A la sortie de leur premier album en 2003, Permission to Land, les anglais de The Darkness firent le buzz voire sensation.
Et d'ailleurs, c'était fait sur mesure pour moi : références Thin Lizzy, Queen, AC/DC ou encore Bowie outrageusement affichées, rock 70's survitaminé à 2 guitares et envolées vocales rigolotes, je devais forcément aimer.
Pourtant, je n'ai pas eu le déclic, la faute aux compos un peu faiblardes ou décousues à mon goût dans l'ensemble, ainsi que les mimiques vocales crispantes à répétition de Justin Hawkins qui ont fini par me crever les tympans. Le plus est l'ennemi du bien.
Ce que j'ai entendu des albums suivants ne m'a pas convaincu de leur redonner une chance, à tort ou à raison, en tout cas je n'ai pas trop insisté.
Jusqu'à la sortie de Last of Our Kind, 4ème du nom.
On reste sur du rock 'n roll qui garde son indispensable touche de folie mais dans un ensemble clairement plus mature et surtout recherché, se laissant aller à une perte de contrôle maitrisée si je puis dire. Certains regretteront peut-être, mais pour moi on y gagne au change, en étant débarrassé notamment des paroles over the top ou sous la ceinture flirtant avec le risible, ainsi que les délires vocaux sombrant parfois dans la caricature.
The Darkness ont enfin dévoilé toute leur palette de couleurs avec encore une louche d'excentricité en guise de cerise sur le vibrato : du bon gros heavy massif de vikings ("Barbarian") à la ballade 70's mignonne sans être nunuche ("Sarah O Sarah"), le hard rock anglo-saxon qui tâche ("Mudslide"), les ambiances typées The Cult ("Open Fire"), le fun étonnement proggy sur "Mighty Wings", ou encore les accents Thin Lizziens de la chanson éponyme, ça swingue de X façons.
D'une manière générale les influences nombreuses précitées sont bien digérées, les riffs et solos ont été soignés, les compos renferment plus d'idées, de surprises et d'arrangements, le chant toujours tonique et aérien s'affirme plus varié et mélodique, servi par un son assez organique.
2-3 morceaux plus faibles ne viennent même pas trop tempérer ma surprise concernant cet album qui fonctionne comme un coup de cœur immédiat et de long terme.
4/5
Chansons marquantes : Barbarian, Open Fire, Last of Our Kind, Mighty Wings, Mudslide, Sarah O Sarah
Chansons dispensables : Wheels of the Machine, Conquerors
je les ai vu live en 2015 et effectivement les morceaux de l'album sonnaient bien, mais était presque trop sage par rapport aux morceaux plus débridés et fun des premiers albums. Après c'est vrai que c'est pas un groupe que j'arrive prendre très au sérieux, par contre Justin Hawkins est un fronteman comme on en fait plus 
