[CD] MSG - Tales of rock'n'roll (2006)
Posté : 22 avr. 2006, 11:29
Pour fêter les 25 ans de carrière de son groupe, Michael Schenker a fait les choses en grand : un album studio (le précédent, Arachnophobiac, date de 2003) avec 19 nouveaux morceaux (rien que ça !), tous interprétés par les différents chanteurs qui ont fait l’histoire de MSG depuis sa création en 1980, soit six chanteurs au total. Chaque ancien chanteur interprète ainsi un morceau de l’album, les 13 morceaux restants étant chantés par le nouveau vocaliste du groupe, le Finlandais Jari Tiura.
Du côté des musiciens studio (en live Michael garde les mêmes musiciens que lors de sa tournée précédente) du beau monde également, avec notamment Pete way (UFO, Mogg/Way…) à la basse, et Jeff Martin (Badlands) derrière les fûts. Tous ces éléments, ajoutés à la créativité et la virtuosité du Mad Axeman auraient pu donner un album en tous points superbe et qui aurait permis à Schenker de redorer un peu plus un blason quelques peu terni par des années d’abus en tous genres. Et malheureusement, même si cet album possède de nombreux atouts, il reste malgré tout d’une qualité moindre par rapport aux albums sortis au cours des années 80.
Parlons tout d’abord du nouveau chanteur. Pourquoi diable Michael Schenker n’a t’il pas gardé Chris Logan, excellent chanteur à l’origine de superbes vocaux sur les deux albums précédents, Be aware of scorpions et Arachnophobiac ? Son remplaçant, Jari Tiura, est doté de qualités techniques indéniables, mais sa voix, parfois très grave, parfois presque stridente, est trop souvent dénuée de feeling et d’émotion. Dommage, voilà une erreur de casting qui aurait pu être évitée…
Parlons maintenant de ces 19 nouvelles compos. Destinées au départ à figurer sur un concept –album d’UFO, le départ précipité de Michael Schenker du groupe fin 2002 a causé l’abandon du projet, et c’est tout naturellement que ces compos ont atterri sur cet album anniversaire. Au niveau du style, les années 80 sont bel et bien oubliées. Michael poursuit sa démarche de modernisation de son hardrock, démarche entamée avec l’album Unforgiven en 1999. Les morceaux de cet album sont donc stylistiquement beaucoup plus proches de Unforgiven et Be aware of scorpions que de Built to destroy ou Save yourself par exemple.
D’autre part, les morceaux sont beaucoup plus sombres et moins mélodiques que sur les albums précédents de MSG. Les riffs sont plombés, très metal, et même si les solos (très inspirés) donnent un peu de légèreté à l’ensemble, l’atmosphère générale reste plutôt sombre. Et il est vrai qu’on en vient à se demander si Michael a eu raison en décidant de mettre 19 morceaux sur son album, car seuls une dizaine sortent vraiment du lot (c’est déjà très bien me direz-vous), ces morceaux étant presque logiquement ceux interprétés par les anciens membres du groupe : Angel of Avalon, interprété par Leif Sundin, est un superbe morceau au riff immédiat et au refrain entêtant. Dreams inside est un mid-tempo magistralement chanté par Chris Logan. Mais le meilleur morceau de l’album reste à mon avis Tell a story, morceau très pêchu avec au chant un Robin McAuley en très grande forme et un superbe solo du maître de la six-cordes que reste Michael Schenker. Parmi les bons morceaux chantés par le nouveau vocaliste du groupe, notons Dust to dust et son riff imparable, le très rock Love trade, ou encore le plus torturé Human child.
Tales of rock’n’roll est donc, contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, un album assez difficile d’accès, que l’on apprécie vraiment après plusieurs écoutes. Malgré tout, ces 19 morceaux sont ambitieux et montrent la volonté d’un Michael Schenker déterminé et courageux, qui ne veut pas se reposer sur son glorieux passé.
De plus, la présence d’autant de grands noms du hard rock sur une seule galette mérite amplement l’achat de ce Tales of rock’n’roll qui a au moins le mérite de prouver à ses détracteurs que Michael Schenker reste un guitariste de génie ainsi qu’un excellent songwriter. Gegers - 20.04.2006
4/5
Du côté des musiciens studio (en live Michael garde les mêmes musiciens que lors de sa tournée précédente) du beau monde également, avec notamment Pete way (UFO, Mogg/Way…) à la basse, et Jeff Martin (Badlands) derrière les fûts. Tous ces éléments, ajoutés à la créativité et la virtuosité du Mad Axeman auraient pu donner un album en tous points superbe et qui aurait permis à Schenker de redorer un peu plus un blason quelques peu terni par des années d’abus en tous genres. Et malheureusement, même si cet album possède de nombreux atouts, il reste malgré tout d’une qualité moindre par rapport aux albums sortis au cours des années 80.
Parlons tout d’abord du nouveau chanteur. Pourquoi diable Michael Schenker n’a t’il pas gardé Chris Logan, excellent chanteur à l’origine de superbes vocaux sur les deux albums précédents, Be aware of scorpions et Arachnophobiac ? Son remplaçant, Jari Tiura, est doté de qualités techniques indéniables, mais sa voix, parfois très grave, parfois presque stridente, est trop souvent dénuée de feeling et d’émotion. Dommage, voilà une erreur de casting qui aurait pu être évitée…
Parlons maintenant de ces 19 nouvelles compos. Destinées au départ à figurer sur un concept –album d’UFO, le départ précipité de Michael Schenker du groupe fin 2002 a causé l’abandon du projet, et c’est tout naturellement que ces compos ont atterri sur cet album anniversaire. Au niveau du style, les années 80 sont bel et bien oubliées. Michael poursuit sa démarche de modernisation de son hardrock, démarche entamée avec l’album Unforgiven en 1999. Les morceaux de cet album sont donc stylistiquement beaucoup plus proches de Unforgiven et Be aware of scorpions que de Built to destroy ou Save yourself par exemple.
D’autre part, les morceaux sont beaucoup plus sombres et moins mélodiques que sur les albums précédents de MSG. Les riffs sont plombés, très metal, et même si les solos (très inspirés) donnent un peu de légèreté à l’ensemble, l’atmosphère générale reste plutôt sombre. Et il est vrai qu’on en vient à se demander si Michael a eu raison en décidant de mettre 19 morceaux sur son album, car seuls une dizaine sortent vraiment du lot (c’est déjà très bien me direz-vous), ces morceaux étant presque logiquement ceux interprétés par les anciens membres du groupe : Angel of Avalon, interprété par Leif Sundin, est un superbe morceau au riff immédiat et au refrain entêtant. Dreams inside est un mid-tempo magistralement chanté par Chris Logan. Mais le meilleur morceau de l’album reste à mon avis Tell a story, morceau très pêchu avec au chant un Robin McAuley en très grande forme et un superbe solo du maître de la six-cordes que reste Michael Schenker. Parmi les bons morceaux chantés par le nouveau vocaliste du groupe, notons Dust to dust et son riff imparable, le très rock Love trade, ou encore le plus torturé Human child.
Tales of rock’n’roll est donc, contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, un album assez difficile d’accès, que l’on apprécie vraiment après plusieurs écoutes. Malgré tout, ces 19 morceaux sont ambitieux et montrent la volonté d’un Michael Schenker déterminé et courageux, qui ne veut pas se reposer sur son glorieux passé.
De plus, la présence d’autant de grands noms du hard rock sur une seule galette mérite amplement l’achat de ce Tales of rock’n’roll qui a au moins le mérite de prouver à ses détracteurs que Michael Schenker reste un guitariste de génie ainsi qu’un excellent songwriter. Gegers - 20.04.2006
4/5