phénix a écrit :Ca m'en pose aussi vis à vis des amis que j'avais avant, avant que je me mettre vraiment au metal, et que je vive le metal. Je trouve qu'il y a un fossé de plus en plus immense entre les amis que j'avais avant et moi. Ca me navre sincèrement. Mais je n'y peux rien, et je ne peux pas me forcer à être ce que je ne suis pas....

Je me suis toujours senti en décalage par rapport aux gens en général, et j'écoute du metal depuis la moitié de ma vie, mais comme je n'ai pas toujours eu que des metalleux comme potes, je vois tout à fait ce que tu veux dire
Mais ne mets pas ça sur le compte de la musique: les gens évoluent, leurs centres d'intérêt aussi, et on a toujours tendance à voir ceux avec qui on se sent le plus d'affinités. Et forcément, quand on a une vraie passion, on se regroupe entre passionnés, et avec une tendance à moins voir des gens que l'on connait depuis des années. C'est quelque chose que j'ai constaté en arrivant à Paris, il y a sept ans. A Toulouse, je n'avais que quatre potes metalleux, dont deux connus par le net lors de ma dernière année dans le sud-ouest... et qui sont mes meilleurs potes que j'aie dans le coin, avec Talasquin que j'ai connu plus tard. Sinon, mes autres amis, c'était des potes de la fac, des voisins ou des potes de ma copine avec qui j'avais des affinités, et personne n'avait rien à voir, ni de près, ni de loin, avec le metal! Et puis je suis arrivé sur Paris pour bosser, et je me suis mis à rencontrer tous les contacts que j'avais dans le metal grâce au net. Un certain nombre sont sur le forum, beaucoup sont devenus de vrais amis... Et au fur et à mesure que je voyais mes anciens potes, je me sentais encore plus en décalage, comme si je n'avais plus le moindre point commun avec des gens avec qui j'avais pourtant partagé plein de choses et que je connais depuis plus de dix ans. Plus ça allait, moins on avait les mêmes délires, et quand on se voyait, ça finissait par faire un peu réunion d'anciens combattants

Donc au fur et à mesure, insensiblement, on s'est éloignés, même si je suis toujours en contact avec un certain nombre. Mais un exemple assez significatif: j'ai fêté mon anniversaire la semaine dernière, je n'ai pas invité un seul de mes anciens potes, alors qu'à l'inverse j'ai invité Tortue et Féfé que je connais depuis moins d'un an

Je ne veux pas être pessimiste par rapport à tes potes de longue date mais c'est ce qui t'arrivera aussi, avec le temps

Regarde simplment la liste de gens que tu invites à ton mariage, et la proportion de potes que tu as connu depuis trois ans qui y seront

Mais il ne faut pas mettre ça sur le dos du metal: chacun évolue à sa manière, et quand il n'y a plus de centres d'intérêts communs, on finit toujours par trouver des gens avec qui on est sur la même longueur d'onde.
Le metal n'est pas vraiment un frein ou un boulet pour moi. Ca me gave quand on me pose des questions à la con à ce sujet, ou quand on dénigre sans connaître, mais on est en France... Pour les tee-shirts, je n'éprouve pas le besoin d'en mettre tous les jours, donc le fait de ne pas aller au boulot avec ne m'en touche pas l'une pour remuer l'autre

Mes collègues et ma chef ne m'ont jamais fait de réflexion parce que j'en écoute au boulot (et je mets le volume assez bas aussi pour ne pas géner les autres, mais là, ce n'est pas parce que c'est du metal, c'est une question de respect), donc à partir de là, je ne me plains pas

Quant au fait que les dates de concerts et des festivals structurent mon agenda, c'est tout à fait vrai, mais je ne vois pas le problème. C'est une passion, c'est normal que j'y consacre du temps et de l'argent

Pour ce qui est des autres musiques, je sais les apprécier à l'occasion, je peux les écouter, mais dans le fond, ça ne m'intéresse pas plus que ça dans la mesure où le metal est suffisamment varié pour que j'en écoute tout le temps sans m'en lasser. Et ça ne m'empêche pas de m'intéresser à d'autres choses hors musique
Donc pour répondre à la question initiale: non, je n'ai pas l'impression de me fermer des portes pour le metal

C'est au centre de tout pour moi, mais il y a quand même une périphérie autour
