Le G@SP a écrit : ça ne serait pas un problème de la musique elle-même mais bien un problème avec moi-même
Je réfléchissait à ça tout à l'heure, en me tireliponnant le berlingot, et je crois que t'as mis le doigt sur une (petite) partie de mon problème.
Je suis vraiment nostalgique de mes années-découverte. A l'époque, un achat de cidi, c'était un évènement. En rentrant, je me disais toujours "ça va ressembler à quoi ? Et le chanteur, tata ou viril ? Et les solos ?"
Maintenant, c'est fini. Si j'achète un album de heavy traditionnel, je sais à quoi vont ressembler les riffs, je sais qu'il y aurait des choeurs très en avant, que le chanteur sera soit un erzatz de Dickinson-Halford, soit un ours à la Udo-Bolthendal, qu'il y aura le traditionnel morceau-fleuve en milieu ou en fin d'album.
Pareil pour le speed tata, la scène suédoise couillue ou le thrash allemand. J'ai l'impression de ne plus rien découvrir. Le seul domaine où je suis encore un poil surpris, c'est le Power-prog que j'avais juste effleuré. Des groupes comme Eldritch, Pyramaze, Manticora ou Wuthering Heights me bottent bien. Mais je sais que je serais lassé bien vite.
Maintenant, j'achète des albums, je les écoute pendant un mois et basta. Terminé l'époque où je pouvais m'envoyer certains skeuds ("Nemesis", "Rust in Peace", "Endorama") à intervalles réguliers pendant des années.
Où est passée la naïveté, la passion de mes 14 ans ? DMC ?
Fait chier de vieillir...
