C'est pas tous les jours que le Quo passe dans le coin, alors aucune hésitation à avoir pour aller voir ces papys fringants live in Marseille !
Initialement prévu aux Docks des Suds, le concert fut déplacé une semaine avant au Dôme, ce qui en soi est une bonne surprise car cela veut dire que l'affluence attendue etait moindre, mais en contrepartie, on perd la proximité chaleureuse de la salle des Docks.
Quand Marc arrive au magasin, on trace les quelques centaines de mètres qui nous sépare du Dôme, avec un petit arrêt chez l'épicier, puis on attend mon père qui doit faire quelques photos pour liveinMarseille.com. On déboule donc pépère pendant une première partie pas folichonne aux dires d'Eric que je retrouve sans surprise vers la table de mix
Comme il fallait s'y attendre, nous sommes en configuration minimale avec les rideaux du fond et sur les cotés, et on ne se bouscule pas dans la fosse, ce dont je ne vais pas me plaindre un brin ! On se sent un peu entre nous dans ce grand espace lorsque les Status Quo se ramènent, avec pour seul décor l'habituel mur de Marshall blancs, et des lights excellents durant tout le show !
Pour une fois ici, le son est bien bon pour un combo rock, allant crescendo mais jamais jusqu'à démolir les oreilles. C'est très appréciable pour capter toute les nuances du jeu des anglais. J'en vois déjà qui ironisent, en me sortant que c'est le même morceau pendant 1h45, et honnêtement je peux les comprendre. Le Quo, c'est le meilleur condensé de boogie-blues-rock qui se fait à l'heure actuelle, et depuis longtemps, au même titre que AC/DC fait du AC/DC, du Motorhead fait du Motorhead, etc... On a toujours l'impression que ce sont les sempiternels accords, et c'est vrai qu'en live ils alignent classiques sur classiques, omettant les titres moins conventionnels de leurs albums, mais on leur pardonne facilement.
Car un live des anglais, c'est l'assurance de ne jamais être déçu, dans le sens où on sait ce qu'on va avoir, et que ca sera joué à la perfection. Dans le seul but de nous faire taper du pied, dodeliner de la tête, et surtout nous mettre une banane enorme sur le visage et une patate terrible ! C'est que du positif qui nous est balancé !
Ils ont beau ne plus être tout jeunes, ils assurent vraiment comme personne, et ce qui fait le plus plaisir, c'est qu'ils s'eclatent sincèrement sur les planches ! Il faut voir le chanteur nous servir ses nombreuses mimiques tout du long, il faut voir la complicité qui les unit, ce plaisir de jouer qui amplifie le notre. Rien que pour ca, chapeau le Quo !
C'est bien dommage que le public soit si amorphe dans les gradins... Mais alors vraiment léthargiques, jusqu'à deux-trois chansons de la fin... Y des dvds pour être confortablement assis chez soi... Dans la fosse c'est pas la folie furieuse non plus, mais ca bouge sur place, ca chante et ca salue le combo. Et ce, dès l'arrivée sur "Caroline".
Les titres s'enchainent, avec quelques pauses où Rossi nous fait de l'humour avec son accent difficilement compréhensible, un court solo de batterie, un petit noir avant rappel, et c'est déjà la fin !
Pendant 1h45 j'ai vraiment eu un méga sourire, j'oublie tout avec eux, pendant que je me dandine avec bonheur sur tous ces morceaux dont je ne connais même pas le nom souvent !
Le seul regret, c'est qu'ils n'aient pas plus défendu leur dernier excellent opus, avec seulement le génial "The beginning of the end", le très nerveux "Gravy train", et, ma t il semblé, "Bad News. J'etais certain que le festif "Figure of eight" serait de la partie, et au moins "Alright" ou "I don't wanna hurt you anymore".. Mais non. Pourtant, les papys n'ont pas donné le minimum syndical, avec une bonne heure quarante cinq d'energie ! Cependant, nous avons eu "In the army now en premier rappel, et ça, quoi qu'en dise les intégristes comme Eric, ben ca m'a fait plaisir ! Dommage Sonia, fallait venir dans la capitale phocéenne pour l'avoir enfin :p
Donc du tout bon, à domicile, entre potes, avec les meilleurs boogie men du Hard Rock !
GANDALF ROLL OVER LAY DOWN