Machine Head au Wacken 2005
Posté : 09 août 2005, 02:23
je me permets de poster un long cr du show de MH au Wacken, cr qui fait partie de mon long cr du Wacken 2005 presque achevé. Car tout le monde ne lira pas le long cr, et je veux vraiment vous montrer à quel point le groupe a plus que merité sa place sur l'affiche. Bravo aux organisateurs pour le risque et au groupe pour y avoir répondu.
"(...) On revient pour voir l'headliner du jour: MACHINE HEAD. Ca me faisait très plaisir de les revoir, car leur live de 97 à Marseille en petite salle reste dans ma mémoire comme un des meilleurs jamais vu. Avec des pogos parmi les plus intenses jamais vécus. Un concentré de haine et de thrash. Et puis la déception terrible au Graspop 2000, sous une pluie battante, en support d'un album que j'ai detesté autant que ce que je vénère les deux premiers... Depuis ce virage néo, j'ai totalement largué le groupe.
Et puis dans le dernier il paraît qu'ils sont revenus à quelque chose de plus brut. Et puis il paraît que sur scène ils sont revenus à la hargne...
Je me disais que remplacer Judas Priest par Machine Head on y perdait au change, et que le groupe ne cadrait pas vraiment avec le Wacken.
En re rentrant dans le site, beaucoup de personnes s'en vont...Mais il reste un monde fou pour les voir.
On se place en curieux un peu en retrait entre les deux tours de contrôle avec mon Padre, Marc, Wango et Alex.
L'intro résonne, les fumigènes s'envolent, les lights sont d'un rouge sang...Et le premier accord est plaqué.
Et là...Comment vous expliquer...Là, j'ai eu la sensation physique de reculer de deux mètres en prenant cet accrod en pleine face ! Un son de gros porcs, aigu, et perce-tympan ! Avec Alex on se regarde sans y croire: ils sont pas venus pour faire de la figuration, ils sont venus pour mettre Wacken à genoux ! Le titre déroule, et c'est la méga claque dans la tronche. Une puissance, une haine, une hargne, une rage incommensurables ! Rob Flynn apparait sur l'ecran géant et il n'est pas content ! Il crache sa haine à la gueule du public, comme à la vieille epoque. On sent immédiatement qu'un truc se passe, que ça va être quelque chose d'enorme. Et pour vivre ca, on ne peut pas rester derrière ! Il faut qu'on aille voir de plus près ce qu'il se passe dans un pit, et si c'est aussi impressionant de devant.
Avec Wango et Alex on fend donc la foule sans hésitation, laissant nos deux autres compères dans leur ignorance d'un show d'une telle grandeur !
Comme je l'ai dit plus haut à propos du son, une fois passé les Tours de contrôle, le son devient acceptable. Surpuissant mais ecoutable.
On parvient à un pit au centre un peu à gauche, et là c'est parti pour quelque chose de monstrueux ! Alex et Wango les voyaient pour la première fois, et ils ont pris MH de plein fouet, les laissant KO à la fin du set. Alex en a vu pas mal, mais sur ce coup, il m'a dit ne jamais avoir vu ca. Et je suis bien d'accord avec lui. Car ayant déjà vécu la chose dans une salle de 1200 places, je savais que dans un bon soir, ce pouvait être la guerre ultime.
Et il faut noter toute l'intelligence du groupe à ce moment là: jouer une majorité de titres des deux premiers albums, dont une foultitude du mythique "Burn my eyes". Plus le plus agressif du reste de la discographie ! Voila une vraie setlist de festival, en accord avec ce que veulent entendre les fans.
Eux en plus devaient convaincre qu'ils etaient à leur place ici.
Putain, je vais pas faire mon blasé ou celui qui a tout vu, mais j'ai rarement été epoustouflé à ce point par une telle intensité ! Quelque chose de physique. Des moments ou je regardais le groupe en me disant que c'etait pas possible de dégager quelque chose de si rageur.
Evidemment j'etais DE-CHAI-NE. A part Slayer, (et encore et encore...), je n'ai pas été aussi en furie depuis de longues années.
Un pit de malades mais dans une ambiance géniale ! Sur la longueur il ne restait plus personne à pogoter, ils fatiguent vite les allemands (je me détromperai vite le lendemain sur Kreator...). Mais on a fait tout le live avec les mêmes têtes, et en plus de la folie musicale, tout cet entourage, toute cette ambiance contribue à faire de ce live LE concert du Wacken, LE concert de tous les Wacken où j'etais, (je réfléchirai plus tard si y en a pas eu un ou deux au moins aussi bons dans les années passées) et un des mes meilleurs concerts tout court.
C'est inexprimable ce qu'on a pu ressentir alors. Fabuleux.
Quelque chose d'anachronique et d'indescriptible, ce fut un slow de huit minutes au milieu du pit, avec une jolie allemande, lors du morceau lent joué ce soir là ! Enorme !
Vers le débuts du pit, deux filles s'approchent vraiment près et me disent que je ressemble à Tom Araya, etc etc (on a jamais du autant me le dire durant tout un festival !). Elles restent aux limites du pogos, banguant, hurlant,etc... C'est la guerre entre temps sur "Old" (un riff de tueur !), "the blood, the sweat, the tears", "Ten ton hammer", "A thousand lies"... Je suis en mode total incontrolable. Et puis Flynn annonce un titre lent de huit minutes. Tant mieux, ça va nous reposer, parce qu'on est trempé, on souffle comme des boeufs. Pour délirer je vais demander à la fille la plus proche qui m'avait causé si elle voulait danser. Mdrrr quand elle dit oui. Le truc totalement ubuesque: un slow en plein pit avec le grand frère qui surveille si je l'embarque pas, avec en fond la voix de Flynn chargée d'emotion. Et les metalleux autour, soit hilares, soit avec de grands yeux.
Et à la fin de ce titre, on repart comme en quarante se frotter avec nos nouveaux amis !
Et puis Flynn annonce qu'ils vont jouer quelques covers en hommages aux groupes qui les ont influencés ou qu'ils aiment beaucoup.
Hop un "Creeping Death" (Metallica) rageur qui fait chanter le foule. Enchainement sur un "Territory" (Sepultura) vindicatif, puis un "Walk" (Pantera) en hommage à Dimebag, pour finir sur un bout du "Trooper" de Maiden. La folie ! J'en pouvais plus de jouissance ! Tout autour de nous c'etait l'apthéose. Après, je ne sais pas ce qu'il en etait derrière, mais nous, nous nous sentions en accord total avec la fosse et le groupe.
Un groupe impérial, carré, hargneux. Un batteur-pieuvre hallucinant, un Flynn magistral. Qui nous achèvent par un "Davidian" cataclysmique" puis un Block" (Fuck it all) dévastateur.
Que dire après une telle apogée de violence maitrisée ? Une telle intensité surhumaine ?
Pour d'autres ce concert etait à chier, pour moi il fût encore plus fracassant qu'un show de Slayer. Car il y avait une haine brûlante en plus.
Et j'ai senti le groupe sincèrement surpris de l'accueil général, et touché. Ses remerciements de fin sonnaient plus que justes. Ils nous ont tout donné. On a tout recu dans la tronche puissance 1000. Et on en redemande, tout en etant heureux de pouvoir encore être epoustouflé de la sorte, après des années et des années de lives.
Setlist approximative (le premier qui a l'exacte me le dit merci !)
Imperium
Bulldozer
The Blood, The Sweat, The Tears
Ten Ton Hammer
None but my own
A thousand lies
Death Church
The rage to overcome
Descend The Shades Of Night
Old
Blood for Blood
Take my scars
Covers Creeping Death/Territory/Walk/The trooper
Davidian
Block (fuck it all)
"(...) On revient pour voir l'headliner du jour: MACHINE HEAD. Ca me faisait très plaisir de les revoir, car leur live de 97 à Marseille en petite salle reste dans ma mémoire comme un des meilleurs jamais vu. Avec des pogos parmi les plus intenses jamais vécus. Un concentré de haine et de thrash. Et puis la déception terrible au Graspop 2000, sous une pluie battante, en support d'un album que j'ai detesté autant que ce que je vénère les deux premiers... Depuis ce virage néo, j'ai totalement largué le groupe.
Et puis dans le dernier il paraît qu'ils sont revenus à quelque chose de plus brut. Et puis il paraît que sur scène ils sont revenus à la hargne...
Je me disais que remplacer Judas Priest par Machine Head on y perdait au change, et que le groupe ne cadrait pas vraiment avec le Wacken.
En re rentrant dans le site, beaucoup de personnes s'en vont...Mais il reste un monde fou pour les voir.
On se place en curieux un peu en retrait entre les deux tours de contrôle avec mon Padre, Marc, Wango et Alex.
L'intro résonne, les fumigènes s'envolent, les lights sont d'un rouge sang...Et le premier accord est plaqué.
Et là...Comment vous expliquer...Là, j'ai eu la sensation physique de reculer de deux mètres en prenant cet accrod en pleine face ! Un son de gros porcs, aigu, et perce-tympan ! Avec Alex on se regarde sans y croire: ils sont pas venus pour faire de la figuration, ils sont venus pour mettre Wacken à genoux ! Le titre déroule, et c'est la méga claque dans la tronche. Une puissance, une haine, une hargne, une rage incommensurables ! Rob Flynn apparait sur l'ecran géant et il n'est pas content ! Il crache sa haine à la gueule du public, comme à la vieille epoque. On sent immédiatement qu'un truc se passe, que ça va être quelque chose d'enorme. Et pour vivre ca, on ne peut pas rester derrière ! Il faut qu'on aille voir de plus près ce qu'il se passe dans un pit, et si c'est aussi impressionant de devant.
Avec Wango et Alex on fend donc la foule sans hésitation, laissant nos deux autres compères dans leur ignorance d'un show d'une telle grandeur !
Comme je l'ai dit plus haut à propos du son, une fois passé les Tours de contrôle, le son devient acceptable. Surpuissant mais ecoutable.
On parvient à un pit au centre un peu à gauche, et là c'est parti pour quelque chose de monstrueux ! Alex et Wango les voyaient pour la première fois, et ils ont pris MH de plein fouet, les laissant KO à la fin du set. Alex en a vu pas mal, mais sur ce coup, il m'a dit ne jamais avoir vu ca. Et je suis bien d'accord avec lui. Car ayant déjà vécu la chose dans une salle de 1200 places, je savais que dans un bon soir, ce pouvait être la guerre ultime.
Et il faut noter toute l'intelligence du groupe à ce moment là: jouer une majorité de titres des deux premiers albums, dont une foultitude du mythique "Burn my eyes". Plus le plus agressif du reste de la discographie ! Voila une vraie setlist de festival, en accord avec ce que veulent entendre les fans.
Eux en plus devaient convaincre qu'ils etaient à leur place ici.
Putain, je vais pas faire mon blasé ou celui qui a tout vu, mais j'ai rarement été epoustouflé à ce point par une telle intensité ! Quelque chose de physique. Des moments ou je regardais le groupe en me disant que c'etait pas possible de dégager quelque chose de si rageur.
Evidemment j'etais DE-CHAI-NE. A part Slayer, (et encore et encore...), je n'ai pas été aussi en furie depuis de longues années.
Un pit de malades mais dans une ambiance géniale ! Sur la longueur il ne restait plus personne à pogoter, ils fatiguent vite les allemands (je me détromperai vite le lendemain sur Kreator...). Mais on a fait tout le live avec les mêmes têtes, et en plus de la folie musicale, tout cet entourage, toute cette ambiance contribue à faire de ce live LE concert du Wacken, LE concert de tous les Wacken où j'etais, (je réfléchirai plus tard si y en a pas eu un ou deux au moins aussi bons dans les années passées) et un des mes meilleurs concerts tout court.
C'est inexprimable ce qu'on a pu ressentir alors. Fabuleux.
Quelque chose d'anachronique et d'indescriptible, ce fut un slow de huit minutes au milieu du pit, avec une jolie allemande, lors du morceau lent joué ce soir là ! Enorme !
Vers le débuts du pit, deux filles s'approchent vraiment près et me disent que je ressemble à Tom Araya, etc etc (on a jamais du autant me le dire durant tout un festival !). Elles restent aux limites du pogos, banguant, hurlant,etc... C'est la guerre entre temps sur "Old" (un riff de tueur !), "the blood, the sweat, the tears", "Ten ton hammer", "A thousand lies"... Je suis en mode total incontrolable. Et puis Flynn annonce un titre lent de huit minutes. Tant mieux, ça va nous reposer, parce qu'on est trempé, on souffle comme des boeufs. Pour délirer je vais demander à la fille la plus proche qui m'avait causé si elle voulait danser. Mdrrr quand elle dit oui. Le truc totalement ubuesque: un slow en plein pit avec le grand frère qui surveille si je l'embarque pas, avec en fond la voix de Flynn chargée d'emotion. Et les metalleux autour, soit hilares, soit avec de grands yeux.
Et à la fin de ce titre, on repart comme en quarante se frotter avec nos nouveaux amis !
Et puis Flynn annonce qu'ils vont jouer quelques covers en hommages aux groupes qui les ont influencés ou qu'ils aiment beaucoup.
Hop un "Creeping Death" (Metallica) rageur qui fait chanter le foule. Enchainement sur un "Territory" (Sepultura) vindicatif, puis un "Walk" (Pantera) en hommage à Dimebag, pour finir sur un bout du "Trooper" de Maiden. La folie ! J'en pouvais plus de jouissance ! Tout autour de nous c'etait l'apthéose. Après, je ne sais pas ce qu'il en etait derrière, mais nous, nous nous sentions en accord total avec la fosse et le groupe.
Un groupe impérial, carré, hargneux. Un batteur-pieuvre hallucinant, un Flynn magistral. Qui nous achèvent par un "Davidian" cataclysmique" puis un Block" (Fuck it all) dévastateur.
Que dire après une telle apogée de violence maitrisée ? Une telle intensité surhumaine ?
Pour d'autres ce concert etait à chier, pour moi il fût encore plus fracassant qu'un show de Slayer. Car il y avait une haine brûlante en plus.
Et j'ai senti le groupe sincèrement surpris de l'accueil général, et touché. Ses remerciements de fin sonnaient plus que justes. Ils nous ont tout donné. On a tout recu dans la tronche puissance 1000. Et on en redemande, tout en etant heureux de pouvoir encore être epoustouflé de la sorte, après des années et des années de lives.
Setlist approximative (le premier qui a l'exacte me le dit merci !)
Imperium
Bulldozer
The Blood, The Sweat, The Tears
Ten Ton Hammer
None but my own
A thousand lies
Death Church
The rage to overcome
Descend The Shades Of Night
Old
Blood for Blood
Take my scars
Covers Creeping Death/Territory/Walk/The trooper
Davidian
Block (fuck it all)