Les places sont assez limitées, Nouveau Casino oblige.
http://www.digitick.com/adagio-guest-co ... 47774.html
Adagio + To-Mera le 25/02 au Nouveau Casino de Paris
Modérateurs : Modérateurs du forum, Responsables / Animateurs de sections
Règles du forum
Pour une tournée, SVP postez toutes les dates européennes disponibles dans le topic + la période ou quelques dates dans le titre du topic.
Pour une tournée, SVP postez toutes les dates européennes disponibles dans le topic + la période ou quelques dates dans le titre du topic.
Le soir du premier concert d'AC/DC à Bercy...
-
Polochon
- Metal Heart
- Messages : 1147
- Enregistré le : 18 déc. 2005, 20:16
- Localisation : Paris
- Contact :
Adagio, bande de moules!
En ce mercredi 25 février, pendant que la Bourgeoisie Metallique s'était ruinée pour aller voir AC/DC à Bercy, la membre de la plèbe que je suis est allée voir Adagio au Nouveau Casino... Quoi?! Mais comment est-ce possible?! Aller voir ce truc de métal symphonique de base d'Adagio?! Eeeeh oui, parce que Sanctus Ignis c'est loin derrière, et Adagio est beaucoup plus intéressant maintenant. Il faut savoir s'ouvrir l'esprit de temps en temps les petits!
Voici donc le compte-rendu fleuve (...que vous pouvez aussi lire sur http://www.metalchroniques.fr/guppy/art ... fr&pg=2563 avec la setlist et tuti quanti):
-Je préviens ça fait longtemps que je n'en avais pas écrit un aussi long, merci les perches tendues pour les chambrer bien comme il faut!-
Encore un concert où je vais un peu à reculons : quelque peu mal au dos ces jours-ci, gros problèmes de sommeil depuis quelques semaines, etc... Mais la voiture de ma mère qui se fait incendier trois jours avant (si si) aura eu raison de toutes mes mauvaises excuses : j’ai besoin de détente / défoulement. En plus j’aime beaucoup le dernier album d’Adagio : let’s go !
J’arrive volontairement tard : je connais peu le groupe (je suivais de loin à l’époque de Sanctus Ignis, que je trouvais trop gentil, et après... d’encore plus loin, mais ça c’était vrai pour le métal occidental en général), alors autant laisser les premiers rangs aux vrais fans de la première heure tant pis pour mes problèmes de lunettes... Le concert était prévu à 19h sur le site de la salle, soit ouverture des portes à 19h selon toute vraisemblance : j’arrive comme une fleur à 19h15. Tiens ? Il y a encore du monde devant, beaucoup ! Tiens ? Je n’ai pas l’impression que ça avance beaucoup ! Tiens ? Elle est vraiment très très longue cette file ! *après un petit temps d’attente* Ah oui, on n’avance pas du tout en fait... Un concert en retard, ça faisait tellement longtemps !
Une fois dans la salle, je m’avance un peu mais sans plus pour le premier groupe, complètement inconnu au bataillon : To Mera. Une sorte de métal prog tendant vers le côté sombre et parfois jazzy de la force. En soit les musiciens sont bons, et leur démarche est intéressante... mais ça devient vite plutôt ennuyeux. Pourquoi ? Bonne question... un manque de détail/ « peaufinage » dans la composition peut-être, ça ne coulait pas assez je dirais. Je perdais régulièrement le fil sans vraiment réussir à le récupérer, ou sinon en me disant : « ah ouais c’est bien fait cet enchaînement, ah et bien vu ça aussi » etc... Sauf que la musique doit passer par l’émotion avant de passer par le cérébral à mon sens : quand un groupe m’oblige à réfléchir aux structures qu’il utilise pour que j’y trouve un intérêt... je zappe. Le public les soutient bien en tout cas... surtout un type à côté de moi qui est à fond dans le truc : ils ont au moins un fan ! Quelques personnes ont mis le son en cause après coup, pour expliquer cette performance en demi-teinte. Mais je ne suis pas du tout d’accord : ils ont eu un très bon son pour une première partie, certes le micro de la chanteuse était parfois mal réglé mais on l’entendait quand même. Elle aurait dû se chauffer un peu plus la voix avant d’entrer en scène ceci-dit, elle était beaucoup trop "fraîche" au début... mais bon, ça s’est très largement amélioré après. Mention spéciale au bassiste-qu’a-la-banane pour finir, à la fois très appliqué dans son jeu et passant son temps à chercher à « jouer » avec nous, excellente attitude.
Puis pause... et nouvelle avancée vers l’avant : pendant le premier groupe, je me suis rendue compte que vraiment mes lunettes actuelles sont insuffisantes (oublié « les bonnes » dans le métro il y a quelques semaines, une longue histoire, passons : je fonctionne avec les anciennes depuis, or ma vue a un peu baissé depuis qu’elles ont été faites). A la rigueur quand les lumières étaient rouges je voyais bien nettement, mais quand elles étaient bleues... ouaaaah ce flou ! Et c’est très désagréable d’assister à un concert dans un flou généralisé, croyez-moi. D’où : avancée obligatoire. Je m’aperçois alors d’une curiosité : A gauche, nous avons un premier « coin à petits ». Soit sous le nez du bassiste et du claviste (oui je persiste à dire « claviste » quand je parle d’un musicien qui joue du « clavier », qui est le nom d’un instrument !). A droite, un deuxième « coin à petits » (...avec plein de photographes). Soit sous le nez du guitariste et leader/dictateur du groupe (mais si mais si). Au milieu ? Le coin des géants ! En gros ils se sont gardé les meilleures places ! Oui parce que je -déteste- être sous le nez des musiciens, de manière générale. Ca me met mal à l’aise, allez savoir pourquoi. Donc bah... tant pis, je me trouve un angle correct entre deux géants au milieu, de toute manière ça finira bien par bouger !
Et Adagio entre en scène. Ou plutôt j’entends qu’il y a de l’agitation sur scène, parce qu’entre les géants autour et les spots droit dans ma figure je ne vois pas grand chose ! Aaaah que c’était bien le Japon : où que j’aille dans les salles, j’avais toujours une merveilleuse vue panoramique... parfois, comme ça, ça me manque. Mais passons : il est temps d’attaquer les choses sérieuses. J’en étais restée à la musique trop gentille de Sanctus Ignis et d’Underwold, avais entendu parler des changements amorcés par Dominate mais aussi du manque d’ « aboutissement » de cet album et pu constater la confirmation du tournant « vilain méchant pas content » mais en beaucoup plus abouti dans leur dernier album en date. Et ça tombe bien, la majorité de la set-list est faite de chansons d’Archangels (pas « dressed ») in Black, ce « fameux » dernier album. Me permettant de confirmer que, vraiment, les chansons de cet album sont beaucoup plus abouties, peaufinées, « proposant un univers » que les anciennes. Pas que les anciennes soient mauvaises mais... elles ne me marquaient pas plus que ça. Alors que les récentes... *abon abon encore encore*
Le public est à fond derrière eux, pas forcément très sonore (...le chanteur se prend des bides monumentaux à chaque fois qu’il essaie de nous faire chanter...) mais... on sent un soutien très fort, c’est dans l’ambiance générale en gros, un truc dans l’air qui fait que... « le courant passe ». Et même très bien. Il faut dire que les musiciens sont à peu près l’antithèse du musicien timide qui évite absolument de croiser le regard de son public... définitivement l’antithèse complète. Quelques pogos débuteront, mais ils ne dureront jamais beaucoup, ils n’étaient pas bien violents de toute manière et complètement bon enfant... juste ce qu’il fallait pour que des photographes viennent prendre la tête quelques minutes, puis se fassent virer lors d’un deuxième pogo qui m’offrira une très bonne vue... jusqu’à ce qu’un dernier (mouvement de foule plus que pogo) me ramène vers la gauche, bouh je n’aime pas être pile devant un musicien, pas à l’aise la Polochon ! Mais ça sera vers la toute fin du concert : pas très important.
A noter qu'un de mes « voisins » avait vraisemblablement prévu de s’entraîner à la guitare ces jours-ci : il sortait son téléphone portable pour enregistrer des vidéos des solos de Stephan Forté pour quasiment -tous- les solos. Parfois il filmait les autres aussi, mais Stephan était sa cible préférée ! Et il était vraiment très appliqué, attatia ça se travaille tout ça... Quant au type qui avait bien aimé le groupe de première partie... en fait il s’échauffait pour Adagio ! Pour lesquels il était véritablement à fond les ballons, sa nuque avait enclenché la cinquième pied au plancher sur l’autoroute, c’est toujours marrant de voir des gens complètement dans le truc comme ça...
Le moment comique de milieu/fin de concert : le chanteur demande à quelqu’un ayant un appareil photo de le rejoindre sur scène... mini-bide : le métalleux français aime faire le fier, mais c’est en fait un grand timide et personne ne voulait vraiment monter (perso j’avais une bonne excuse : je me doutais qu’il allait demander à prendre une photo, or au mieux j’avais un argentique sur moi, soit pas l’idéal pour une « photo fun » à partager rapidement). Une fille (forcément) se décide enfin : le public lève les bras, photos, blah blah. Mais surtout : le chanteur (« ce bon vieux Christian Palin », autant commencer à citer son nom) ne pouvait pas laisser passer cette occasion et fait une bise à la damoiselle. Qu’il conclut par un truc comme : « je ne parle pas encore français, mais je deviens un bon français / je retiens bien les habitudes des français »... avec une tête tournant au rouge pivoine mais quelque chose d’exceptionnel, j’ai rarement vu quelqu’un rougir autant ! C’est que c’est timide un finlandais, à la base...
Parlons-en de ces musiciens justement... Avec ce cher Christian pour commencer. Je tiens d'abord à dire que j’ai été agréablement surprise par sa voix : il a l’air de vraiment la pousser parfois sur l’album, mais là ça passait très bien, pas de problème majeur à signaler. Sur la dernière chanson de rappel à la rigueur on aurait pu penser qu’il avait oublié ses cordes vocales dans les coulisses, mais bon... c’est la dernière, il a bien le droit de fatiguer. Très bonne attitude à constamment rechercher le public etc... aussi. Il a beaucoup apprécié le geste de certains fans qui avaient amené un drapeau finlandais pour lui: il se drapera dedans quelques secondes avant une chanson, puis le redemandera pour la photo de fin de concert (...prise par la soeur d’un/e ami/e du bassiste cette fois... ou un truc du genre ; oui c’est primordial : c’est le monsieur au micro qui l’a dit ! or les gens au micro ne disent jamais que des choses très importantes! )
Par contre mmh... il en fait un peu trop parfois quand il remercie le public. Quand il nous déclarait son amour au début par exemple... bon en soit ça sonne toujours un peu hypocrite ces moments-là, mais lui vraiment il en faisait tellement trois tonnes... il était impossible d’y croire ! En même temps on sentait le finlandais de base qui est aussi adorable qu’il peut être timide (à savoir « énormément » pour les deux) : il était absolument impossible de lui en vouloir, au contraire... c’était mignon ? Allez oui, c’était mignon ! Le fin du fin par contre... était quand il s’éternisait vraiment trop, sur son amour pour nous, pour annoncer une chanson, ou autre... et que Stephan lui lançait des « T’as pas un peu fini là, oh ! » avec des éclairs dans le regard... ça je dois dire, ça, c’était énorme. C’était pas long ceci-dit hein, et à chaque fois ça se finissait dès que la chanson commençait ou que Palin passait à autre chose. Mais le décalage entre le sourire tout heureux et candide du chanteur et l’impatience de Stephan... c’était ultime !
Le fin du fin était pour... l’avant-dernière chanson je crois, où Christian s’évertuait à vouloir nous faire brailler la deuxième partie du nom d’une chanson, sauf que les quelques qui connaissaient (j’ai entendu le bon titre pas mal de fois devant et derrière moi) n’étaient visiblement pas d’humeur à brailler : bide sur bide, à nouveau. Mais c’est têtu un Christian Palin, oula oui c’est trèèèès têtu. Alors qu’un Stephan Forté... ça n’aime pas perdre de temps, visiblement ! Je crois que là ça a été les plus beaux et longs éclairs de la soirée. Même le bassiste ne quittait pas Forté du regard, des fois que. Quant à moi... entre le chanteur venu sur ma gauche et qui ne se décourageait pas malgré ses bides après bides, avec son éternel sourire candide et sa certitude qu’il allait y arriver, la pression qui montait de plus en plus dans la cocotte-minute Stephan Forté pas du tout candide à ma droite, et le bassiste qui servait de couvercle entre les deux devant moi... je dois avouer que là j’ai vraiment dû me retenir pour ne pas éclater de rire, le décalage était absolument grandiose.
Parce que c’est sérieux la musique pour un Stephan Forté. Oula oui c’est très sérieux. Bon j’admets il y a peut-être eu des petits problèmes de son avec sa guitare une ou deux fois, surtout sur la deuxième ou troisième chanson où je me demande si le roadie qui était passé derrière en courant n’aurait pas débranché la guitare du dit-Stephan au passage : on s’est retrouvé sans guitare tout à coup. Ou tellement peu que je ne l’entendais vraiment plus de là où j’étais (et même Stephan a fait des têtes bizarres + c’est le seul moment où on l’a vu repartir en arrière vers les amplis). Donc forcément pour un ultra perfectionniste... ça créé comme une certaine tension (et il suffit d’écouter les albums pour entendre qu’il est très probablement du genre ultra perfectionniste). D’où... j’ai aperçu -un- sourire (en coin) dans la première partie du concert, énoooorme ! C’est que c’est trop concentré sur ses notes pour s’amuser ces petites bêbêtes perfectionnistes, on ne se rend pas compte. Plus détendu sur la fin quand même, avec un visage moins crispé, voire plus du tout crispé sur la toute fin... Ouf ! Il ne fera pas exploser la salle !
Un petit mot sur son solo: ça commence de manière traditionnelle, soit un guitariste qui fait le beau, puis Stephan se rapproche de son bassiste. Ils semblent partir dans un trip impro: cool, c'est rare. Stephan semble vouloir changer de tonalité, il essaie de le dire à Franck (le bassiste), qui arrive juste à lui faire de (soi-disant) discrets signaux "bip bip bip moi pas comprendre", de plus en plus marqués. Ca finira en eau de boudin, puisque ça n'évoluera vraiment jamais... bassiste et guitariste essaient de combler le vide tant bien que mal, mais on sent bien que ça n'est pas vraiment ce qui était prévu au départ. Dommage, l'idée était bonne, j'espère qu'ils trouveront un moyen d'améliorer la chose plus tard. Par contre, encore une fois, le décalage entre la tête "grrrrr t'vas faire c'que j'te dis oui!!!" de Stephane et les "mais euuuh j'entends vraiment rien! on est copains quand même hein?" de Franck... était énormissime. Au bout d'un moment j'ai arrêté de me concentrer sur les notes, puisque de toute manière ils n'arrivaient visiblement pas à faire ce qu'ils auraient voulu, pour me contenter de leurs têtes... un grand moment de fou-rire intérieur!
Quant aux autres... question jovialité ils n’ont de leçons à recevoir de personne. Le chanteur j’en ai déjà parlé. Le claviste... je tiens à le féliciter pour faire des trucs rarement évidents au clavier tout en -passant son temps- à chercher le regard des gens, les inciter à participer, etc etc... Comme quoi on n’a pas besoin d’avoir un clavier installé « à la quasi-verticale » pour faire le pitre tout en jouant (et très bien), eh. Pareil pour le bassiste... c’était un peu la soirée des bassistes ultra communicatifs en fait ce soir. Car c’est peut-être ça l’astuce, au final : pour pallier au sérieux ultime de Forté en concert, ils ont pris des types ultra communicatifs pour les autres instruments ! Comme ça Forté fait son renfrogné/concentré dans coin, pendant que les autres attirent le regard du public, qui ne regarde plus le guitariste que dans ses moments de « guitar hero » : quand il est normal qu’il soit concentré sur son truc. Et Adagio passe pour un groupe ultra communicatif. Ni vu ni connu j’t’embrouille !
('Fin j'exagère un peu, c'est très loin d'être un monstre le Forté... c'est juste que... la musique c'est sérieux quoi! Mais quand il commence à être à l'aise, et qu'on respecte le sérieux de la musique, il se détend etc etc...)
Trêve de plaisanteries : c’était un très bon concert, bien meilleur que ce à quoi je m’attendais... pas que je m’attendais à quelque chose de catastrophique, très loin s’en faut, mais je ne m’attendais pas à quelque chose -d’aussi bien-. Je vais commencer à les suivre beaucoup plus attentivement maintenant, c’est certain.
Plus égoïstement... j’espère que mon retour à un rôle plus actif dans le métal de par chez nous ne signifiera pas aussi le retour de mes problèmes de dos et assimilés : ça faisait bien longtemps que je n’avais plus eu besoin de faire autant de « dos ronds » à la fin d’un concert + dès que je suis sortie du concert j’ai commencé à avoir un début de tendinite (au pied, droit comme toujours... une autre habitude). Joie. Ma foi on verra bien. Autre truc pas si cool : alors que j’allais commencer ce compte-rendu, je remarque qu’ils jouent à Chaulnes le 11 avril. Soit à 20mn de chez ma mère. Cool ! Me revient alors un léger détail : mais... mais... mais sa voiture a brûlé il y a 3 jours ! Horreur et putréfaction ! (...) Ah ben pas cool alors... Parce qu’autant 20km en voiture sur les petites routes picardes c’est rien du tout, autant 20km à vélo la nuit........ mmh vu toutes les histoires louches de la région... on va éviter, ma foi !
Le mot de la fin : Stephan, par pitié, refais-toi des bouclettes ! C’est plus du cheveu ça, c’est du poil de rat musqué !
Voici donc le compte-rendu fleuve (...que vous pouvez aussi lire sur http://www.metalchroniques.fr/guppy/art ... fr&pg=2563 avec la setlist et tuti quanti):
-Je préviens ça fait longtemps que je n'en avais pas écrit un aussi long, merci les perches tendues pour les chambrer bien comme il faut!-
Encore un concert où je vais un peu à reculons : quelque peu mal au dos ces jours-ci, gros problèmes de sommeil depuis quelques semaines, etc... Mais la voiture de ma mère qui se fait incendier trois jours avant (si si) aura eu raison de toutes mes mauvaises excuses : j’ai besoin de détente / défoulement. En plus j’aime beaucoup le dernier album d’Adagio : let’s go !
J’arrive volontairement tard : je connais peu le groupe (je suivais de loin à l’époque de Sanctus Ignis, que je trouvais trop gentil, et après... d’encore plus loin, mais ça c’était vrai pour le métal occidental en général), alors autant laisser les premiers rangs aux vrais fans de la première heure tant pis pour mes problèmes de lunettes... Le concert était prévu à 19h sur le site de la salle, soit ouverture des portes à 19h selon toute vraisemblance : j’arrive comme une fleur à 19h15. Tiens ? Il y a encore du monde devant, beaucoup ! Tiens ? Je n’ai pas l’impression que ça avance beaucoup ! Tiens ? Elle est vraiment très très longue cette file ! *après un petit temps d’attente* Ah oui, on n’avance pas du tout en fait... Un concert en retard, ça faisait tellement longtemps !
Une fois dans la salle, je m’avance un peu mais sans plus pour le premier groupe, complètement inconnu au bataillon : To Mera. Une sorte de métal prog tendant vers le côté sombre et parfois jazzy de la force. En soit les musiciens sont bons, et leur démarche est intéressante... mais ça devient vite plutôt ennuyeux. Pourquoi ? Bonne question... un manque de détail/ « peaufinage » dans la composition peut-être, ça ne coulait pas assez je dirais. Je perdais régulièrement le fil sans vraiment réussir à le récupérer, ou sinon en me disant : « ah ouais c’est bien fait cet enchaînement, ah et bien vu ça aussi » etc... Sauf que la musique doit passer par l’émotion avant de passer par le cérébral à mon sens : quand un groupe m’oblige à réfléchir aux structures qu’il utilise pour que j’y trouve un intérêt... je zappe. Le public les soutient bien en tout cas... surtout un type à côté de moi qui est à fond dans le truc : ils ont au moins un fan ! Quelques personnes ont mis le son en cause après coup, pour expliquer cette performance en demi-teinte. Mais je ne suis pas du tout d’accord : ils ont eu un très bon son pour une première partie, certes le micro de la chanteuse était parfois mal réglé mais on l’entendait quand même. Elle aurait dû se chauffer un peu plus la voix avant d’entrer en scène ceci-dit, elle était beaucoup trop "fraîche" au début... mais bon, ça s’est très largement amélioré après. Mention spéciale au bassiste-qu’a-la-banane pour finir, à la fois très appliqué dans son jeu et passant son temps à chercher à « jouer » avec nous, excellente attitude.
Puis pause... et nouvelle avancée vers l’avant : pendant le premier groupe, je me suis rendue compte que vraiment mes lunettes actuelles sont insuffisantes (oublié « les bonnes » dans le métro il y a quelques semaines, une longue histoire, passons : je fonctionne avec les anciennes depuis, or ma vue a un peu baissé depuis qu’elles ont été faites). A la rigueur quand les lumières étaient rouges je voyais bien nettement, mais quand elles étaient bleues... ouaaaah ce flou ! Et c’est très désagréable d’assister à un concert dans un flou généralisé, croyez-moi. D’où : avancée obligatoire. Je m’aperçois alors d’une curiosité : A gauche, nous avons un premier « coin à petits ». Soit sous le nez du bassiste et du claviste (oui je persiste à dire « claviste » quand je parle d’un musicien qui joue du « clavier », qui est le nom d’un instrument !). A droite, un deuxième « coin à petits » (...avec plein de photographes). Soit sous le nez du guitariste et leader/dictateur du groupe (mais si mais si). Au milieu ? Le coin des géants ! En gros ils se sont gardé les meilleures places ! Oui parce que je -déteste- être sous le nez des musiciens, de manière générale. Ca me met mal à l’aise, allez savoir pourquoi. Donc bah... tant pis, je me trouve un angle correct entre deux géants au milieu, de toute manière ça finira bien par bouger !
Et Adagio entre en scène. Ou plutôt j’entends qu’il y a de l’agitation sur scène, parce qu’entre les géants autour et les spots droit dans ma figure je ne vois pas grand chose ! Aaaah que c’était bien le Japon : où que j’aille dans les salles, j’avais toujours une merveilleuse vue panoramique... parfois, comme ça, ça me manque. Mais passons : il est temps d’attaquer les choses sérieuses. J’en étais restée à la musique trop gentille de Sanctus Ignis et d’Underwold, avais entendu parler des changements amorcés par Dominate mais aussi du manque d’ « aboutissement » de cet album et pu constater la confirmation du tournant « vilain méchant pas content » mais en beaucoup plus abouti dans leur dernier album en date. Et ça tombe bien, la majorité de la set-list est faite de chansons d’Archangels (pas « dressed ») in Black, ce « fameux » dernier album. Me permettant de confirmer que, vraiment, les chansons de cet album sont beaucoup plus abouties, peaufinées, « proposant un univers » que les anciennes. Pas que les anciennes soient mauvaises mais... elles ne me marquaient pas plus que ça. Alors que les récentes... *abon abon encore encore*
Le public est à fond derrière eux, pas forcément très sonore (...le chanteur se prend des bides monumentaux à chaque fois qu’il essaie de nous faire chanter...) mais... on sent un soutien très fort, c’est dans l’ambiance générale en gros, un truc dans l’air qui fait que... « le courant passe ». Et même très bien. Il faut dire que les musiciens sont à peu près l’antithèse du musicien timide qui évite absolument de croiser le regard de son public... définitivement l’antithèse complète. Quelques pogos débuteront, mais ils ne dureront jamais beaucoup, ils n’étaient pas bien violents de toute manière et complètement bon enfant... juste ce qu’il fallait pour que des photographes viennent prendre la tête quelques minutes, puis se fassent virer lors d’un deuxième pogo qui m’offrira une très bonne vue... jusqu’à ce qu’un dernier (mouvement de foule plus que pogo) me ramène vers la gauche, bouh je n’aime pas être pile devant un musicien, pas à l’aise la Polochon ! Mais ça sera vers la toute fin du concert : pas très important.
A noter qu'un de mes « voisins » avait vraisemblablement prévu de s’entraîner à la guitare ces jours-ci : il sortait son téléphone portable pour enregistrer des vidéos des solos de Stephan Forté pour quasiment -tous- les solos. Parfois il filmait les autres aussi, mais Stephan était sa cible préférée ! Et il était vraiment très appliqué, attatia ça se travaille tout ça... Quant au type qui avait bien aimé le groupe de première partie... en fait il s’échauffait pour Adagio ! Pour lesquels il était véritablement à fond les ballons, sa nuque avait enclenché la cinquième pied au plancher sur l’autoroute, c’est toujours marrant de voir des gens complètement dans le truc comme ça...
Le moment comique de milieu/fin de concert : le chanteur demande à quelqu’un ayant un appareil photo de le rejoindre sur scène... mini-bide : le métalleux français aime faire le fier, mais c’est en fait un grand timide et personne ne voulait vraiment monter (perso j’avais une bonne excuse : je me doutais qu’il allait demander à prendre une photo, or au mieux j’avais un argentique sur moi, soit pas l’idéal pour une « photo fun » à partager rapidement). Une fille (forcément) se décide enfin : le public lève les bras, photos, blah blah. Mais surtout : le chanteur (« ce bon vieux Christian Palin », autant commencer à citer son nom) ne pouvait pas laisser passer cette occasion et fait une bise à la damoiselle. Qu’il conclut par un truc comme : « je ne parle pas encore français, mais je deviens un bon français / je retiens bien les habitudes des français »... avec une tête tournant au rouge pivoine mais quelque chose d’exceptionnel, j’ai rarement vu quelqu’un rougir autant ! C’est que c’est timide un finlandais, à la base...
Parlons-en de ces musiciens justement... Avec ce cher Christian pour commencer. Je tiens d'abord à dire que j’ai été agréablement surprise par sa voix : il a l’air de vraiment la pousser parfois sur l’album, mais là ça passait très bien, pas de problème majeur à signaler. Sur la dernière chanson de rappel à la rigueur on aurait pu penser qu’il avait oublié ses cordes vocales dans les coulisses, mais bon... c’est la dernière, il a bien le droit de fatiguer. Très bonne attitude à constamment rechercher le public etc... aussi. Il a beaucoup apprécié le geste de certains fans qui avaient amené un drapeau finlandais pour lui: il se drapera dedans quelques secondes avant une chanson, puis le redemandera pour la photo de fin de concert (...prise par la soeur d’un/e ami/e du bassiste cette fois... ou un truc du genre ; oui c’est primordial : c’est le monsieur au micro qui l’a dit ! or les gens au micro ne disent jamais que des choses très importantes! )
Par contre mmh... il en fait un peu trop parfois quand il remercie le public. Quand il nous déclarait son amour au début par exemple... bon en soit ça sonne toujours un peu hypocrite ces moments-là, mais lui vraiment il en faisait tellement trois tonnes... il était impossible d’y croire ! En même temps on sentait le finlandais de base qui est aussi adorable qu’il peut être timide (à savoir « énormément » pour les deux) : il était absolument impossible de lui en vouloir, au contraire... c’était mignon ? Allez oui, c’était mignon ! Le fin du fin par contre... était quand il s’éternisait vraiment trop, sur son amour pour nous, pour annoncer une chanson, ou autre... et que Stephan lui lançait des « T’as pas un peu fini là, oh ! » avec des éclairs dans le regard... ça je dois dire, ça, c’était énorme. C’était pas long ceci-dit hein, et à chaque fois ça se finissait dès que la chanson commençait ou que Palin passait à autre chose. Mais le décalage entre le sourire tout heureux et candide du chanteur et l’impatience de Stephan... c’était ultime !
Le fin du fin était pour... l’avant-dernière chanson je crois, où Christian s’évertuait à vouloir nous faire brailler la deuxième partie du nom d’une chanson, sauf que les quelques qui connaissaient (j’ai entendu le bon titre pas mal de fois devant et derrière moi) n’étaient visiblement pas d’humeur à brailler : bide sur bide, à nouveau. Mais c’est têtu un Christian Palin, oula oui c’est trèèèès têtu. Alors qu’un Stephan Forté... ça n’aime pas perdre de temps, visiblement ! Je crois que là ça a été les plus beaux et longs éclairs de la soirée. Même le bassiste ne quittait pas Forté du regard, des fois que. Quant à moi... entre le chanteur venu sur ma gauche et qui ne se décourageait pas malgré ses bides après bides, avec son éternel sourire candide et sa certitude qu’il allait y arriver, la pression qui montait de plus en plus dans la cocotte-minute Stephan Forté pas du tout candide à ma droite, et le bassiste qui servait de couvercle entre les deux devant moi... je dois avouer que là j’ai vraiment dû me retenir pour ne pas éclater de rire, le décalage était absolument grandiose.
Parce que c’est sérieux la musique pour un Stephan Forté. Oula oui c’est très sérieux. Bon j’admets il y a peut-être eu des petits problèmes de son avec sa guitare une ou deux fois, surtout sur la deuxième ou troisième chanson où je me demande si le roadie qui était passé derrière en courant n’aurait pas débranché la guitare du dit-Stephan au passage : on s’est retrouvé sans guitare tout à coup. Ou tellement peu que je ne l’entendais vraiment plus de là où j’étais (et même Stephan a fait des têtes bizarres + c’est le seul moment où on l’a vu repartir en arrière vers les amplis). Donc forcément pour un ultra perfectionniste... ça créé comme une certaine tension (et il suffit d’écouter les albums pour entendre qu’il est très probablement du genre ultra perfectionniste). D’où... j’ai aperçu -un- sourire (en coin) dans la première partie du concert, énoooorme ! C’est que c’est trop concentré sur ses notes pour s’amuser ces petites bêbêtes perfectionnistes, on ne se rend pas compte. Plus détendu sur la fin quand même, avec un visage moins crispé, voire plus du tout crispé sur la toute fin... Ouf ! Il ne fera pas exploser la salle !
Un petit mot sur son solo: ça commence de manière traditionnelle, soit un guitariste qui fait le beau, puis Stephan se rapproche de son bassiste. Ils semblent partir dans un trip impro: cool, c'est rare. Stephan semble vouloir changer de tonalité, il essaie de le dire à Franck (le bassiste), qui arrive juste à lui faire de (soi-disant) discrets signaux "bip bip bip moi pas comprendre", de plus en plus marqués. Ca finira en eau de boudin, puisque ça n'évoluera vraiment jamais... bassiste et guitariste essaient de combler le vide tant bien que mal, mais on sent bien que ça n'est pas vraiment ce qui était prévu au départ. Dommage, l'idée était bonne, j'espère qu'ils trouveront un moyen d'améliorer la chose plus tard. Par contre, encore une fois, le décalage entre la tête "grrrrr t'vas faire c'que j'te dis oui!!!" de Stephane et les "mais euuuh j'entends vraiment rien! on est copains quand même hein?" de Franck... était énormissime. Au bout d'un moment j'ai arrêté de me concentrer sur les notes, puisque de toute manière ils n'arrivaient visiblement pas à faire ce qu'ils auraient voulu, pour me contenter de leurs têtes... un grand moment de fou-rire intérieur!
Quant aux autres... question jovialité ils n’ont de leçons à recevoir de personne. Le chanteur j’en ai déjà parlé. Le claviste... je tiens à le féliciter pour faire des trucs rarement évidents au clavier tout en -passant son temps- à chercher le regard des gens, les inciter à participer, etc etc... Comme quoi on n’a pas besoin d’avoir un clavier installé « à la quasi-verticale » pour faire le pitre tout en jouant (et très bien), eh. Pareil pour le bassiste... c’était un peu la soirée des bassistes ultra communicatifs en fait ce soir. Car c’est peut-être ça l’astuce, au final : pour pallier au sérieux ultime de Forté en concert, ils ont pris des types ultra communicatifs pour les autres instruments ! Comme ça Forté fait son renfrogné/concentré dans coin, pendant que les autres attirent le regard du public, qui ne regarde plus le guitariste que dans ses moments de « guitar hero » : quand il est normal qu’il soit concentré sur son truc. Et Adagio passe pour un groupe ultra communicatif. Ni vu ni connu j’t’embrouille !
('Fin j'exagère un peu, c'est très loin d'être un monstre le Forté... c'est juste que... la musique c'est sérieux quoi! Mais quand il commence à être à l'aise, et qu'on respecte le sérieux de la musique, il se détend etc etc...)
Trêve de plaisanteries : c’était un très bon concert, bien meilleur que ce à quoi je m’attendais... pas que je m’attendais à quelque chose de catastrophique, très loin s’en faut, mais je ne m’attendais pas à quelque chose -d’aussi bien-. Je vais commencer à les suivre beaucoup plus attentivement maintenant, c’est certain.
Plus égoïstement... j’espère que mon retour à un rôle plus actif dans le métal de par chez nous ne signifiera pas aussi le retour de mes problèmes de dos et assimilés : ça faisait bien longtemps que je n’avais plus eu besoin de faire autant de « dos ronds » à la fin d’un concert + dès que je suis sortie du concert j’ai commencé à avoir un début de tendinite (au pied, droit comme toujours... une autre habitude). Joie. Ma foi on verra bien. Autre truc pas si cool : alors que j’allais commencer ce compte-rendu, je remarque qu’ils jouent à Chaulnes le 11 avril. Soit à 20mn de chez ma mère. Cool ! Me revient alors un léger détail : mais... mais... mais sa voiture a brûlé il y a 3 jours ! Horreur et putréfaction ! (...) Ah ben pas cool alors... Parce qu’autant 20km en voiture sur les petites routes picardes c’est rien du tout, autant 20km à vélo la nuit........ mmh vu toutes les histoires louches de la région... on va éviter, ma foi !
Le mot de la fin : Stephan, par pitié, refais-toi des bouclettes ! C’est plus du cheveu ça, c’est du poil de rat musqué !
-
Mr. Sandman
- Defender of the Faith
- Messages : 11380
- Enregistré le : 28 oct. 2007, 10:52
- Localisation : Près de Tours
sacré report ! 
R.I.P Ronnie James Dio ! 
"La culture, c'est comme l'amour. Il faut y aller à petits coups au début pour bien en jouir plus tard."
Pierre Desproges
"La culture, c'est comme l'amour. Il faut y aller à petits coups au début pour bien en jouir plus tard."
Pierre Desproges
En complèment de cet excellent report, quelques photos du concert d'ADAGIO au Nouveau Casino sur mon site.
J'étais dans le "deuxième « coin à petits » (...avec plein de photographes)"
Très bon concert pour moi aussi!
J'étais dans le "deuxième « coin à petits » (...avec plein de photographes)"
Très bon concert pour moi aussi!
-
Gandalf
- Zorro of False Metal
- Messages : 17882
- Enregistré le : 04 sept. 2002, 23:40
- Localisation : Chez Mémé
- Contact :
Polochon a écrit :J'espère qu'il aidera à vous inciter à donner une nouvelle chance au groupe alors, qui a vraiment beaucoup changé par rapport à il y a quelques années!
Euh non non, vu la longueur du cr juste pour ce groupe, j'ai même pas tenu une ligne
GANDALF 
"Seize the day or die regretting the time you lost
It's empty and cold without you here, too many people to ache over"
"Seize the day or die regretting the time you lost
It's empty and cold without you here, too many people to ache over"