SI le groupe possède cette étiquette « folk », c’est uniquement parce qu’il utilise une cornemuse (ou un instrument assimilé à la cornemuse), ainsi qu’une flûte sur certains morceaux, ce qui donne une touche un peu celtique à l’ensemble. Malgré cela l’album est assez sombre et les compos plutôt agressives (durant les couplet), tout en étant très mélodiques dans les refrains.
Les musiciens de Saltatio mortis n’en sont pas à leur coup d’essai (le groupe a sorti 5 albums depuis 2002), ils maîtrisent leur sujet. Les compos sont directes (il y a peu d’arrangements), modernes, et surtout d’excellente qualité. Le joueur de cornemuse a bien potassé son « manuel du parfait petit joueur de biniou », les deux guitares forment une sorte de mur lors des refrains (ce qui donne une puissance incroyable aux morceaux), basse et batterie sont discrètes mais tiennent parfaitement leurs rôles, seul le chanteur est parfois un peu juste sur les passages moins agressifs (mais est malgré cela très convaincant).
Parmi les meilleurs morceaux de l’album, citons le morceau d’ouverture « Des Königs Henker », « Vergiss mein nicht » avec ses chœurs plutôt pop et ce refrain très agressif (la combinaison des deux donne un résultat surprenant mais efficace), la ballade « Tote Augen » (avec une superbe ligne de flüte), l’explosif « Keines Herren Knecht » (si vous n’en écoutez qu’un écoutez celui-là), le très médiéval « Ecce gratum » (Helloween n’est plus le seul groupe à chanter en latin
ou encore le morceau final, « Die Hoffnung », qui devrait faire fureur lors de vos soirées lors de vos soirées chouchen/crêpes bretonnes.Des Königs Henker est donc un très bon album d’une formation difficile à estimer et à comparer. En effet, à part Die Apokalyptischen Reiter, quel groupe joue du folk metal chanté en allemand ? En tout cas les compos sont recherchées et entraînantes, il n’y a donc aucune raison de passer à côté de cet excellent album. Gegers - 05.12.2005
