Attention, CR de bobo parisien ami des stars qui se la pète
A l'occasion de la sortie du "Live in the shadows of the blues", Whitesnake était en promo sur Paris. Doug Aldrich et David Coverdale ont donné une conférence de presse, puis ont enchaîné sur un showcase acoustique spécial à la Salle de Billard de l'Olympia. Cet événement était par contre strictement réservé aux bobos puisque c'était uniquement sur invitation et limité à cent personnes. Même des spécialistes du relationnel et des entrées à l'arrache aux concerts sold out comme Christelle et Gaël n'ont pas pu rentrer

Moi, j'ai eu la chance d'avoir une invite, alors j'en ai bien profité

J'aurais bien aimé pouvoir en faire profiter d'autres, mais bon... Après quelques problèmes dans le métro, j'arrive quelque peu en retard et assez speed à l'idée de louper le début. Heureusement, en arrivant devant l'Olympia, ça faisait la queue à l'entrée, et pas pour le concert de pop dans la grande salle vu les têtes connues

Je retrouve Powersylv et Séverine, et on entre au bout d'un quart d'heure. Je n'avais été qu'une fois à l'Olympia auparavant, et il faut bien reconnaître que cette salle, c'est la grande classe! La Salle de Billard est en fait une petite salle annexe, située au sous-sol au bout d'un long corridor. A l'entrée de ce corridor, un vigile nous distribue des bracelets de bobo. On se croirait en festival

Une fois à l'intérieur, c'est magnifique, avec une déco datant des origines de cette salle mythique

Question taille, c'est comparable à la Boule Noire: une capacité d'environ deux cents personnes et une scène assez basse. Ce n'est donc pas plus mal que les invitations aient été limitées à cent, pour la visibilité. Après un rapide tour des lieux, direction la buvette où l'on fait la connaissance de Doug Aldrich, qui fumait sa cigarette avant le concert et qui nous dit quelques mots dans un bon français

Puis Roger Wessier et Olivier Garnier, les reponsables de la promo du groupe, nous disent de tous rentrer dans la salle car ça va commencer. Olivier Garnier monte sur la scène pour nous remercier d'être là et nous annoncer que Whitesnake se produira l'année prochaine au même endroit mais dans la grande salle et en électrique (et ce ne sera donc pas réservé aux bobos

)

Puis, on nous dit de faire place pour Doug Aldrich et Mr David Coverdale, et c'est donc une haie d'honneur qui leur est faite, avec des applaudissement nourris

En fait, vu de près, Coverdale fait bien son âge, contrairement aux impressions laissées par le DVD "In the still of the night", car il est quand même bien ridé

Il arbore un joli costard violet avec une cravate rose

Le duo entame le set avec "Give me all your love tonight", dont le refrain est chanté en choeur par tous les bobos présents

Ca rend vraiment très bien en version acoustique, ça accentue l'aspect bluesy de la musique de Whitesnake. Je regrette de n'avoir pas pu l'enregistrer, car le son est très bon

Ensuite, Coverdale nous remercie, plaisante un peu avec le public, et nous demande si on a encore des questions à lui poser par rapport à la conférence de presse de l'après-midi (pour ceux qui y étaient, ce qui n'est pas mon cas). Il précise également son âge, par rapport à une question qui lui avait été posée à ce moment-là: il n'a pas cinquante-six ans mais cinquante-cinq

(perso, je pensais qu'il avait passé la soixantaine...

). Puis il enchaîne sur "Ain't gonna cry no more" et demande à nouveau si on a des questions

Là, quelqu'un lui demande pourquoi le groupe n'a pas joué à Paris depuis 1994. Réponse: ils n'ont jamais été invités, sinon ça aurait été un plaisir pour lui car il adore Paris, ses filles et le quartier de Pigale

Il a expliqué qu'il pouvait se produire n'importe où sans problème, que ce soit dans une grande salle, une petite comme le Havana Club de Toulouse, ou dans un grand festival comme Wacken. Après une ou deux autres questions un peu sans intérêt, quelqu'un lui demande de jouer "North winds"... ce que Coverdale va faire seul, a capella, avec une interprétation à donner la chair de poule

. Ce un grand moment de recueillement dans la salle, avec un silence religieux. Mais quelle voix!!! Chanter aussi bien après tant d'années est exceptionnel. C'est vraiment un phénomène, au même titre que Ronnie James Dio (qui est encore plus âgé)

! Doug Aldrich reprend sa guitare et le duo enchaîne sur deux nouvelles chansons, "All I want is you" et "Dog", qui passent très bien. Après quelques autres questions sur le pourquoi du comment Whitesnake joue toujours "Burn" (ce qui ne sera pas le cas ce soir... enfin j'ai du mal à imaginer cette chanson en acoustique

), ils jouent une chanson que je ne connaissais pas, puis terminent sur "Here I go again" repris en choeur.
C'était assez court, à peine une petite heure, mais vraiment excellent. A la fin du show, Olivier Garnier nous remercie encore une fois et nous dit qu'on peut aller se prendre à boire à la sortie, c'est offert par la maison

C'est ainsi qu'on a pu trinquer gratos à la santé de Doug Aldrich et de David Coverdale avec des cannettes de 1664
Voilà donc une soirée bien sympa, et de ce que j'ai vu en acoustique, j'attends avec une certaine impatience de voir Whitesnake pour un show complet en électrique. See you next year!
