Allez hop, le cr de Istres
Motorhead.
Le groupe auquel il est impossible d'echapper si on fait quelques festivals estivaux. Le groupe que j'ai du voir le plus de fois sans en avoir l'intention. Le groupe dont je ne vais même plus voir les prestations en plein air, à part la dernière partie bourrée des plus gros classiques, et encore. Le groupe dont je sursature depuis 10 ans.
Alors pourquoi aller intentionnellement les voir ce soir à Istres ?
D'abord parce que justement, c'est à coté, pour une fois.
Ensuite parce que cette Usine que j'aime beaucoup, a une capacité maximale avoisinant les deux mille places. Et voir Motorhead en salle, c'est déjà rare (la dernière fois remonte à 10 ans, dans un Dôme quasiment vide), mais alors dans ce qui doit être pour eux petit club, nous permettant d'apprécier leur proximité, et non pas noyé dans une foule de dizaines de milliers de metalheads, c'est carrément unique ! Et je ne doute pas un instant d'apprécier leur set, comme ça ne m'est pas arrivé depuis bien longtemps !
Mon Padre me rejoint donc au magasin à la fermeture, et on trace tranquillou, sachant que les lives à l'Usine ne débutent pas avant 21h généralement.
En arrivant sur place, et après un coucou à Leslie, on se rend compte qu'il va être difficile de se garer. Surtout qu'il y a la police municipale (on se demande encore pourquoi...), qu'ils empêchent de foutre la caisse le long de la route, la madame nous disant d'aller au parking plus loin, ce à quoi on lui répond qu'il est déjà plein, alors en gros elle nous dit de nous demmerder. Y a pas à dire, la municipale, dans quelque pays que ce soit, ce sont des champions !
Après avoir enquillé la voiture dans le sentier derrière, on sort deux binouses, et on se dirige vers l'entrée en rencontrant tout plein de peuple. Le "gratin" local est là dans sa grande majorité, des têtes que je cotoie depuis plus de dix ans dans le milieu, certains plus récemment comme les Stéréoxyde, d'autres plus episodiques comme le frère à Béa, la fille d'un fournisseur, un client même, bref ca tchatche partout, l'ambiance est excellente, ça fait plaisir.
On rentre dans la place car les Skew Siskin vont commencer leur show, et j'aimerai bien les revoir après leur très bonne prestation d'il y a quelques années au Poste à Galène. Avec cette chanteuse hargneuse et vraiment rock'n roll, et paraît il Randy Black, d'Annihilator, derrière les fûts pour cette date, ne me demandez pas pourquoi.
La salle est déjà surchauffée, et ca ne va pas s'ameliorer, au contraire, jusqu'à ce qu'on sorte de ce veritable sauna, trois heures plus tard ! C'etait vraiment transpirant, l'Usine sold out, c'est hammam gratos !
Avec Nico, on reste pas longtemps cependant, préférant tailler la bavette en faisant la queue au bar (faudrait multiplier les serveurs les gars...), puis je rencontre ZE Stefan, et Philippe, du Liveinmarseille.com, bref le temps passe vite, et du coup je loupe la plus grosse partie du set des Skew. Ce qui n'est pas très grave, boire un coup avec des potes sur fond musical c'est bien plus important souvent
Plusieurs suées et binouses plus tard, on est bien placé au milieu de l'Usine avec Stefan lorsque les lumières s'eteignent. Un backdrop classique en fond, et le combo se ramène avec sa simplicité coutumière. Qu'ils jouent devant un Wacken sold out, ou dans une petite salle, ils envoient la sauce pareil ! Et sur petite scène, je les trouve encore plus efficace et fun.
A ma (très) agréable surprise, le son est bon, et pas du tout casse-oreille ! Et ma foi, ça fait du bien ! Bien sur c'est fort, mais pas ultra fort ni inaudible. Là on distingue bien tous les instruments, et c'est vraiment appréciable.
Oh, je ne suis pas un fan die hard du groupe. Je ne connais pas grand chose de ce qu'ils balancent à la gueule d'une audience ravie. apparemment ils piochent pas mal dans "Inferno" et le dernier "Kiss of death", alternant avec un peu de "Another perfect day", un hommage à Phil Lynott en jouant un titre de Thin Lizzy (on sera peu à lever la main quand il demande si on connait ce combo et si ca nous ferait plaisir qu'ils en jouent quelque chose), puis les gros classiques tels "Killed by death" ou "Ace of Spade" s'enchaine sur la fin et en rappel, terminant par l'inévitable "Overkill" destructeur. Manque toujours à l'appel "Bomber" et "Orgasmatron", mais tant pis.
Lemmy et les siens sont comme à leur habitude irréprochables, c'est sobre mais efficace. On voit pas le temps passer, et même si un titre de Motorhead ressemble souvent à un aure titre de Motorhead, cette fois ci ca ne m'ennuie pas un brin, et je libère souvent mes poils avec plaisir.
Certainement une des deux ou trois fois où j'ai le plus accroché à leur set. Si au Fields of rock prochain (quand je vous dis qu'on peut pas y echapper l'été !), je les zapperai, je retournerai volontiers les voir dans des conditions similaires. Mais je doute que cela arrive de sitôt, sur le reste de la tournée, ils enquillent des Zénith ou plus.
La date où il fallait être pour pleinement apprécier les Tête de moteur !
Setlist (qui doit fortement ressembler à ca, comme sur le reste de la tournée de province)
Snaggletooth
Stay Clean
Be My Baby
Killers
Metropolis
Over The Top
One Night Stand
I Got Mine
Tradegy
Sword of Glory
Chase Is Better Than The Catch
Rosalie (dedicated to Phil Lynott)
Sacrifice (solo Mikkey)
Just Cos You Got The Power
Going To Brazil
Killed By Death (solo Phil)
Iron Fist
Whorehouse Blues
Ace of Spades
Overkill
GANDALF THE BOMBER