Arnhem Metal Meeting 2005

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hevydevy
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Message par hevydevy »

J'ai tlmt fait chier le monde avec ce festoche que ça valait bien un CR :)

Quelle raison peut bien me pousser à me lever à 5h15 un samedi ? Un festival bien sûr, et pas n'importe lequel ! Le Arhnem Metal Meeting n'est certes pas le plus réputé mais propose depuis quelques années des affiches à faire frémir. Pour cette édition, on retrouve en co-tête d'affiche Candlemass et Destruction, deux groupes en ce moment en tournée dans la plupart des pays européens sauf en France, bien évidemment. C'est surtout pour le reste que ça devient (encore) plus intéressant puisque quelques oubliés des grands festivals de l'été sont de la partie : je pense notamment à Dismember, Enslaved, Thyrfing et Grave. Il ne reste plus qu'à compléter la liste avec Ensiferum dont je suis fan ultime pour me convaincre définitivement de refaire un petit tour aux Pays-Bas !
A fait exprès, c'est le premier jour de neige de cette fin d'année dans cette partie du monde ce qui n'est pas pour arranger les conditions du voyage. Qu'à cela tienne, c'est sans trop d'encombre que nous arrivons sur les lieux des débats, une charmante bourgade dans la tradition flamande, avec des rues piétonnes aérées toujours emplies de monde. Par contre, c'est la première fois que je vois aussi peu de vélos, et pour cause, le sol enneigé est glissant comme une savonnette !

C'est dans un bâtiment constitué d'une grande salle au rez-de-chaussée et de deux salles annexes, dont une à l'étage, que se dérouleront les hostilités. Voilà de quoi être confiant quant aux conditions qui s'annoncent parfaites pour les groupes et le public. Si seulement on avait une telle structure à Paris... Difficile d'évaluer le nombre de personnes présentes dans l'édifice vu qu'elles sont dispatchées dans les différents étages... mais à vu de nez, on doit être aux alentours de 3 000, ce qui est un chiffre honorable.
Nous loupons malheureusement les premiers groupes et arrivons pendant la prestation de Callenish Circle qui n'a visiblement pas beaucoup évolué musicalement ces derniers temps, toujours très (trop) influencé par le death mélodique d'In Flames. Rien de transcendant donc mais le meilleur reste à venir.

MERCENARY : il n'y a pas que Hatesphere qui a le vent en poupe au Danemark ! Déjà très convaincant lors de son passage à Paris en compagnie de Brainstrom et sur les différentes scènes des festivals européens, Mercenary chauffe efficacement la salle avec son heavy mélodique dont les murailles de guitare et la voix ne sont pas sans rappeler parfois Evergrey. Malgré quelques petits défauts de mise en place, le pari est réussi pour les danois qui sortent sous les bravos du public.

ENSIFERUM : j'attendais ce moment depuis le dernier Wacken Open Air où le concert avait frôlé la perfection. J'étais d'autant plus déçu de l'annulation de la tournée avec Morbid Angel qui devait passer par la France, et donc d'autant plus motivé par le voyage à Arnhem. C'est donc parti pour la grosse poilade dans la fosse avec mes compagnons de pogos bataves, plus portés sur les coups d'épaules que sur les farandoles. Si sur album, le combo finlandais fait déjà parti des tout meilleurs dans le style viking-metal, il conserve son excellent niveau sur scène. Le chanteur/guitariste à la chevelure blonde Petri Lindross a déjà un charisme hors du commun et suit le chemin royal d'Alexi Laiho (Children Of Bodom). Ses acolytes au visage peinturluré ne sont pas en reste et ne cessent d'arpenter la scène, y compris Sami Hinnka qui ne doit probablement pas avoir la même verve avec sa formation de doom Rapture. La claviériste Meiju Enho, qui fut de session avec Finntroll sur le dernier X-Mass tour, se fait plus discrète malgré quelques headbangings d'école ! C'est donc à un rythme effréné que déboulent les compos du surpuissant et très heavy Iron ("Iron", "Sword chant", "Tale of revenge", "Into battle", "LAI LAI HEI"...), sans oublier les tueries du premier album ("Hero in a dream", "Token of time", "Guardians of fate"...). Ensiferum se fend d'une reprise aussi excellente qu'inattendue de Amorphis – "Into hiding" – qui ne fait pas retomber la pression. Mis à part des chants clairs parfois incertains, cette prestation est tonitruante, quasiment à m'en retirer des larmes tellement c'est bon. Vivement une tournée que je me fasse une vingtaine de dates (au moins) !

ENSLAVED : autant le dire tout de suite, je ne retiens pas grand chose du concert vu que je suis en pleine fringale et que je passe plus de temps à m'alimenter qu'à écouter ce qu'il se passe sur scène. Dommage car Enslaved a la forme et nous concocte une set-list aux petits oignons qui met à l'honneur ce chef d'œuvre de dernier album qu'est Isa. Quoi de mieux en effet qu'un "Lunar force" pour se remettre d'un état comateux ? "Isa" fait également mouche avec son refrain aérien dont seul Enslaved a la recette. On continue à planer avec "Bounded by allegiance", "Return to yydrassil"... on est ici bien loin du black-metal virulent des premières années. "Jottenblud" et "Slaget i koggen botenfor" nous rappellent pourtant au bon souvenir et font office de puissants coups de fouet. Même pas besoin de fumer, Enslaved se charge de me transporter dans un autre monde, ahhhh...

DISMEMBER : le réveil est violent avec l'un des précurseurs du death-metal "à la suédoise" qui se charge d'atomiser l'assistance. Le concert sur la péniche Alternat l'année dernière était bien sympa, mais avec un son massif et des conditions plus décentes, c'est tout de même mieux ! Le groupe a maintenant un nouveau bassiste qui à un physique aussi imposant que celui d'Oscar Dronjak de Hammerfall (3m10 pour 20kgs à peu près). Il n'a heureusement pas le même costume à écailles que son compatriote et s'en tire plutôt bien pour un bleu. Revenons donc à cette boucherie que constitue ce concert, un véritable enfer pour les cervicales ! La set-list est assez old-school mais pas complètement tout de même, du moins beaucoup moins que sur la péniche. De "I saw them die" à "Patrol 17" en passant par "Reborn in blaphemy" et "Casket garden", Dismember fait plus ou moins le tour de sa riche carrière. L'inimitable Matti Karki a aujourd'hui une voix encore plus monstrueuse et peut s'appuyer sur des riffs de mammouth dévastateurs. Assurément l'un des plus grands moments de ce festival !

GRAVE : autre pionnier de la scène suédoise dans un registre un tantinet moins mélodique et plus gras, Grave s'en tire avec les honneurs mais souffre grandement de la comparaison avec Dismember. Il est surtout dommage que le combo ne joue pas plus d'anciens titres, étant donné que leurs derniers albums sont loin de ce qu'ils ont fait de mieux. "Into the grave", "Obscure infinity", "You'll never see", "Morbid way to die" sont tout de même là pour secouer la foule qui commence à fatiguer. Le parquet devient en plus très glissant du fait de plusieurs jets de bière involontaires, ce qui va provoquer des gamelles dignes des best-of de Video Gags. Les néerlandais sont pourtant connus pour être de fins patineurs mais il n'y a manifestement pas les meilleurs représentants dans la salle ! Mention spéciale à un joyeux luron qui n'hésite pas à foncer tête baissée dans la fosse... avec des sabots ! Autant dire qu'avec un tel équipement, il ne reste pas plus de trente secondes debout ce qui est déjà une belle prouesse !

CANDLEMASS : les maîtres du doom sont très attendus aujourd'hui, la salle étant presque totalement investie par les metalheads. Fort d'une popularité grandissante depuis sa reformation grâce notamment à un album monumental, la formation suédoise menée par le charismatique Messiah Marcolin habillé de sa fidèle robe de bure rompt avec les set-lists proposées cet été. Seulement deux compos du dernier album (au mieux trois) sont en effet au programme ("Black dwarf" et "Copernicus") ce qui est pour le moins surprenant. On ne crachera pourtant pas sur les vieilleries que sont "Bewitched", "Solitude" et "Mirror, mirror" qui introduisent le show sur des bases très élevées. Le corpulent Messiah étonne toujours par sa vivacité et par ses diverses danses et postures inimitables (je me demande bien où il a appris toutes ces chorégraphies). L'imitation du nain sur "Black dwarf" est à se rouler par terre ! L'osmose avec le public est totale et le frontman n'hésite pas à s'approcher au bord de la fosse au risque de se faire piquer son micro ! Ce n'est pas parce qu'il fait le guignol qu'il en oublie sa fonction de chanteur. Et sur ce plan là, il est tout bonnement impeccable, aussi bien dans le registre heavy qu'agressif, une véritable leçon de chant ! "Witches", "Crystal ball", "At the gallows end", "Dark are the veils of death"... prennent le relais pour un concert "best-of" dont la plupart des titres sont d'ailleurs sur Essential doom. Grandiose !

THYRFING : ahhhh, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas vu ces solides gaillards venus du nord, depuis le Wacken Open Air 2003 précisément, ça me manquait ! Vu l'état du chanteur, je me dis qu'il avait du également prendre part à l'édition 2005 : il est en effet couvert de boue ! Je prends cette fois mes distances ayant appris à mes dépends qu'il lui arrivait de cracher du faux sang. Que de la flotte ce coup-ci, ouf... Les vikings démarrent tambours battants avec le très martial "The voyager" issu de l'aussi excellent qu'imprononçable Vansinnesvisan (à dire dix fois en mangeant du couscous). Cet album (je n'écrirai pas deux fois son nom) a d'ailleurs la vedette aujourd'hui avec le terrible Urkraft. Ne comptez pas sur moi pour écrire la set-list, je ne connais de toute façon pas les raccourcis claviers pour faire des lettres avec des ronds dessus. Une compo du prochain album Farsotstider est interprétée et s'annonce déjà comme un tube. Si tout est comme ça, je cours l'acheter à sa sortie ! Dans la fosse, l'ambiance est festive et quelques jolies filles dansent joyeusement dans les pogos. Celles-ci sont evidemment très vite entourées de boulets bourrés qui n'ont rien à carrer de ce qu'il se passe sur scène. Du grand classique ! Ce qui l'est moins, c'est ce slam de poubelle (vide j'espère), chose que je n'avais plus vue depuis le Wacken Open Air 2003 durant le show de Slayer.

DESTRUCTION : "Thrash 'till death" : cette maxime est tout à fait d'à propos tant l'assistance est cuite après cette journée dantesque. C'est donc une foule clairsemée que Destruction va se charger d'achever. Qu'allait donc nous préparer les thrasheurs allemands pour cette fin de festival ? O surprise, Destruction ne débute pas sa prestation par "Curse the gods" mais par "Soul collector" issu du dernier album ! On se met dont à espérer que la set-list sera un peu moins tradiotionnelle qu'à l'habitude. Que neni : ce sera l'un des deux seuls titres de Inventor of evil ! Après tout, je m'en tape total et me déchire les cervicales comme habituellement sur les grands classiques du groupe : "Nailed to the cross", "Mad butcher", "Release from agony", "Life without sence", "Metal discharge", "Eternal ban", "Curse the gods", "Thrash 'till death", "The butcher strikes back"... et "Bestial invasion" en guise de final. Putain, qu'est ce que c'est bon ! Seul "Invisible force" est oublié. La musique de Destruction est pourtant méga basique mais l'excellence des riffs suffit à mon bonheur. Pendant le rappel, un individu assez imposant fait son apparition sur scène... non ? Ce n'est pas lui ? Messiah Marcolin, avec les cheveux attachés et sans sa robe ; il est méconnaissable ! Il constitue donc avec Schmier un improbable duo sur "Alliance of hellhoundz" pour les derniers headbangings de la soirée !

Quelle journée de festival, sans doute l'un des plus belles que j'ai connues ! Pas une seule deception n'est à signaler et l'organisation a été d'une rigueur implacable ! Until next year, Arhnem Metal Meeting !
Modifié en dernier par hevydevy le 04 déc. 2005, 12:37, modifié 3 fois.
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Everflow
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Message par Everflow »

Merci pour ce CR, Destruction ça ramone comme d'hab :bang:

Et le slam de la poubelle c'est toujours la grande classe :D

Mais Thyrfing jouent après Candlemass? Z'ont bien du succès. En tout cas je me rappelle de leur chanteur bien fun qui ne se lave pas de toute la tournée :D
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Aymerik
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Message par Aymerik »

:o

le CR
moi je dis :up:
saracdclabanane a écrit : nan mais Aymerik est tellement narcissique qu'il lit pas les posts des autres
Pierre a écrit :Pour la peine, tu auras droit à un polissage anal avec mon bouc
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hevydevy
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Message par hevydevy »

Fangface a écrit :Merci pour ce CR, Destruction ça ramone comme d'hab :bang:

Et le slam de la poubelle c'est toujours la grande classe :D

Mais Thyrfing jouent après Candlemass? Z'ont bien du succès. En tout cas je me rappelle de leur chanteur bien fun qui ne se lave pas de toute la tournée :D
En fait, je l'ai pas précisé dans la suite du CR mais il y avait plusieurs salles et Thyrfing a joué dans une salle annexe. Le groupe était donc intercalé entre deux têtes d'affiche.

PS : ma signature ne fait pas parti du CR :D
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