tu devais franchement être torchon-chiffon-carpete, non?
Sinon, enorme le coup de la Colombienne!

[Pierre]

J'avais beaucoup bu mais j'ai une bonne mémoire (sauf quand j'ai une cuite avec du vin, là j'ai des black out) et en général je me souviens toujours des conneries que je peux dire ou faire, même quand je ne contrôle rien sur le moment

Pour le coup de la Colombienne, c'est clair que c'est carrément surréaliste... En tout cas c'était la première fois qu'une fille voulait coucher avec moi juste pour un verre Après c'est clair que vu comment elle marchait pas droit, elle en avait bu un certain nombre d'autres avant aussi! J'aurais donné suite, je ne sais pas trop ce que ça aurait donné vu ma consommation et la sienne, mais c'était bien marrant en tout cas

La suite et fin du CR normalement d'ici mardi... ou dans le courant du mois d'août

[piggy la citrouille]

beh dis donc, on a failli attendre !!!

[Pierre]

Encore faut-il que je sois là! T'inquiète, tu en auras de la lecture

[Pierre]

Ca y est, j'ai enfin fini
Suite et fin



Après cette nuit homérique où je fais une sieste de 7h à 9h30 (où je me réveille même avant Alex ), un petit déjeuner costaud s'impose pour tenir, la journée s'annonçant assez physique! En mangeant un pain au chocolat et en faisant déguster ma vodka à Alex, Hallowedhail, Metalblasphemer et Guardian (intéressé au plus haut point par la perspective de se taper une Sud-Américaine grâce au jägermeister ), je reçois un SMS de Piggy la citrouille qui me dit qu'elle va voir BLASPHEME, qui ouvre les débats à 10h30 sur la Mainstage 2... Je ne vois pas comment j'aurais pu l'y rejoindre, j'étais pas encore en état physique Et puis je ne suis pas un grand fan de heavy français à la base, même si ça aurait aussi été l'occasion de découvrir. Il paraît en tout cas que c'était très bon. On zappe aussi VULCAIN pour les mêmes raisons. Le premier concert qui m'intéresse vraiment a lieu à 11h40, donc on prend le temps de se préparer, de prendre des forces et de de nettoyer un minimum (à défaut de pouvoir prendre une douche vu la queue...).


Ce premier concert qui m'intéresse, c'est donc SABATON Il n'y a peut-être que Piggy la citrouille et moi qui en soyons vraiment fans ici (Alex et Metalblasphemer m'accompagnent quand même par curiosité), mais je trouve que le succès actuel des Suédois (signature chez Nuclear Blast, tournée marathonienne d'une soixantaine de dates...) est bien mérité. Je pense que dans le style true heavy metal traditionnel pur jus, c'est l'un des meilleurs groupes actuels et l'un des bons espoirs de relève quand les vieux de la veille semblent accuser des signes de fatigue et de manque d'inspiration. Ce groupe a une personnalité bien à lui, son univers aussi avec ses textes tournant autour des guerres modernes, et ils ont en prime la motivation pour réussir. En plus, leur dernier album, "Coat of arms", est tout bonnement excellent. C'est la première fois que je les vois sur scène et je ne suis absolument pas déçu On loupe les deux premiers morceaux et on arrive quand le groupe commence la chanson éponyme de leur dernier album. Le groupe est carré et bénéficie d'un bon son. Le chanteur est moche avec ses moustaches, mais il sait tenir une scène Il bouge bien et possède un bon sens de la communication avec le public, et son plastron chromé lui sied à merveille Que serait un bon groupe de true heavy metal comme Cocal les aime sans une bonne dose de kitsch, de toute façon? Mais le plus important, c'est que les chansons de Sabaton sont taillées pour la scène. On disait de Hammerfall, à l'époque de leurs deux premiers albums, que c'était le groupe suédois qui jouait du metal allemand mieux que les Allemands eux-mêmes. Cette définition peut aussi, et encore plus, s'appliquer à Sabaton, qui surclasse d'ailleurs largement Hammerfall maintenant. Ils ont l'art des bons riffs priestiens basiques et efficaces, et des refrains qui tuent, avec en prime des textes un minimum intelligents (il faut aimer l'histoire des guerres, quoi). Le public adhère bien à des hymnes comme "The cliffs of Gallipoli", "Saboteurs" et l'énorme "Primo Victoria", que Piggy la citrouille a filmé de mes épaules... Sauf que, en la tenant sur mes épaules, je headbangais aussi, ce qui a donné un film tendance arts et esssai conceptuel Le groupe a conclu sur le medley de deux chansons, ""Metal machine" et "Metal crüe" qui sont des parodies d'hymne au metal: les textes de la première sont composés de titres de chansons cultes, tandis que ceux de la deuxième sont faits à base de noms de groupes Je vous laisse apprécier la philosophie très manowarienne des refrains:

I'm a metal machine
It's close to midnight and
He's barking at the moon
I'm only metal machine
the rainbow in the dark is shining

et

When the priest killed a maiden in the metal church
Armored saints and warlocks watched the slaughter
Rage of the slayer forced the pretty maids
To kiss the Queen in crimson glory



Enfin bref, j'ai vraiment beaucoup aimé ce concert, qui n'avait pour seul défaut que d'être très court (une demi-heure, moins les dix premières minutes qu'on a loupées), et j'espère revoir Sabaton rapidement

Playlist de SABATON:

Ghost Division
The Art Of War
Coat of Arms
Cliffs Of Gallipoli
Saboteurs
Primo Victoria
Metal Machine / Metal Crüe


On enchaîne ensuite sous la Rock Hard Tent pour la seule incursion que l'on y fera de la journée, pour voir un groupe que j'aime beaucoup: EX DEO. Ce projet du chanteur de Kataklysm est parfait pour les festivals. Les Québécois font du Amon Amarth à la romaine (et non, l'Amon Amarth n'est pas une espèce de calmar ), à savoir un death mélodique et épique très accrocheur avec des textes et une imagerie tournant autour de l'empire romain. On peut aussi parler de death metal version péplum Ils poussent le délire jusqu'à se ramener sur scène déguisés en légionnaires romains Leur musique passe bien sur scène, mais est cruellement déservie par le son. Du coup, les mélodies et la pompe rendent moins bien, et ça perd en intensité. Mais les riffs restent quand même très efficaces et les quarante minutes passent assez vite. Ce qui ne nous a pas empêchés avec Metalblasphemer de disserter sur la relation profonde qui unissait Arès et Aphrodite dans la mythologie grecque J'aimerais bien quand même revoir Ex Deo dans de meilleures conditions sonores...


Après un passage au stand des bières spéciales, allons danser la jigue, maintenant, avec l'entrée en scène d'ELUVEITIE sur la Mainstage 2! Les organisateurs du Hellfest ont bien fait les choses puisque, après un groupe qui base ses textes et son imagerie sur Rome, en voici un qui s'oriente vers les Gaulois! Eluveitie est également le groupe le plus folk du festival, et le plus festif avec Tankard dans un autre genre C'est un groupe que je suis depuis pas mal de temps et que j'avais adoré sur scène à la Loco en décembre 2007. Là, c'est la première fois que je les vois en festival. Ce genre de groupes, en général, c'est parfait pour un festival open air en journée, parce que ça met toujours de la meilleure humeur! En tout cas le groupe a franchi un pallier depuis deux ans. Sa signature chez Nuclear Blast a entraîné un succès immédiat avec de nombreuses tournées et un public de plus en plus nombreux, au point que les Suisses sont devenus l'un des groupes de folk metal les plus importants à l'heure actuelle en terme de popularité. Mélangeant death mélodique à la suédoise et instruments et mélodies traditionnelles, ils ont réussi à attirer des fans de tous les horizons metalliques. Forts d'un nouvel album vraiment excellent, "Everything remains as it never was", ils vont s'appliquer à le défendre puisque la playlist sera basée essentiellement dessus. Eluveitie occupe bien la scène, et pour cause: ils sont nombreux! Ils sont rien moins que huit sur scène, avec de nombreux instruments traditionnels tels que le violon, la vielle, la mandoline et toutes sortes de flûtes diverses et variées. Par contre je n'aime pas du tout le look du chanteur, Chrigel Glanzmann: ses dreadlocks et son bonnet vissé sur le crâne, c'est bon pour du metalcore de bas étage, mais ça jure complètement dans un groupe de folk, surtout quand le reste du groupe arbore des tenues plus traditionnelles Par contre, c'est un excellent frontman, très motivé, qui harangue le public en permanence. Et celui-ci lui répond bien, parce que l'interaction avec le public est excellente. On y trouve en permanence des farandoles, rondes, circle pits et même walls of death. Le point d'orgue de ce concert a été "Inis Mona", une version metal et survitaminée de "La tribu de Dana" (et c'est autre chose que l'horrible version rap de Manau ) reprise en choeur par tout le public Les petits Suisses qui deviennent de plus en plus grands ont convaincu tout le monde, en tout cas, et ont même converti des gens comme Metalblasphemer et Manue, pas trop portés sur le folk metal à la base

Playlist d'ELUVEITIE:

Otherworld (intro)
Nil
Thousanfold
Gray Sublime Archon
Kingdome Come Undone
Inis Mona
Quoth The Raven
Dominion
Tegernakô
The Liminal Passage (outro)


On passe ensuite sur la Mainstage 1 pour voir PRIMAL FEAR, avec une pensée émue pour Bib malheureusement absent , et une Piggy la citrouille toute excitée de revoir un de ses groupes préférés Personnellement, ça faisait un bail que je ne les avais pas vus. La dernière fois c'était au Wacken 2003, et d'assez loin (j'avais piscine... Body Wash en fait ). J'ai eu d'autres occasions de les voir après, mais soit j'étais pas motivé, soit je ne pouvais pas. Là, je suis content de les revoir, d'autant que leur dernier album en date, "16:6", est de très bonne facture et marque un peu d'évolution chez le groupe. Enfin de là à les présenter comme un groupe de metal progressif comme c'est indiqué dans le livret du Hellfest, il y a quand même un pas que je ne franchirais pas Le groupe déboule sur scène avec une intro à la "Metal God", avec Ralf Scheepers arborant un long manteau de cuir et de grosses lunettes noires, en gros clin d'oeil à Judas Priest Puis il tombe le manteau pour nous faire voir ses beaux muscles saillants, et ça commence... avec un son épouvantable! Les instruments étaient quasiment inaudibles sur les deux premiers morceaux (dont malheureusement le très bon "Chainbreaker") Ceux-ci sont complètement massacrés et le début du concert est gâché. Mais ça va vite rentrer dans l'ordre et, une fois que le groupe obtient un son correct, c'est parti pour une demi-heure de bon heavy metal priestien couillu et basique. Je suis très content de pouvoir réentendre "Nuclear fire" et "Final embrace" en live J'aime aussi beaucoup "Six Times Dead (16.6)" parmi les morceaux récents, particulièrement efficace et taillé pour le live avec son riff martial Au final, c'est un concert sympa des Allemands, mais pas anthologique, surtout à cause des problèmes de son. Ralf Scheepers aurait pu aussi être un poil plus communicatif...

Playlist de PRIMAL FEAR:

Sign Of Fear
Chainbreaker
Killbound
Nuclear Fire
Six Times Dead (16.6)
Riding The Eagle
Final Embrace
Metal Is Forever


ENSIFERUM enchaîne sur la Mainstage 2, mais je ne suis pas motivé. J'ai été très fan de ce groupe, j'aime toujours, mais je trouve qu'ils tournent un peu trop en rond et que "From afar", leur dernier album en date, ne fait pas vraiment avancer le schmilblick Je n'aurais jamais cru que je zapperais un de leurs concerts, mais là, je préfère les copains et les copines, pas à la cantine mais au stand des bières spéciales


Après l'interlude bien arrosé (dans tous les sens du terme, d'ailleurs, parce qu'il fait très chaud et qu'on profite à fond de la présence de lavabos), retour sur la Mainstage 1 pour un autre bon concert de heavy metal germanique avec UDO. Lui aussi ça fait un petit bout de temps que je ne l'ai plus vu. La dernière fois en solo, c'était au Wacken 2002. Et j'avais eu le bonheur de le revoir au Wacken 2005 pour la reformation d'Accept. Fan ultime d'Accept, et appréciant pas mal Udo en solo (même s'il y a pas mal de déchet, surtout sur les deux derniers albums), j'étais tout content de le revoir . D'ailleurs, peu de temps avant le Hellfest, je m'étais réécouté son "Live from Russia" qui contient une bonne dose de pépites. Le nain hurleur entame son set avec trois chansons récentes, "Bogeyman", "Dominator" et "Metal vendetta" (quel titre ridicule ), qui ne m'avaient pas marqué sur album mais qui passent très bien sur scène. Le père Dirkschneider est en forme, vêtu sobrement avec juste son treillis comme à l'époque d'Accept (et donc pas de tenue de robot ou de soutane comme sur certaines tournées ), et bien en voix pour pousser de bons petits hurlements comme on aime A côté de ça, on a un groupe soudé et enthousiaste, ce qui fait passer la bizarrerie d'une playlist qi se caractérise par l'absence de classiques. En effet, alors que d'habitude au moins la moitié du set est basé sur des classiques d'Accept, cette fois-ci les trois quarts des chansons sont extraites des albums d'Udo des années 2000 Même ses classiques en solo ont été zappés, à part "Animal house". Des albums que l'on peut considérer comme des classiques comme "Mean machine" ou "Holy" sont passés complètement à la trappe. Côté chansons d'Accept, seuls les inévitables "Metal heart" (avec le solo sur la lettre à Elise chanté en choeur par le public) et "Balls to the wall" (avec des hohohoho repris en choeur) sont jouées en rappel, avec le succès habituel. Peut-être l'effet du retour d'Accept sur le devant de la scène sans leur emblématique chanteur? Enfin bon, malgré cette playlist un peu particulière, les quarante-cinq minutes d'Udo passent comme une lettre à la poste. Après tout, les morceaux récents ont un bon potentiel live et quand le groupe est motivé, ça passe

Playlist d'UDO:

The Bogeyman
Dominator
Vendetta
Thunderball
Man And Machine
Animal House
Metal Heart
Balls To The Wall


Après ça, pause au stand des bières spéciales pour se rafraîchir et voir les potes , et aussi recharger les jetons, avant d'embarquer pour le dernier concert de heavy de la journée, en l'occurrence les inévitables SAXON ! Alors que dire d'un concert de Saxon, à part que c'est un concert de Saxon ? Je veux dire par là que presque tout le monde a déjà vu la bande à Biff au moins une fois, vu qu'ils sont présents à tous les festivals, sont prêts à jouer n'importe où et à n'importe quelle condition, et tournent très très régulièrement par chez nous et dans les pays voisins. C'est la onzième fois que je les vois. Alors que dire de plus? Ah si, ils jouaient cinquante minutes, ce qui est un temps de jeu extrêmement court pour un groupe pareil, qui joue habituellement entre une heure et demie et deux heures. Mais ces temps de jeu assez faibles sont l'une des caractéristiques du Hellfest... Pour le reste, Biff est égal à lui-même: content d'être là, charismatique en diable, avec des musiciens costauds qui enchaînent les classiques derrière. Je n'écoute que très peu Saxon chez moi, mais c'est toujours une bonne référence live. La scène est un domaine que les Anglais maîtrisent de fond en comble, et dans lequel personne n'a de leçons à leur donner. Je suis toujours content quand j'entends sur scène des hymnes comme "Princess of the night", "Dogs of war" ou "Crusader" Le groupe bénéficie d'un bon son et nous délivre donc là une prestation classique mais efficace. A signaler qu'en ultime morceau, Biff a dédicacé le classique "Denim and leather" à la mémoire de Ronnie James Dio

Playlist de SAXON:

Heavy Metal Thunder
Motorcycle Man
Dogs Of War
Demon Sweeney Todd
To Hell And Back Again
Live To Rock
Princess Of The Night
Crusader
Wheels Of Steel
Denim And Leather


C'en est fini du heavy pour aujourd'hui ! En cette chaude fin d'après-midi, il est temps d'aller boire au stand des bières spéciales (comme d'habitude) mais aussi reprendre des jetons et surtout manger un coup. Il faut dire que l'espace nourriture est très intéressant, avec des sandwiches à toutes sortes de spécialités régionales (perso j'ai pris un sandwich à la tartiflette ) qui sont particulièrement bons. C'est la petite touche française du festival, et c'est vraiment cool. Moins cool par contre: les prix! C'est très bon, mais c'est au minimum 5 à 6€ le sandwich, quand ce n'est pas plus... L'espace est également agréable, et on y trouve des tables et des bancs assez facilement pour s'asseoir. On y passe comme ça une bonne longue pause, avant que les hostilités ne reprennent.


Et avec EXODUS sur la Mainstage 2, on peut vraiment parler d'hostilités Je ne suis pas un fan ultime de ce groupe. Je n'ai jamais vraiment accroché à leur musique, même pas au pourtant cultissime "Bonded by blood". Musicalement, je trouve ça très bon, efficace avec de superbes parties de guitares, mais je n'ai jamais accroché à la voix... Enfin bref, sans pouvoir vraiment expliquer pourquoi, Exodus n'a jamais été mon groupe de thrash favori. Mais là, ça va être autre chose! Sur scène, les Américains arrachent la tapisserie. Leur chanteur, Rob Duke, est un véritable serial killer! Il est d'ailleurs assez flippant, mais force est de reconnaître qu'il fait son petit effet. Cet ancien punk harrangue la foule à coup de "fuck off", de "motherfuckers" et de doigts d'honneur intempestifs, incitant en permanence les uns et les autres à ce mettre sur la gueule dans de gros circle pits et walls of death, ce qui est assez moyen... Mais le public en devient hystérique! C'est le carnage dans la fosse durant une heure Des circle-pits se forment un peu partout dans le public Il faut dire qu'en plus d'avoir un frontman psychopathe, Exodus joue "Bonded by blood" dans son intégralité. Il y a donc là de quoi faire péter les plombs à tous les thrasheurs Sur "Toxic waltz", il y a d'ailleurs eu un circle pit géant comme je n'en avais vu qu'au Wacken 2009 J'ai pris Piggy la citrouille sur mes épaules pour qu'elle photographie ça, mais ça aurait pu être dangereux vu les mouvements de foule (même si elle est légère, que j'ai l'habitude de ce genre de pratiques et que si on était tombés, quelqu'un l'aurait retenue...) En tout cas c'était très spectaculaire. J'ai beaucoup aimé ce concert des Américains, dont je n'attendais pas grand chose à la base vu que je ne suis pas fan de leur musique à la base. Mais après une boucherie pareille, je vais peut-être étudier leur discographie d'un peu plus près

Playlist d'EXODUS:

Bonded By Blood
Exodus
And Then There Were None
A Lesson In Violence
Metal Command
Piranha
No Love
Deliver Us To Evil
Strike Of The Beast
The Toxic Waltz


Après cette tuerie, une pause s'impose On zappe donc Motörhead pour se préparer pour un autre groupe de thrash cultissime, en l'occurrence SLAYER. La dernière fois que je les avais vus, c'était en 2008 au Kobetasonik et ils avaient été mauvais. Mous, sans conviction, avec une playlist bancale, ça avait été la déception du festival. Peut-être était-ce dû au fait qu'ils jouaient aux heures espagnoles, à 2h30 du mat' ? En tout cas ils m'avaient laissé sur une sale impression, alors qu'auparavant je les avais toujours trouvés excellents. Au Hellfest, ils vont bien se rattraper. En plus, j'en attendais une playlist spéciale "Season in the Abyss", qu'ils ont faite sur quelques dates de la tournée en jouant l'intégralité de ce fabuleux album. Mais de ça, on n'en aura pas au Hellfest. On n'aura même pas le morceau "Season in the Abyss", d'ailleurs Du reste, la playlist composée de cinq titres récents et sept classiques, n'est pas franchement celle dont je rêvais (à part qu'ils sont ressorti "Chemical warfare" et "Mandatory suicide" des cartons ). Pourtant, le concert est énorme Ca pète tout parce que le groupe est en forme. Très peu communicatifs, comme presque toujours, statiques (d'autant plus depuis les problèmes de dos de Tom Araya qui l'empêchent même de headbanguer), les Américains sont par contre ultra-carrés et enchaînent les morceaux comme des perles, sans temps mort. Et puis surtout, il y a de l'ambiance dans le public Les pogos et les circle pits s'enchaînent Ce n'est pas aussi fort qu'avec Exodus deux heures auparavant, mais c'est physique quand même . Les titres récents passent plutôt bien. Après tout, Slayer les a composés dans un esprit d'un retour au style des débuts (avec la qualité et l'inspiration en moins), donc même si ça n'a pas une grande longévité d'écoute sur album, c'est pas désagréable et sur scène, ça passe comme une lettre à la poste. Et sur les classiques, c'est bien sûr la folie furieuse Au final, Slayer délivre une heure de thrash sans compromis qui me réconcilie avec le groupe.

Playlist de SLAYER:

World Painted Blood
Jihad
War Ensemble
Dead Skin Mask
Angel of Death
Beauty Through Order
Disciple
Hate Worldwide
Mandatory Suicide
Chemical Warfare
South of Heaven
Raining Blood


Après cette bonne prestation de Slayer, le changement d'ambiance est radical avec le dernier concert de la journée, la tête d'affiche du festival, en l'occurrence KISS! Je n'avais vu la bande à Gene Simmons et Paul Stanley qu'une seule fois auparavant, au Kobetasonik 2008. Dans le cadre somptueux des montagnes entourant Bilbao, leur show visuel avait pris toute sa dimension Par contre, musicalement, j'étais resté sur une impression mi-figue mi-raisin. Autant ils ont des putains d'hymnes de la mort qui tue, autant leurs solos interminables entre les morceaux m'emmerdent au dernier degré Là, ça va être un peu le même topo qu'au pays basque espagnol il y a deux ans. Par contre, ce qui est bien, c'est que Kiss ramène un public bien particulier, avec toute la Kiss Army peinturlurée, ce qui apporte une note colorée au festival
Avec Piggy la citrouille, Metalblasphemer, un Hallowedhail en transe et quelques autres, on se place bien au milieu pour apprécier le show. L'affluence est assez raisonnable pour une tête d'affiche d'un tel calibre, et on n'y étouffe pas trop par rapport à d'autres groupes. La sono fait cracher "Immigrant song" de Led Zeppelin, un écran géant montre le groupe en train d'arriver des backstages et c'est alors qu'on entend résonner, comme à chaque début de concert de Kiss, le traditionnel discours démago de Gene Simmons: "All right Hellfest! You wanted the best? You've got the best! The hottest band in the world: KISS !!!!!!!" Les premières notes de "Modern day Delilah" se font entendre avec Gene Simmons, Paul Stanley et Tommy Thayer qui déboulent sur scène via une passerelle mobile par dessus la batterie d'Eric Singer, le tout dans un déluge d'explosions, de pyros, de fumigènes et d'effets de lumière en tout genre Et ça va être ça pendant tout le concert: feux d'artifices, ballons, papelitos, confetti, explosions, tour de tyrolienne de Paul Stanley au dessus du public... On en prend vraiment plein la vue. Il faut dire qu'ils ne lésinent pas sur les moyens: Kiss, c'est un staff de 130 personnes et 147 semi-remorques de matériel! De ce côté-là, on ne se fait clairement pas voler
En plus, la playlist est sympa. Les quelques extraits de "Sonic boom" (qui signe un excellent retour discographique des super héros) passent comme une lettre à la poste et ne dépareillent pas au milieu des classiques. Et puis le groupe a réintroduit "Crazy crazy night", pour mon grand bonheur Et puis tous les "Detroit Rock City", "Love gun", "Black diamond" et autres "I was made for loving you" sont assez jouissifs.
Le problème, c'est que Kiss ne pratique pas précisément les enchaînements sans temps morts... Au contraire, entre chaque morceau, on a soit un solo inutile (pléonasme), soit un discours démago de Gene Simmons. Je me rappelle bien de la première fois où je les avais vus (où ils jouaient certes particulièrement tard, entre 1h et 3h du mat'... Vive l'Espagne!): soit je headbangais pendant les classiques, soit je m'endormais carrément (heureusement qu'il y avait Lady Evil à côté de moi pour tenir mes verres de bière et les empêcher de se renverser ) Là, c'est rebelotte Ces solos à la con, ça casse simplement le rythme du concert, et ça me provoque le même effet qu'à Bilbao il y a deux ans. Je ne suis pas le seul dans ce cas. Piggy la citrouille s'en va au milieu du show pour prendre des forces à la tente avec le retour du lendemain (et puis l'âge, tout ça tout ça ), Metalblasphemer en fait de même un quart d'heure plus tard mais pour aller préparer l'apéro qui servira d'after au campement... Moi j'ai un méchant coup de barre aussi, mais je reste quand même jusqu'au bout avec Hallowedhail qui, lui, n'est absolument pas fatigué. En plus, on tombe sur Manorhead, avec qui je n'avais plus fait de concert depuis deux ans, et ça c'est cool Les rappels sur les tubes interplanétaires de Kiss finissent par faire passer le coup de fatigue et le show se termine donc sur une note festive
N'empêche que ce n'est pas le concert du festival pour moi. Visuellement, bien sûr, si. Encore que j'avais préféré leur show précédent à Bilbao, où leurs pyros et la tyrolienne étaient bien plus spectaculaires dans les montagnes basques et où ils avaient aussi fait tourner une lauburu (la croix basque) enflammée. Là, sur un terrain plat, c'était très bon aussi mais moins spectaculaire quand même. Et puis c'est comme pour Alice Cooper la veille: faire le show ne suffit pas, il faut que la musique suive. Et de ce côté, je suis mitigé: bonne playlist mais gâchée par des solos à la con... C'est assez étrange de chanter et headbanguer comme un malade par moment, puis de manquer de m'endormir juste après Au final, j'ai quand même bien aimé, mais en terme de tête d'affiche, ils sont en tout cas battus à plate couture par Twisted Sister la veille.


Playlist de KISS:

Modern Day Delilah
Cold Gin
Let Me Go, Rock 'N' Roll
Firehouse
Say Yeah
Deuce
Crazy Crazy Nights
Calling Dr. Love
Shock Me
I'm An Animal
100,000 Years
I Love It Loud
Love Gun
Black Diamond
Detroit Rock City

Lick It Up
Shout It Out Loud
I Was Made For Lovin' You
God Gave Rock 'n' Roll to You II
Rock And Roll All Nite

Le Hellfest cuvée 2010 se termine donc sur ce grand spectacle et cette débauche d'effets spéciaux. Ensuite, il s'agit de finir les jetons, donc direction les backstages pour achever tout ce qui me reste avec du jägermeister. Ca attire toujours les convoitises, mais cette fois personne ne vient me sauter dessus comme la veille Puis retour au campement où on retrouve tout le monde autour des bières et jäger (encore une fois un grand merci à Fanny pour l'exportation de ce produit ), avec Guardian et Thrashos faisant le tour du camping pour demander s'il y a des intéressées pour goûter au chibre lorrain Jusqu'au bout de la nuit, c'est donc comme la veille un festival de blagues de haut niveau et de philosophie de l'homme bourré sur les fondements de l'existence jusqu'à la tombée du jour Après une nuit bien courte, on remet ça au réveil tout en pliant les tentes (et en constatant aussi avec dépit que des abrutis pas loin de là avaient foutu le feu aux leurs, comme ça se fait courramment aux festivals belges et hollandais ), puis chacun s'en va. Pour Alex et moi, Manue et Gigi viennent nous chercher fraîches et dispos (c'est un truc de false de dormir en chambre d'hôte, mais quand ce sont nos taxis drivers, on est quand même bien contents ) au rond-point du Leclerc, pour un retour bien tranquille sur Toulouse.

Voilà pour le Hellfest 2010 qui a dépassé toutes mes espérances en terme de qualité d'affiche, d'organisation et d'ambiance. Malgré quelques gros lourdauds croisés de temps à autre (on est quand même en France!), l'atmosphère était paisible et très conviviale au cours de ces trois jours. La présence de plein de potes pas vus depuis pas loin de deux ans, en plus d'Alex et Piggy la citrouille que je vois régulièrement à Toulouse et qui sont des amis très proches avec qui j'adore faire la fête, suffisait en soi à faire mon bonheur Mais en plus j'ai pu y rencontrer pas mal d'autres gens sympas qui sont volontiers prêts à trinquer Et puis il y avait plein de tenues excentriques et colorées comme à un festival allemand Je n'ai pas eu l'impression, comme c'était le cas au Furyfest cinq ans plutôt, que le public était divisé entre metalleux, coreux et punks (il y avait juste quelques trve ivoles un peu prise de tête, mais c'était une minorité) qui se croisaient sans vraiment se mélanger. En plus la présence massive d'Anglais et d'Espagnols (un tiers du public pour ces deux nationalités), plus d'autres gens venus d'un peu tous les pays, donnait une touche internationale très appréciable.
Le site est très agréable (dommage que le festival doive déménager d'ici deux ans), le son des scènes principales est bon (je n'en dirais pas autant des deux tentes...) et on y circule sans problème. La sécurité est très sympa en prime. J'ai des doutes sur leur fiabilité en cas de pépin quand même, mais au moins ils ne sont pas neuneu ni psychorigides.
En plus on y mange bien et on y boit bien, ce qui procure au Hellfest un gros avantage sur les festivals des autres pays. Wacken est pas mal pour la bouffe quand même, mais le Hellfest est meilleur dans ce domaine (il faudrait juste baisser les prix d'un euro ou deux), et en terme de bières on a droit à bien d'autres choses que de la pils de base!
Le seul domaine où le Hellfest a vraiment du retard sur ses homologues germaniques, c'est sur les sanitaires, parce que quand même, une vingtaine de douches pour 20000 à 30000 festivaliers par jour, ça ne pèse pas lourd...
Tout ça pour dire que cette cinquième édition du Hellfest était quasiment parfaite à tous les niveaux, et que je serais très certainement présent à l'édition 2011, où l'on annonce d'ores et déjà la reformation de Coroner

Merci d'avoir lu

[metalblasphemer]

[steph]

Merci pour ce superbe CR !

Tu devrais faire un mini-site qu'avec tes CR !

[Pierre]

Merci! Et maintenant je suis en train de faire Wacken

[Ad Metal Eternam]

Drôle de prénom

[Pierre]

[Ad Metal Eternam]

Ah ouais, c'est même nul à chier, j'avais lu "je suis en train de me faire Wacken"

[Pierre]

En plus tu as l'esprit mal placé