[CD] SLEEZE BEEZ : « Screwed Blued & Tatooded » (1990)

[Miki]

Je me souviens parfaitement du moment où j’ai vu cet album pour la première fois. Il était en cassette, au rayon d’une Fnac, et coûtait à l’époque, en prix nouveauté, dans les 50 F (soupir !), et je me suis dit en voyant la pochette et le look des musiciens : « tiens, encore un groupe originaire de L.A. ! ». C’est d’ailleurs sur ce seul a priori positif que je me suis décidé à acheter l’album, car j’appréciais beaucoup – et apprécie toujours d’ailleurs ! – la vague MOTLEY CRUE, POISON, CINDERELLA et autres RATT. Pourtant, une fois la cassette insérée dans mon bon vieux Walkman de l’époque, j’ai vite compris que j’avais fait fausse route en comparant SLEEZE BEEZ aux groupes sus-mentionnés. Non, si mise en parallèle il doit y avoir (ah, le bon vieux réflexe de la comparaison !), on pense davantage à AC/DC (mêmes rythmiques plombées sur « Rock in the western world », « House in on fire » et surtout « When the brains go to the balls ») ou à DEF LEPPARD (le titre « Heroes die young » aurait pu figurer dans la discographie des Léoppards Sourds), même si le spectre MOTLEY CRUE ou GUNS N’ ROSES plane sur certains morceaux (« Girls girls nasty nasty », « Don’t talk about roses »). On l’aura compris, avec ce disque (deuxième d’une discographie forte de cinq albums, dont un live), SLEEZE BEEZ ne révolutionne pas le hard-rock, mais en propose un aperçu fort agréable. L’indispensable ballade (« This time ») est délicieuse, la production est de haute volée, les compos sont de manière générale très efficaces et l’album va droit à l’essentiel : tout est « torché » en 38.36 minutes ! Le groupe maîtrise son sujet, et exécute un hard rock n’roll burné, qui, sans être foncièrement original, ravira les amateurs de hard US. J’ai appris récemment que le groupe était en fait néérlandais : comme quoi, la Hollande n’est pas uniquement le pays du fromage et de WITHIN TEMPTATION, elle a aussi engendré, avec SLEEZE BEEZ, un excellent et talentueux groupe de hard-rock, malheureusement presque oublié aujourd’hui. Jetez-vous sur cet album, ainsi que sur son successeur, «Powertool » (1992), tout aussi réussi.5/5

[Klosterheim]

J'ai soudain un vieux souvenir de ce groupe, découvert voilà 9 ans déjà, c'était bien sympa, effectivement
"I'm just killin'my time on insanity beach !..."